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Chapitre 29 - A sa poursuite

Bô sortit de l'hôpital, traversa la rue et entra dans une voiture. Sans regarder le conducteur à côté de lui, il retira sa casquette et la rangea dans la boîte à gants.

— Alors ? demanda le lieutenant Alicos en tournant la clef de contact.

— Les médecins s'occupent de lui. Ça ira, mais ce type l'a sacrément amoché.

— Nim était faible, c'est tout.

— Non, j'ai vu cet homme se battre, je l'ai vu filer dans la forêt comme un renard. Ça n'est pas humain.

— Superstition, nia Gaétan. Les anabolisants, tu connais ?

— Le boulot est plus risqué que prévu. Ce type est dangereux, insista le grand noir.

— Mais non il...

— Je veux être payé plus, coupa Bô. Le double, ou j'abandonne.

— Le double ? Je peux te remplacer facilement tu sais.

— Ah oui ? Personne ne voudra travailler pour toi. Tu es un hypocrite, un menteur, un tricheur, même la pire des racailles rechigne à traiter avec toi. Je me demande encore comment j'ai pu accepter.

— Parce que moi seul peux effacer ton casier des fichiers du commissariat. Remercie-moi déjà de te payer un minimum et ne te plains pas.

Bô se tut. Il avait effectivement besoin d'un coup de main de la part d'Alicos. Il renonça donc à sa petite augmentation et regarda le paysage défiler. Gaétan se crispa sur son volant. Il savait que des choses anormales se passaient mais les détails lui échappaient et cela le mettait hors de lui. Il avait l'impression d'avoir manqué un épisode. Khali Lobo avait filé, pourtant quelque chose lui disait qu'elle était toujours dans le coin. Elle devait garder un œil malintentionné sur James. Elle l'avait séduit puis elle l'avait... Que lui avait-elle fait d'ailleurs ? Il était vrai que le policier s'était comporté de façon relativement étrange ces derniers temps, mais il n'y avait aucune explication rationnelle à cela. Qu'est-ce qui aurait pu provoquer un tel trouble du comportement ?

Soudain, une ombre fila derrière un arbre. Gaétan freina d'un coup sec. Bô pressa ses genoux contre la boîte à gants et s'agrippa à l'accoudoir pour stabiliser sa posture. Le véhicule s'immobilisa sur la chaussée dans un crissement de freins.

— Qu'est-ce que tu fais ? cria Bô.

— Elle est là ! C'est elle ! Je l'ai vue !

— De qui tu parles ?

— Khali Lobo. Cette fichue bonne femme est là, dans le parc aux sapins.

Effectivement, la voiture s'était arrêtée le long des grilles du parc.

— Sors de la voiture, ordonna Gaétan en ouvrant la portière.

— Pourquoi faire ? Je croyais...

— Sors de la voiture, j'te dis ! Escalade ces grilles et retrouve là !

— Mais je ne sais même pas à quoi ressemble cette fille !

— Tu le sauras quand tu seras en face d'elle. Maintenant cours la rattraper ! Grimpe !

— Tu devrais venir toi aussi Alicos.

— Oui je... vais passer par la porte, expliqua le policier d'un air gêné. Maintenant passe cette grille et rattrape là avant qu'elle ne file !

Bô se soumit aux ordres. Il escalada la grille sous le regard médusé d'un trio de grand-mères qui venaient de faire leurs courses au supermarché du coin. De son côté, les mains dans les poches, Gaétan se dirigea d'un pas nonchalant vers l'entrée du parc à une centaine de mètres plus loin. Bô chuta entre les sapins et posa la main à plat sur une pomme de pin. Il serra les dents pour ne pas jurer puis se redressa en s'appuyant sur le tronc d'un arbre. Il n'avait pas la moindre idée de la direction qu'avait pu prendre la jeune femme. Il ne savait même pas pourquoi il avait eu pour ordre de se lancer à sa poursuite.

— Pourquoi me suivez-vous ? demanda une voix féminine des plus sensuelle.

Bô se retourna vivement. Une silhouette enchanteresse était adossée contre un arbre, les bras et les jambes croisés. L'homme fut aussitôt captivé par son regard d'un vert profond. Un charisme et une force indescriptibles se dégageaient de la ténébreuse enchanteresse.

— Khali Lobo ? demanda-t-il, certain de connaître d'avance la réponse.

— Qui me demande ?

— Je m'appelle Bô, euh...

