Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

[RUBIS]

Still Loving You - Scorpions


SOL HORANZA

-Académie du JoliBois, territoire neutre-

Ma mère m'avait dit que mon nom était Sol car, au moment de ma naissance, un rayon de soleil avait traversé la fenêtre et éclairé mon visage. En réalité, d'après mon père, il pleuvait à verse et tout n'était qu'une invention de ma mère pour rendre la vie plus poétique qu'elle ne l'était. Dès là, mon existence même ne m'avait paru qu'être un mensonge et une illusion. Et elle l'aura été jusqu'au bout.

J'avais très vite su ce pour quoi j'étais faite dans la vie :  rendre la vie des gens meilleure. Chez les Rubis, la fraternité était l'une de nos plus importantes valeurs. Il fallait penser à la vie commune avant de penser à soi. Et je devais dire que c'était quelque chose que je partageais.

J'avais cru que tous les êtres humains vivaient dans cette volonté de partage, de joie, et d'entente, et que finalement, les royaumes n'étaient séparés que par des frontières artificielles. Je m'étais terriblement trompée, et je m'en étais rendue compte dès que j'eus mis les pieds à l'Académie du JoliBois.

J'y étais à ma cinquième année d'étude et je ressentais que tout devenait plus sérieux à présent. Peut-être était-ce à cause du fait que cette année serait décisive et déterminante dans ce que je serai amenée à faire dans l'ensemble de ma vie future ?  Ou alors, était-ce en réalité le sentiment que la haine entre les royaumes s'était accentué ? Je n'avais jamais réellement compris pourquoi les êtres humains se détestaient entre eux, et surtout après l'avoir rencontrée elle. J'avais toujours été sur la défensive quant à mes origines et j'avais participé aussi à ce mouvement de nationalisme qui animait le cœur de chaque habitant de Mîr Amar, car j'avais défendu toute ma vie les valeurs de Rubis. Mais tout avait considérablement changé lorsqu'Azalée Orséila était entrée dans ma vie.

La première fois que je l'avais vue, nous avions été choisies par M. et Mme Mokrul pour nous battre. J'étais terrifiée, j'étais en quatrième année et je n'avais pas beaucoup de compétences en combat et en tactique. Les matières qui m'intéressaient le plus étaient celle autour de la sociologie et des sciences. Autant dire, rien que me permettait de faire face à cet exercice.  Et surtout, ce qui m'effrayait le plus, c'était la réputation d'Azalée dans toute l'Académie. Je compris très vite en la voyant que tout ce qui circulait sur elle était vraie. J'avais largement et rapidement perdu le combat mais au moins, je m'en sortis sans blessure majeure. En sortant du vestiaire, Azalée m'avait attendue.

⸻  Tu as bien combattu tout à l'heure, me dit-elle

⸻  Ne mens pas, je sais que je n'ai aucune compétence, déclarai-je en tentant de sourire

⸻  Ce n'était pas si mal, remarqua-t-elle, tu n'essayais juste pas vraiment de me faire du mal comme si tu ne souhaitais pas me blesser.

⸻  Parce que c'est le cas, répliquai-je, vois-tu, je suis une âme pacifiste et je n'apprécie pas de me battre sans raison apparente.

Elle avait alors éclaté de rire et je ne compris pas tout de suite pourquoi l'entendre ainsi me réchauffa aussitôt le cœur.

⸻  Bon, je te laisse. Il ne faudrait pas que l'on se fasse virer pour "bavardages entre membres de pierres différentes".

Je ris légèrement et la regardais partir. Ce ne fut que le soir, avant de m'endormir, que je réalisais que j'étais tombée amoureuse d'Azalée Orséila d'un simple coup de foudre, comme nous pouvons en voir dans la littérature.

Le temps passa alors et Azalée et moi avions pris le temps de discuter après les cours de combats. J'avouais que cela ne me déplaisait pas, et que cela me permettait de survivre un peu face à la difficulté des cours enseignés à l'Académie. Puis, un jour, elle s'était approchée de moi et m'avait embrassée. Depuis ce jour, je sortais avec Azalée, une élève d'une autre pierre, et jamais je n'avais été aussi heureuse de toute ma vie. J'avais beaucoup culpabilisé au début mais tant que cela restait un secret, rien de grave n'arriverait n'est-ce pas ?

