Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Dunkerque - Une Promesse

(Cette nouvelle est inspirée du film Dunkerque de 2017 (du début jusqu'à la description du village) puis j'ai repris quelques personnages et pour la suite on peut dire que c'est une mini fanfiction. En espérant qu'elle vous plaise. Bonne lecture ^^)

Dunkerque, fin mai 1940,

Une jeune femme d'environ vingt ans dépouillait des soldats allemands morts en prenant que les munitions. C'était son seul moyen de passer.
Elle se nommait Énora, ses cheveux était ondulé et d'un châtain clair, elle ne cherchait d'ailleurs pas à les cacher. Le seul problème qu'elle avait pour aller en Angleterre c'était qu'elle était française. Mais elle avait fait une promesse à un ami très proche qui devait lui aussi aller dans ce pays.
La jeune femme couru jusqu'aux soldats français se cacha derrière les sacs de sable même si sa petite taille le permettait facilement.
« Tu as ce qu'on t'a demandé ? » questionna un soldat.
« Oui tenez ! » répondit avec hâte la française et sortant de sa sacoche des munitions de fusils.
Après l'avoir remercié les soldats la laissèrent passer en lui souhaitant bonne chance.

Tout en courant, Énora s'attacha les cheveux et les mît sous son casque. Elle ferma sa veste de soldat et arriva vers la jetée. Ici beaucoup de français demandaient asile pour s'échapper de ce massacre, car en effet les allemands les avaient encerclés et les tuaient sans pitié.
Heureusement pour la jeune femme, on ne lui posa guère de question qu'elle répondit en anglais. A ce moment elle remercia sa mère qui avait vécu quatre ans en Angleterre durant la Première Guerre Mondiale de lui avoir appris cette langue.
Avant de monter sur le bateau, un soldat lui demanda :
« D'où es-tu ? »
« Je suis écossais. » répondit sans hésitation la française.
« Tu mens ! » le soldat lui arracha son casque. « Tu es une femme ! Les femmes sont interdit à bord de ces bateaux. Tu dois aller dans ceux réservés aux blessés. »
Elle le regarda de ses yeux obscurs comme la nuit et lui répondit sèchement :
« Je pensais que je serais utile ici car j'ai vu quelques soldats blessés. »
N'ayant rien à répondre et voyant le capitaine prêt à partir, l'homme ne pu qu'acquiescer et la laissa monter à bord.

Quelque part dans la Manche, juin 1940 en pleine nuit,

Alors qu'elle prenait l'air seule sur le pont du bateau, la jeune femme sortit de sa poche un porte-feuille où une photo d'elle le jour de ses 16 ans avec son ami qu'elle espère revoir de l'autre côté de la Manche. Sur cette photo ils avaient l'air très heureux. C'était un jour de novembre 1936. Elle portait une robe rouge sang qui lui allait merveilleusement bien.

Soudain, elle vit l'eau se troublée. Énora comprit. Elle cria en espérant que quelqu'un l'entende.
« Tourpie ! »
Mais ce fut trop tard, l'objet démoniaque rentra en collision avec la coque du bateau anglais et la panique envahit rapidement l'équipage.
La jeune femme savait que le bateau ne tarderait pas à couler, elle vérifia qu'elle avait bien son gilet de sauvetage, elle vit une planche de bois qui semblait l'attendre. Le sang de la française fit qu'un tour. Ses jambes la forcèrent à courir vers cette planche et se jeter à l'eau avec elle.
La chute fut froide. L'eau avait trempé la jeune femme qui grelottait déjà. Elle se mit dans une meilleure position pour éviter de sombrer dans les profondeurs de la Manche. La planche dérivait. La française était fatiguée. La seule pensée qu'elle eut était qu'on la retrouve.

Le lendemain,

« Père ! Regardez quelqu'un d'autre ! »
« Vous croyez qu'il est encore vivant monsieur ? »
« Nous devons aller voir, Peter tu me dis quand on est assez près. Ça devrait aller c'est juste une planche nous pouvons plus nous rapprocher »

Ces voix. Elles semblaient si lointaines pour la jeune femme. Elle voulait crier à l'aide mais son corps ne réagissait pas.

