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30. Héléna, du clan Arlingtonrow

Hello tout le monde ! 

Bonne année ! J'espère que les fêtes se sont bien déroulées pour vous. 

Bonne lecture ! 

Edit : Il restait beaucoup de coquilles, j'ai donc passé le chapitre sous Antidote. Ce n'est pas parfait mais cela devrait être mieux. Désolée pour le dérangement. 

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La clameur de la foule, mélange hétéroclite de grognements, d'insultes et de cris, se transforma en une marée de colère. Ménélas la toisa du haut du monticule de débris qui lui servait d'estrade.

— Mesdames, je vous comprends, leur dit-il avec un sourire. Le goût de la défaite est bien am — .

Il ne put achever sa phrase, la lame d'acier glacée glissait tranquillement le long de sa gorge. Un flot de sang carmin dévala le long de torse tandis qu'il tentait de le bloquer. Il jeta un regard effaré sur sa droite et découvrit une grande femme protégée par une armure d'or et de feu, la main enroulée autour de la garde de l'arme. Son regard aussi bleu que le ciel d'été, la femme n'avait pas une once de pitié pour lui.

— Ma, ma nièce ? parvint-il à articuler.

— Ordre de mère oncle Ménélas. Grâce à toi, elle est chef de clan maintenant, expliqua la guerrière avec un large sourire.

Le fils de Ménélas, incapable d'anticiper l'attaque, se décida enfin à bondir sur sa cousine. Un duel sans pitié s'en suivit. Leurs lames s'expliquèrent longuement sous les yeux d'une foule assoiffée de sang. La magie s'en mêla et le cataclysme ne fut évité que grâce à l'action combinée d'autres mages-guerriers qui stoppèrent les jets de magie déviants. Les parents n'avaient guère d'intérêt pour la foule qui les exhortait simultanément à cesser toute querelle et au contraire à abattre l'autre. Si le guerrier était puissant, ses attaques manquaient de précision, et la colère l'aveuglait. Il n'avait pas le sang-froid de sa cousine, élevée par ses mères pour prendre un jour la tête du clan. Les femmes de Théa étaient très protectrices et très dures, surtout envers leurs héritières. Elles avaient durement gagné leur liberté et leur pouvoir, jamais elles ne le céderaient. Voilà pourquoi les aînées des clans apprenaient très tôt l'art des armes, celui de la stratégie, et celui de la domination. La pitié était réservée aux pauvres, la tolérance aux étrangers, l'amour aux enfants. Ménélas, homme de son état, n'avait su inculquer ses différences à son fils, la victoire lui échapperait donc. En effet, le mage-guerrier fut blessé par la lame de sa parente tandis qu'une clameur rappelait aux hommes que les lieux étaient dirigés par leurs mères. La lame avait été plus silencieuse, moins prévisible, et plus mortelle.

Quelques mages-guerriers parvenaient à faire corps avec leur arme. Un sabre pouvait devenir l'extension de votre bras si vous saviez l'utiliser. Ce n'était pas le cas de la guerrière, mais elle n'en était pas loin. Il n'était pas donné à tous les mages de posséder une telle force, une telle magie. Cependant, malgré ce léger accroc à son tableau, la femme s'illustra en achevant son cousin simplement et efficacement. Elle regretta sa clémence, il ne souffrit pas alors qu'il avait tué leur grand-mère, entre autres. Mille tortures et une mort lente eurent été une sentence plus adéquate.

La crise n'en fut pas pour autant résolue. Les dix membres du conseil restreint étaient morts et une enquête s'imposait. Néanmoins, le calme revint alors qu'une silhouette revêtue d'une longue cape brune s'avançait.

La mage-guerrière s'écarta et fit place à une autre, plus âgée, au même regard. Alors que Ménélas s'affaissait au sol, elle se tourna vers l'assemblée et s'inclina devant elle.

— Moi Helena, chef du clan Arlingtonrow, je me présente devant vous couverte de honte. Notre famille est tombée dans la disgrâce par ses dernières actions.

Une autre Arlingtonrow, qui osait se montrer devant eux. Aitsuki, comme le reste de l'assemblée, n'en crut pas ses yeux. Cette femme se tenait devant eux, l'échine courbée, mais brillante de fierté, alors qu'un homme de son clan, son propre frère, avait fomenté la mort du conseil restreint, le renversement de toute la structure de la cité et vraisemblablement l'attaque dont on comptait encore les morts.

