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Le septième monde


« Bzz... Bzz... Chers téléspectateurs, on m'informe à l'instant que San Francisco a été touchée, je répète : San Francisco a été touchée... Je crois qu'en ce moment, nous nous posons tous la même question : comment a-t-on pu en arriver là ? »

***

 — Nous allons tous mourir.

Ce n'était ni une certitude, ni une lamentation, non, c'était dit sur le ton du simple constat.

 — Pas si vous faites quelque chose, répliqua une voix masculine grésillant sortie d'un transmetteur. Newt, vous êtes notre meilleur pilote, nous avons besoin de vous.

 — Vous ne me lâcherez pas avec ça, n'est-ce-pas ? soupira le dénommé Newt, un jeune homme blond assis dans un confortable fauteuil.

La pièce dans laquelle il se trouvait était sombre et petite ; éclairée seulement par une fenêtre minuscule. On ne trouvait aucun meuble, seul le fauteuil - bien trop luxueux pour la salle sordide qu'il occupait- la décorait. Posée à même le sol, une Actu&Info émettait un faible bourdonnement. Visiblement, quelqu'un venait de baisser le volume, en oubliant de l'éteindre.

— En effet, acquiesça la voix. Vous savez aussi bien que moi que j'ai raison, alors cessez vos manières.

— Très bien, j'irai. Mais après, vous ne pourrez plus rien me demander, céda le jeune homme blond en se levant de son fauteuil.

— Marché conclu. Rendez-vous à 10h au port avec des vêtements pour une dizaine de jours.

***

— Léonore ? Léonore ? Vous êtes toujours là ? Diantre, pesta la voix, il semblerait que les communications soient altérées par cet océan de plastique.

— Je suis là, Gill, l'interrompit une voix féminine. Excusez-moi, la nouvelle est juste... surprenante.

— C'est ce pourquoi je vous appelle. D'après nos calculs, d'ici trois jours, Los Angeles aura aussi été engloutie. Néanmoins, nous disposons de trop peu d'informations pour être certains de ce que nous avançons. Nous avons besoin d'une équipe sur le terrain, qui pourrait étudier plus précisément la nature du septième continent et nous donner des chiffres plus exacts sur sa progression.

— Et vous voulez que j'en fasse partie ? devina la dénommée Léonore, une jeune femme aux cheveux longs couleur du feu.

Hésitante, elle entortilla une de ses mèches épaisses autour de son doigt. Elle était debout dans un jardin autrefois magnifique, pieds nus sur le gazon. A présent, l'herbe avait une couleur grise, comme si on l'avait peinte en se trompant de couleur. Une clôture en bois entourait le petit parterre. Derrière les vieilles planches hérissées d'échardes, une plage de sable fin se déroulait sur une centaine de mètres, suivie d'une mer à l'eau La vue aurait pu être belle, si des centaines de déchets n'avaient pas envahis la crique. Tel était le problème auquel était confrontée l'humanité : le plastique qui polluait les océans s'était rassemblé et avait formé « le septième continent ». Au fil des siècles, il avait grandi et il avait aujourd'hui détruit San Francisco.

— Exact. Vous êtes la plus qualifiée pour ce poste, vous êtes notre meilleure mathématicienne. Je ne vous cache pas que c'est une mission à haut risque ; cependant, l'avenir de l'humanité pourrait bien en dépendre.

— Très bien, j'accepte, répondit finalement la jeune femme.

— Je vous remercie, Léonore. Retrouvez-moi à 10h au port avec des affaires pour dix jours

***

— Tel est donc notre destin, soupira un jeune homme à la peau mate et aux cheveux bruns. Mourir encerclés par nos propres créations. Je ne sais pas ce que vous vouliez me demander, Gill, mais j'accepte.

— Vous ne savez même pas de quoi il est question, Claude.

