— Dita ! Enclenche les propulseurs ! hurla le capitaine.

La jeune mécanicienne courut dans les couloirs du vaisseau jusqu'au moteur et tourna manuellement les commandes. En espérant que cette fois leur navire tienne le choc.

Elle sentit le bâtiment partir d'un coup, la renversant sur le sol métallique. Se relevant elle courut jusqu'au cockpit. Nara manœuvrait le vaisseau avec calme malgré les cris du capitaine. Elle presse son épaule pour lui donner du courage.

La pilote serrait les commandes de son vaisseau. Elle entendait à peine les cris du capitaine, ne lui en portait pas rigueur comprenant son stress. La situation était catastrophique.

« Allez mon beau ! » songea-t-elle en pensant au vaisseau qui peinait à avancer suffisamment vite. « Tu peux le faire. » Malheureusement elle appercevait la tempête dans l'écran de contrôle toujours plus proche et sentait la souffrance du vaisseau. Elle l'encouragea mentalement. Gilis entra alors à son tour une imposante arme dans les mains. Leurs regards se rencontrèrent, s'il n'avait pas l'air très sympathique à qui le connaissait peu elle y voyait surtout de la confiance.

Gilis savait la situation désespérée. Comme les autres il avait conscience de la tempête qui s'apprêtait à les avaler, déjà quelques volutes de fumées les atteignait montrant des mondes très différents, dans celui-ci une armée aux uniformes napoléoniens, dans cette autre une récéption dans une villa romaine.

— Fonce, ordonna-t-il entre ses dents en serrant son arme.

Il savait que leur vaisseau n'était pas capable de lutter mais il continuait d'espérer. En attendant il était prêt à affronter ce dans quoi il tomberait songea-t-il en serrant son arme contre lui.

— Gilis je compte sur toi pour protéger notre équipage, dit le capitaine qui paraissait avoir retrouver son calme.

Il faut dire qu'il avait compris qu'ils ne pouvaient plus rien faire. Inutile de presser son équipe qui faisait de son mieux. Il fallait les préparer. Il courut vers les cabines, chercher le reste de son équipe.

— Accrochez-vous ! ordonna-t-il juste avant que la tempête ne les avale.

Le vaisseau fut secoué, emporté dans tous les sens. Dans quelle époque allaient-ils atterrir ? Qu'est-ce qui les attendraient ? Enfin ils se fracassèrent dans une rivière.

— Tout le monde dehors ! Au plus vite ! Suivez Gilis !

Il ferma la marche, s'assurant que chacun soit sorti avant de sortir lui-même. En sortant il eut le reflexe de serrer le pistolet à sa ceinture. Le monde qu'il avait là était bien plus avancé que le leur. Jamais ils n'avaient vu de véhicule ainsi, de bâtiments au forme si agréable. Une femme au crâne rasé vêtue d'une ample robe s'approcha. Ils échangèrent un regard. Dans quoi s'étaient-ils fourrés cette fois ?