L'une des perspectives de cette cinquième année était, bien entendu, de continuer de voir Azalée mais aussi de réussir le mieux possible mes études. Je n'étais pas aussi excellente qu'Azalée ou Jacinthe, mais je m'en sortais et la plupart des profs, dont Mee-Noor, croyait en mes capacités. Mais le plus dur à l'Académie n'était pas tant dans la réussite scolaire pour moi, mais plus dans le relationnel des Pierres entre eux. Avant, cela ne me préoccupait pas tant que cela, mais la haine de chacun me frappa très vite.

Un jour, alors que je révisais dans la salle principale de l'Académie où habituellement nous mangions, j'en découvris l'exemple parfait. Un groupe de personnes étudiait et discutait derrière moi alors j'entendais tout ce qu'ils se disaient sans le vouloir.

⸻  Oui, enfin on s'est tous qu'on ne peut pas faire confiance aux élèves de Rubis. Leur idolâtrement pour leur roi est tellement effrayant que je n'arrive pas à concevoir qu'on puisse même leur accorder un regard.

Je me tournais vers le garçon de dernière année qui venait de parler. Il portrait des traits fins, des yeux bridés menaçants et un visage dont je ne doutais de la perfection, et je disais cela de manière objective. La pierre bleue autour de son cou m'indiqua très vite qu'il était du royaume de Saphir, je comprenais donc son ressentiment. Pour autant, je n'appréciais pas me faire insulter et traiter de la sorte sans raison ou argumentation solide. Partager de tels mensonges sur mon royaume m'agaçait énormément.

⸻  Je ne suis pas d'accord, déclarai-je solennellement en me retournant, notre roi est juste et nous a sauvés de la famine. N'est-ce pas là son rôle ? Nous, les Rubis, n'avons pas besoin de plus, la santé est ce qui nous importe le plus pour vivre.

Le garçon me dévisagea en silence et je sentis mon cœur se figer. Peut-être aurais-je dû me taire et faire comme-ci je n'avais rien entendu ?

⸻  Oh, je vois que tu ne connais rien à la politique, ce qui n'a rien d'étonnant.

⸻  Peut-être, admis-je, mais je sais aussi que tu n'as aucun droit pour critiquer de cette façon des gens que tu ne côtoies pas.

Et je partis sans demander mon reste. Je n'appris qu'au bout de quelques heures que le garçon à qui j'avais parlé était Akihiko Echoelys, l'un des élèves que les professeurs appréciaient pour son génie sans que nous puissions savoir pourquoi. Il m'avait toujours semblé antipathique et peu aimable, et j'étais bien la dernière personne à émettre ce type de jugement. Azalée avait beaucoup d'estime pour lui et, lorsque je lui racontais cet épisode, il me sembla très vite qu'elle changea son point de vue sur lui.

⸻  Tu veux mieux que lui, m'avait-elle affirmé avant de me serrer dans ses bras.

Le soir même, je rejoignis mon meilleur ami à l'Académie, Amose Saem, à l'orée de la forêt. C'était un grand garçon à la peau noire, d'Améthyste, un peu en retrait, dans son monde mais très gentil. Nous nous étions rencontrés après nous être perdus pour aller en cours de sciences naturelles et nous nous étions très rapidement entendus. Il était la personne que j'appréciais le plus avec Azalée, et il était le seul au courant de notre relation.

⸻  J'ai parlé à Akihiko Echoelys aujourd'hui, tu le connais ? demandai-je

⸻  Vaguement, d'après ce que je sais, il serait très solitaire et très méfiant envers les autres Pierres.

Amose confirma donc tout ce que je pensais au sujet d'Akihiko.

⸻  Il me fait de la peine, j'ai envie de devenir son amie, fis-je songeuse puis j'ajoutai avant de le voir rétorquer, d'ailleurs tu as parlé à Jacinthe ?

Je le vis détourner le regard. J'avais touché un point sensible.

⸻  Jacinthe ? Pourquoi voudrais-je lui parler ?

