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Chapitre 21 - Accusations

Khali venait de terminer son cappuccino et de jeter le gobelet à la poubelle. Tout à coup, quelqu'un se précipita sur elle par derrière pour l'attirer dans une petite réserve. Malgré l'obscurité elle parvint à saisir son assaillant par le bras et à le faire chuter en l'immobilisant face contre terre, un genou douloureusement planté dans le creux des reins.

— C'est moi, haleta l'ombre vaincue.

— James ? s'exclama Khali en se relevant. Mais qu'est-ce qui vous prend de vous jeter sur moi sans prévenir ?

— Je dois vous parler, c'est important.

— Ça n'était pas la peine de m'attirer ici de force. Il suffisait de me le demander pour que je vous suive.

— Vraiment ? Alors prouvez-le, je vous demande de me suivre maintenant.

— Ou ça ? Et pourquoi ?

— Pas de questions, imposa James. D'habitude c'est vous qui donnez les ordres et qui me demandez de vous faire aveuglément confiance. Cette fois c'est à mon tour. Faites-moi confiance, Khali, s'il vous plaît.

La jeune femme resta muette. James paraissait extrêmement perturbé. Elle posa la main sur la poitrine du policier et sentit son cœur battre contre sa paume.

— J'ai l'impression qu'il se passe quelque chose de grave, devina-t-elle.

— Je vous sauve la mise, alors ne posez plus de questions.

Le jeune homme entrouvrit la porte de la réserve et vit le lieutenant Alicos traverser la salle en direction du bureau du commissaire Thomas. Lorsque celui-ci eut disparu, James se retourna vers Khali.

— Suivez-moi, ordonna-t-il d'un ton ferme.

Il saisit la jeune femme par le bras et l'entraîna jusqu'à l'ascenseur d'un pas rapide et assuré. Ils ne tardèrent pas à se retrouver sur le parking du commissariat. Sans un mot, James invita la belle sur le siège passager de son véhicule et fit démarrer le moteur.

Ils longeaient la rue principale depuis bientôt cinq minutes lorsque Khali demanda :

— Vous savez pourquoi je vous ai suivi sans protester tout à l'heure ?

— Parce que vous n'aviez pas le choix, lâcha-t-il d'un air bourru dont il était peu coutumier.

— Vous ne m'auriez jamais entraînée contre mon gré, je vous l'assure.

— Pourquoi m'avez-vous suivi alors ? Vous semblez mourir d'envie de me le dire.

— Parce que pour une fois vous avez su imposer votre décision. Vous avez été moins faible que d'habitude.

— Encore un seul de vos compliments et je vous abandonne sur le bord de la route.

— Qu'est-ce qui vous met de si mauvaise humeur ? Je ne vous avais jamais vu dans cet état.

— C'est vous qui êtes la source de ma mauvaise humeur, reprocha-t-il. 

— ... Et puis-je savoir ce que j'ai fait de mal ?

James ne répondit pas, il était concentré sur sa marche arrière. Il gara la voiture le long des grilles du parc aux sapins puis coupa le moteur. La portière claqua, la clef tourna. Les pas des deux promeneurs glissèrent sur les gravillons. Ce ne fut qu'une fois dans les allées désertes du parc que Khali réitéra sa question :

— Et maintenant, vous allez me dire ce que j'ai fait pour tant vous déplaire ?

— Vous ne me déplaisez pas... Non oubliez ça, je dis n'importe quoi.

— J'attends toujours une réponse.

— ... J'ai découvert des choses... sur vous.

— Sur moi ?

La jeune femme s'arrêta net, inquiète à l'idée qu'il puisse connaître son secret.

— Quoi que vous sachiez, je vous jure que ce n'est pas moi qui ai massacré ces pauvres gens.

— La première chose que fait un assassin qui croit être démasqué est de nier son crime.

— Et qu'est-ce qui vous permet de m'accuser ?

— Nous savons que...

— Nous ? Qui donc ? coupa-t-elle.

— Alicos et moi.

— Alicos, évidemment, j'aurais dû m'en douter. Toujours à me mettre des bâtons dans les roues. Qu'est-ce qu'il a encore inventé ?

— Vous n'êtes pas lieutenant, pas plus que vous n'êtes dans la police. Cette organisation qui vous a soi-disant envoyée n'existe même pas.

— Bien sûr qu'elle existe... Je n'ai pas menti, seulement elle fonctionne un peu différemment de ce que je vous ai laissé entendre.

— Tous vos documents sont falsifiés.

— C'était le seul moyen pour avoir la priorité sur l'enquête.

— Pourquoi cette enquête a-t-elle une telle importance pour vous ?

— C'est... personnel.

— Alicos dit que vous êtes la coupable. Vous avez dissimulé des preuves. Il y a eu un procès entre les frères Grieux et des lettres de menace, pourquoi ne pas en avoir parlé ?

— Je n'ai caché aucune information. Ces renseignements n'ont pas de lien direct avec les meurtres, je les ai écartés car ils ne sont qu'une perte de temps.

— Toutes les pistes méritent d'être creusées.

— Pas quand on connaît déjà la réponse. Je sais des choses que vous ignorez, rappelez-vous.

— C'est bien ce que je vous reproche ! s'énerva James. Pourquoi ne pas révéler ce que vous savez et résoudre l'enquête pour qu'on en finisse une bonne fois pour toutes ? Si ce n'est parce que vous êtes la coupable.