Avec sa peau halée, son port altier et son sourire lumineux, le dénommé Claude avait tout d'un prince solaire. Ses yeux, d'un vert profond, semblaient jauger tout ce qu'ils voyaient. Ils trahissaient une grande sagesse, inhabituelle pour quelqu'un de si jeune. Sa voix, mélodieuse et envoutante, aurait pu convaincre n'importe qui d'aller se battre contre un lion. Lorsque le jeune homme agita une clochette posée sur une splendide table sculptée, deux serviteurs se pressèrent autour de lui. Claude vivait dans l'opulence mais, curieusement, il n'était pas aussi arrogant, ou aussi vaniteux, qu'un milliardaire. En avalant une gorgée de Nektar apporté sur un plateau d'argent – contraste assez comique entre une boisson populaire et l'élégance du lieu-, il répondit à son interlocuteur.

— Je le devine facilement. Je suis votre meilleur scientifique. Vous souhaitez me faire étudier de plus près ce continent de plastique afin de trouver un moyen de le détruire. Et pour cela, nous allons devoir nous en rapprocher, donc prendre un navire ou un sous-marin. Quand dois-je être au port ?

— Dans une heure, répondit le dénommé Gill. Le reste de votre équipe vous y attendra. Prenez des vêtements pour une ou deux semaines, le reste vous sera fourni

***

Il était tôt, pourtant, la Space82 qui filait sur la route au milieu des collines était facilement repérable, frappée par les rayons d'un soleil déjà à son zénith. A cause du réchauffement climatique, la rotation de la Terre avait été modifiée et il faisait désormais jour dès quatre heures du matin en cette saison. L'automobile, qui semblait tout droit sortie du garage, détonnait au milieu de ce paysage désolé. Après un brusque virage, elle pila net : trois jeunes garçons en guenilles lui barraient la route. Ces derniers, la peau brûlée par une vie sous un soleil de plomb, se pressèrent autour du véhicule. A travers cet étrange spectacle où deux mondes très différents se rencontraient, on aurait pu penser à des humains autour d'un vaisseau extra-terrestre. Le conducteur, un masque de mépris sur le visage, redémarra sa voiture, écrasant au passage quelques pieds nus. Quelques kilomètres plus tard, il se gara à côté d'un bâtiment flambant neuf. Un homme brun d'âge mur sortit alors de l'automobile en claquant la portière. Il avait une moustache courte et épaisse, un costume noir impeccable qui aurait semblé approprié à un bal, des boutons de manchette en diamant, une coiffure soigneusement sculptée au gel et des mocassins impeccablement cirés. Tout chez cet homme reflétait le luxe, et, lorsqu'il s'approcha d'un pas assuré de la porte d'entrée du bâtiment, deux employés se précipitèrent pour l'accueillir.

— Mes invités sont-ils ici ? les interrogea-t-il sans même un regard

— Oui, monsieur, ils vous attendent, monsieur, balbutia le premier tout en s'écartant pour le laisser passer.

L'homme au costume traversa d'un pas vif plusieurs pièces aux murs blancs et qui sentaient le désinfectant avant de déboucher finalement dans une grande salle circulaire. A l'intérieur, trois jeunes adultes patientaient sur des chaises métalliques. Le premier, aux cheveux noirs et aux yeux vert émeraude avait adopté une posture négligée, les jambes croisées, le second, un grand blond svelte était assis raide sur son siège, les mains sur les genoux, la dernière avait des longs cheveux roux qui tombaient telles des flammes jusqu'à sa taille et des yeux couleur or et gardait un visage calme et plein de détermination.

— Bien, je vous remercie d'être venus... commença le nouveau venu.

- Epargne-nous ton discours de politesse, Gill, soupira le jeune homme brun. Nous sommes prêts à partir.

— Comme tu voudras, Claude. Le sous-marin vous attend dehors. C'est un ExploreTheSea, un modèle à la pointe de la technologie équipé pour un voyage de plusieurs semaines - voire plusieurs mois. Newt se chargera de le piloter, Léonore calculera la trajectoire du septième continent, et Claude mènera des expériences afin d'en apprendre plus sur sa composition. dit-il en se tournant vers le jeune blond, puis vers la fille rousse, et enfin vers Claude. J'attendrai quotidiennement de vous un communiqué sur vos avancées. Des questions ?

Voyant que personne ne répondait, Gill serra la main des trois aventuriers et leur souhaita bonne chance avant de s'éloigner.

***

— Nous sommes prêts à partir, Gill, dit Newt à l'intention d'un micro situé au plafond.

