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BR 2. Rédemption

— Tu vois, il y a du monde pour toi...

Le visage de Naruto était tellement souriant en cet instant qu'on eut dit qu'il contenait tout le bonheur du monde. Gaara se redressa, s'aidant de la main qui lui était tendue par le ninja de Konoha et se mit debout. Il regarda tout autour de lui et s'étonna de la présence de tant de monde, à vrai dire la quasi-totalité des gens de Suna devait être là. Il reconnut sans peine son père, Temari, Kankurô et les ninjas qu'il avait l'habitude de côtoyer. Tous affichaient un air radieux, heureux de voir leur plus puissant ninja vivant. Un peu plus loin, plusieurs filles laissaient aller leur imagination, se battant pour savoir laquelle serait la prochaine à le sauver. Naruto ne manqua pas de lui en faire la remarque.

— T'as la cote dis-moi, une vraie célébrité...

— Moque-toi.

— Je n'oserai pas, rit Naruto, bon en remerciement pour t'avoir sauvé la vie, tu m'invites chez Ichikaru ! Annonça-t-il avant de préciser, c'est le meilleur restaurant de ramens de Konoha, tu veux y goûter.

Il pensait vraiment avec son estomac celui-là. Gaara soupira puis lui accorda un sourire tandis que le Kazekage discutait avec le chef de mission, soit Kakashi. Finalement ils rentrèrent tous à Suna pour débriefing, Gaara fut envoyé à l'hôpital pour examen malgré ses protestations et l'équipe de Naruto rencontra le conseil. Ils ne se revirent que plusieurs heures plus tard à la sortie de réunion. Naruto laissa son équipe et rejoignit Gaara qui l'attendait près du hall.

— Je meurs de faim !

— Tant mieux car je comptais t'emmener manger, seulement on pourra faire le crochet dont on a parlé après ? J'ai quelqu'un à voir mais ce sera peut-être un peu long...

— Pas de problème. Répondit Naruto.

Ils dînèrent dans un restaurant typique du village, enfin essayèrent, beaucoup de personnes venant à leur table les féliciter. Ce qui amusa grandement Naruto, qui accueillait chacun avec un grand sourire et une tape amicale. Enfin ils partirent quelques heures après, contents de leur repas et ayant pas mal discuté. Les deux jeunes hommes traversèrent les rues du village pour gagner une maison un peu excentrée. Ils la contournèrent puis Gaara leva les yeux et soupira en voyant de la lumière à travers la fenêtre de la chambre.

— Je me lance. Déclara-t-il avant de bondir sur le rebord de la fenêtre.

— Je te soutiens. Cria Naruto avant de partir, aie confiance !

Il n'y avait pas grande activité dans la pièce, juste un grand rangement d'armoire. En le voyant entrer dans sa chambre, Ai en lâcha la pile de vêtements qu'elle tenait. Pendant un instant il n'y eut aucun bruit, chacun regardant l'autre sans bouger, il put lire la surprise dans ses yeux, la nouvelle de sa mort s'était répandue bien vite. Puis elle contourna le lit et s'approcha avant de s'arrêter à une distance raisonnable, pour sa part, il avait croisé les bras sur sa poitrine et n'avait esquissé un seul autre geste.

— Ils ont dit que tu étais mort... Commença-t-elle d'une voix faible.

— La moitié du village s'est déplacée, je ne t'y ai pas vue, souligne-t-il avec ce qui ressemblait à de la déception.

— Je, n'ai pas pu. Mais tu as dû voir toutes tes fans alors mon absence a largement été compensée. Lui fit-elle remarquer.

Il soupira, encore une fois la discussion ne les mènerait nulle part, en y repensant il ne l'avait jamais entendu donner son avis sur quoi que ce soit.

— Je pense sortir demain avec un ami, Naruto, viendras-tu avec nous ? Elle le regarda avec attention, cherchant une trace de réponse dans son expression, son attitude, ce qui eut le don de l'énerver au plus haut point.

— Arrête de me demander la réponse.

— Je, je ne sais pas. Répondit-elle effrayée en reculant d'un pas.

C'est fou comme les évidences peuvent se dissimuler dans le quotidien et ne jamais se faire remarquer. Sa réaction venait de lui faire comprendre qu'elle agissait ainsi depuis qu'ils étaient 'ensembles', cela lui sautait aux yeux à présent.

— Qu'est-ce que tu attends de moi ?

