Hello, 

chapitre 3 !! 

Bonne lecture !

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Chapitre 3 : Tango.

Mort, Junko Honjô était mort. La missive était arrivée le matin même au palais du Kazekage et apportée à la vénérable Yoko qui secondait le cinquième depuis son arrivée au pouvoir, huit ans auparavant. La vieille femme soupira et s'en fut annoncé la nouvelle au conseil. Les sages, au nombre de dix-huit respectèrent un instant de silence avant de s'intéresser aux conséquences politiques majeures. Il leur fallait dès à présent un nouveau leader, des incursions dans le pays du vent avaient été recensées dans des zones très reculées et déjà des réfugiés arrivaient aux portes du village par dizaines, bientôt ils seraient en surpopulation et déroutaient déjà la plupart des gens vers la capitale. Pour ne rien arranger le damyo réclamait des troupes pour mener une guérilla personnelle à l'encontre de certains membres de sa famille trop pressés de le voir disparaître.

Plusieurs noms furent suggérés mais tous étaient en mission à l'extérieur du pays donc Yoko prit provisoirement la tête du village. Le corps du cinquième serait rapatrié dans quelques jours, il fallait préparer ses funérailles ainsi que la transition... Des ennuis dont le village se serait bien passé.

A plusieurs centaines de kilomètres de là, Kankurô effectuait sa mission qui s'était avérée plus délicate que prévu. Il traversait pour la troisième fois un village de ruines et de cendres. Les habitants avaient déserté le village. Le responsable de l'usine s'était à sa plus grande surprise montré d'une étonnante générosité en les déchargeant officiellement de leur mission pour qu'ils puissent rechercher des survivants.

" J'ai envoyé une nouvelle missive au village mais toutes nos troupes seront mobilisées pour l'interception des ennemis , il nous faut rentrer au plus vite. Annonça Baki alors qu'ils cherchaient des survivants dans les décombres.

- Baki-sama somme-nous en guerre ? Demanda l'un de ses genins en dégageant un débris aussi gros que lui.

- Il semblerait, répondit Kankurô, si ce sont ces enflures de Kumo, cela va se payer très cher..." Ils continuèrent à chercher la vie parmi les cendres, en vain. Après quelques heures ils rentrèrent en vitesse à Suna pour un rapport rapide et se déclarèrent prêts pour une nouvelle affectation, et le travail ne manqua pas...

Temari avait reçu pour consigne de rentrer dès que possible, mais bien loin de Suna elle devait tout d'abord terminer sa mission au coeur du pays des vagues. L'équipe dont elle faisait partie avait pour mission la récupération d'informations liées aux mouvements de troupes de l'ennemi, choses cruciales en ces temps de guerre. Ils étaient en poste depuis cinq jours et touchaient enfin au but.

Cachés par une forêt dense, ils eurent le loisir de déterminer l'état de l'armée face à eux. Mais alors qu'ils repartaient, ils tombèrent dans une embuscade. Un demi-escadron les encerclait, bloquant toute sortie. Temari songea qu'il n'y avait pas beaucoup d'alternative et se mit en position de combat. trois de ses équipiers tombèrent et un quatrième fut grièvement blessé mais Temari et le reste de l'équipe parvinrent à s'échapper jusqu'à un refuge sûr. De là ils purent regagner leur village après un court repos.. Mis au parfum par un chuunin venu à leur rencontre dans le désert, l'équipe ne fut pas surprise de voir des réfugiés un peu partout, certains ayant un peu de famille ou d'amis au village, d'autres ayant au contraire tout perdu et vivant sous des tentes malgré le soleil de plomb. Temari eut mal au coeur en voyant un homme seul se terrer dans un coin d'ombre, priant pour l'arrivée d'une pluie qui ne viendrait pas. Elle gagna le palais du Kazekage et y retrouva un instant son frère avant d'aller faire son rapport...

Lorsque Gaara rentra de mission, il ne put que constater la misère ambiante amenée par les réfugiés, il avait déjà vu pire mais le fait que cela se produise à Suna donnait une autre ampleur au phénomène. Avec un mal-être qu'il n'arrivait pas à identifier, il déposa son rapport auprès de Yoko et s'en fut chez lui. En sortant du palais, il ressentit une drôle de sensation, inconfortable ; Kankurô le rejoignit en bas des marches et l'informa de sa dernière mission.

" C'est comme cela dans tout l'ouest, dit-il en montrant les nouveaux arrivants, les attaques ont été éclaires et n'ont touché que des civils, ce sont des lâches qui attaquent ajouta t-il, et... tu m'écoutes Gaara ? Tu vas bien ? Demanda Kankurô inquiet tandis que son cadet inspectait les alentours avec attention.

- Non, une impression, une présence inhabituelle. Répondit le roux.

- Tu veux dire à part tous ces réfugiés ?

- Ce n'est pas normal, dit Gaara avant de tourner sur lui même pour balayer la zone, quelque chose ne va pas.

- Je ne comprends pas, dit Kankurô en suivant son frère à travers les rues du village, qu'est-ce que tu cherches ?

