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Partie Six

Heeey petit lecteur perdu, si tu aime cette histoire, n'oublie pas de voter et/ou de laisser un commentaire ! J'ai très peu de retour sur cette histoire, et même si je la continuerai quand bien même je n'aurai aucun lecteur, ça me ferai très plaisir d'avoir les retours des quelques personnes qui aime cette fic !

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TW : Mention de relation sexuelle

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6.

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Hitoshi ouvrit la porte et le regarda longuement, pensif, avant de demander d'une voix monocorde :

— Tu t'es encore fait frapper ?

Denki, les cheveux ébouriffés, les joues rouges et le souffle court, secoua vivement la tête pour le détromper.

— Non ! Non, Shoto ne m'a pas frappé... Je...

Il hésita. Hitoshi allait encore le trouver stupide. Enfin, ça ne changeait pas de d'habitude, il avait toujours l'impression de passer pour un imbécile quand il discutait avec l'étudiant en sociologie. Et la sensation n'avait fait que s'amplifier depuis qu'il avait quitté la fac. Comme s'il ressentait l'écart se creuser entre le niveau de Hitoshi et le sien. Ou alors, c'était juste que plus il apprenait à le connaître, plus Hitoshi lui paraissait hors d'atteinte.

Il chercha ses mots un moment sans parvenir à trouver les bons et Hitoshi, dans un soupir, finit par le laisser rentrer.

— Ne fait pas trop de bruit, mon coloc dort, le prévint-il sans prendre la peine de chuchoter pour autant.

Pour une fois, Denki fit un effort et essaya de se faire silencieux. Après tout, il était quatre heures du matin et il débarquait à l'improviste.

Il ne savait pas trop pourquoi Hitoshi était la première personne qu'il avait appelée. L'étudiant allait encore se moquer de lui, et de son obsession pour son âme-sœur. Mais peut-être qu'il avait justement besoin qu'on lui remette les pieds sur terre avec un bon coup de pessimisme. Peut être, parce que sous son air blasé, Hitoshi restait une oreille attentive et pouvait lui donner de bons conseils. Peut-être, aussi, parce qu'il était le seul que Denki connaissait qui répondait toujours, même à quatre heures du matin (surtout à quatre heures du matin).

Ou peut-être simplement parce que Denki avait envie de le voir.

Il suivit Hitoshi jusqu'à sa cuisine et s'assit sur la seule chaise vide. L'autre était occupée par Ultra, un énorme chat tigré au mauvais caractère qui appartenait à Izuku, le colocataire de Hitoshi. Depuis sa première et unique visite, Denki avait appris à ses dépends, que c'était une bien piètre idée de vouloir le déloger. Et que, quand il occupait le canapé, il fallait mieux s'asseoir par terre.

Hitoshi lui servit un verre d'eau que Denki s'empressa d'avaler. Boire lui fit énormément de bien, et il se rendit compte qu'il était assoiffé. Comme d'habitude, Hitoshi semblait toujours savoir à l'avance de quoi il avait besoin.

— Alors, reprit celui-ci en s'appuyant contre le plan de travail. Explique-moi ce qui t'est arrivé de si important pour écourter ma nuit ?

— Comme si tu dormais, marmonna Denki au courant des insomnies à répétition dont souffrait son ami.

Il esquiva le regard inquisiteur que lui lança Hitoshi, hésitant encore à parler. Parce que ce qu'il avait à dire était vraiment, vraiment, stupide. Est-ce que, malgré sa flemme inconsidérable, Hitoshi serait capable de le mettre dehors ? En tout cas, il aurait surement raison, Denki se mettrait dehors lui-même -avec un bon coup de pied aux fesses- si c'était possible.

— On a couché ensemble, avoua brusquement Denki sans même s'en rendre compte.

Il plaqua une main surprise sur ses lèvres traîtresses et osa à peine jeter un coup d'œil à Hitoshi pour jauger sa réaction. Mais, fidèle à lui-même, Hitoshi garda cet air inexpressif qui avait fait tant de fois croire à Denki qui le méprisait. C'était sans doute le cas maintenant.

— Je dois te féliciter ?

Denki sentit son visage s'emflammer, effectivement, ça sonnait encore plus stupide après l'avoir dit à voix haute. Il bondit sur ses pieds.

