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8 Mai 1945


Adeline entendit les cloches sonnées. Elle sourit, sautait de joie et jeta son arme à feu au sol. Sous son euphorie, ses longs cheveux bruns se détachèrent et dévalèrent son dos. C'était une belle jeune femme aux yeux marrons profonds qui avait retrouvé le sourire en ce jour. La jeune femme âgée d'une vingtaine d'années courra jusqu'à sa cachette où se trouvait un petit groupe de résistants et sauta dans les bras d'un d'eux. Ils crièrent tous « La Guerre est finie ! ». Tous sortirent et partis rejoindre le village le plus proche. C'était un petit village de Provence. Adeline n'était de ce village, elle était d'une ville dans le sud est mais elle a préféré partir plus au sud pour rejoindre la Résistance et changer de nom. Son nom de résistante : Albertine Moulin en souvenir de Jean Moulin, un des héros principal de cette maudite guerre.
Ils burent à la petite taverne du village. Là tout le village s'était rejoint et il chantait. Devant son verre de vin, Adeline souriait. « Enfin cette guerre était finie » pensa-t-elle.
- Alors Albertine, tu viens avec nous à Paris ? Demanda un de ses compagnons.
- Mais comment on y va ? Elle leva les yeux vers lui.
- Avec la voiture de Francis ! Dit il en rigolant tandis que le prénommé Francis les regarda en arquant un sourcil.
- Avec ce tas de ferraille ?! S'exclama la jeune femme. Plutôt y aller à pied !
- Si t'y vas comme ça tu vas rater le passage du Général ! Répondit le résistant.
- T'es sérieux là Benoit ? Le Général ? Le Général De Gaulle ? Dit-elle sous le choc.
- Oui ! Alors tu viens dans la magnifique voiture de Francis avec lui et moi ? Répliqua Benoit.
- Bien évidemment ! Elle finit son verre en cul sec et se leva en faisant un salut militaire qui fit rire les deux compagnons.
- Où tu as appris ça toi ? Questionna Francis.
- J'ai vu des soldats de De Gaulle faire comme ça. Répondit simplement la jeune femme en haussant les épaules. Bon on y va ?

Ils montèrent tous les trois dans le « tas de ferrailles » comme appelait Adeline la voiture de Francis. Cela fait à présent cinq longues années qu'ils se connaissaient.
Juin 1940, c'était la date où la jeune femme arriva dans ce village et rencontra Benoit et Francis deux amis inséparables. Eux aussi leurs prénoms étaient des noms d'emprunt et ils ne connaissaient pas celui de la jeune femme qui s'était habituée à être appelée « Albertine » et de même pour Adeline qui ne connaissait aucun des prénoms de ses deux amis. Ils furent un moment quatre. De juillet 1942 à février 1943. Il s'appelait Raphaël Dubois. Il n'avait pas de nom d'emprunt. Un jour le jeune homme était en mission avec « Albertine » dans une base allemande sur le sol français où ils devaient saboter les chemins de fer allemands mais une clé tomba sur les rails. Pour protéger la jeune femme, Raphaël se sacrifia en faisant bouclier. Finalement, en cherchant dans son sac, elle sortit une grenade, et la jeta dans le cabanon des allemands avant de s'enfuir en écoutant le bruit de la victoire dans l'explosion du cabanon. Quand Adeline fut de retour, elle expliqua aux garçons ce qu'il s'était passé. Elle prétendait qu'elle allait bien mais c'était faux. Au fond elle ne s'en était jamais remise ...
Un grincement de roues sortit la jeune femme de son sommeil et rigola en voyant les deux crétins comme elle aimait les appeler la regarder avant que Benoit dise :
- Alors la princesse a bien dormi ?
- On est arrivé ? Demanda-t-elle
- Oui chérie, bienvenue à Paris ! S'exclama Francis en sortant de la voiture en écartant les bras.
- C'est beau ! Oh la Tour Eiffel ! Cria Adeline. Encore plus belle que sur les photos.
- C'est surtout plus grand tu veux dire. Rit Benoit.
- Ahah très drôle. Elle le poussa en lâchant un rire avant de reprendre son air d'enfant émerveillé. Dites, on ira voir les Champs-Élysées ?
- Bien évidemment ! C'est là qu'on verra ton Général préféré ! Lâcha Francis.
- Nianiania ! Mais je vous aime aussi les garçons ! Elle les prit dans ses bras. Vous êtes comme des frères pour moi.
- Toi aussi ! Dirent les deux jeunes hommes.
- Enfin t'es comme une sœur. Justifia Francis.
- Je l'avais compris ! Rit Adeline.