— Ça n'est pas aussi simple. J'ignore qui est l'assassin, mais une chose est sûre, j'en sais plus à son sujet que vous.

Le policier soupira et tourna le dos à la jeune femme. Il passa les mains dans ses cheveux en fermant les yeux.

— J'aimerais vous en dire plus, certifia Khali d'un air résigné. Seulement c'est bien plus compliqué que ce que vous pouvez imaginer.

— Je commence à regretter de vous avoir tirée d'affaire.

— Comment ça ?

— Alicos est en ce moment même dans le bureau du commissaire Thomas pour lui parler de vous. Il saura le convaincre que vous êtes la coupable.

— Et vous, vous a-t-il convaincu ?

— ... Au début, oui.

Khali posa la main sur l'épaule du jeune homme et l'invita à la regarder en face. Il fut aussitôt happé par le regard hypnotique de la belle et ajouta :

— Mais quand je vous vois, je ne peux m'empêcher de croire que vous êtes innocente.

— Merci, répondit-elle d'une voix troublée.

Elle se hissa sur la pointe des pieds et déposa un baiser sur le front de James. Elle le prit ensuite par la main et l'entraîna plus loin sur le sentier de terre battue. Khali était à présent certaine d'avoir gagné l'appui d'un allié fidèle. Ils déambulèrent en silence dans le parc pendant plus d'un quart d'heure, main dans la main. Le mutisme semblait moins gêner James cette fois. Il apprenait à apprécier le calme et la quiétude de la promenade, se délectant de chaque seconde passée en la compagnie de Khali. Leurs pas les ramenèrent finalement à la grille d'entrée du parc.

— Rentrez chez vous, conseilla la jeune femme.

— Qu'allez-vous faire ? La police est sûrement déjà à votre recherche.

— Ils ne me retrouveront pas, faites-moi confiance.

— Quand vous reverrai-je ? s'inquiéta James.

— Ce soir. Ce n'est pas parce que je suis devenue une fugitive que je vais laisser tomber notre enquête. Retrouvez-moi ici à dix heures, nous irons poser des questions au Cobra comme prévu.

— Je serai là.

James hésita quelques secondes puis s'en retourna vers sa voiture avec sang-froid. Même les rugissements du moteur ne couvrirent pas le bruit du cœur qui battait à ses oreilles. Il s'éloigna en laissant ses rêves derrière lui, du moins jusqu'à leur prochaine rencontre.


🐺🐺🐺


Victor débarrassa James de sa veste et l'informa du malencontreux accident qui avait eu lieu durant son absence.

— Madame a dû retourner à l'hôpital. Elle est partie il y a une demi-heure.

— Pourquoi ? Que s'est-il passé ?

— Quelqu'un a sonné à la porte et elle a cru que c'était vous, monsieur. Elle s'est précipitée dans les escaliers et a fait une mauvaise chute.

James baissa la tête. Ce ne serait jamais arrivé s'il était resté à la maison. Linnéa accumulait les problèmes et il lui refusait son aide.

— Vous l'avez conduite vous-même à l'hôpital ? demanda-t-il à Victor.

— Non, mademoiselle Arnold s'en est chargée.

— Qui ça ?

Une sonnerie couvrit sa question. Victor alla ouvrir la porte et une jeune femme enjouée fit son entrée. Elle se dirigea immédiatement vers James en lui tendant la main :

— Bonjour, vous devez être le mari de Linnéa. Enchantée. Je m'appelle Jessica Arnold, se présenta-t-elle avec un léger accent de l'Europe de l'est.

— Euh, bonjour. Vous connaissez ma femme ?

— Oui depuis peu. Je suis sa nouvelle assistante à la CDG.

— Ah, alors elle vous a engagée aujourd'hui, c'est ça ?

— Oui, j'étais présente lors de sa chute dans les escaliers et c'est moi qui l'ai amenée à l'hôpital.

— Je vous en suis reconnaissant. Comment va-t-elle ? s'enquit-il.

— Bien, rassurez-vous. Plus de peur que de mal. Mais les médecins ont préféré la garder en observation encore quelques jours. Ils disent que c'était une erreur de la laisser rentrer aussi tôt, elle est trop faible pour l'instant.

— Je vois, merci.

— J'étais seulement revenue pour vous rassurer sur la santé de votre femme. Je vais rentrer chez moi maintenant. J'ai été ravie de vous rencontrer, monsieur Gardam. Nous nous reverrons sans doute bientôt. Au revoir, bonne journée.

— Oui, à vous aussi. Au revoir.

Jessica s'en alla et James se dirigea vers sa chambre. A peine Victor fut-il seul dans le couloir qu'il se précipita sur le téléphone :

— Monsieur Valnasser, c'est Victor.

— Où en est l'accident ? demanda l'homme d'une voix acariâtre.

— J'ai fait comme vous me l'aviez dit, j'ai ciré et mouillé les marches de l'escalier, j'ai sonné, et j'ai fait tout le nécessaire pour que ça marche. Elle a glissé, elle est tombée. Linnéa Gardam est à l'hôpital pour quelques jours encore.

— Il y a une nuance étrange dans votre voix, cher Victor. Les choses n'ont pas entièrement fonctionné comme prévu, c'est ça ?

— En fait non, tout a marché comme prévu. Le problème viendrait plutôt de quelque chose que nous n'avions pas prévu. Elle a engagé une assistante cet après-midi, Jessica Arnold.

Il y eut un bref silence, une minute de réflexion, puis monsieur Valnasser ordonna :

— Eliminez-la.


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