— Désolé de t'avoir déranger, marmonna-t-il rapidement. Je sais pas pourquoi je suis venu, je-

— C'est bon, le coupa Hitoshi. Tu peux me prendre pour ton psy, je commence à en avoir l'habitude maintenant.

D'un geste de la main, il incita Denki à se rasseoir puis attrapa deux tasses dans son placard.

Dans le silence, Denki l'observa s'agiter tandis qu'il leur préparait des chocolats chauds. Aucun d'entre eux ne parla avant que la sonnerie du micro-onde ne retentisse, annonçant la fin du temps de chauffe.

Hitoshi déposa une tasse fumante devant Denki et reprit sa place d'origine, appuyé contre le comptoir. Denki glissa ses doigts contre la céramique, appréciant la chaleur qu'il s'en dégageait. Sur la tasse que lui avait donné l'étudiant en sociologie était dessiné en doré sur le fond blanc, un chat avec une corne déclamant qu'il était une licorne. C'était assez mignon et Denki supposa qu'elle devait appartenir à Izuku.

— Alors, c'est quoi le problème ?

La voix de l'étudiant le ramena à l'instant présent. Denki observa les volutes de chocolat qui se créaient à la surface du liquide. Il dessina des formes abstraites du bout de sa cuillère tout en cherchant ses mots.

— Je sais pas...

— Par où commencer ? l'interrompit Hitoshi.

Il soupira en le voyant hocher vivement la tête, et se passa une main sur le visage, évitant de croiser le regard un peu hagard du blond. Ce fut à son tour d'hésiter sur la manière d'aborder le sujet

— Bon, alors, euh, est-ce que... quelque chose s'est mal passé ? Shoto c'est mal comporté ?

Alors qu'il était en train de plonger le nez dans sa tasse de chocolat, Denki se redressa brusquement, renversant une partie du liquide brûlant sur ses doigts et la table, il secoua la tête.

— Non, non ! Shoto était super ! C'était ... super, mais...

Il nettoya d'un coup de langue ses doigts couverts de gouttelettes et évita consciencieusement le regard améthyste posé sur lui.

— Mais ? insista Hitoshi conscient qu'il n'était plus très loin d'obtenir la raison de sa présence au beau milieu de la nuit.

Denki se renferma, son entrain soudain envolé, et se cacha derrière son mug.

— Tu vas pas être content...

— Je-

— J'ai regardé ma marque, avoua -t-il du bout des lèvres.

— Denki, tu-

— Je sais ce que tu vas dire ! s'écria Denki en lui coupant la parole. Je ne dois pas laisser ma marque d'âme décider de ma vie à ma place, nianiania !

— J'ai jamais voulu que-

— Mais j'ai essayé de l'oublier, je te jure ! l'interrompit encore une fois le blond. Je l'ai cachée avec tes foutus pansements pendant trois mois !

Denki fit de grands gestes avec les mains, s'agitant dans tous les sens alors qu'il essayait de lui expliquer son point de vue. Hitoshi lui attrapa les poignets avant qu'il n'envoie valser la pauvre tasse chat-licorne à l'autre bout de la cuisine.

— Doucement Denki, tu vas te blesser.

Sans serrer, il accompagna son mouvement jusqu'à ce que Denki baisse les bras de lui-même. Puis Hitoshi laissa glisser ses mains entre les siennes, le libérant de son emprise.

— Je ne voulais pas t'obliger, commença-t-il, un peu hésitant, mais Denki lui épargna la peine de chercher ses mots plus longtemps.

— J'étais pratiquement sûr que ça pouvait être lui, tu sais. Ça se passait si bien avec Shoto, dit-t-il, ne réalisant même pas qu'il parlait de sa relation au passé. On a ... (il rougit) couché ensemble... Et c'était vraiment, vraiment, bien, alors je me suis dis... que je ne risquais rien à vérifier.

Il plongea son regard peiné dans celui troublé de Hitoshi. Puis chacun d'eux tourna la tête.

— Elle était triste, si ... sombre, murmura Denki du bout des lèvres.

Il leva son poignet pour observer la forme foncée qui colorait sa peau comme une vilaine équimose. Le bleu dominait, de la couleur de la nuit au centre il s'assombrissait en s'en éloignant jusqu'à devenir pratiquement noir sur les bords. Seule une minuscule tache orangé venait apporter un maigre espoir coloré à l'ensemble.