Tout était là, dans ces quelques mots, il eut un cœur, il en aurait pleuré tant la vérité lui éclatait au visage, mais il était venu pour cela et il était temps de crever l'abcès. Leurs mensonges n'avaient que trop duré, mourir lui en avait fait prendre conscience, il ne gâcherait pas le reste de leur vie. Naruto ne l'avait pas sauvé pour ça.

— Que tu me dises ce que tu veux.

Elle le regarda avec méfiance, étonnée par ses mots. Il la détailla, elle était aussi jolie que la première fois qu'il l'avait vue mais elle n'avait plus cette étincelle, c'était une beauté froide, un comble dans ce pays désertique.

— La même chose que...

— Arrête ! Son ton était dur cette fois, ce qui eut pour effet d'accentuer la pesanteur de l'atmosphère déjà chargée.

Il avança vers elle, la poussant à se retrancher jusqu'à ce que son dos rencontre le mur, il n'y eut alors aucune échappatoire, leurs vêtements entrèrent en contact. Elle ferma les yeux tandis qu'il glissait une main le long de son doux visage. Elle ne dissimulait même plus sa peur, il colla son front au sien et frôla son petit nez, profitant de cette proximité qu'il doutait de pouvoir revivre un jour. Mais Naruto lui avait appris qu'on ne pouvait forcer quelqu'un à vous aimer, il était seulement possible de lui ouvrir son cœur et de le laisser décider quoi faire. Et en ce jour il comptait bien les libérer tous les deux dusse-t-il en souffrir pour le reste de sa vie.

— Au début, commença-t-il doucement, une mèche de ses cheveux longs entre les doigts, tu étais la preuve que je pouvais tout avoir, mon trophée, la preuve que nul ne m'échappait. Tu étais si joyeuse avec les autres, toujours souriante, si pleine de vie, j'ai voulu capturer toute cette joie. Et, Naruto est arrivé, avec son punch et son démon... Ma première raclée, murmura-t-il dans un sourire, mon premier ami. Il m'a appris que l'on puisait sa force dans ceux que l'on aime, dans ces gens qui vous reconnaissent en tant qu'être humain. Il m'a ouvert les yeux une première fois, il m'a montré à quel point ma famille était importante. Et quand je suis rentré de ce combat tu étais là, toujours aussi belle, aussi gentille. Malgré tout ce que j'ai pu te faire subir tu es restée pure, inatteignable, tu as supporté toutes mes humeurs, mes échecs, mes succès. Et tu fais des gâteaux au miel à tomber. Les habitants ne savent pas à quel point tu m'as aidé à ne plus les voir comme des êtres méprisables...

— Je n'ai rien fait, répondit-elle tremblante, je n'ai jamais fait tout cela, j'ai...

— Tu es restée sous mes menaces je sais. Tu ne m'as jamais contredit ou déplu. Je crois bien en t'avoir jamais entendu dire un mot de travers ou déplacé. J'ai pénétré dans ta vie et au final je ne sais presque rien de toi.

— Qu'est-ce que tu veux Gaara ? Demanda-t-elle alors que des larmes coulaient le long de son visage, submergée par le stress, il n'avait jamais agi comme cela et c'était juste... dangereux. Pourquoi me dis-tu tout ça ? Arrête !

Il la regarda, sentant son corps fin trembler contre lui, ses yeux gris révélant de la peur et de la confusion. Elle se laissa glisser jusqu'au sol, incapable de retenir ses sanglots et dieu sait qu'elle était pourtant passée maîtresse dans l'art de cacher ses émotions. Il s'accroupit et la serra dans ses bras, lui laissant le temps de se calmer, la berçant doucement avant de reprendre ce déballage de sentiments qu'il n'était pas prêt de recommencer, maudit Naruto, il n'avait pas dit que ça ferait aussi mal...

Je suis venu te dire que je te rendais ta liberté. Elle se dégagea et l'observa, incrédule, il avait vraiment dit ce qu'elle avait cru entendre ?

— Je ne veux plus être un bourreau pour personne. Ne plus être ce monstre que tu détestes tant. Si tu me demandes de partir je disparaîtrais de ta vie, sans menace aucune, et tu ne me verras plus jamais. Ordonne et j'obéirai. Et tu sais que j'ai toujours tenu parole.

