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36. Une nuit à la Chimère

Bonsoir, ou bonjour ! 

Petite envie de Nox ce soir, j'espère que cela vous plaira. 

Bonne lecture ! 

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L'auberge revint à la vie lorsque le soleil déclina. Aitsuki débuta son rituel du soir par quelques étirements, non sans avoir au préalable admirer les positions incongrues dans lesquelles Nox et Hayate, jambes entrelacées, dormaient encore.

- L'élite des mages-guerriers, s'amuse-t-elle avant d'aller s'habiller.

Elle s'accorda un peu de temps supplémentaire alors qu'elle ouvrait les portes de son armoire. La penderie n'offrait guère de variété, son salaire était en effet à la hauteur de sa coquetterie actuelle, soit nul, cependant Aitsuki avait un projet en tête qui nécessitait une tenue particulière.

Nox la découvrit ainsi plongée dans ses pensées devant une palette d'ocre, de beige et de sable.

- Ma grand- mère a des vêtements plus sexys

- Bonjour à toi aussi Nox.

Le mage-guerrier lui déposa maladroitement un baiser dans le cou et s'enquit de l'objet de sa réflexion. Aitsuki cherchait une tenue de voyage.

- Il te manque quelque chose d'essentiel, remarqua d'emblée l'homme.

- Quoi donc ?

- Ma joyeuse présence Aitsuki-chan ! dit Hayate en s'immisçant sans vergogne dans la conversation.

Il disparut aussi rapidement qu'il était venu suite à une œillade menaçante du né-mort de Théa. Désormais au courant, Hayate voyait l'aura de Samovar autour de celui qu'il pouvait presque considérer comme un ami et cela le rendait encore plus menaçant. Hayate était l'un des rares élus de ce monde, un membre du très fermé club des personnes pouvant plaisanter au détriment du né-mort de Théa sans mourir dans d'atroces souffrances mais à présent il serait précautionneux.

- Que me manque-t-il ? Demanda Aitsuki une fois Hayate reparti dans sa chambre.

- Une épée à minima, répondit Nox. Il te faudrait également une armure, deux ou trois dagues, un arc, des flèches empoisonnées et une escorte.

Aitsuki sourit et lui demanda s'il avait tout cela avec lui lors de ses missions.

- je n'ai pas l'escorte.

Prétentieux, mais certainement vrai. Cependant, Aitsuki n'allait pas si loin. Elle avait appris de la bouche de l'un des clients de la Chimère que des marchands ambulants s'étaient établis à proximité des portes sud de la cité. Depuis les récents événements nul étranger n'était autorisé à pénétrer à Théa, mais les habitants pouvaient en sortir.

La jeune femme acheva sa préparation par une besace et fut empêchée de quitter la pièce sans l'arme que Nox lui fourra dans les mains. Il s'agissait d'une dague typique des mages-guerriers noirs. La lame était fine, noircie pour ne pas refléter de lumière, et sans fioritures. L'instrument existait pour tuer, non pour agrémenter une armure.

- Attention, ça coupe, lui dit Nox avant de s'écarter afin de la laisser passer.

Aitsuki, fin prête, les quitta en leur rappelant que sa chambre était privée et que leur présence n'y était plus souhaitée. Le plaisir d'avoir senti un corps chaud à ses côtés en ces temps troublés était indéniable, cependant elle n'était pas encore envieuse de la situation des couples condamnés à ne plus posséder qu'une moitié de lit.

Nox la regarda partir et soupira, comment pouvait-elle sourire autant ? Aitsuki était un rayon de lune permanent, douce même lorsqu'elle tentait de se mettre en colère, gentille en toute occasion. La moitié de la cité souhaiterait sa mort si elle savait sa condition de née-morte néanmoins la jeune femme demeurait amicale avec chacun des êtres qui croisait sa route. Lui-même n'avait pu qu'être attiré par sa chaleur bienveillante naturelle. Il songea avec amertume que lorsqu'il passerait cette porte dans quelques minutes, cette même cité n'aurait pour lui que mépris et peur. Nox n'avait pas d'aura dorée mais des ombres collées à la peau et le souffle de la mort en guise de parfum.