Denki soupira avec lourdeur.

— Elle est toujours si sombre... Je peux pas... J'arrive pas à m'obliger à être heureux, si elle ne l'est pas non plus.

Il porta son poignet à ses lèvres et déposa un baiser volatile sur sa marque d'âme.

— Je veux pouvoir rendre mon âme sœur heureuse. Je veux effacer toute sa tristesse. C'est pas grave si je dois passer toute ma vie à la chercher, tant qu'à la fin je peux lui apporter un peu de bonheur.

Il croisa les iris violettes de Hitoshi et lui adressa un sourire un brin désabusé.

— C'est ma manière à moi d'être égoïste.

— Je comprends, murmura Hitoshi en baissant les yeux, coupable. Je suis désolé, je ne pensais pas que ça te pèserait autant.

— Ce n'est pas ta faute. Tu as raison après tout, je suis obsédé par mon âme-soeur.

— Hm...

Un nouvelle fois, Hitoshi évita son regard, Denki l'observa prendre une longue gorgée de chocolat chaud, les yeux perdus dans le vide.

— Et toi alors ? demanda soudainement Denki pour chasser le silence inconfortable qui s'installait entre eux.

— Quoi moi ?

— Je t'embête toujours avec mes histoires d'âmes-soeurs, mais toi ? Où est ta marque d'âme ? Je ne l'ai jamais vue.

Concentré sur lui, Denki vit tout le corps de Hitoshi se crisper, ses phalanges blanchirent autour de sa tasse Harry Potter, ses yeux s'écarquiller un bref instant. Puis il cligna des cils et la tension disparut aussi vite, Denki aurait presque pu ne pas s'en apercevoir s'il n'avait pas observé l'étudiant à ce moment-là.

— Je ... C'est... commença Hitoshi, un peu incertain, son regard se posa sur Denki très rapidement avant qu'il ne baisse les yeux. En fait, je n'en ai pas.

— Quoi ?!

Sous le choc de la révélation, Denki avait laissé le mot lui échapper. Pour ne pas blesser Hitoshi avec sa réaction, il se reprit aussitôt :

— Je veux dire... Quoi ?!

Bon, il était vraiment nul lorsqu'on lui faisait des annonces fracassantes. Lui était doué pour dédramatiser avec humour, mais n'avait aucune idée de comment réagir lorsqu'il fallait réconforter quelqu'un, c'était plus le domaine de Izuku ou de Eijiro. Ou de Mina. Ou de n'importe qui sauf lui ! Qu'est-ce que diraient les autres à sa place ?

— Je suis ...

Denki s'interrompit avant de dire «désolé». Le mot sonnait incroyablement mal dans son esprit, et lorsque Hitoshi releva enfin la tête, ce qu'il lut dans son regard était tout, sauf de la tristesse.

— Je savais même pas que c'était possible, souffla Denki finalement.

Hitoshi haussa les épaules.

— Et bien, je suis peut-être un cas exceptionnel.

Malgré le sérieux de la situation, Denki ne put empêcher un bref éclat de rire de lui échapper.

— Ça je n'en doute pas !

Il plaqua aussitôt ses mains sur sa bouche, un peu honteux de rigoler alors que Hitoshi lui confiait quelque chose d'aussi personnel.

— Désolé, marmonna-t-il entre ses doigts. Je suis mauvais pour ce genre de discussion.

Mais le demi-sourire qui étira les lèvres de Hitoshi le rassura. Il était peut être désespérant pour consoler les autres, mais quand il fallait détendre l'atmosphère avec quelques blagues, là, on pouvait compter sûr lui.

— C'est pas dramatique, tu sais, lui confia Hitoshi. Ça m'arrange même.

— Quoi ?

— Fait attention, tu commences à tourner en boucle, se moqua Hitoshi.

— Quoi ? ironisa Denki en lui tirant la langue.

Hitoshi leva les yeux au ciel, mais ne parvient pas à cacher son amusement trahi par un sourire en coin qui lui creusait la joue. Il se redressa, quittant le comptoir sur lequel il était appuyé.

— Je te refait un chocolat ? demanda-t-il en attrapant la tasse presque vide délaissée par Denki.