— Elle a un toupet incroyable ! fulmina la jeune femme. Elle, elle se pavane ainsi devant nous et clame son nom avec une telle insolence. Je n'en reviens pas.

Les mots lui manquaient pour décrire le chaos qui l'habitait.

— C'est plutôt malin, commenta Hayate alors qu'Helena démarrait un long discours empli d'excuses d'amour pour Théo. Elle invoque une confiance aveugle en son frère, se dédouane ainsi du complot, et prend tranquillement la place de sa mère.

— Et bientôt, nous apprendrons qu'elle est aussi derrière l'attaque, que son frère et son neveu se sont sacrifiés avec la bénédiction de la grand-mère afin que Théa ordonne la dictature avec une Arlingtonrow au pouvoir.

Le maître d'Eos en fût ébaubi, il resta pantois d'admiration. Sa chère amie née-morte parlait comme une véritable chef de clan. Il ne manqua pas de lui en faire part, ce à quoi Aitsuki répondit que son pessimisme n'était que l'une des conséquences de sa vie à l'auberge sans Rufus. Comme prédit, Helena fit amende honorable et jura de servir Théa avec force et fermeté durant la dictature qu'elle requérait. Ce clan avait-il tout prévu depuis longtemps ? Était-ce un opportunisme malsain ? Le conseil le découvrirait bien assez vite, mais pour l'heure les têtes dirigeantes étaient à nommer. Lux eut pour consigne d'installer un camp à l'extérieur de la cité et d'y déposer les emblèmes des clans. Pas de dictature à l'horizon, mais des élections anticipées allaient avoir lieu. Si Helena avait planifié une prise de pouvoir, sa tentative venait d'échouer. Oh, certes elle avait des soutiens, mais aucune chef de clan ne pouvait prendre le risque d'être associée au meurtre du conseil restreint.

La foule se dispersa, de nombreuses tâches attendaient chacun. La cité devait panser ses blessures et élire ses nouveaux chefs. Aitsuki quitta Hayate après que celui-ci lui eu annoncé son départ et rejoignit les autres chefs de clan. Contrairement à ce qu'avait pensé la jeune femme en chemin, les candidates ne furent guère nombreuses. Helena avait eu la présence d'esprit de ne pas se présenter et rares furent celles s'estimant dignes ou capables de gérer toutes ces crises. De fait, douze femmes se présentèrent, âgées, et dix furent élues. Seules les ancêtres avaient les épaules pour gérer le désordre qui avait pris possession des lieux.

Aitsuki ne rentra chez elle qu'à la nuit tombée. Deux membres de la ligne dormaient affalés à côté de la porte et la jeune femme n'eut pas le courage de les faire décamper. Elle ne les réveilla pas non plus, leur présence dans une partie plus ou moins secrète de restes de l'auberge n'était pas souhaitée. Aitsuki entra donc seule et silencieuse. Elle farfouilla dans les cavernes, trouva un peu d'eau qu'elle leur déposa devant la porte. Ils ne mourraient donc pas de soif cette nuit. Puis, harassée, elle se coucha et sombra dans un sommeil profond. La lune passa au-dessus de Théa, meurtrie. La cité vivait sa pire année depuis l'avènement des femmes au pouvoir. Elle semblait maudite.

Les réparations s'étalèrent sur des semaines pour les bâtiments communs, des mois pour les autres. De nombreuses chefs de clans prirent le parti de ne pas reconstruire, mais d'aménager leurs cavernes. Théa s'enfonçait dans les parois rocheuses et réduisait son espace au profit de sa sécurité. Les clans les moins chanceux, les plus pauvres, construisaient en s'accolant aux parois. Le centre était déserté, les mères de Théa décidèrent d'en faire une oasis, à minima d'y planter des cactus. Elles créèrent aussi une grande arène vouée à accueillir démonstrations de magie et combats. La cité n'avait jamais paru aussi faible aux yeux de ses voisins et le conseil ne pouvait le tolérer. Quant à Aitsuki, elle restait dans sa caverne, seule. Elle refusait de reconstruire dehors, par peur d'une nouvelle attaque, mais également, car elle n'avait plus d'argent. Elle avait le souhait de rebâtir la chimère, mais elle ne pouvait laisser tous les membres de la ligue entrer. Ces lieux étaient réservés à une poignée de membres. La jeune femme était perdue, confuse, et nulle Capucine pour la conseiller. La brave femme était morte dans l'attaque, sous la lame du traître. Une enquête était toujours en cours, une dizaine d'hommes, venus de trois dans différents avaient été arrêté et jugés pour trahison, mais le fin mot de l'affaire demeurait à déterminer. Ça, et que faire pour la Chimère.