Le dénommé Peter était un jeune homme de moins de vingt ans, il était blond. Son visage afficha l'incompréhension quand il découvrit que c'était une femme.
« Mademoiselle ? »
Énora tourna la tête vers le jeune homme qui lui tendit la main qu'elle prit sans hésiter.
Une fois à bord du petit bateau de plaisance, Peter lui apporta une couverture. Elle le remercia d'un simple mouvement de tête puis son regard dériva vers l'homme qui était sur le pont, assis. Elle était dans le même bateau que lui. C'était lui qui lui avait demandé son origine. Il se tourna vers elle :
« Vous n'êtes pas écossaise n'est-ce pas ? »
« Qu'est-ce qu'il vous fait dire cela ? » demanda la française.
« Votre accent et votre peau plus foncée que celle des anglais. » rétorqua simplement le soldat.
Elle baissa la tête, honteuse. Elle sentit deux regards sur elle.
« Comment vous nommez vous ? » questionna l'homme qui tenait la barre qui devait sûrement être le père du garçon blond.
« Énora, et je suis française. » dit la jeune femme.
« Moi c'est Peter. Comment êtes-vous arrivée là ? » demanda le blond.
« Enchantée Peter. Longue histoire. » commença Énora avant d'expliquer comment elle a réussi à sortir de France.
« Venez avec moi. » lâcha Peter après un long silence.
La jeune femme le suivit jusqu'aux cales du petit bateau où un garçon de l'âge de Peter était au sol.
« Qu'a-t-il ? » demanda la française.
« Le soldat l'a poussé et il est tombé. Vous pouvez faire quelque chose ? »
Elle s'approcha du garçon brun et vit qu'il saignait de la tête. La jeune femme savait que ça ne présageait rien de bon. Il était un peu froid mais il avait toujours du pouls. Énora enleva sa couverture et le couvrit avec.
« Je suis désolée je peux que faire cela. J'ignore ce qu'il a. »
« Merci quand même. » remercia Peter.
La jeune femme esquissa un sourire triste avant de remonter sur le pont. A peine eut-elle le temps de sortir qu'elle fut submergée par des réflexions que le soldat lui faisait part :
« Vous n'avez pas honte d'avoir laissé votre pays derrière vous ? »
« Les allemands occupent toute la France, je reconnais plus mon pays... » avoua Énora.
« Vous allez sûrement apporter la guerre aux portes de l'Angleterre ! » s'énerva le soldat qui se leva et s'approcha rapidement d'elle.
« La guerre amenée par les français ? Vous êtes aveugles ou comment ça se passe ? Une fois terminé avec la France, ils se tourneront vers l'Angleterre ! Ils veulent tout gouverner ! » répondit la jeune femme sur un ton menaçant en empêchant le soldat d'avancer plus en pointant son poignard vers la gorge de l'anglais.
Leur discussion s'arrêta là quand le propriétaire du bateau de plaisance se racla la gorge.
« Laissez la en paix, elle a dû traverser des épreuves horribles... »

Le bateau était calme après cela jusqu'à ce qu'un Spitfire amerrit à une centaine de mètre d'eux. Énora connaissait cet avion, son père adorait l'aviation et lui a transmis sa passion, elle a toujours rêvé d'en piloter un. Mais pour le moment elle courut à l'intérieur et prit la première chose qui lui tomba sous la main et y donna à Peter.
Le pilote semblait avoir du mal à sortir mais grâce au blond, une vitre se brisa et l'aviateur pu enfin sortir.

Une fois sur le bateau, la jeune femme recouvra le pilote d'une couverture. Elle en profita pour le détailler, il était grand, blond, les yeux bleus. Il la remercia avant de suivre Peter qui l'emmena voir son ami qui selon Énora allait de plus en plus mal à vu d'œil. Le pronostic du pilote était le même que la jeune brune. Cette dernière alla prendre l'air et s'aventura vers l'avant du bateau pour être tranquille.
« C'est rare les femmes soldats. »
« Je n'en suis pas une... »
« Qui es-tu alors ? »
« Française. » dit Énora simplement.
« Ton prénom ? » insista le pilote.
« Énora. »
« Enchanté Énora moi c'est Collins. »
« Enchantée. »
« Que fait une française en direction de l'Angleterre ? »
La jeune femme réfléchit et prit la photo entre ses doigts puis répondit simplement :
« Une promesse. »
Collins acquiesça d'un mouvement de tête puis s'assit à côté d'elle.
« Le soldat n'a pas l'air de t'apprécier. »
« Il me hait. » rectifia Énora un peu sèchement. « Et toi ? Tu me hais pas parce que je suis française et que je veux aller en Angleterre ? »
« Pourquoi devrais-je te haïr ? Tu as fui ton pays qui est occupé c'est pas une raison valable pour haïr quelqu'un à mes yeux... »
« Merci... »
« De quoi ? »
« De me comprendre ne serait-ce qu'un peu. » dit la jeune femme avec un semblant de tristesse dans la voix puis se ressaisit. « J'ai toujours rêvé de piloter. J'imagine que c'est la même sensation qu'à cheval. C'est une sensation de ... » elle marqua une pause.
« De liberté. » dirent les deux jeunes gens en même temps ce qui les fit rire.
« Tu montes à cheval ? »
« Depuis toujours, c'est comme une vocation. Ma jument est restée en France malheureusement... » elle baissa la tête devant le regard compréhensif du pilote.