Comme tous les mages-guerriers, il était attendu au quartier général afin d'y prendre ses ordres mais ce soir il n'avait aucune envie d'y aller. De nombreuses escouades avaient été déployées dans toute la zone pour sécuriser le désert environnant et les troupes d'élites étaient parties traquer le ou les responsables des dernières attaques. Pour Théa, cela était l'œuvre d'un groupe coordonné et organisé. Nox en doutait, si l'on exceptait le déversement de magie d'Aitsuki lorsqu'il l'avait embrassée, les attaques de chimères lui avaient parues brouillonnes, et l'assassinat de son père au contraire bien arriviste. La cité des sables avait subi plusieurs attaques de grande envergure avec à chaque fois des actions de destructions massives aléatoires. Les chimères n'avaient pas ciblé de bâtiments en particulier, elles avaient au contraire relâché toute leur puissance un peu partout dans les rues de la cité sans ordre.

Cela avait notamment permis, lors de la seconde attaque, à l'armée de répliquer en plein cœur de la ville, rasé, sans se soucier des dégâts. Plusieurs sorts interdits avaient notamment été autorisés, à la vue des dommages déjà causés. Certains mages-guerriers s'en étaient d'ailleurs donné à cœur joie et avaient envoyé bombes et jets explosifs dans tous les sens.

Non, cela n'avait pas de sens, tout n'était que chaos.

Nox soupira une fois de plus alors que ses pensées revenaient encore vers Aitsuki. Il secoua la tête, elle n'aurait jamais pu causer tout cela, même inconsciemment. Et Rufus ne trahirait point Théa de la sorte.

Le mage-guerrier alla se changer et décida qu'il ne se rendrait pas au rapport cette nuit. Il s'évitait ainsi le déplaisir de croiser ses collègues guerriers qui, pour certains, le croyaient responsable de ce désastre. C'était faux, Nox n'y était pour rien, preuve en était que la cité se tenait toujours debout. Lui n'aurait pas fait de survivant. Quant au premier qui se plaindrait de son absence goûterait à l'acier de l'une de ses lames.

Il troqua son habituelle armure par un T-shirt noir et un pantalon couleur sang. Il dissimula une dague ou deux dans ses vêtements et descendit pieds nus dans la pièce principale de la Chimère. Il trouva Grogne et quelques habitués enfoncés dans leurs fauteuils préférés, une bière sur la table. Aitsuki avait pris soin de s'occuper de tout le monde avant son départ. Il y avait également deux voyageurs encapuchonnés devant le comptoir qui patientaient nerveusement.

Nox glissa un regard méprisant sur l'ensemble de l'assemblée puis passa derrière la planche posée sur de petites étagères qui servait de bar depuis la « rénovation » de l'auberge. Il chercha un coeur de feu, pesta en se rappelant qu'Aitsuki avait indiqué la pénurie, se servit de l'eau et changea de côté pour s'attabler au comptoir, assis sur un tabouret.

Pendant un long moment tout fut silencieux. Personne n'osait prendre la parole de peur d'attirer l'attention du né-mort. Puis, tout doucement, deux habitués reprirent leur conversation. Grogne marmonna dans sa barbe deux ou trois réflexions relatives à la météo et les deux encapuchonnés se demandèrent si la patronne allait bientôt revenir sans oser critiquer son absence.

Nox but tranquillement son verre en réfléchissant aux dernières attaques mais fut dérangé par un bruit désagréable sur sa droite.

— Psst, sifflait Hayate. Psst.

— Pourquoi tu te caches ? grommela Nox sans même le regarder.

— Je te rappelle que je ne suis pas censé être dans la ville. Les matriarches vont me faire la peau si elles me découvrent ici.

Nox ricana et annonça à haute voix la présence du né-mort d'Eos.

— Je n'ai pas besoin d'expliquer ce qui va vous arriver si vous osez diffuser l'information, ajouta-t-il en jetant une œillade appuyée sur les deux hommes pressés du comptoir qui déglutirent. Et il peut être presque aussi méchant que moi.

— Je me sens insulté, déclara Hayate alors qu'il sortait de sa cachette, cheveux en bataille, vêtu simplement et lui aussi pieds nus pour venir s'asseoir à côté de Nox. Je passe mon temps à faire oublier aux gens que je suis né-mort, que j'essaye d'être gentil, joyeux, de me faire des amis, et tu détruis tout en une phrase. Nous ne voulons pas tous être craints sais-tu ?

Nox haussa les épaules, il avait abandonné l'idée de se faire des amis depuis qu'il connaissait la définition du mot. Hayate se pencha par-dessus le bar, manqua de le faire basculer, et attrapa un verre.