Les trois explorateurs avaient rapidement pris place dans le sous-marin. Gill n'avait pas menti, c'était un modèle ultra-performant et très confortable. Il était composé de trois petites cabines avec dans chacune une couchette et une armoire, une salle de bains avec une douche à eau recyclable et un lavabo, un mini-laboratoire, une salle remplie d'instruments les plus modernes qui soient dédiés aux calculs et un vaste poste de commandement à l'avant de l'appareil, entouré d'une vitre ultra-solide. En ce moment, tous trois étaient réunis dans ce dernier pour le départ.

— C'est quand vous voulez, répondit une voix crachotante. Bonne chance à tous. Puisse le sort vous être favorable.

Et Newt démarra le sous-marin.

***

Quelques heures plus tard, ils atteignirent les eaux de San Francisco... Enfin, dire « le plastique baignant dans les eaux » serait plus correct. Comment décrire autrement les montagnes de déchets qui flottaient à la surface de la baie, et celles encore plus hautes qui avaient englouti la ville, ne laissant dépasser que quelques rares gratte-ciels. A la vue désolante de cette ancienne cité si belle, les trois explorateurs observèrent une minute de silence, par respect envers toutes les morts causées. 

Lorsque Claude demanda à quitter quelques minutes l'appareil afin de prélever quelques échantillons, une odeur épouvantable mêlant pourriture, plastique fondu et chair en décomposition emplit le sous-marin. A son retour, il avait un teint verdâtre et livide et se précipita dans la douche. Léonore, quant à elle, demanda à Newt de descendre au point le plus profond de l'océan de plastique, quelques mètres sous la surface de l'eau et en nota la profondeur. Après cela, elle s'enferma dans la zone de calculs et n'en ressortit plus de la journée. Le soir venu, le pilote arrêta le sous-marin au niveau du Mexique, déjà atteint par quelques tonnes de plastique.

***

« Chers téléspectateurs, la nouvelle vient de tomber : Los Angeles a été engloutie par le septième continent. Le septième continent progresse à une vitesse fulgurante et dans toutes les directions, car, dans la nuit, Medford a subi le même sort et les habitants de Portland ont commencé à fuir leur ville. D'ici quelques semaines, le monde entier aura été englouti si nous n'arrivons pas à l'arrêter ».

***

Le lendemain matin, les trois explorateurs se levèrent de bonne heure et, après une brève collation, ils repartirent en direction du Pérou. Le Berg, comme Claude surnomma le sous-marin, se déplaçait sous des tonnes de plastiques, remontant de temps en temps à la surface, afin que le jeune homme brun fasse quelques prélèvements. Cinq heures plus tard, ils arrivèrent au niveau des premières montagnes de plastique. Elles étaient de toutes les couleurs, comme un arc-en-ciel flottant sur la mer. 

Les plus hautes atteignaient une vingtaine de mètres, mais la plupart ne dépassaient pas quinze mètres. Elles étaient composées de sacs en plastique banals PPP, de bouteilles, mais aussi de voitures, de vélo parfois, de barrières en métal qui flottaient... et surtout de cadavres. Des cadavres de petits poissons, mais aussi de requins, de dauphins, de baleines... Devant ce spectacle à la fois désolant et impressionnant, Newt, Claude et Léonore restèrent sans voix. Au fond d'eux, ils prenaient conscience de la souffrance de la Terre, jusque-là invisible. Cet océan de plastique, la cause de tous leur malheur, ils l'avaient créé, au fil des années, ne pensant pas aux conséquences. Ils avaient condamnés tous ceux qui vivaient dans l'océan, de leur plein gré, et maintenant, c'était eux qui étaient en danger de mort. La menace du réchauffement climatique prenait devant leurs yeux une toute autre ampleur, elle était plus réelle.

