Le prince Lindworm
Cette histoire se déroula il y a fort longtemps, dans un royaume toute aussi lointain. La reine de ce pays était fort malheureuse car malgré tous ses efforts elle ne parvenait pas à avoir d'enfant. Elle avait essayé remède et potions, consultés médecins et sorcière, avait plusieurs fois changé de mari mais à chaque fois le résultat était le même. Son ventre ne produisait aucun enfant. Ce vide en elle pesait sur son cœur à chaque instant. Combien de larmes a-t-elle versé la nuit sur cet enfant qui désespérait à venir ? Combien de fois ses pensées se sont-elles égarées sur ce manque que rien ne savait combler ?
Un jour, alors qu'elle se rendait sur un marché pour montrer à son peuple qu'elle se souciait d'eux, son cœur se serrant devant chaque enfant car il n'était pas à elle, elle fut interrompu par une vieille marchande.
— Votre Majesté approchez !
La vieillarde était repoussante, ses cheveux blanc filasses se faisait de plus en plus rare sur son crâne, son visage étaient recouvert de tâches et pustules, elle ne semblait plus qu'avoir deux dents qui tenaient fragilement sur ses mâchoires et elle portait un châle rapiécé, à la couleur incertaine à l'odeur incommodante. La reine, en bonne souveraine, fit peu de cas de l'apparence de cette femme et s'approcha avec le même faux sourire qu'elle avait offert aux autres marchants tandis qu'elle ne ressentait que le même désespoir qui hantait chaque moment de sa journée.
— Madame je suis toute ouïe.
Elle observa son étal vide.
— Je vois que vous avez déjà tout vendu, cette journée a donc était productive.
— Productive elle le sera. Mais je n'ai encore rien marchandé. Ce que je propose ne s'étale pas sur une table.
— Ah et que vendez-vous donc ?
— J'offre aide et conseil à ceux qui en ont besoin. Donnez-moi votre main.
La femme tandis une main aux ongles sales que la plupart des gens aurait refusé de saisir, mais la reine tout à son chagrin ne faisait pas attention à ses détails et lui offrit sa douce main blanche.
— Majesté je vais vous offrir ce que votre cœur désir tant. Je vais vous offrir la solution à votre chagrin. Bientôt vous aurez un enfant.
A ces mots la reine ne put que tendre l'oreille et sortir de ces nuages qui obscurcissaient son esprit pour se concentrer sur la conversation. On lui avait promis mille fois qu'elle allait devenir mère et mille fois son cœur s'était brisé devant le nouvel échec. Pourtant à chaque fois elle ne pouvait empêcher l'espoir de l'animer à nouveau tant elle désirait que ce fut vrai.
— Que dois-je faire, dites-moi.
— C'est très simple majesté, il vous faudra manger deux oignons et votre rêve se réalisera.
— Rien de plus ?
— Rien de plus.
Elle sourit à la vieille femme le cœur allégée par l'espoir.
A peine rentrée à son palais la reine demanda qu'on lui apporte deux oignons. Une jeune domestique lui apporta alors un plateau avec les deux bulbes. Ignorant si elle devait manger la peau avec ou non elle prit le premier sans l'éplucher et avala le deuxième après l'avoir dépouillé de sa couche protectrice. Et l'attente commença.
Quand elle se découvrit enceinte quelques temps plus tard elle irradia de bonheur. Elle passait de longues heures la main sur son ventre à sentir cette vie qui poussait enfin en elle et ses nuits n'étaient plus hantés par les larmes mais par des mots doux qu'elle murmurait à l'enfant dans son ventre.
Son bonheur ne la garda pas des douleurs terribles de l'accouchement. Elle souffrait et hurlait tandis que ses servantes s'agitaient tout autour d'elle. Puis alors qu'on sortait son enfant de son ventre le silence se fit tout autour d'elle. Le cœur de la reine manqua de s'arrêter. Après tant d'espoir et de difficulté à donner la vie elle ne pouvait supporter l'idée qu'il y ait un problème avec son bébé. Et pourtant le silence était évocateur. L'accoucheuse néanmoins reprit la parole :
— Majesté continuez de pousser vous avez un deuxième enfant qui arrive.
— Mais le premier...
— On se souciera de ça quand vous aurez délivrez le deuxième enfant. Allez.
Elle tenta de se dévisser le coup pour apercevoir son enfant mais très vite la douleur la ramena à son accouchement. Même si elle se sentait toujours préoccupé par son bébé qu'elle n'entendait pas pleurer. Quand la délivrance arriva à son terme elle entendit les femmes dans sa chambre murmurer de soulagement et le cri de son deuxième enfant. Elle pleura de joie dès qu'il parvint à ses oreilles et une domestique souriante plaça l'enfant dans ses bras.
— Voilà votre deuxième fils.
La vague d'amour qu'elle ressentit devant ce petit être l'emplit de félicité. Son petit garçon était parfait, si beau, si valeureux. Elle déposa un baiser plein d'amour sur son front.
— Et l'autre ? demanda-t-elle avec inquiétude.
On prit son adorable bébé de ses bras et on y plaça un autre être qui la fut hurlé de terreur.
— Voici votre premier fils, annonça la domestique le timbre grave.
Ce fils là n'était pas humain, c'était une créature que dans ses contrées on appelait un lindworm, créature proche du serpent et du dragon, Il avait une grande gueule aux crocs terrible et à la longue langue fourchue, deux puissantes pattes avant et un corps de serpent.
— Que va-ton faire de cette créature ?
La reine observa cette enfant qu'elle avait tant espérer, qu'elle avait caressé alors qu'il était encore dans son ventre et à qui elle avait susurré tant de mots doux. Il la regardait de son regard serpentin sans aucune animosité, étant même calme. Elle crut même apercevoir au fond de ses yeux de l'amour pour elle. Elle ne pouvait pas imaginer faire du mal à e petit être sans défense. Elle avait voulut cet enfant, l'avait tant espéré. Il n'était certes pas comme elle l'avait imaginé mais elle ne l'abandonnerait pas.
— Amenez-moi son frère, je les veux tous les deux !
Elle ignora les regards effrayés de ces domestiques et se concentra sur cette créature entre ses bras. On lui apporta son frère et le lindworm leva sa tête vers cet autre enfant qui gémissait. Il posa alors sa tête avec douceur contre son frère et ce dernier sembla se calmer à ce contact.
C'est ainsi que la reine eut deux fils.
Les deux frères grandirent ensemble. Et personne au monde n'aime plus le prince lindworm que son frère qui aimait jouer avec lui, s'enfuir des heures durant sur son dos et dormir enroulé dans la longue queue de son jumeau. C'était aussi vrai pour le lindworm qui chérissait chaque instant passé en compagnie de son cadet et qui devenait aussi doux qu'un agneau en sa présence. Mais si chacun s'aimait de manière égal il ne recevait pas des autres le même amour.
Le benjamin était adorer et chéri de tous. Sa mère la reine le gâtait trop, ses nourrices ne parvenait même pas à le gronder tant elles aimaient cet enfant et toute la cour le regardait parcourir le château avec bonheur. Tout le monde l'aimait, sa simple présence donnait le sourire à tous et on s'inclinait devant lui en lui promettant de lui offrir sa vie le cœur léger. Le lindworm lui par contre n'avait pas cette chance. Aucune nourrice, aucun domestique n'acceptait de s'occuper de lui, son simple contact leur faisait horreur. Heureusement la créature ne requerrait pas autant de soin que son frère. La reine était la seule à lui accorder un peu de temps et d'attention, mais elle n'était pas avec lui aussi heureuse et détendue qu'avec son frère. Oh elle l'aimait bien sûr, mais elle en avait aussi peur et même honte. Et elle n'était pas la seule, personne n'osait regarder la créature dans les yeux, tous se sentait terrifié en sa présence et les conseillers royaux poussait la reine à isoler cette créature à l'abri des regards de leur prestigieux invité et de ne jamais parlé de lui en public. Et quand on s'inclinait devant lui, lui promettant de toujours le servir, c'était toujours avec dégoût sans en penser un mot.
Le lindworm en conçut de l'amertume. Il aurait voulut aussi être aimé. Il aurait voulut également que sa mère le couvrit de baiser. Il aurait voulut qu'on le respecte tout autant. Mais il n'exprimait ce chagrin que par une agressivité qui l'éloignait plus encore des autres. Sauf de son frère. On avait bien demandé au cadet d'éviter de passer du temps avec son monstrueux jumeau mais comme tout enfant gâté il n'en fit qu'à sa tête et continua à passer le plus de temps possible avec celui qui avait partagé le ventre maternel avec lui.
Évidemment comme tous frères ils se chamaillaient parfois, aimer se défier et prenait ombrage quand l'autre se montrait meilleur dans un domaine, mais rien ne pouvait briser le lien qui les unissaient depuis leur naissance et même avant.
Ils grandirent et le lindworm effrayait de plus en plus les autres et fut même enfermé dans sa propre tour où personne ne pénétrait à part son frère et sa mère. Quand son frère eut l'âge il fut contraint de s'absenter pour guerroyer dans le royaume, les éloignant longtemps. Le lindworm fut plus seul qu'il ne l'avait jamais était et bien plus malheureux qu'il ne pesait possible de l'être.
Son frère qui se battait à l'autre bout du pays s'était des camarades, avait aimait des filles, mais il se sentait toujours un peu seul et vide son son jumeau. Surtout quand il songeait à sa solitude. Alors à peine revenu il se précipita dans la tour qui abritait son ainé. La reine qui avait craint chaque seconde pour la vie de sa merveille et ne pouvait attendre pour le serrer dans ses bras prit ses réticences sur elle et se rendit à son tour à la tour embrasser son fils.
Après les étreintes le cadet demanda à sa mère :
— Mère puisque vous m'envoyer désormais faire la guerre nous serons d'accord pour dire que je suis un homme.
— Bien sûr mon fils, approuva-t-elle le cœur néanmoins serré à cette idée.
Le temps passait si vite. Son enfant était devenu homme si vite !
— Alors puisque je suis un homme désormais j'aimerais prendre épouse.
L'idée que son petit garçon se marie lui donnait envie de hurler. Mais c'était là le cours normal de la vie et elle ne pourrait pas l'empêcher.
— Eh bien si c'est là ton désir je suis d'accord.
— Mère, intervint le lindworm, c'est moi l'ainé, ne devrais-je pas me marier en premier ?
La reine se glaça. Certes c'était la tradition mais qui voudrait donc épouser son fils ? Elle n'avait même jamais pensé qu'il se marierait un jour ou en éprouverait l'envie. Mais que répondre à son enfant sans le blesser ?
— C'est en effet la tradition mais j'ignore où tu pourrais trouver une épouse qui te ressemble, prétexta-t-elle.
L'idée d'avoir toute une famille de lindworm ici la rendait malade.
— Je veux une épouse humaine mère !
Avec horreur elle dévisagea ses deux fils. Elle ne savait que faire. Mon terrifiée par son fils ainé elle céda :
— Bien si tu le désires tu peux donc chercher une épouse.
— Il faudrait faire ça au plus vite pour que mon frère puisse ensuite se marier comme il le désir, ajouta le lindworm.
La reine céda. Son petit garçon voulait se marier, alors elle ferait ce qu'il faut pour que son aîné se marie au plus vite.
— Je ferais passer le mot dans les cours du monde entier. Je ne doute pas que des princesses se présenteront bientôt.
Il y eu bien quelques princesses, duchesses et marquises qui se portèrent volontaire. Peu nombreuses elles espéraient néanmoins par ce mariage devenir un jour reine (ou du moins pour certaines c'était là le souhait de leur parents qui les envoyèrent). Mais toutes devant le prince lindworm frissonnèrent d'horreur ou de dégoût. Il tenta au début de se montrer gentil malgré la répugnance qu'il inspirait à ces filles qui venaient à sa tour et les interrogeait sur leurs intentions, sur la manière dont elles envisageaient l'avenir à ses côtés dans sa tour. Devant le manque d'amour qu'elles faisaient preuves et ne sentant dans leur cœur que de l'intérêt pour sa position et du dégoût pour sa personne il ne ressentit que la colère habituelle qui l'habitait en présence de la cour. Alors il finissait par dévorer les candidates, les unes après les autres. Au bout d'un moment il ne fit même plus l'effort d'aller plus loin que leur dégoût et les dévorait à peine avait-il senti ce qu'il leur inspirait.
Évidemment très vite plus aucune femme ne se présentait. La reine inquiète pour son second fils et pour l'avenir du royaume fit passer des annonces dans le royaume, ouvrant la tour aux filles de toutes conditions, promettant rémunération aux familles de celles qui seraient dévorées. C'est ainsi que des filles sans le sou se présentèrent alors. Elles étaient tout aussi dégoûtées par le prince au corps serpentin que les autres et finirent dévorées. Et bientôt même la promesse d'argent ne réussit plus à convaincre quiconque de se présenter. Alors l'armée venait enlever des filles à leur famille pour les proposer au lindworm qui les dévorait. La reine vint le supplier de renoncer à son projet pour le bien de son frère mais il insista. Il voulait se marier. Il avait le droit lui aussi d'être aimé, d'avoir une compagne qui partageait sa vie. Était-ce sa faute si aucune n'avait le courage de le regarder dans les yeux ?
Alors que tout les hommes du royaume avait peur de voir leurs filles se faire enlever et dévorés par le prince dans un petit village du royaume la fille d'un berger cheminait en chantonnait le long de la rivière. C'était une belle jeune fille, toujours souriante, au grand cœur et intelligente de plus. Tout le monde songeait que c'était bien dommage qu'une fille comme elle finisse bergère au fin fond d'un visage alors qu'elle aurait rendu n'importe quel homme heureux. La jeune fille elle ne voulait rien d'autre que d'un gentil garçon qui serait doux et aimant et pouvoir danser, chanter et respirer le parfum des fleurs. Pendant sa promenade, alors qu'elle avait cueilli de nombreuses fleurs colorées pour les offrir à ses pauvres parents qui avaient des journées si difficiles elle tomba sur une vieille femme. Cette dernière n'avait plus que quelques cheveux blancs et une seule dent. Elle portait sr les épaules un châle de couleur passé et rapiécé qui sentait mauvais. Elle avançait courbait, peinant, sous le poids d'un panier de linge.
— Madame laissez moi vous aider ? proposa la fille de berger avec son bon cœur.
Peu importe l'apparence de la femme elle lui offrit un grand sourire car selon elle toute personne méritait qu'on soit doux et gentil avec elle.
— Tu es bien bonne mon enfant !
La jeune fille posa son bouquet dans un coin du panier et le pris dans ses bras.
— Et pour qui sont ses jolies fleurs ma jolie ?
— Je les ai cueilli pour mes parents pour leur faire une agréable surprise mais si vous les voulez je vous les offre de bon cœur.
— Non mon enfant garde les pour tes parents qui ont bien de la chance d'avoir une si gentille fille. Tu me fais déjà un beau cadeau en m'aidant.
— C'est la moindre des choses madame.
Et elles cheminèrent côte à côte, gaiment, la jeune fille chantonnant et discutant avec plaisir jusqu'à la chaumière de la vieille femme. La jeune fille posa alors au sol son panier et récupéra les fleurs.
— Merci mon enfant, je tiens à t'offrir quelque chose pour te récompenser.
— Je ne veux rien. Je l'ai fais avec plaisir.
— Vraiment mon enfant j'insiste.
— Très bien alors, accepta-t-elle avec un sourire.
— Je vais faire te donner un conseil qui fera de toi l'épouse d'un prince.
La jeune fille s'esclaffa.
— Je ne veux pas d'un prince pour époux, moi qui suis fille de berger.
— Je suis sûre que tu le rendras très heureuse, et puisque tu as bon cœur laisse-moi te dire qu'il a besoin de toi. Le royaume tout entier a besoin de toi.
— Enfin il y a sûrement des gens bien plus utiles que moi qui n'aie rien à lui apporter.
— Tu as ton bon cœur a lui apporter et c'est tout ce qu'il lui faut. Quand au royaume tu es la seule a pouvoir le délivrer de ce prince lindworm.
Elle frissonna à ces mots. Elle avait entendu les histoires qui se disaient dans le royaume sur ce prince, sur ce qu'il faisait aux filles qui venait devant lui, sur la terreur qu'avait les parents du royaume de se voir arracher leurs petites filles.
— Ce serait de la folie de risquer ma vie pour quelque chose que je ne désire même pas.
— Si tu fais ce que je dis tu vivras. Et plus aucune autre fille de ce royaume ne sera dévoré par le lindworm.
Alors parce qu'elle avait bon cœur la jeune file accepta d'écouter la vieillarde. Et elle offrit son bouquet à se sparents en leur disant adieux. Elle emporta avec elle toutes les robes de la maison. En chemin elle récupéra chaque robe qu'on accepta de lui donner et s'en vêtit. Et pour se donner du courage elle cueillit les plus belles fleurs qu'elle rencontra. Elle arriva à la tour vêtue de très nombreuses robes et d'un magnifique bouquet qu'elle se décida à offrir à ce prince à qui elle n'avait même pas une dot à proposer en échange d'une fille de berger.
Le cœur battant elle se présenta face au lindworm. Elle était terrifiée bien sûr mais s'inclina :
— Majesté on m'a dit que vous cherchiez une épouse et je me présente devant vous en espérant vous convenir. Je n'ai rien d'autres à vous offrir que ces fleurs.
— Approche ! ordonna le lindworm.
Il sentait sa peur et s'était résolue à la manger avant qu'elle ne lui offre des fleurs. On ne lui avait jamais rien offert. Alors il était prêt à lui laisser une chance avant de l'avaler.
Tremblante elle tendit le bouquet à sa pâte verte qui s'en saisit. Il remarqua alors son étrange accoutrement.
— Pourquoi portes-tu toutes ses robes ?
— Je ne savais laquelle choisir pour me présenter devant vous mon prince.
Il se dit que tous ces vêtements lui donneraient des mots d'estomac et il lui ordonna alors de se déshabiller.
— Je veux bien retirer ces robes mon prince, mais à chacune que je retire vous devrait retirer l'une de vos peaux alors.
Il glissa autour d'elle avec colère.
— Pourquoi ferai-je cela ? Je suis ton prince tu me dois obéissance.
— Certes votre majesté mais puisque vous envisagez de faire de moi votre épouse cela ferait de nous des égaux et il est donc normal que je vous demande un traitement égal au mien.
— Très bien ! rugit-t-il. Retire tes robes !
Alors elle défit lentement, les mains tremblantes de peur la première. Il tira alors sur sa peau qui se défit et fit alors apparaitre sur son crâne des cheveux blonds. A chaque robe qu'elle retirait, il retirait une peau se transformant petit à petit. Son torse devint de plus en plus humain, sa langue se rétractait et son visage se creusait. Il n'en restait pas moins inquiétant. Il ne lui restait plus que sa chemise de nuit tandis que le prince aurait pu paraitre totalement humain si ce n'était pour sa longue queue serpentine et sa peau verte.
Il enroula sa queue autour de son frêle corps avec appétit, ouvrant une bouche dépourvu de crocs et ornée seulement de dents pointues quand elle chevrota :
— Il me reste encore ma chemise à retirer majesté.
— Bien !
Les doigts tremblant elle en défit les boutons et toisa le prince en espérant de tout cœur que la vieille femme disait vrai. Lui resserra sa queue autour d'elle avec appétit.
— Majesté vous devez encore retirez une peau avant de me manger.
Grognant il lui obéit. Et alors sous leurs deux yeux ébahis elle se trouva face à un prince tout ce qu'il y avait de plus normal, si ce n'était sa grande beauté. Il avait un regard doux qui la fit sourire. Il la prit alors dans ses bras et l'embrassa avec douceur.
— Rhabillez-vous mon amie. Il est temps que je présente ma fiancée à ma chère mère et mon frère adoré.
Et main dans la main ils quittèrent la tour pour se présenter devant sa mère. On s'inclina alors devant lui avec le respect qu'il avait toujours cherché et sa mère l'étreignit avec tout l'amour qu'il avait toujours espérer obtenir sous le regard débordant de bonheur de son frère.
Ceci est un conte Scandinave que j'ai un peu réécris approfondis les personnages, leurs relations, leurs sentiments, ajouté quelques détails et à l'écriture de ce que je pensais serait une petite nouvelle (lol) j'ai eu envie de développer tout ça en roman, spécialement l'enfance des deux frères côte à côte et aussi comment le prince lindworm vit le fait de devenir humain, les horreurs qu'il a commises, etc.
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