Ça avait eu l'air si simple dans la bouche de Naruto, mais plus il parlait, plus il se rendait compte que si elle le faisait, il en deviendrait fou. Elle avait réussi à se rendre indispensable au plus profond de son être, alors même qu'elle essayait juste de ne pas se faire tuer. Comme s'il aurait pu... Alors finalement c'est ça l'amour ?

— Mais... continua-t-il en choisissant ses mots, j'ai besoin de toi, j'ai besoin de sentir ta présence. Donne-moi une chance, peu importe qu'on soit en conflit, que l'on ne soit pas d'accord, jamais je ne serai un danger pour toi. Alors s'il te plaît, donne-moi une chance, répéta-t-il en plongeant ses yeux verts dans les siens.

Elle soupira et baissa la tête avec un sourire, et eut un rire nerveux. Gaara ne sut trop comment interpréter cette réaction. Elle releva la tête et pour la première fois depuis longtemps fut sincère dans ses propos.

— Tu me demandes une chance ? dit-elle, amère, tu es entré dans ma vie et tu l'as entièrement centrée sur la tienne. Je n'ai plus pensé à moi depuis longtemps, mes espoirs, mes sentiments se sont limités à espérer être en vie demain. Une stupide utopie de liberté. Et là, aujourd'hui, brusquement tu me demandes mon avis ? C'est fort, c'est très très fort. C'est un labyrinthe dans lequel il n'y a pas de sortie. Ma vie n'avait qu'un sens : te satisfaire, et tu viens me l'enlever. C'est la dernière page de notre histoire c'est ça ? Tout a une fin et c'est la mienne ? Bien, je te félicite, tu as gagné, je ne suis officiellement plus rien.

Il s'était attendu à beaucoup de choses mais pas à cela, c'est en détruisant une chose que l'on s'aperçoit de sa valeur. Et ce qu'il avait tenu lui était décidément très précieux... Elle enfouit son visage contre ses genoux et se replia sur elle-même, fermant les yeux un instant pour ne pas voir sa vie s'éteindre. Elle resta longtemps dans cette position, n'ayant de toute manière rien de mieux à faire. Ce fut le soleil qui la sortie de sa torpeur, elle redressa la tête vers la fenêtre et observa le jour naissant avant de se tourner et de voir que Gaara n'avait pas non plus bougé. Il était adossé à son lit, le coude posé sur son genou replié, l'autre jambe allongée près d'elle. Elle put lire sur son visage qu'il s'était tourmenté toute la nuit, au moins il avait été solidaire pour une fois.

— Tu attendais le nouveau matin ? C'est une délicate attention, commenta-t-elle.

— Je n'ai pas l'intention de tuer.

— T'es plus à un cadavre près. Dit-elle avec sarcasme.

— Très drôle. Je partirai quand tu m'auras donné ta réponse.

— Hum, adieu ou donne-moi une chance ? Je n'en sais rien, j'ai arrêté de prendre des décisions il y a longtemps. Choisis toi, c'est ce qu'on a toujours fait et ça ne te dérangeait pas plus que ça avant. Ils étaient tous deux exténués, moralement épuisés et cela se voyait : les cheveux défaits, les vêtements froissés, la mine défaite, ils faisaient pitié à voir. Ils restèrent encore un moment puis Gaara se détourna et se dirigea vers la fenêtre d'où entrait l'air chaud du désert. Elle observa son mouvement, eut un sourire triste et réprima un sanglot avant de lui attraper la main qui prenait appui sur le rebord et de le tirer à l'intérieur.

— Dis-le, ordonna-t-elle d'une voix ferme qu'il n'avait jamais entendue et qui le surprit.

— Te dire quoi ?

— Dis-moi que tu m'aimes. Je veux l'entendre, insista-t-elle, plus sérieuse que jamais. Gaara imprima ses traits dans sa mémoire, son teint ivoire, ses petits yeux gris, sa fine bouche rose, la douceur de sa peau, tous ces petits détails qu'il appréciait tant. Il plongea son regard dans le sien empli de détermination et fit ce qu'elle voulait.

— Je t'aime.

Elle ne resserra ni ne desserra sa main, comme figée par ces mots, puis elle avança un peu son visage vers lui mais s'arrêta dans son élan et l'interrogea du regard. Cela eut pour effet de le faire sourire.

— Je t'ai dit d'arrêter, si tu veux faire quelque chose fais-le. Elle sourit tendrement, ferma les yeux, et l'embrassa. 

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