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Génitrice


Génitrice.

Pour vous, c'est un mot de science-fiction, utilisé dans d'autres mondes.

Pour moi, c'est la réalité.

La guerre a détruit notre pays. Elle en a fait un champs de batailles, et aujourd'hui encore notre contrée en porte les séquelles. Il y a eu des morts, tellement de morts, que le gouvernement a du faire un choix. Un choix déchirant. Pour lui, pour mon peuple, pour toutes les femmes de ce monde en deuil.

Il a créé les Génitrices.

Les Génitrices sont chargés d'enfanter, encore et encore. Mais pas pour fonder une famille, non, pour repeupler un pays dévasté. Chaque Génitrice devra, durant sa vie, enfanter une fois tous les 18 mois. Elle sera choisi pour sa fertilité, pour son système immunitaire et pour son patrimoine génétique. A partir de 18 ans, elle devra commencer à respecter le Cycle de Reproduction, jusqu'à ses 34 ans.

16 ans. 12 bébés. 12 séparations.

Et autant de cœurs brisés.


J'ai 19 ans, et je m'appelle Jenna. A l'âge de 16 ans, j'ai été choisie comme génitrice et voilà six mois, je suis tombée enceinte.

J'attends un petit garçon, à peine adulte. Et c'est pour moi un supplice de sentir cet enfant grandir en moi, en sachant que bientôt, je ne le verrais plus.

Le père, je ne l'ai vu qu'une fois. C'était un soldat, voilà tout ce que je sais. Son âge, je n'en ai aucune idée. Son passé, non plus.

Dans trois mois, j'accoucherais pour la première fois. Je compte les jours, je les vois défiler, bien trop vite à mon goût.

J'ai peur. J'ai tellement peur pour mon fils, j'ai peur que l'accouchement se déroule mal, qu'il ait un problème... Pour la première fois de ma vie, j'ai peur.

Mais le plus dur, c'est la tristesse. C'est de me dire que ce ne sera pas mon bébé, mais un bébé. Que je ne le reverrais jamais, et qu'il grandira loin de moi, sans que je puisse voir ses premiers pas, puis ses premiers mots.

Ça me déchire le coeur.


Ce matin, j'ai été faire la radiographie. Et je l'ai senti. J'ai senti son cœur battre en moi. Je l'ai vu.

J'ai pleuré.

J'ai pleuré, encore et encore, durant des heures. Je ne suis plus sûre de rien, sauf d'une chose.

Je ne veux pas donner ce bébé.


A presque sept mois de grossesse, je suis partie. J'habitais encore chez mes parents, à cause de mon jeune âge, et j'ai pu m'échapper facilement. J'ai fourré dans mon sac une gourde, de la nourriture, une couverture, une tente et tout ce que je trouvai utile. Et, mon sac sur le dos, mon bébé dans mon ventre, je suis partie.

Je vis dans la campagne sauvage, entourée de forêts. Alors je me suis dirigée vers le bois le plus proche, pour fuir le plus loin possible. En espérant ne jamais revenir.


J'ai marché, longtemps, très longtemps. J'étais lente, et je trébuchais souvent. Je tombais aussi, et ma première réaction en me relevant était de vérifier si mon bébé était toujours là. Quand j'entendais son coeur battre, une vague de bonheur montait en moi, menaçant de me submerger. Et c'est grâce à ça que je continuais.

Lorsque la nuit est tombée, et que je me suis retrouvée seule dans la forêt sombre aux ombres menaçantes, j'ai eu peur. Mais pas pour moi, pour mon fils. J'ai installé ma tente, et je me suis endormie, une main sur mon ventre.


Les jours qui ont suivi sont passés vite, très vite. J'avais de plus en plus de mal à avancer, et la nourriture commençait à manquer. Je cueillais des baies, des fruits, tout ce qui pouvait me nourrir.

À huit mois de grossesse, j'ai commencé à douter. Finalement, en abandonnant mon pays, n'avais-je pas tué mon fils ? Ne l'avais-je pas condamné à une mort certaine ?

Je ne faisais plus que quelques kilomètres par jour, avec peine.

Et puis, tout à basculé.


Ce jour-là, en me levant, j'ai senti le bébé taper dans mon ventre. Ça m'a retournée, et je me suis mise à pleurer. J'ai pleuré fort, si fort, que je n'ai pas entendu la navette. Mais quand elle s'est rapprochée du sol, que la terre a commencé à trembler sous mes pieds, j'ai levé les yeux et je l'ai vu.

En cet instant précis, une horrible peur me traversa. J'avais échoué, on m'avait retrouvé. J'allais retourner chez moi, mais je ne connaîtrais jamais mon fils.

Seulement...

Seulement, ce n'était pas le symbole du Gouvernement qui ornait le véhicule. C'était un étrange dessin qui m'était inconnu, mais qui fit chavirer mon coeur. Un enfant dans les bras de sa mère.

En voyant cela, j'ai repris espoir. J'ai pensé que ma chance avait tourné. Et j'avais raison.

Un homme descendit de la navette, et s'avança vers moi, en souriant:

-Vous êtes enceinte ?

-Oui, je répondis d'une voix tremblante.

-Et vous avez fui le Gouvernement pour ne pas être Génitrice ?

-Oui, je répétai.

-Dans ce cas, montez.

Les minutes qui suivirent se déroulèrent comme dans un rêve. On m'emmena dans une salle, où un homme m'accueillit, et m'annonça:

-Je sais que vous devez être confuse. Rassurez-vous, je vais tout vous expliquer, mais pour l'instant, tout ce que vous devez savoir, c'est que vous pourrez garder votre enfant.

En entendant ces quelques mots, un soulagement que je ne peux décrire s'empara de moi, et je surpris des larmes glisser sur mes joues. Mais cette fois, c'était des larmes de bonheur.

J'allais pouvoir garder mon bébé, et c'était la seule chose qui comptait.


Le mois qui suivit, fut à la fois l'un des plus compliqués et l'un des plus beaux de toute ma vie. On m'expliqua que j'avais rejoint la résistance, qui combattait le système des Génitrices. On me jura un endroit où dormir, et on me promit de prendre soin de moi et de mon bébé. En échange, je promis de les encourager dans leur lutte contre le Gouvernement abusif. Je voulais de tout mon cœur sauver d'autres femmes dans la même situation que moi, et surtout, je ne voulais plus que personne ne doive vivre ce que j'ai vécu, parce que rien n'est plus déchirant que de savoir qu'on va perdre son bébé.

Et puis arriva le jour fatidique. Il faisait beau et chaud, un jour d'espoir. Et lorsque je vis les rayons du soleil sur la figure de mon enfant adoré, que je serrai avec adoration dans mes bras, une vague incommensurable de bonheur m'envahît.

Peu importe les épreuves à affronter, les obstacles à éviter, les injustices à combattre. 

Tant qu'il sera avec moi, tout ira bien.



Ce texte est très important pour moi, car il parle d'un sujet trop souvent ignoré de nos jours: la place de la femme dans la société. A travers cette nouvelle, qui se déroule dans un monde futur où les choses sont bien pires encore qu'aujourd'hui, je voulais montrer ce qui risquait d'arriver, si nous continuons ainsi. Les femmes ne sont pas des machines à enfanter, et uniquement destinées à être mères, non, elles ont droit à leur indépendance, et elles devraient toutes êtres libres d'avoir ou non des enfants. C'est le cas en France, mais dans bien trop de pays dans le monde, les femmes sont mariées de force et ont de nombreux enfants, tout ça pour satisfaire une société injuste.

Je voulais aussi montrer, à quel point l'amour qu'une mère a pour son fils est important. Un amour sans faille, capable de déplacer des montagnes pour lui. Et c'est ce que notre personnage a fait. Elle a abandonné toutes ses convictions, tout ce qu'elle connaissait, toute sa famille, pour son fils. Ne sous-estimez jamais la puissance de l'amour.


Voilà ma nouvelle pour ton concours, Nyn_Everdeen, j'espère que tu aimeras.

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