Plus tard, ils tombèrent sur un navire entrain de couler d'où fuyait du fioul. D'un regard Énora et Collins comprirent l'importance du danger en voyant une bataille aérienne, si l'un des avions tombaient dedans ça brûlerait puis exploserait.
Tous sur le bateau se hâtèrent pour faire monter le plus de personnes à bord même si l'aviateur gardait un œil rivé sur la combat qui continuait dans les airs. Le Spitfire réussit à abattre l'avion allemand qui plongea en direction du fioul. Collins demanda à dégager de la zone de fioul pendant que le dernier soldat montait à bord.


La côte anglaise se dessina et Énora sourit en la voyant. Deux jeunes soldats qui devaient avoir 20 ans environ se mirent à côté d'elle pour admirer le paysage de leur patrie comme ils le dirent au propriétaire du bateau.
Perdue dans ses songes, la jeune femme sortit la photo d'elle et son ami avant de fermer ses yeux.
« Excuse moi mais est-ce toi sur ces photos également ? » demanda un des soldats qui étaient montés.
Quand la brune vit les photos qu'avec son ami d'elle a son anniversaire, elle ne comprit pas bien la situation.
« Où as-tu trouvé ces photos ? »
« C'est un français qui était parti de France avec moi en se déguisant en anglais qui m'en a donné trois et en a gardé une il me semble. » expliqua le jeune homme.
« Où est il ? » demanda la française dans un sanglot.
« Quand notre bateau a coulé il est resté bloqué. » répondit l'autre soldat.
La jeune femme pleurait en silence.
« Je suis désolé, tiens prends les photos. » dit le premier.
« M...merci... »
« Où vas-tu aller une fois en Angleterre ? »
« Je l'ignore... Écosse peut être ? J'ai toujours voulu voir comment c'était... mais je connais personne. »
« Nous on vient de là bas ! Viens avec nous ! » dit le celui qui lui avait rendu les photos pendant que le second lui lança un regard désapprobateur.
« Je vais pas déranger ? » demanda la jeune femme.
« Non. » répondit le second qui finalement avait accepté l'idée. « Au fait je m'appelle Alex. »
« Et moi Tommy. » se présenta l'autre.
« Enchantée ! Moi c'est Énora. »

Ils se seraient la main puis la jeune femme sentit un regard sur elle. Elle leva les yeux et rencontra ceux de Collins qui semblait embarrassé.

« Que se passe-t-il ? » demanda Énora en arrivant à la hauteur du pilote.
« Une fois en Angleterre nos chemins se séparont... » avoua l'aviateur.
« En effet mais qui dit qu'ils ne se recroiseront pas ? »
« C'est presque impossible. »
« Rien est impossible à celui qui croit que tout est possible ! » finit par dire la jeune brune avant de partir rejoindre ses nouveaux amis, un peu triste.

La nuit était tombée quand le petit bateau de plaisance arriva au port. Dès qu'ils descendirent, on les félicita mais on osa presque insulter le pilote de son inefficacité lors de rapatriement des anglais. La jeune femme voulut répliquer mais le propriétaire du bateau posa sa main sur son épaule et son regard voulait lui dire que ce n'était pas une bonne idée.

