— Pourquoi pas Yann ? proposa Lila.

Ugo secoua la tête négativement.

— Non !

— Pourquoi ? C'est mignon et ça passe à tout âge.

— Je n'aime pas du tout. Ca fait trop court, trop surnom.

— Timothée ? proposa-t-elle ensuite alors.

— Hors de question ! Ca fait trop bambin !

— Je ne trouve pas moi. Tu as des idées toi ?

— Thomas ? proposa-t-il incertain.

— Trop commun, refusa son épouse.

— Sherlock ?

— Sherlock ? Comme le personnage !

— C'est original ! Et puis c'est un excellent personnage.

— C'est trop connoté quand même. Pourquoi pas un vieux prénom ? Ca revient à la mode.

— Raymond par exemple, s'esclaffa Ugo.

— Bon d'accord peut-être pas un vieux prénom. Pourquoi pas Ragnar alors ? C'est un personnage qui a de la classe, le prénom est original mais pas trop, ni trop connoté.

— Le prénom a une sonorité trop dur je trouve.

— On n'en trouvera jamais ! soupira Lila.

En effet cela faisait des mois qu'ils y réfléchissaient, se proposaient des prénoms, mais aucun ne semblait le prénom parfait. C'était difficile. Ce prénom serait là à vie, il serait porté de sa naissance à sa mort, traverserait tous les âges avec, verraient passer des modes et des époques. C'était un choix très important. Et tous les prénoms auxquels ils avaient pensé avant, qui leur plaisaient par le passé ne semblaient d'un coup plus assez bien. Et malgré toutes leurs recherches chaque prénom semblait avoir son défaut.

Maintenant pourtant le temps leur manquait, il conduisait Lila à la clinique pour accoucher. Et ils ne s'étaient toujours pas mis d'accord sur un prénom. Évidemment ils n'avaient plus vraiment cette préoccupation en tête les heures suivantes. Puis alors qu'on mit son enfant dans les bras d'Ugo cela le frappa.

— Je sais comment ce garçon s'appelle dit-il à Lila en lui tendant le bébé.

Il quitta la chambre pour retrouver leurs parents qui attendaient dans la salle d'attente. Les quatre visages se tournèrent vers lui plein d'espoir.

— Lila et le bébé vont très bien, leur annonça-t-il. C'est un beau garçon et son nom est Aaron.

Ce texte aurait dû faire partie de mon calendrier de l'avent  2019