Denki acquiesça, mais ne laissa pas Hitoshi profiter de la distraction apportée par la préparation des tasses pour éviter ses questions.

— Pourquoi tu dis que ça t'arrange ? Tu... Oh ! Est-ce que tu détestes autant les âmes-soeurs parce que tu n'as pas de marque ?

— Est-ce que tu t'es fait plaquer par Fumikage parce que tu n'as pas de tact ? lui répondit Hitoshi d'un ton railleur.

— Outch ! glapit Denki en portant une main à son cœur. Heartshot !

Il fit mine de succomber à un tir mortel et s'effondra sur la table dans un geignement d'agonie dramatique à souhait.

— D'abord, il m'a pas plaqué, marmonna Denki. On s'est quitté d'un commun désaccord.

Hitoshi l'ignora tandis qu'il mettait les tasses à chauffer, mais le bourdonnement du micro-onde n'empêcha pas Denki de continuer ses lamentations.

— De toute façon on était trop incompatible, on arrêtait pas de se disputer. Ce gars est bien trop dark, même pour moi. Nan mais t'imagine ? Il parlait que de ténèbre, de rituel chelou et de je-sais-pas-quoi à propos d'un démon oiseau démoniaque. Ça à été les trois heures les plus longues de ma vie.

— Il y a que toi pour sortir à peine trois heures avec quelqu'un, se moqua Hitoshi en récupérant les chocolats. Pousse toi, tu prends toute la place.

— Je pensais qu'il pouvait être mon lié vu qu'il avait l'air maussade, continua Denki en se redressant. Mais c'est pas une dépression qu'il a ce gars, c'est un ouragan de catégorie 5 !

Il enroula ses doigts autour de la tasse chat-licorne que lui tendit Hitoshi et plongea ses lèvres dans la boisson en grommelant contre ce type qui lui avait fait perdre une après-midi de congé.

— Il m'a dit qu'il pouvait pas être mon âme-soeur car ma marque n'était pas "aussi noir que son âme" ! conclut Denki d'une voix exaspérée. C'est ... Ah ! Chaud !

La tasse faillit lui échapper des mains et il s'empressa de la poser avant de se brûler les doigts en plus de la langue. Denki haleta pour refroidir ses papilles et Hitoshi laissa échapper un ricanement qui lui valut un regard noir.

— C'est pas drôle, râla Denki. Et tu as recommencé.

— Recommencé quoi ?

— A dévier la conversation dès que le sujet te concerne un petit peu.

— Je ne fais pas ça, lui assura Hitoshi. Tu le fais très bien tout seul.

Denki lâcha un énorme soupir exaspéré.

— Je passe ma vie à te raconter... Ma vie justement ! Tu peux bien parler de toi de temps en temps !

Hitoshi haussa simplement les épaules.

— Je n'ai rien d'intéressant à raconter.

— Je te jure que si tu commences à te dénigrer, je te lance Ultra à la figure.

— Laisse ce pauvre chat en dehors de ça, marmonna Hitoshi. En plus, Izuku t'en voudrai.

— Comme s'il pouvait en vouloir à qui que ce soit. Ton coloc est un chaton en peluche.

La remarque tira un sourire fugace à Hitoshi, ils échangèrent un regard complice.

— C'est vrai.

— Hitoshiiiiii, se lamenta Denki. Arrête de changer de sujet !

— Ok, abdiqua Hitoshi et Denki laissa échapper un couinement de joie. Ça me va de ne pas avoir d'âme sœur, parce que comme ça, je ne décevrai personne.

La fin de sa phrase fut dite dans un marmonnement. Il avala une longue gorgée de chocolat chaud pour se donner le change. Denki fronça les sourcils.

— Comment ça ? Tu penses que quelqu'un serait déçu d'être lié avec toi ?

Les yeux baissés sur sa tasse Harry Potter, Hitoshi haussa les épaules.

— C'est même sûr...

— N'importe quoi ! s'insurgea Denki en bondissant de sa chaise. Tu es un gars génial, gentil, attentif et attentionné ! N'importe qui serait heureux d'être ton âme soeur !

— Non, tu comprends pas je... Je suis pas normal.

— Ah ça c'est sûr ! approuva Denki, il ignora l'éclat blessé dans les yeux de l'étudiant et poursuivit : Tu es même un cas exceptionnel !