Le lendemain matin, la jeune femme descendit dans le garage où était la voiture et vit les garçons s'acharner dessus. Ils lui expliquèrent que tous les trois allaient parader sur les Champs-Elysées. Finalement ils se mirent à trois pour faire briller la Renaud. Au bout de deux heures, elle semblait avoir retrouvée de sa splendeur d'autrefois.
- Bon allez ! C'est l'heure ! En voiture ! Cria d'impatience Francis qui fut le premier à sauter dedans ce qui fit rire les deux autres.
Le cortège de voiture s'étendait à perte de vue. Adeline était émerveillée d'être sous l'Arc de Triomphe et souriait bêtement sous les moqueries de ses deux amis. Ils avancèrent doucement mais ils s'en moquaient. Ils se sentaient remerciés de tout ce qu'ils avaient fait durant cette guerre , de la guerre qu'ils avaient mené pour avoir la Liberté de leur pays. Sous les tonnerres d'applaudissements, « Albertine » fondit en larmes tellement l'émotion était à son comble.
Une fois arrivés au bout de la route, ils s'arrêtèrent et saluèrent le Général qui les remercièrent de leur soutien. Ce dernier avait un sourire franc, se tenait droit comme tout grand homme qui se respecte. Adeline bafouilla des remerciements ce qui fit rire De Gaulle qui émut lui donna un de ses mouchoirs en voyant les larmes qui perlaient sur le visage de la jeune femme. Cette fois-ci elle le remercia d'un simple signe de tête. Le soir même, les trois compagnons allèrent dans un bar pour fêter cette victoire et leurs années passées ensemble.

La voiture s'arrêta et personne ne bougea. Personne ne voulait que tout ce passé soit du passé. Ils savaient très bien qu'ils ne reverraient pas « Albertine » et Adeline savait qu'il y avait peu de chance qu'ils se revoient tous les trois. Elle prit ses affaires si nous pouvons appeler cela des affaires. Elle fit quelques pas avant de se retourner et dire :
- Au fait, je m'appelle Adeline ! Et si vous voulez vous pouvez m'envoyer des lettre maintenant que vous savez où j'habite !
En guise de réponse, les deux jeunes hommes lui firent un signe de tête en lui souriant même si les larmes dévalaient leurs joues et disparurent laissant derrière eux une traînée de fumée pendant que la jeune femme rentra chez elle et enlaça ses parents qui avaient bien vieillis.

Une vieille femme aux cheveux blancs était assise sur son fauteuil et observa sa petite fille nommée Annastasia. Elle avait les mêmes yeux et les mêmes cheveux qu'elle.
- Mamie ! C'était ton histoire ? Demanda la fillette de huit ans.
- Oui ma chérie. Répondit Adeline.
Nous sommes le 8 mai 2020 et cela fait à présent 75 ans que la Guerre est finie, que l'Armistice a été déclaré, que les allemands ont capitulé. De son fauteuil, Adeline regarda les émissions de la télé qui parlait de ce fameux jour. Ce jour était aussi spécial car c'était les cent ans d'Adeline. Même confiné, il y a encore de la joie.
Adeline vivait avec sa petite fille depuis ses six ans. Ses parents étant morts tout deux dans un stupide accident de voiture.
Elles étaient entrain de déguster leur dessert. Un gâteau au chocolat. C'était Annastasia qui l'avait fait. Personne ne parlait. Chacune était perdue dans ses pensés. L'une imaginait sa grand-mère à vingt-cinq ans et l'autre était redevenue nostalgique en repensant à Benoit et Francis et les années folles qu'ils avaient vécu tous les trois.

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