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Chapitre XXVII : Don't Threaten Me With A Good Time

En voyant le visage familier de Maxen, plusieurs de mes sentiments décidèrent de se battre pour être le premier à s'exprimer. Inutile de vous dire que la bataille fut plus sanglante que le premier jour des soldes en plein centre de New-York.

Le gagnant fut la surprise née de cette apparition imprévue. Cela me confortait que j'aurai fait une très mauvaise joueuse de poker, puisque j'étais incapable de prévoir la venue du dirigeant d'une alliance à sa réunion. Certes ma mauvaise foi arguait que l'absence d'indices ou témoins sur son était laissait supposer qu'il avait fait une rencontre avec la faucheuse, mais quand même. Après tout, Maxen restait un sorcier émérite. Si il n'était pas capable de se sortir seul de quelques désagréments, qui le pourrait ? James Bond. Mac Guyver aussi. Ou bien Ethan Hunt. Finalement oubliez, il y en a beaucoup trop.

Ensuite le soulagement pointait le bout de son nez. Parce que je m'étais tout de même inquiétée pour lui, en dépit de toute sa magie. N'importe qui était faillible (cela arrivait même à moi, c'était dire...) et il aurait pu tomber sur plus fort que lui. Un Dieu par exemple. Bon il aurait alors réussi à être plus malchanceux que moi, ce qui relevait de l'exploit,  mais cela restait de l'ordre du possible. De l'infiniment peu probable certes, cependant j'étais assise à la même table qu'un homme-serpent vindicatif, une médium humaine schizophrène, un fae trop-parfait-pour-être-vrai, une sorcière rousse, un ange (je venais d'identifier la race de l'homme à l'air fanatique), une Peau-Cristal réellement éblouissante, un trio insectes à la chitine violacée, plusieurs gobelins et beaucoup trop encore pour tous les citer, du coup je relativisais.

Puis venait la colère. Comment osais t-il débarquer ainsi, un petit sourire arrogant accroché à ses lèvres ? C'était quand même à cause de lui que j'étais coincée dans cette panade et que mon flanc arborait de nouvelles balafres sanglantes, sans compter ma couleur de peau qui me donnait un petit côté "cosplay d'Avatar échappé du Comic Con" dont je me serais franchement passé. Et tandis que je me remémorais tous les problèmes que je lui devais, je sentais mes récriminations me monter à la tête. Autant vous dire que j'allais exploser, sans aucun égard pour les dommages collatéraux.

Cependant alors que j'ouvrais la bouche, une voix résonna dans mes pensées, m'interrompant et le laissant libre de s'exprimer.

Arrête ! Je sais que tu lui en veux, mais je te conjure de bien vouloir patienter.

Avec en fond la voix de mon ex-sorcier préféré qui palabrait, j'adressais un regard suspicieux à Valentia. À force de se promener dans mon esprit, elle allait finir par y installer une résidence secondaire.

Tsss...toujours aussi égocentrique. Comme si tu avais les palmiers et le sable blanc nécessaire pour toute bonne résidence. Enfin, déjà que je dois faire office de pigeon entre Maxen et toi parce que mônsieur n'est pas assez bon en télépathie...Tous les deux, vous serez responsables de ma mort nerveuse. Bref, il te demande de te calmer un peu et promet de tout t'expliquer après la réunion.

Je réprimais avec peine un rire sarcastique.

Et pourquoi donc ?  Il m'a bien abandonnée ici sans un remord, pourquoi je ne lui rendrai pas la monnaie de sa pièce ?

La Duchesse regarda furtivement la cause de mes problème et sembla avoir un bref échange avec lui. L'illusionniste ne cessa pas son discours pour autant, même si j'aurais été incapable d'en répéter un traître mot. Cependant au vu des visages choqués de l'assemblée, cela avait l'air d'être assez important. Tant pis, j'avais suffisamment fait de politique pour les jours à venir. Voir les siècles, même.

Bon, je vais te faire passer une amulette à la demande de Maxen. Il dit que ce sera une preuve suffisante pour te comprendre. Fais-y bien attention et tiens là toujours contre ta peau.

Avant que je puisse lui poser une question, elle fit glisser un bijou argenté dans ma direction. L'attrapant par réflexe, je jetai en même temps un coup d'œil pour voir les réactions des invités face à notre petit manège. Leurs regards étaient toujours accrochés à Maxen, personne n'avait vu notre échange.

Évidemment que personne ne l'a vu, il n'est pas un seigneur illusionniste pour rien. Je commence à me demander si tu le connais si bien que ça...

La voix fielleuse de Valentia n'avait pas tort, le doute avait déjà envahi mon esprit avant ses mots. Je me demandais si je le connaissais vraiment ou si il n'était qu'une illusion de plus. Et ce n'était pas le Maxen charismatique aux traits autrefois banaux désormais animés par la passion qui allait me contredire. Son visage qui me paraissait avant être la normalité incarnée fourmillait de petits détails qui, sans en faire un parangon de beauté, le fairait clairement ressortir dans une foule et l'éloignait encore plus de celui peuplant mes souvenirs. Ce fut donc à contrecœur que je me résignai néanmoins à placer contre ma paume le mystérieux artéfact. Quel que soit son effet, ce serait ma dernière concession au Maxen que j'ai connu.

Une fois en contact avec peau, le bijou provoqua quelques picotements dans ma main puis ce fut tout. Je le contemplais, désappointée. C'était ça son ultime argument ? Et bien je m'attendais à quelque chose de plus...flamboyant. Mais alors que je relevais la tête pour le rendre à Valentia, la surprise fit sursauter mes épaules.