— Plus de cœur de feu ? Nox secoua la tête. Zut.

Il saisit un pichet et se versa une rasade d'eau.

— Qui sera assez brave pour oser combattre un dragon ? Nox ? Volontaire ?

Le mage-guerrier hésita, si les toilettes magiques avaient un portail pour Tarpas ou Sichore c'était jouable en une journée. Ces deux terres chimériques étaient particulièrement hostiles pour les Hommes et prisées de ces créatures magiques.

— Une autre fois. Je n'ai pas envie de m'habiller.

— Le grand Nox a des envies de cocooning... Et bien, les matelas de la Chimère sont bien plus douillets que ceux de la caserne a ce que je vois.

Il n'évita le coup de poing qu'à la grâce du retour d'Aitsuki qui pénétra dans la pièce couverte de sable. Elle secoua la tête, ôtant de sa chevelure blonde quelques grains supplémentaires et retira sa cape alors qu'elle passait derrière le bar. Elle leva un doigt devant le visage d'Hayate qui s'apprêtait à parler et porta son sourire et son attention sur les deux encapuchonnés.

— Bien, à vous messieurs. Merci de l'attente ! Il vous fallait de la lecture, dit-elle en attrapant le livre noir. Curry, Geaullio ? Qui veut commencer ?

— Ce sera une mission pour deux, répondit celui qui se prénommait Geaullio. Rien en dehors des terres chimériques j'imagine ?

Aitsuki consulta l'ouvrage et secoua la tête en signe de négation. Les missions portaient toutes la maudite mention précisant que les mages de Théa ne seraient pas engagés sur ces missions.

— Je ne sais pas ce que nous pourrions faire pour retrouver un peu de dignité, soupira la leader. Ce blocus va avoir raison de nous.

Elle chercha une mission dans les pages que seuls ses yeux avaient le droit de lire et leur proposa d'aller piller un camp de mineurs près de l'ancienne cité d'Astréa. C'était en terres chimériques, à Terpas, mais proche de la frontière, les mages avaient une chance de s'en tirer s'ils courraient vite. Le contrat était simple : récupérer les pierres précieuses stockées aux abords de la mine. Il était même peu probable que de grandes chimères soient dans les parages. En revanche le camp était à coup sûr bien gardé. Geaullio et Curry n'auraient que deux choix : se faire très très très discrets et ne pas se faire repérer par les gardes et autres chimères de bas niveau mais teigneuses qui protégeaient certainement le camp ou bien foncer dans le tas et tuer tout le monde.

Aitsuki connaissait mal ces deux membres de sa ligue mais elle doutait de leur capacité à survivre durant un assaut frontal face à un camp sécurisé. Elle espéra du fond du cœur que l'un d'eux connaisse des sorts ou des potions leur permettant un passage discret.

Ils acceptèrent la mission, récupérèrent les informations qu'elle leur nota sur un morceau de papier et partirent après un dernier verre.

— Revenez entiers ! leur cria Aitsuki lorsqu'ils franchirent le seuil de l'auberge.

Elle se joignit ensuite aux nés-morts et s'étonna de leur présence et de leurs tenues. N'avaient-ils pas une cité à défendre et des assaillants à retrouver ?

— Même les plus grands guerriers ont besoin de repos, déclara Hayate en se resservant un verre. Le conseil d'Eos sait se passer de moi.

— Pourquoi es-tu rentrée si tôt ? Demanda Nox sans tenir compte de la conversation débutant entre la jeune femme et son presque ami. Les marchands n'ont pas d'étals ouverts la nuit ?

Il ne pouvait lutter contre sa nature sarcastique. Aitsuki lui sourit, gênée, et lui donna partiellement raison. Elle n'avait pu atteindre le marché, les portes de la cité étaient fermées la nuit.

— Seuls les mages-guerriers sont autorisés à sortir après le coucher du soleil, dit Nox. Même les apprentis mages le savent.

— J'aurais apprécié que tu me le dises, cela m'aurait évité l'aller-retour dans la tempête.

— Ce n'est qu'un peu de sable.

— Ca gratte horriblement, râla Hayate, je ne sais pas comment vous faites pour vivre ici.

— Rentre chez toi Hayate ! grogna Nox. 


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Merci d'avoir lu ce chapitre ! 

Axel. 

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