⸻  On sait tous les deux que tu l'aimes ! Tu devrais lui dire, je suis sûre qu'elle t'aime aussi.

⸻  Ca ne fonctionne pas comme ça, et puis tu vois bien Jacinthe, elle est probablement la dernière personne avec qui j'aurais la possibilité de sortir. Ce n'est pas comme toi et Azalée ! C'est...

⸻  différent et complètement impossible ? complétais-je

Il hocha la tête. Je voyais que cela le peinait et décidai d'arrêter d'évoquer le sujet de Jacinthe. Visiblement, Amose avait eu la même idée. 

⸻  Sinon, je sais que tu as essayé de changer de sujet Sol mais n'essaie pas de te rapprocher d'Akihiko Echoelys, tu risques de te faire du mal pour rien. Et puis il a des amis non ? Tu n'as pas à te préoccuper de ça.

Je savais qu'il avait raison mais je ne perdis pas espoir. Le lendemain, je revins à la même table pour travailler ma philosophie et je vis très rapidement qu'Akihiko rejoignit également la salle sans m'accorder un regard. Alors, je pris les devants et me plaçai devant sa table sans me soucier de sa réaction. Même si je tremblai légèrement, je tâchai de paraître confiante.

⸻  J'ai écouté tes conseils, déclarai-je soudainement

Il me dévisagea comme s'il venait seulement de se souvenir de qui j'étais.

⸻  J'ai commencé à étudier la politique, continuai-je d'une voix forte

⸻  Et donc ?

⸻  Et donc je pense que tu as toujours tort de critiquer mon royaume.

Il soupira et me fixa. Etonnement, il sourit légèrement ce qui m'inquiéta d'autant plus. J'avais peut-être mal fait de remettre le sujet sur la table mais j'en ressentais aussi un grand soulagement.

⸻  Je vois que tu ne manques pas d'audace, petite élève de Rubis. Très bien, je m'excuse auprès de toi d'avoir critiqué ton royaume, fit-il avec une pointe de sarcasme et de mépris.

Je souriais avec sincérité. Cela parut le surprendre légèrement mais il essaya de ne rien en laisser paraître. Je lui tendis alors ma main qu'il regarda sans comprendre.

⸻  Enchantée, moi c'est Sol.

Il la prit en soupirant mais ne dit rien. Je retournai à ma place, satisfaite. Tout le monde méritait d'avoir des amis, y compris Akihiko Echoelys.

A partir de ce jour, j'allais voir Akihiko un peu tous les jours pour essayer de discuter avec lui. Je sentais que plus le temps passait, plus sa carapace devenait moins importante, en tout cas avec moi. Je n'avais parlé de mon début d'amitié, si cela en était une, avec Akihiko à personne, que ce soit Amose ou Azalée. Je songeai que c'était trop tôt et pas forcément nécessaire à ce stade. Dans tous les cas, je me sentais emplie de joie lorsque je lui parlais. N'était-ce pas là le signe que mes efforts n'avaient pas été vains et que nous étions officiellement amis ? Je me souvenais avoir ressenti la même chose un peu différemment avec Amose et Azalée, et je considérais alors être sur la bonne voie.

En parlant d'eux, j'étais toujours aussi heureuse dans mon couple avec Azalée. Nous essayions de nous voir le plus de temps possible en cachette sans se faire surprendre, sachant ce que nous risquions si cela arrivait. Pour autant, je constatai que la surveillance n'était pas tout le temps optimale et cela nous facilitait grandement les choses.

Amose, lui, n'avait pas beaucoup changé. Il semblait avoir oublié Jacinthe et préférait trouver son bonheur dans diverses activités comme la lecture ou le dessin. Nous continuions à parler et à approfondir notre amitié. Cela m'apportait une réelle source de réconfort entre les heures de cours parfois difficiles. Je ne pus lui cacher, ni à lui, ni à Azalée, le fait que j'avais reparlé avec Akihiko et je les mis, malgré moi, rapidement au courant. Ils n'avaient pas compris mon obstination mais ils la respectaient.

La vie suivait son cours, et jamais je n'aurais pu être plus épanouie qu'à cet instant. C'était, d'après moi, la véritable raison d'exister. Ressentir autant de bonheur auprès d'autres personnes était un don que je chérissais tous les jours.