***

Le soir venu, le Berg, porté par le plastique, avait atteint la capitale de Panama qui portait le même nom. Sous un splendide coucher de soleil, les montagnes de plastiques remontèrent les plages, atteignirent les premiers immeubles, puis ceux situés dans la partie intérieure de la cité. Dans un silence de mort, les dernières lumières de la ville s'éteignirent. Quelques faibles cris venaient parfois troubler le calme de la nuit, ou encore des effondrements d'immeubles. Les morceaux rejoignaient alors le septième continent, qui s'agrandissait au fur et à mesure qu'il semait la mort et la désolation. Aux alentours de minuit, on ne voyait plus aucun signe de vie. Alors, lentement, au fil de la marée, le continent de plastique se retira, laissant derrière lui les ruines d'une ville autrefois majestueuse. Choqués par ce qu'ils venaient de voir, les trois explorateurs ne s'endormirent pas avant quelques heures.

***

— Je ne vois pas pourquoi Gill insiste pour continuer la mission, grommela Newt. Nous n'avons aucune chance, le monde entier devrait l'avoir compris.

— Il y a toujours de l'espoir, répliqua Claude tout en buvant un café encore brûlant. Tant que des humains vivront encore, il y en aura.

— Tu as vu comme moi la progression du septième continent. Plus il détruit des villes, plus il est gros. Et maintenant qu'il a pénétré l'Amérique par le biais des fleuves, il va la détruire de l'intérieur. D'ici deux jours, toute la population qui n'aura pas trouvé d'abri décèdera. Et ça, je n'ai pas eu besoin de calculs pour le savoir.

— Insinuerais-tu que ce que je fais est inutile ? s'énerva Léonore.

— Loin de moi cette idée, déclina le pilote. Je questionne simplement l'utilité de ce que nous faisons. La seule solution à notre problème aurait été de réduire notre consommation de plastique mais il est trop tard pour cela. Il est parfois plus courageux de reconnaitre une défaite que de s'échiner à tenter de gagner.

Soudain, une voix atone sortie de nulle-part résonna dans la cabine de pilotage :

— Communication urgente en provenance du QG. Je répète : communication urgente en provenance du QG. Souhaitez-vous prendre cet appel ?

— Qu'est-ce qui se passe ? paniqua Léonore en se levant brusquement.

— C'est une FUA, elle a été rajoutée par Gill seulement sur cet appareil, répondit Newt, les sourcils froncés. Normalement, elle n'est utilisée qu'en cas de dernier recours.

— Dans ce cas, ça doit être important. Accepte-la, vite.

Toujours surpris, le jeune blond se précipita vers le tableau de commande et enfonça quelques boutons rapidement.

— Newt, tu me reçois ? demanda une voix faible, reconnaissable entre mille par les trois explorateurs : Gill.

— Cinq sur cinq, Gill, qu'est-ce qui se passe ?

— Je n'ai pas beaucoup de temps, alors je vais faire vite : le QG a été touché, je n'ai pas pu fuir à temps.

— Tu veux dire que tu es piégé ? s'affola Léonore. Il faut que tu trouves un moyen de fuir, Gill.

— J'ai déjà tout essayé, répondit la voix, plus faible encore. La commande d'urgence utilise son propre réseau, c'est pour ça que j'arrive à vous joindre, toute l'électricité du bâtiment a été coupée. Ecoutez, Léonore, Claude, Newt, je vous demande d'abandonner la mission. Trop longtemps l'Humanité a fui les problèmes qu'elle causait, il est trop tard maintenant. Si nous avions voulu survivre, nous aurions dû réagir il y a bien longtemps. Je regrette d'avoir mis tant de temps à m'en rendre compte. Accepter notre défaite, c'est la meilleure chose à faire.

— Gill, tu ne peux pas dire ça ! s'énerva Claude. Nous devons nous battre.

— En acceptant cette mission, vous l'avez déjà fait, Claude, reprit la voix, presque douce. Maintenant, il faut choisir votre combat.

***

« Chers téléspectateurs, aujourd'hui est un jour terrible pour l'humanité : l'Amérique a été engloutie par le continent de plastique. D'après les estimations de nos scientifiques, 90% de la population a été tuée, que ce soit directement lors de la destruction de leurs villes, ou bien par manque de nourriture. Mais les 10% restants sont condamnés à une mort certaine : comment l'humanité encore vivante va-t-elle pouvoir survivre, privée des poissons de l'océan, du bétail des terres, de l'eau douce des ruisseaux désormais polluée par les déchets ? »

***

Ils sont morts par millions.