Un mince sourire étira les lèvres de Hitoshi avant qu'il n'évite encore son regard.

— La question ne se pose pas de toute façon, soupira-t-il.

— C'est pas parce que tu n'as pas de marque d'âme que tu ne mérite pas d'être heureux avec quelqu'un, lui affirma Denki.

Mais au lieu du sourire que Denki s'attendait à voir, ce fut une grimace qui déforma les traits de Hitoshi.

— Je ne peux pas.

— Tu ne peux pas ? répéta Denki sans comprendre. Être heureux ?

— Être en couple.

L'étudiant en sociologie releva la tête pour adresser un regard déterminé. Denki plissa les yeux.

— Tu ne peux pas ou tu ne veux pas ?

Hitoshi fit la moue, ses yeux perdant la brève lueur de volonté qui s'y était allumée.

— Les deux, soupira-t-il. Je ne suis pas fait pour être en couple.

— Alors là, j'espère que t'as de bons arguments, répliqua Denki. Parce que pour l'instant je trouve ça complétement stupide.

Sa voix un peu trop sèche fit tressaillir Hitoshi et il s'en voulut aussitôt, mais il ne revint pas sûr ses mots. S'il lui fallait briser le cœur gelé de Hitoshi afin d'en recoller les morceaux dans le bon sens, il était prêt à le faire.

— Je, commença lentement Hitoshi avant de s'interrompre aussi vite.

Il fronça les sourcils, son regard se perdant dans le vague alors que son nez se plissait comme s'il butait sur ses mots. Denki lui laissa le temps de les chercher sans le presser malgré l'impatience qui le rongeait. Il n'était pas réputé pour sa délicatesse et avait envie de secouer Hitoshi dans tous les sens jusqu'à ce qu'il avoue tout ce qu'il avait sur le cœur. Mais connaissant son ami, c'était la meilleure chose à faire pour qu'il se referme sur lui-même pour encore vingt ans. Il se contenta donc d'exprimer sa frustration à travers son corps, trépignant, sautillant à moitié, ses mains agitées de mouvements intempestifs et incontrôlables.

— Je, hm, ne suis pas... Intéressé, par les activités de couple, fini enfin Hitoshi après un long moment de réflexion.

Denki avait l'impression qu'il allait imploser sur place. C'était complétement stupide comme argument !

— Quoi ? Mais tu n'es pas obligé de faire des sorties pour être en couple avec quelqu'un !

Hitoshi rentra la tête dans les épaules, les joues étrangement rouges.

— Pas ce genre de ... arg ! C'est de la torture, ça, Denki !

— De parler de toi ? Oui, je sais, je suis un terrible tortionnaire.

— Totalement.

— Mais. Ne. Change. Pas. De. Sujet ! s'écria Denki.

— C'est bon, soupira Hitoshi. C'est juste... Tu vois, les ... Relations, hm ?

Denki le fixa longuement et son visage s'enflamma de plus belle.

— Les relations, répéta le blond. Sexuelles ?

— Hm, ouais.
Hitoshi se frotta les cheveux, mal à l'aise. Il évitait encore son regard. Denki hésita avant de reprendre la parole, ne sachant pas trop comment réagir. Il était partagé entre sa curiosité, étonné que quelqu'un puisse ne pas être intéressé par... la chose, et par l'envie de rassurer son ami quant à sa particularité.

— Tu, commença-t-il avant de se faire interrompre par l'étudiant.

— Je suis bizarre, je sais.

— Non ! s'exclama Denki un peu trop vivement. Je veux dire, je comprends pas trop comment c'est possible, mais... Mais c'est ok, de ne rien vouloir faire ou... de ne pas en avoir envie. C'est ok.

Hitoshi le regarda un long moment, pensif. Pour une fois, Denki laissa le silence s'installer, se mordant la langue pour empêcher les questions qui s'agitaient dans sa tête de franchir la barrière de ses lèvres. Il devait laisser un peu de temps à Hitoshi, malgré la curiosité qui lui dévorait les entrailles. Hitoshi prit une grande inspiration, comme pour se donner du courage.

— Denki, commença-t-il d'une voix mal assurée.

— Oui ?