« Tu viens Énora ? » demanda Alex.
« Euh... oui oui j'arrive ! » répliqua la jeune femme rapidement. « Collins ! Attends ! »
Le concerné se retourna et vit une tête brune se faufiler parmi les soldats jusqu'à arriver vers lui.
« Tiens ! Si jamais tu viens en France tu sauras me reconnaître. »
L'aviateur prit délicatement la photo des mains de la française et regarda attentivement la photo qui représentait Énora les cheveux détachés volants dans le vent, la jeune femme souriait. Elle était sur une jument très peu bridée, elle avait juste un licol rien de plus.
« Merci beaucoup ! Mais toi réussiras tu à me reconnaître ? » s'inquiéta Collins.
« Je n'oublie jamais un visage. » cria la brune pendant qu'elle s'éloignait pour prendre le train où l'attendait les deux soldats.

Elle passa devant un vieil homme qui était aveugle et qui donnait des couvertures et de la nourriture. Énora s'approcha et l'homme la félicita.
« Pourquoi me félicitez vous ? Je n'ai rien fait, je suis française et j'ai fui mon pays. »
« Tu es vivante et c'est déjà une bonne chose. » répondit simplement le homme âgé.
« Merci alors. » remercia Énora.

La jeune femme s'assit à côté de Tommy, une fois arrivée dans le train et peu de temps après elle tomba dans les bras de Morphée.
La brune fut réveillée par des applaudissements et des félicitations du peuple anglais qui tapait aux vitres du train.
« Que se passe-t-il ? »
« Tiens ! » dit Alex en lui tendant une bière. « Il me semble qu'il nous félicite d'après Tommy. »
Énora but une gorgée et emprunta le journal.
« Comment tu as appris à lire et parler l'anglais ? » demanda Tommy.
« Ma mère a vécu en Angleterre pendant la Première Guerre Mondiale. »

Le village des deux jeunes hommes était petit mais Énora fut bien acceptée par les habitants. Un mois plus tard quand le Genral de Gaulle fit l'appel à la Résistance la jeune femme ne voulant pas inquiéter ses amis qui étaient devenus très proches d'elle partie en laissant un mot et s'assurant d'avoir des photos d'eux avant de rejoindre la France.

Dans la Résistance, la jeune brune apprit à piloter. C'était l'une des meilleurs car peu était les femmes pilotes, en fait c'était l'une des seules et elle se débrouillait même mieux que certains.

Un jour de 1942, deux pilotes anglais à bord de deux Spitfire atterrirent en urgence. Ils étaient touchés. L'un était mort et l'autre juste blessé par sa vitre qui s'était brisée par un impact de tir.
La jeune résistante était partie en mission sur terre pour faire exploser une base allemande. Quand elle revint on lui annonça la nouvelle ce qui troubla la jeune femme.
Elle déambulait entre les avions avant de finir devant le Spitfire de l'aviateur décédé. La française le détailla et jamais avant elle n'avait vu un si bel avion.
« Il est beau n'est-ce pas ? »
La jeune femme sursauta et se retourna.
« Co...Collins ? »
« Énora ?! Je te pensais en Écosse ! »
La jeune française se jeta au cou de l'aviateur anglais. Malgré le silence, l'air était riche en émotions. Les joues de la brune étaient mouillées par les larmes de cette dernière.
Quand ils reprirent plus de distance, Collins vit ses larmes et les essuya avec son pouce.
« Tu m'as manqué, et puis tu vois je te l'avais bien dit qu'on se reverrait. » dit la française en brisant le silence.
« Oui tu avais raison. » sourit le pilote. « J'ai besoin d'un nouveau pilote pour ce Spitfire. »
« Oui on en a de très bons mais actuellement ils sont partis en repérage vers Vichy il me semble. »
« Un aviateur ou une aviatrice ça fera l'affaire. » il plongea son regard dans celui de la jeune femme et il sourit encore plus quand elle comprit.
« C'est vrai ? Je peux le piloter ? »
« Oui bien entendu ! »
La française sautait de partout tellement elle était contente, elle s'approcha du pilote et lui embrassa la joue en lui chuchotant « merci ».

Toujours avec son appareil photo à la main, Énora marchait vers les Spitfire. Elle était encore en France même si c'était sa dixième mission avec Collins. D'ailleurs c'était lui qu'elle voulait surprendre. En arrivant devant les deux magnifiques avions, la française vit l'aviateur déjà dans son Spitfire, elle sourit, elle régla son appareil photo et dit « Collins ». Ce dernier se tourna vers la direction de la jeune femme et vit son appareil puis sourit. Un click et la photo est prise.