— Bô, sympathique comme nom, dit-elle en s'approchant de l'homme comme on amadoue un animal apeuré.

— C'est un diminutif... expliqua-t-il, gêné.

— Je m'en doute.

La jeune femme s'arrêta devant lui et sourit amicalement, elle avait quelque chose d'innocent et d'enfantin dans le regard. Elle était nettement plus petite que lui, toutefois il la craignait. C'était instinctif. Ils échangèrent un long regard, Bô ne sut que dire pour meubler le silence dérangeant. Khali s'approcha encore et prit une profonde inspiration, un parfum désagréablement familier chatouilla ses narines délicates.

— C'est Alicos qui vous envoie, je me trompe ?

— Comment le savez-vous ?

— Ah, ah. Secret professionnel, mon cher Bô.

L'homme ravala sa salive et regarda autour de lui à la recherche d'une solution pour se soustraire à cette situation incommodante.

— Où est-il ? Ce bon vieux Alicos.

— Pas très loin. Nous devions nous retrouver dans la forêt, révéla Bô.

— Mm, je vois. Et que me veut-il ?

— Je n'en ai pas la moindre idée. J'ai seulement été engagé pour suivre le lieutenant Gardam.

— Vous espionnez James Gardam ? s'étonna la belle.

— Oui, mais je crois que je vais rendre mon tablier et quitter la ville.

— Pourquoi ?

— C'est trop dangereux, ce type, Gardam, c'est un malade.

— Expliquez-vous.

— Il a mis mon collègue K.O. Une vraie bête ce Gardam.

— Ce n'est pas possible... murmura-t-elle à part pour elle-même.

La jeune femme recula d'un pas, absente. Bô respira plus librement, la menace semblait s'éloigner. Il recula lui aussi d'un pas, prêt à s'enfuir au moindre signe d'animosité.

— La main d'œuvre n'est plus ce qu'elle était, surgit soudain le lieutenant Alicos.

Il était apparu entre deux arbres, une arme à feu à la main.

— Je te remercie de raconter mes projets à tout le monde, Bô, poursuivit-il avec sarcasme.

Khali attrapa aussitôt le grand noir par l'épaule et le tira vers elle. Courbé en arrière, il servait de bouclier humain à la jeune femme.

— Alicos, vieille bourrique, tu ne lâches jamais le morceau, observa-t-elle.

— Toi non plus, Lobo. Tu crois que j'ai pas remarqué ton manège avec Gardam ?

— Tu te fais des films.

— Et toi tu persécutes mon collègue, insista l'homme. Tu lui as fait tourner la tête, et maintenant tu le harcèles.

— Pose ton arme.

— Oui pose ton arme, renchérit Bô d'une voix tremblante.

— J'imagine très bien ce qui s'est passé, assura Gaétan en agitant son pistolet. James a repoussé tes avances, en représailles tu t'es attaquée à son domestique ainsi qu'à l'assistante de sa femme. Et qui sait, c'est peut-être même toi qui es à l'origine de l'accident de voiture de Linnéa.

— Ce ne sont pas tes affaires, laisse-moi partir, tu ne sais pas dans quoi tu mets les pieds.

— Des menaces ?

— Ça n'en était pas mais ça peut s'arranger.

— Alicos... supplia Bô.

Khali et Gaétan se fixèrent intensément pendant plusieurs minutes. Ils étaient dans une impasse.

— Qu'est-ce que tu veux ? demanda finalement la jeune femme.

— Te coincer derrière les barreaux pour le restant de tes jours et en récolter les lauriers.

— Navrée mais ça ne fait pas partie de mes plans.

Khali poussa Bô en avant et sauta à une hauteur impressionnante pour s'agripper à la première branche. Les coups de feu sifflèrent dans le feuillage. Alicos pressa frénétiquement la gâchette jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de munitions. Il jeta ensuite son arme au sol et insulta Bô avec véhémence. Sa rage grandissait à chaque fois qu'il croisait la route de Khali Lobo.

La jeune femme sauta d'arbre en arbre jusqu'à ce qu'elle fût suffisamment éloignée de son attaquant. Elle s'abrita dans une petite grotte à l'intérieur de laquelle elle avait élu domicile depuis plusieurs jours maintenant. Elle s'assit sur le sol froid et porta la main à son ventre. Une balle l'avait touchée. Elle retira son t-shirt et toucha la blessure. Un gémissement lui échappa. La balle s'était logée quelque part dans son abdomen, il fallait à tout prix qu'elle trouve un moyen de l'en extraire.


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