— En vérité, je... Enfin, tu es-

BAM

Le bruit sourd les fit sursauter. Ils se tournèrent en même temps vers l'entrée de la cuisine, et y découvrir un Izuku encore mal réveillé qui se frottait le front en maugréant.

— Aïe, fichu porte. se plaignit-il. Je savais que c'était une mauvaise idée cet appartement, on aurait dû prendre celui avec la cuisine américaine, même si la salle de bain était... Oh ! Salut les gars.

Denki lui adressa un petit signe de la main.

— Hey, Izuku. On t'a réveillé ? s'inquiéta-t-il

Amusé, il observa Hitoshi fouiller machinalement ses poches de jean avant de tendre un pansement bariolé à son colocataire.

— Non je me suis levé pour-, fit Izuku avant d'être interrompu par un bâillement. Aaah, bosser mes cours.

Il attrapa Ultra et s'effondra à moitié sur la chaise en face de Denki, son chat dans les bras.

— Quel dévouement ! rit Denki. Tu veux être médecin c'est ça ?

— Ambulancier plus exactement. Je veux pouvoir sauver le plus de personnes possible.

Izuku bailla à nouveau. Il adressa un immense sourire à Hitoshi quand celui-ci vient déposer devant lui une tasse remplie à ras-bord de café.

— On t'as déjà dit que tu étais le meilleur coloc du monde ?

— Tu es le seul colocataire que j'ai eu, répondit platement Hitoshi.

Denki pouffa, attirant de nouveau l'attention de l'étudiant en médecine.

— Qu'est-ce que tu fais chez nous aussitôt, Denki ? demanda Izuku avant de se mettre à paniquer. Pas que ta présence dérange, hein ! Tu seras toujours le bienvenu, à n'importe quelle heure ! C'était juste pour savoir si quelque chose c'est passé, je veux pas faire de bourdes en abordant un sujet sensible, eeeeeet c'est exactement ce que je suis en train de faire !

— Oh non, ne t'inquiète pas ! le coupa Denki. Il ne s'est rien passé de grave

— Il est juste venu gâcher ma nuit pour se lamenter sur sa vie sexuelle, fit Hitoshi, sarcastique.

Denki lui jeta un regard torve.

— C'est fou, là tu n'as aucun problème pour prononcer ce mot et... Oh mon Dieu, Shoto !

— Shoto ? répéta Izuku.

— Son petit ami.

— Hitoshiiii, pleurnicha Denki. Qu'est-ce que je vais faire à propos de ça ?!

— Tu vas aller le retrouver, soupira l'étudiant en sociologie. Et prier pour qu'il ne se soit pas encore réveillé, et qu'il n'ai pas remarqué ton absence.

— Mais...

— Et vous allez parler. Parce que vous êtes un couple et que le dialogue c'est primordial. Tu vas lui expliquer ton point de vue sur les âmes-sœur.

— Mais si...

— Et vous trouverez un arrangement qui vous convienne à tous les deux. Si ce n'est pas possible, il faudra que vous vous sépareriez.

Denki fit la moue, puis laissa échapper un long soupir.

— D'accord... Je ferai mieux d'y aller alors...

Mais il n'avait pas vraiment envie de se lever et d'aller affronter la discussion qui l'attendait. Elle promettait d'être longue et peu agréable. Izuku lui adressa un sourire compatissant.

— J'ai acheté des croissants hier, tu peux les prendre si tu veux, lui proposa-t-il.

— Aww, Izuku, tu es un ange tombé du ciel.

— C'est moi qui te supporte toute la nuit, mais c'est Izuku l'ange, ironisa Hitoshi.

— Soit pas jaloux, tu es un super psy. Tu devrai penser à te réorienter, t'aura plus d'avenir qu'en sociologie, le charia Denki avec un clin d'oeil.

— Dégage de ma cuisine avant que je t'assassine.

Denki éclata de rire devant son ton pince-sans-rire qui contrastait avec la lueur amusée brillant dans son regard. Il sourit d'autant plus lorsque Hitoshi l'entraîna jusqu'à la porte, sans oublier de lui fourrer le sachet de croissant dans les mains.

— Merci, fit Denki lorsqu'il franchit le palier de l'appartement.

— Ne t'avise plus de venir me réveiller au milieu de la nuit.

— Mais tu dors jamais !

Et dans un dernier éclat de rire, Hitoshi lui claqua la porte au nez.

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