Quand elle arriva vers son Spitfire après avoir ranger son appareil photo. L'aviateur lui prit le bras.
« Fais attention, j'ai un mauvais pressentiment... »
« Ne t'en fais pas je fais toujours attention ! » elle lui fit un clin d'œil.
« Énora ... s'il te plaît... je ... » commença Collins avant d'être coupé par le haut parleur qui ordonnait le départ dans deux minutes.
« Que voulais-tu me dire ? »
« Non rien oublie... je te le dirais quand on rentrera ! » finit par dire l'aviateur qui semblait être plus froid et distant ce qui étonna la française.

Une fois au dessus de la Manche, ils attendirent. Dix avions étaient en place et attendaient l'ennemi. Un pilote dit « Allemand à 12h ». Tous bougèrent et s'élancèrent à la poursuite des avions allemands. Durant ce combat aérien beaucoup périrent. Énora vit ses amis sombrer au fond de l'eau salée.
Encore un peu sous le choc elle eut du mal à récupérer ses esprits. La jeune femme monta en altitude puis abattit un avion lorsqu'elle plongea. Les avions allemands étaient rapides. La brune en vit un se placer pour tirer sur le Spitfire de Collins par derrière, un pilote prévint ce dernier mais c'était trop tard. Énora accéléra et fit barrage entre les deux avions. Son Spitfire fumait, sa radio était touchée et sa vitre avait explosé. Ses commandes avaient du mal à répondre mais elle réussit à amerrir vers une côte française.
La jeune femme sortit avec mal puis nagea vers la plage en veillant à bien jeter tout ce qu'elle avait pour ne pas être arrêtée par les allemands. Finalement elle passa sans problème, Énora en profita pour voler un avion allemand afin de retourner à sa base.

Collins quant à lui était reparti en Angleterre et n'était plus vraiment là. Il regardait la photo que la jeune française lui avait donné et se sentait coupable de sa disparition.

Juin 1945,
Cinq ans que l'évacuation des anglais à Dunkerque avait eu lieu. Collins était présent sur cette plage où il n'avait jamais mis les pieds. Il pensait à Énora.
La jeune femme ne lui avait pas envoyé de lettre ni montré un signe de vie.
Comme elle lui a dit un jour : « un résistant il naît et il meurt puis il renaît sous un autre nom. Dans la Résistance jamais personne ne meurt vraiment... »

Pendant ce temps là, une silhouette à cheval marchait dans les rues désertes de Dunkerque un bouquet de fleurs à la main. Il s'agissait d'Énora avec sa jument.
La cavalière mit pied à terre dans le sable où elle se mit à genou et déposa le bouquet de fleurs en mémoire de son ami mort en voulant rejoindre l'Angleterre.
Après un instant de silence, la jeune femme se remit à cheval et marcha vers la jetée.

Collins marchait sur la plage perdu dans ses pensées quand il vit une silhouette à cheval. Instinctivement il regarda la photo et n'y croyait pas. Presque trois ans à ne pas savoir si elle était vivante ou non et la voilà devant lui a une centaine de mètres. Il avança vers elle mais ignorait comment les choses allaient évoluées.

Énora l'avait reconnu. Elle avait peur. Elle avait honte. Mais elle l'aimait, ce n'était sûrement pas réciproque mais c'est cela qui l'a poussé à faire ce qu'elle a fait trois ans auparavant.

Une fois face à face, chacun d'eux ne voulait prendre la parole ni avancer un pas de plus. Collins montra la photo de la française sur la jument et Énora lui présenta la dernière photo qu'elle avait prise de lui. Il sourit et demanda :
« Pourquoi ? »
« J'avais honte... »
Le pilote la serra dans ses bras et les larmes des deux individus coulèrent sur leurs joues avant de s'écraser dans le sable de la plage.
« Ne me laisse plus... » murmura Collins.
« Que voulais-tu me dire la dernière fois ? » questionna la française en plongeant ses yeux obscurs dans ceux de l'aviateur.
« Je voulais te dire ça. » répondit Collins en déposant ses lèvres sur celles d'Énora.
Cette dernière se mit sur la pointe des pieds puis mit une main dans les cheveux du blond et répondit passionnément au baiser.
A bout de souffle, les deux amoureux se séparèrent à contre cœur et le sourire aux lèvres la française dit simplement :

« Je ne te laisserai plus jamais, je te le promets... »

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro