Les sept naufrageuses
— On va entrer sur le territoire des sept naufrageuses. Alors silence ! Si elle nous ne repère pas on pourra s'en sortir, ordonna sévèrement le capitaine.
L'équipage hocha la tête, l'estomac serré. Après tant d'épreuves voilà que cette traversée annonçait un autre danger.
— Bien on va naviguait doucement. Que le bateau lui-même ne soit pas trop bruyant.
On suivit les ordres. On prit la barre en silence, la manœuvra avec douceur. Chacun se dévisagea tandis qu'on pénétra dans la zone brumeuse. Des bouts de banquise, de glaces et d'iceberg flottaient autour d'eux. Rendant leur chemin plus périlleux.
On entendait plus que leur souffle et chacun croyait que leurs cœurs battaient si forts que tous devaient le percevoir.
Puis le bateau grinça en frottant contre un bloc de glace flottant. Sept voix alors s'élevèrent. Une chanson fantastique résonna à leurs oreilles. Chacun se figea paralysé par la beauté des voix. Ces voix qui pénétrèrent jusqu'au fond de leur cœur.
Leur navire s'empala sur un iceberg sans qu'aucun de ces hommes ne réagit ou ne le nota. Ils appartenaient tout entier aux sept voix qui les enchantaient, les captivaient. Elle leur avait fait oublier tout. Le monde autour d'eux, leurs familles, leur voyage, les dangers. Ils étaient suspendus à cette chanson si douce. Ils ne luttèrent même pas quand leur bateau pris l'eau et qu'ils coulèrent. Ils ne le notèrent même pas.
Ils ne récupérèrent qu'une demi-conscience en mourant, songeant que de telles voix valaient la peine de mourir. Dire que tous voulaient éviter les sept naufrageuses quand elles étaient le plus beau cadeau que la vie pouvait offrir.
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