⸻  Akihiko, on est amis toi et moi ? demandai-je un jour alors que nous travaillions à la même table

⸻  Je ne suis pas ami avec des gens de d'autres pierres, fit-il simplement

⸻ Même moi ?

Il me regarda longtemps avant de déclarer :

⸻ Comme tu veux.

Les semaines continuèrent de s'écouler même si je ressentais que la situation devenait de plus en plus tendue entre les élèves de l'Académie. Des menaces de guerre du royaume de Saphir envers le mien avaient suffi à renforcer le règlement intérieur encore plus que d'habitude. Nous étions étroitement surveillés et le moindre écart nous valait une punition. Je ne rencontrais plus Amose à l'orée de la forêt et nous peinions à trouver un moment où discuter entre les cours sans que l'on puisse nous apercevoir. Je constatai qu'il souhaitait toujours, malgré les circonstances, que nous restions aussi proches qu'avant et cela me réchauffa le cœur.

Akihiko semblait vouloir m'ignorer au début et cela me fit beaucoup de peine. Il commença à retraîner tout seul et à se renfermer sur lui-même. Je craignais alors que toute notre amitié, ou du moins ce que notre relation était, n'avait été qu'illusion. Je devais en avoir le cœur net. Une fois, j'eus la possibilité de lui parler alors que nous étions seuls à la bibliothèque.

⸻  Tu ne veux plus me parler ? lançai-je avec une pointe de tristesse dans la voix

Il releva le regard de son livre. Je ne parvins pas à deviner ce qu'il pensait, ce qui accentua mon sentiment d'angoisse.

⸻  Ce n'est pas ça Sol, c'est juste qu'en vue des circonstances, ni toi ni moi ne pouvons risquer quoi que ce soit. Cela ne veut pas dire que nous ne sommes plus amis.

Mon cœur manqua un battement et je me mis à sourire bêtement tandis que la pression se relâchait à l'intérieur de moi.

⸻ Tu viens de le dire !!

⸻  Je viens de dire quoi exactement ?

⸻  Qu'on était amis ! m'exclamai-je

Il soupira mais hocha la tête avant de retourner dans sa lecture. Je passai la journée plus légère et ne me tracassai plus pour cela.

En revanche, avec Azalée, le fait que nous n'ayons plus la possibilité de nous voir aussi souvent qu'avant nous pesait beaucoup. Nous ne nous pouvions nous réunir qu'une fois par semaine lorsque nous avions de la chance. Nous devions choisir des horaires ou nous étions sûres de pouvoir discuter et être seules sans nous faire surprendre. Nous calculâmes tout avec précision pour que personne ne remarquât rien. Nous finîmes par nous habituer à la situation, aussi compliquée fut elle.

Je parvenais toujours à voir mes différents amis, Amose et Akihiko, et ma petite-amie en secret tout en continuant de travailler efficacement pour les cours. Mener une double vie m'épuisait mais j'étais malgré tout très heureuse de cela.

Or un jour tout bouscula. Ce fut comme-ci l'équilibre dans lequel j'avais vécu, le bonheur dans lequel je m'étais réfugiée, venait de disparaître soudainement. Ce jour-là, Azalée et moi nous étions retrouvées dans une salle de classe vide. Nous avions discuté, nous nous étions embrassées et tout allait pour le mieux. Nous n'avions pas pu le prévoir, aucune d'entre nous n'aurait pu deviner que la directrice passerait dans le couloir à ce moment précis et nous aurait vu mains dans les mains, le regard ancré dans celui de l'autre, les lèvres laissant échappées un petit rire d'insouciance.

Il ne lui fallut pas beaucoup de temps pour deviner qu'Azalée et moi étions en couple et que nous n'en avions pas le droit. Le règlement intérieur interdisait toute relation, qu'elle soit amicale ou amoureuse, avec quelqu'un d'une autre pierre. Or Azalée était une Emeraude, j'étais une Rubis.