Pour ne rien arranger, Nox n'avait toujours pas reparu. Aussi infréquentable soit-il, il manquait à Aitsuki qui peinait à trouver du soutien. Ses amis de l'orphelinat étaient tous morts ou bien trop occupés pour lui consacrer un peu de temps. La jeune femme soupçonnait également que certaines et surtout certaines de ses amies l'évitaient à cause de sa situation et de ses relations bien trop peu enviables. Aitsuki vivait dans les bas-fonds, un quartier sinueux profondément encastré dans la roche où se concentraient les laisser pour compte et les sans-clans. Aussi était-il préférable de ne point trop entretenir de relations avec la jeune femme.

Un soir, alors qu'elle rentrait à l'auberge, elle aperçut un groupe d'hommes assis le long du mur. Plusieurs d'entre eux s'échangeaient des bouteilles et buvaient à même le goulot alors que d'autres discutaient à voix basse. Aitsuki n'eut guère de difficulté à les identifier, ses piliers de bar étaient de retour. À son approche l'un d'eux se leva. Grogne ôta sa capuche et la salua.

— Laisse-nous entrer, demanda-t-il empli d'espérance.

— Il n'y a rien là-dedans, répondit Aitsuki avec regret. Ce ne sont que quelques couloirs sombres, on ne peut pas en faire une auberge.

Elle n'était pas tout à fait honnête, les premières salles pourraient parfaitement remplacer l'auberge après quelques efforts de réaménagement. Aitsuki pourrait également supprimer une ou deux chambres pour en faire de petites salles privées et y installer un plus grand garde-manger et la réserve. Elle n'en avait simplement plus la force.

— Nous avons besoin de la Chimère, nous avons besoin de toi, murmura Grogne. Nombre d'entre nous n'ont plus de maisons, plus de ressources, plus de refuges. Nous sommes démunis et seule une poignée des membres de la ligue peut espérer en intégrer une autre. Partir n'est pas une option, pas pour moi en tout cas.

Il en pleurait presque, Aitsuki voyait sa barbe trembler. Cependant elle ne savait que faire, sa volonté était bien trop faible. Elle tapota le bras de l'homme puis rentra en laissant tout le monde dehors. Elle ressortit quelques minutes plus tard avec ce qu'elle avait pu trouver en boisson et nourriture et annonça qu'elle était maintenant tout aussi démunie qu'eux.

— Je n'ai plus rien en stock, et plus d'argent dans les coffres, avoua-t-elle. Nous n'avons réellement plus rien.

— Et dans le livre ? demanda une voix qui s'était élevée du petit groupe assis un peu à l'écart.

Aitsuki repartit et revint avec le livre noir. Il était rempli de missions toutes plus difficiles les unes que les autres avec des montants à ravir la jeune femme qui déchanta aussitôt alors qu'elle découvrait une petite mention écrite à la fin d'une vaste majorité de missions.

— « Pas de mage de Théa », lut-elle lentement à voix haute. Les commanditaires peuvent nous interdire des missions ? demanda-t-elle autour d'elle et vit des hochements positifs. C'est affreux.

Elle se souvint d'une réunion du conseil des chefs consacrée à l'image de la cité en dehors de ses frontières. Les diplomates avaient rapporté de bien mauvaises nouvelles. Le crédit de Théa s'était effrité. Lux avait annoncé que seule une guerre dont ils sortiraient vainqueurs serait en mesure de redorer leur blason. Elle soupira et se replongea dans sa lecture.

— Il y a des missions, nota-t-elle, mais je doute que vous souhaitiez les prendre, dit-elle avant de reprendre. Elles sont dans les terres chimériques.

Au choix, mourir dans la misère à Théa ou loin dans les terres chimériques. 

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Merci d'avoir lu ce chapitre ! 

Axel.  

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