Ils sont à l'origine de leur propre destruction.

Durant des siècles, ils ont détruit la Terre.

A présent, elle emporte dans sa tombe ses adversaires.

Ils avaient pour mission de sauver l'Humanité, ils en ont vu mourir la moitié.

Ils sont seuls, sans abri, sans famille, abandonnés.

***

En ce jour de deuil, des millions d'humains étaient rassemblés sur les côtes d'un monde mutilé. L'Amérique, le Nouveau Monde, tout cela avait disparu en quelques heures. Beaucoup avaient perdus leur famille, des amis... Claude, Newt et Léonore n'avaient même plus où dormir. Les dernières paroles de Gill tournaient en boucle dans la tête des trois amis. Maintenant, dans un silence de plomb, ils se tenaient la main, au bord d'une falaise, les yeux fixés sur l'océan. Par-delà les flots agités, le septième continent avait laissé des paysages désertiques, hantés par des milliards de morts. Il ne s'y était pas attardé, et filait en ce moment même vers l'Europe. D'ici quelques semaines, un mois peut-être, il aura englouti la Terre entière.

— Qu'allons-nous faire ?

Cette question, tous trois se la posaient : que faire, maintenant qu'ils n'avaient plus de mission à accomplir ?

— Nous n'avons pas vraiment le choix, soupira Newt. Le Berg est le seul abri qu'il nous reste. Autant y demeurer, il est équipé pour plusieurs mois.

« Si nous vivons aussi longtemps » ajouta chacun en son for intérieur.

***

Trois semaines, cinq jours, deux heures, quarante-trois minutes. C'était le temps durant lequel ils avaient vogué sur les mers, sans but, avant d'abandonner le Berg et de rejoindre les terres. Ils avaient erré au milieu des montagnes de plastique, aux premières loges pour assister à la destruction de la Terre. Le septième continent avait englouti l'Europe, l'Afrique, l'Asie et l'Australie. Les quelques milliers d'humains qui avaient survécu étaient réunis sur les côtes du Japon. Ils attendaient l'heure de leur mort, toute proche.

— Tu avais raison.

Ces trois petits mots semblèrent coûter à Claude plus d'énergie qu'il n'en avait utilisée durant les mois précédents.

— Comment cela ? s'étonna Newt en se tournant vers son camarade, les bras croisés.

— Il était inutile de résister. Nous n'avions aucune chance.

— L'espoir est parfois quelque chose de néfaste, répondit simplement le jeune blond.

— Si seulement nous avions su ce qui nous attendait... soupira Léonore. Durant des millénaires, nous avons détruit petit à petit la Terre, sans nous douter des conséquences.

— Il est trop tard pour les regrets, trancha Claude. Profitons plutôt du temps qu'il nous reste.

Dans un même mouvement, ils se tournèrent vers l'océan. Des montagnes de plastique flottaient à la surface de l'eau polluée et filaient vers eux. Leurs ombres menaçantes déployées sur l'étendue bleu marine ressemblaient à un monstre penché sur ses victimes. C'est ce qu'ils étaient : les victimes de leurs propres créations.

— Peut-être que tout n'est pas perdu, reprit Claude, la voix tremblante. Peut-être qu'un jour, d'autres peupleront la Terre et réussiront là où nous avons échoué.

— Ils apprendront de nos erreurs, renchérit Léonore. Ils se souviendront de ce qu'ils risquent s'ils ignorent le bien-être de l'environnement.

— Ils feront de ce monde un endroit où chacun se sentira chez lui et où la nature sera respectée, conclut Newt. Un endroit où humains et nature cohabiteront et vivront ensemble, dans la paix.

FIN


Transmetteur : petit cube noir, version moderne du téléphone.


Actu&Info : petite radio portable, qui diffuse des centaines de chaines différentes.


Nektar : boisson très appréciée à l'époque où se déroule l'histoire.


Space82 : élégante voiture de sport, presque de la taille d'une limousine, une des plus chères du monde à l'époque où se déroule l'histoire.


ExploreTheSea : modèle de sous-marin tout-confort, équipé pour de longs voyages sous-marins.


PPP : principale productrice de plastique


FUA : fonctionnalité d'urgence ajoutée

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