Au lieu de contempler l'habituelle perfection de son visage d'albâtre, j'avais devant moi une version parsemée de taches de rousseur et avec des bleus florissants sur le côté droit de sa mâchoire, témoins de sa rencontre musclée avec mon poing lors de notre précèdent affrontement. Fascinée, je relâchai légèrement la pression autour de l'amulette, faisant réapparaître ses traits aussi magnifiques que d'habitude. Plus je serrais le bijou, plus son véritable visage était net et l'illusion éloignée. Lorsque je le tenais superficiellement les deux se chevauchait, créant une surimpression de réalité.

Curieuse, j'arrêtais de dévisager Valentia et refis attention à mon environnement. La salle n'avait pas changée, elle était juste plus lumineuse sans les ténèbres qui avaient servi de camouflage à Maxen. Les invités par contre étaient couverts de surprises. Un bref coup d'œil vers Nathan m'apprit qu'il était aussi surnaturellement parfait qu'à l'accoutumée, ce qui signifiait que soit son illusion était plus puissante que l'artéfact, soit il était véritablement parfait. Mon scepticisme naturel penchait vers la première option. Je le quittais du regard pour continuer de faire joujou avec mon nouveau gadgets. Mes découvertes les plus notables furent les ailes de plus de deux mètres accrochées au dos de l'ange, un golem couvert d'inscriptions runiques dissimulé en humain et des écailles chatoyantes qui recouvraient la moitié du visage du Faelan. En me surprenant à le contempler, il me fit signe de garder le silence puis pointa son index en direction du sorcier présidant cette joyeuse assemblée. Je soupirais et daignai enfin le regarder. Et fut à nouveau frappée par la surprise.

Adieu posture charismatique et visage impeccable, désormais je pouvais voir le sang suinter de ses blessures et imbiber peu à peu ses vêtements. Les traces écarlates sur le sol me révélaient que le sorcier avait patienté suffisamment longtemps contre le mur pour former une petite flaque tandis que ses empreintes sur les chaises de plusieurs invités me montraient qu'il avait même du s'accrocher à de nombreuses reprises pour pouvoir avancer. Je l'examinai de nouveau, abasourdie qu'il puisse encore tenir debout. À moitié écroulé sur lui-même et contenant péniblement une de ses plaies avec sa main droite, il continuait néanmoins à parler aux dirigeants rassemblés devant lui à travers ses mâchoires serrées.

S'il te plaît, quelle que soit ta colère, laisse le finir. Après ce qu'il a vécu, il le mérite.

La voix teintée de pitié de Valentia alimenta mes questions. La Duchesse n'était pas le genre de femme à être facilement émue par la détresse des autres, au contraire. Que savait-elle et qu'avait-elle fait pour exprimer de manière aussi flagrante sa commisération ? Surtout que l'expression de son visage se rapprochait dangereusement des regrets.

Très bien, j'accepte de le laisser finir.

Ma réponse ajouta des touches de soulagements au tableau qu'était les sentiments de Valentia.

Heureusement que tu acceptes, l'inverse aurait été impensable.

Sa voix était aussi sarcastique que d'habitude mais désormais dépouillée de ses illusions pour dissimuler son visage, je pouvais admirer toute la complexité de ses émotions. S'en était presque terrifiant. Elle avait beau tenter de se cacher, je savais désormais qu'elle éprouvait une réelle affection pour l'illusionniste et n'était pas tant détachée qu'elle voulait le faire croire. La Duchesse aurait une faille dans son armure ?

Cependant la fin du discours de Maxen interrompit mes réflexions et j'applaudis machinalement avec le reste des invités. Ce dernier salua et serra quelques mains, continuant de tituber mais toujours recouvert par son illusion, ce qui ne manquait pas de m'impressionner. Maintenir un sort actif sur plus d'une trentaine de personnes alors que l'on se vide de son sang sur le plancher, c'était à mi-chemin entre l'obstination pure et l'exploit. Les civilités achevées, les invités commencèrent à s'écouler lentement, trop lentement, en dehors de la salle. Valentia fut l'une des premières à s'éclipser en dépit d'un ultime regard débordant de non-dits et de regrets vers Maxen.

Je continuais de le scruter à la dérobée, le voyant vaciller un peu plus à chaque poignée de main échangée.

Une fois que le dernier fut parti et que Faelan eut accompagné les gardes "pour refermer la porte et inspecter l'extérieur", nous nous retrouvâmes seuls.

Les lourds battants claquèrent et le silence reprit son règne souverain sur la salle. L'illusionniste continua d'observer la porte, comme pour s'assurer que personne n'avait décidé de la rouvrir. Mais étant située dans son dos, je voyais distinctement les filets écarlates glisser le long de ses mains et ne pouvais ainsi être bernée par ses tentatives de faire bonne figure. Rompant le malaise, j'esquissai un pas dans sa direction avant de m'interrompre en plein mouvement, indécise. J'étais partagée entre ma colère et ma pitié. Devais-je lui donner une gifle ou un câlin ?
Comme encouragé par mon piètre essai Maxen se tourna vers moi, laissa enfin son illusion couler au loin. Il se redressa un peu mais garda son regard obstinément fixé sur le sol. Cela ne m'empêchait pas de voir la souffrance déformer ses traits, ni d'entendre sa respiration saccadée. Finalement, après ce qui me sembla être un long débat avec sa conscience,  il leva ses yeux désormais noisette vers moi et murmura dans un souffle laborieux :

-Je suis...désolé.

Et comme si c'était un signal pour un marionnettiste invisible, à peine la dernière syllabe prononcée il s'écroula, pauvre pantin aux fils coupés.

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