Elle nous emmena dans son bureau, réunit les professeurs et nous interrogea à tour de rôle devant l'ensemble de l'équipe pédagogique. Nous n'eûmes pas le choix de dire autre chose que la vérité à propos de nous, tandis que je cachais mon amitié avec Akihiko et Amose. Lady Syarm déclara que notre cas resterait secret aux yeux de tous et que personne n'en saurait rien. Seuls nos souverains respectifs en entendraient parler et décideraient, avec elle-même, de notre sentence.

Azalée et moi fûmes logées dans des chambres différentes près du bureau de la directrice. J'ignorais quelle punition fut décidée pour elle car je n'eus plus de ces nouvelles. Un jour, on me convoqua de nouveau dans les mêmes circonstances que précédemment, sans Azalée.

Lorsque ma condamnation tomba, je peinais à réaliser ce qui venait d'être décidée. Les professeurs semblèrent vouloir protester mais Lady Syarm leur fit signe de se taire et de ne rien faire. J'étais condamnée. Mon roi, mon très cher roi, celui que j'avais toujours défendu face à des gens comme Akihiko, celui pour qui j'aurais pu me battre, m'avait profondément trahi, tout comme la directrice, elle et ses sourires soi-disant compatissants.

Ils m'apprirent que j'étais une traîtresse et qu'en ce sens, je devais mourir pour préserver l'équilibre. Azalée, elle, à la demande de son roi, vivrait. C'était tout ce qui m'importait, le reste n'avait pas d'importance. Ni ma mort, ni ma tristesse.

⸻  Quand serai-je exécutée ? trouvai-je le courage de demander

⸻ Ce soir, au coucher du soleil.

Je ne dis rien d'autre mais la réalisation de la fin soudaine de ma vie me frappa de plein fouet. Je n'avais pas eu le temps de tous les revoir, de m'excuser. Je ne terminerais jamais mes années d'études à l'Académie et je ne serais jamais adulte. Je serais à jamais condamnée à une enfance éternelle, aussi cruelle soit-elle.

J'écrivis un mot à Amose, un autre à Akihiko et un à Azalée. La directrice me laissa faire, je devais lui faire pitié. Je transmis mes dernières paroles à Mme Gwyn Miin qui m'affirma qu'elle les leur donnerait. Je crus voir dans ses yeux une profonde tristesse.

Le moment arriva et étonnamment, je semblai m'y être résignée. J'ignorais si Amose, Azalée et Akihiko avaient pris connaissance de mes mots et de ma situation. Je ne voulais pas imaginer leurs réactions et leur détresse, la mienne était déjà assez grande.

Je m'avançai dans un couloir vers une cour intérieure interdite aux élèves. Combien d'autres, come moi, avaient mis les pieds ici sans jamais en ressortir ? C'est alors qu'on cria mon nom. Azalée, qui nous avait suivis, courra dans ma direction en pleurant. Elle me serra dans ses bras comme si elle ne voulait plus me lâcher et pour la première fois depuis l'annonce de ma condamnation, je me mis à sangloter.

⸻  Nous avons tous les trois lus ta lettre, déclara-t-elle la voix tremblante, tu n'imagines pas à quel point elle nous a détruit le cœur et à quel point j'ai eu envie de mourir en la lisant...

⸻  Azalée Orséila, je vous ordonne de quitter les lieux. Vous allez déjà avoir du mal à rester dans cette Académie si vous ne faites pas de véritables efforts.

Lorsque je croisai le regard d'Azalée baigné de larmes pour la dernière fois, je compris que plus jamais je ne pourrais la contempler mais je souries. Je voulais montrer à tous que ma mort ne serait pas vaine et que la vie continuerait après moi.

Ma mère m'avait dit que mon nom était Sol car, au moment de ma naissance, un rayon de soleil avait traversé la fenêtre et éclairé mon visage. En réalité, d'après mon père, il pleuvait à verse et tout n'était qu'une invention de ma mère pour rendre la vie plus poétique qu'elle ne l'était. Mon existence n'avait pas été poétique, elle avait été le symbole d'une situation donnée à un moment donné. J'avais pu connaître le bonheur, l'amitié et l'amour. Je m'estimais déjà heureuse.

Le soleil se coucha et je retins mon dernier souffle.

Azalée, Amose, Akihiko, jamais je ne vous oublierais.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro