Gamme 08 : « MIROIR, MON BEAU MIROIR... DIS-MOI QUI JE NE SUIS PAS ! »
Choisissez un personnage que vous avez déjà créé et utilisé dans un roman, totalement dans votre zone de confort. Choisissez une scène déjà écrite du roman où ce personnage apparaît, de préférence une scène à la situation d'énonciation assez simple. Identifiez les éléments de la situation d'énonciation sous la forme : qui, fait quoi, où, quand, comment et pourquoi.
J'ai choisi une scène de mon roman le manoir qui me semble facile à utiliser pour la consigne étant donné le caractère de l'héroïne et son état émotionnelle dans la scène. Voici la scène d'origine :
En effet un sourire aux lèvres il vint lui annoncer quelques jours plus tard :
— Tu vas me montrer que tu peux vraiment tuer dans trois jours Malvina. J'ai trouvé quelqu'un. Si tu arrives à le tuer je t'apprendrais à tuer avec la magie, à ralentir ton vieillissement jusqu'à en être immortel, à empêcher à d'autres de mourir. Qu'en dis-tu ?
L'angoisse monta dans sa poitrine à cette idée. Mais il était hors de question de faiblir. Si ce n'était par fierté au moins pour s'y préparer elle-même.
— Sans souci, affirma-t-elle.
En vérité cela lui posait souci. Dans ces moments de solitude, la panique montait en elle à cette idée. Elle allait tuer quelqu'un. Comment pourrait-elle faire ça ?
— Qui est cette personne que je dois tuer ?
— Un criminel, un voleur et un assassin qui a volé la mauvaise personne quand il s'est emparé d'une livraison que j'ai faite.
C'était une personne mauvaise. Quelqu'un qui méritait de mourir non ? Pourtant cette idée ne la motivait pas plus. Elle était toujours aussi terrifiée.
Le jour venu ils quittèrent le manoir en se rendant invisible des humains. Sorenn l'emmena en ville, jusqu'à la place du marché.
— C'est lui, dit-il en lui désignant un homme repoussant.
Il était vêtu de guenilles aussi sales que lui-même. Ses ongles étaient noirs de crasses et ses dents jaunâtres. Mais quelques hommes plus richement vêtu venait le voir, lui offrant une bourse rempli, de son manteau rapiécé il sortait alors un beau bijou ou tout autre objet précieux.
Sorenn sortit un pistolet de sous sa cape violette et le lui tendit. L'arme semblait peser une tonne dans les mains de la jeune fille.
— Vises le et appuie sur la gâchette c'est aussi simple que ça.
— C'est une arme d'humain !
— Tu ne sais pas encore tuer autrement. Alors commence comme ça ! Si tu y parviens dès qu'on rentre je t'apprendrais à tuer.
Elle leva le pistolet, le bras tremblant. Elle pouvait le faire. Elle avait ça dans le ventre. Elle en était sûre.
Bon sang son bras ne semblait pas vouloir se calmer.
Elle pouvait le faire. Il lui suffisait d'appuyer ce n'était pas difficile.
Alors pourquoi n'y arrivait-elle pas ? Pourquoi se sentait-elle à deux doigts de pleurer.
— Malvina ?
— Tais-toi ! Je vais le faire ! s'énerva-t-elle.
Il semblerait pourtant qu'elle en était incapable. Elle se tourna vers Sorenn en recherche d'aide. Les bras croisés il la toisait d'un air dédaigneux.
— Tu n'y arrives pas n'est-ce pas ?
Elle ne pouvait pas répondre. Elle ne pouvait pas s'humilier ainsi.
— Tu vois ce n'est pas si facile de tuer.
Il lui arracha l'arme des mains et tira sans hésitation. L'homme s'écroula tandis que la foule hurlait.
Sorenn sans la moindre agitation avança vers l'homme et plongea dans son manteau récupérer son bien avant de revenir vers Malvina dont il saisit le bras pour la ramener. Elle en était reconnaissante car elle ne pouvait même pas réussir à ordonner à ses jambes d'avancer.
— Cela viendra ne t'en fais pas, lui souffla-t-il à l'oreille.
Cette marche et cette proximité sembla l'apaiser, puisqu'arrivée au pied de la colline son esprit et son corps semblaient être revenus à la normale.
Ils montèrent en silence. Sorenn ne semblait ni déçu, ni en colère, ni même satisfait et cette idée faisait chaud au cœur à la jeune fille. Il croyait encore en elle malgré ce qui venait de se passer.
Qui : Malvina
Fait quoi : Se prépare à commettre un meurtre
Où : En pleine rue
Quand : En journée
Comment : Avec une arme
Pourquoi : Pour sa vengeance
Inversez les réactions émotionnelles de votre personnage : s'il se réjouit, rendez-le grognon, voire colérique. Trouvez-lui et inventez-lui une raison valable de réagir comme il le fait : changez sa caractérisation, en partant de la réaction inverse à celle déjà écrite. Retravaillez tous les éléments de caractère qui viendraient justifier cette nouvelle réaction émotionnelle. Écrivez la nouvelle version de la scène avec ce nouveau personnage, sans changer les autres personnages autour ni la situation d'énonciation. Reprenez la structure de la scène d'origine s'il le faut, mais faites réagir votre personnage à l'opposé. Voilà le résultat :
En effet un sourire aux lèvres il vint lui annoncer quelques jours plus tard :
— Tu vas me montrer que tu peux vraiment tuer dans trois jours Malvina. J'ai trouvé quelqu'un. Si tu arrives à le tuer je t'apprendrais à tuer avec la magie, à ralentir ton vieillissement jusqu'à en être immortel, à empêcher à d'autres de mourir. Qu'en dis-tu ?
La joie monta dans sa poitrine à cette idée. Enfin il la pensait prête ! Enfin elle pourrait lui montrer sa valeur, son courage !
— Sans souci, affirma-t-elle.
Elle ne se sentait même pas le besoin de s'y préparer. Il n'y aurait aucune difficultée.
En vérité cela l'excitait même. Dans ces moments de solitude, l'impatience montait en elle à cette idée. Elle allait tuer quelqu'un. La première avant les trois pourritures qui avait détruits sa vie.
— Qui est cette personne que je dois tuer ? s'enquit-elle.
— Un criminel, un voleur et un assassin qui a volé la mauvaise personne quand il s'est emparé d'une livraison que j'ai faite.
Une personne mauvaise. Quelqu'un qui méritait de mourir. Quelqu'un qui avait la vie d'autres comme n avait piétiné la sienne. La fureur s'emparait d'elle et elle se réjouissait à l'idée d'achever une vie si peu méritante.
Le jour venu ils quittèrent le manoir en se rendant invisible des humains. Sorenn l'emmena en ville, jusqu'à la place du marché.
— C'est lui, dit-il en lui désignant un homme repoussant.
Il était vêtu de guenilles aussi sales que lui-même. Ses ongles étaient noirs de crasses et ses dents jaunâtres. Mais quelques hommes plus richement vêtu venait le voir, lui offrant une bourse rempli, de son manteau rapiécé il sortait alors un beau bijou ou tout autre objet précieux.
Sorenn sortit un pistolet de sous sa cape violette et le lui tendit. L'arme paraissait si légère dans les mains de la jeune fille.
— Vises le et appuie sur la gâchette c'est aussi simple que ça.
— C'est une arme d'humain, commenta-t-elle froidement.
— Tu ne sais pas encore tuer autrement. Alors commence comme ça ! Si tu y parviens dès qu'on rentre je t'apprendrais à tuer.
Elle leva le pistolet, le bras parfaitement affirmé. Elle pouvait le faire. Elle avait ça dans le ventre. Elle se réjouissait de la sensation de puissance qu'elle se sentait émettre. Elle tenait entre ses oigts la vie de cette homme. Elle en aurait presque rit tant la sensation était grisante.
— Malvina ?
— Tais-toi ! Je vais le faire ! Laisse-moi savourer le moment, répondit-elle calmement.
Sorenn leva un sourcil agréablement surpris. Elle se tourna vers lui, souriante. Il s'apprêtait à voir qu'il aurait dû dè le début se concentrer sur son apprentissage, qu'elle valait mieux que n'importe lequel des siens.
— Prêt pour le spectacle ? lui lançat-elle.
Il lui arracha l'arme des mains et tira sans hésitation. L'homme s'écroula tandis que la foule hurlait.
Sorenn sans la moindre agitation avança vers l'homme et plongea dans son manteau récupérer son bien avant de revenir vers Malvina dont il saisit le bras pour la ramener. Elle était furieuse. Le suivit d'un pas rageur et se dégagea da sa poigne. Pour qui se prenait-il ? C'était son moment !
— J'ai vu que tu en étais capable. Maintenant ton premier meurtre sera quelque chose de plus symbolique pour toi, quelqu'un que tu avais une vraie raison de tuer.
Cette marche et cette proximité l'irritait néanmoins, elle sentait son esprit s'agiter, repensant que s'il n'avait pas était là elle aurait goûté à la mort.
Ils montèrent en silence. Sorenn ne semblait ni déçu, ni en colère, ni même satisfait et cette idée rendait furieuse la jeune fille. Il devrait se sentir menacé, impressionné par elle.
Que remarquez-vous sur la manière dont vous agencez les informations ? Cela vous semble-t-il forcé ? Quels éléments viennent justifier sa réaction et la nuancer ? Il y a des réactions physiques qui changent, mais globalement tout s'adapte bien même si ça nécessite de changer le caractère du personnage, de plus de changer son développement dans la suite. Néanmoins je doute qu'on s'attache à cette Malvina là qui passe pour une psychopathe.
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