- Je ne sais pas encore", répondit Gaara avant que la réponse ne lui explose aux yeux. Son regard s'était posé sur un enfant d'à peine deux ans, assis sous une toile tendue, les joues brûlées par le soleil. N'ayant même plus la force de pleurer, il regardait la ruelle dans laquelle il se trouvait, fixement. Sa chevelure rousse tirant sur le blond était parsemée de sable qui la rendait terne et ses yeux gris semblaient éteints et ses vêtements étaient déchirés par endroits et sales mais Gaara l'aurait reconnu entre mille.

" Ryô !"

En entendant son prénom l'enfant leva les yeux vers le ninja, se mit à trembler et à pleurer de tout son saoûl. A côté de lui, un second enfant du même âge se redressa, aussi mal en point que le premier, et imita son frère. Gaara s'agenouilla auprès d'eux, suivi par Kankurô, prit le premier dans ses bras et le berça en murmurant quelques paroles rassurantes.

" Aide-moi. Dit Gaara en déposant d'une main tremblante le garçon dénommé Ryô puis le deuxième dans les bras de Kankurô.

- Gaara... Commença le marionnettiste en prenant d'un mouvement hésitant les enfants que lui tendait son frère. Dis-moi juste ce qu'il se passe. Demanda t-il en voyant son cadet s'approcher d'un troisième enfant qui dormait collé à sa mère, inconsciente et partiellement au soleil.

- Il faut les emmener à l'hôpital, dit Gaara d'une voix sourde alors qu'il soulevait l'enfant plus âgé et la mère.

- L'hôpital est réservé aux habitants du village, il faut les conduire au dispensaire, ils s'en...

-Non, à l'hôpital. Répliqua Gaara en s'y dirigeant.

- Je t'aurais prévenu..." Soupira Kankurô en lui emboîtant le pas. En deux sauts les ninjas furent arrivés à l'hôpital, Gaara déposa la mère et le fils aîné sur un lit mobile tandis que Kankurô faisait de même avec les jumeaux en pleurs sur un lit voisin. "Argh, pourquoi faut-il qu'ils pleurent autant ? " S'interrogea t-il à voix haute tandis qu'il essayait de les calmer.

" Les réfugiés doivent être transférer au dispensaire. Déclara un médic-nin en arrivant près d'eux. Les soins d'ici sont réservés à nos ninjas et à leurs proches, ajouta t-il.

- Ce sont mes proches, répondit Gaara d'un ton ferme, alors occupez-vous en.

- Je suis désolé, mais les ordres sont les ordres. Pas d'exceptions. Rétorqua le médic.

- Je reformule, dit Gaara alors que du sable se mettait à se mouvoir autour de lui, rappelant de mauvais souvenirs de jeunesse à Kankurô qui comprenait de mieux en mieux la situation mais attendait une réponse formelle de son frère. Si l'un d'eux meurt, tu meurs dans d'atroces souffrances, menaça le roux, et tu sais de quoi je suis capable..."

Le médic plia et des infirmiers vinrent l'aider à prendre en charge leurs nouveaux patients, ils emmenèrent la mère dans une chambre et voulurent placer les trois garçons dans une autre mais un coup d'oeil à Gaara les en dissuada, ils rassemblèrent donc la famille.

Kankurô posa une main sur l'épaule de son frère et, sans pouvoir extralucide, put sentir la tension et l'inquiétude qui l'habitaient.

"Je vais dire au conseil que tu restes ici, j'ai du travail mais je tâcherai de demander de l'aide à Temari pour préparer la suite. Si tu as besoin de moi n'hésite pas. Termina t-il avant de se diriger vers la sortie.

- Kankurô, dit Gaara sans se retourner.

- Oui ?

- Merci.

Kankurô sourit et choisit qu'il serait bon de partir sur une note plus joyeuse.

- Tu me donnes leurs noms ? "

Gaara se retourna vers son frère et malgré toutes ces émotions, esquissa un sourire qui trahissait de la fierté.

- L'aîné s'appelle Rei, les jumeaux Ren et Ryô. Tu pourras aussi dire à Temari qu'ils ont trois ans pour Rei et dix mois pour les terreurs.

- Cool, je lui apprendrai deux choses avant qu'elle ne me tue et ne se précipite ici pour faire de même avec toi." Finit Kankurô avant de partir pour de bon cette fois.

La réaction de Temari fut à la hauteur des espérances/pires craintes de Kankurô, elle perdit son calme et paradoxalement géra les choses de manière remarquable, songeant à chaque détail : les vêtements de rechange, de la nourriture adaptée. Elle força même Kankurô à descendre leurs lits d'enfants du grenier de la grande maison familiale. De ce fait, lorsque Gaara rentra avec les garçons le soir-même, un dîner adapté les attendait ainsi qu'un bain chaud, des lits moelleux et une Temari furax. Pour rien au monde Kankurô n'aurait voulu rater ce spectacle... 

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Merci d'avoir lu ce chapitre ! 

Axel.