Histoire écrite spécialement pour Halloween alors bonne lecture niark niark niark ...

Les trucs

Des trucs... Il me faut des trucs... Toujours plus de trucs...

C'était le soir d'Halloween, dehors, la nuit était tombée. Il pouvait enfin sortir. Il n'aimait pas le jour, trop de lumière, trop de bruit. Il ne sortait jamais. Mais ce soir, il y aurait pleins de trucs dans la rue, il pouvait en ramasser autant qu'il voudrait.
Ce jour-là, il cherchait des jouets. Les derniers qu'il avait trouvé s'étaient cassés et étaient irréparables. Ils marchaient plus, ne bougeaient plus. Ils ne le faisaient plus rigoler avec leurs mouvements saccadés et leurs drôles de bruits. A quoi bon, s'il ne pouvait plus s'amuser avec ? D'ailleurs, quand ils ne fonctionnaient plus, il les mangeaient.

Il marchait en sifflotant. Il transportait avec lui deux valises pour pouvoir emmener ses nouveaux trucs qu'il aura trouvé. Si seulement ils étaient un peu plus solides. Si seulement ils duraient plus longtemps. Parce que c'était pas facile de les attraper. Ils couraient partout en faisant du bruit et il aimait pas ça car la plupart d'entre eux étaient cassés avant d'arriver chez lui.

Soudain, il en repéra deux dans le coin d'une rue. Ils étaient trop occupés à manger pour que les trucs ne remarquent sa présence. Parfait ! Il pouvait les attrapait facilement. Il s'approcha alors doucement d'eux et quand il fut à bonne distance, il en attrapa un par le coup. Celui-ci cria de surprise et l'autre allait s'échapper mais il réussit à l'attraper à la dernière minute par les pieds. C'est à ce moment qu'il commença à brailler et à appeler sa maman.
Pourquoi faillait-il toujours que les trucs fassent autant de bruit ?
Ils criaient, le mordaient, le griffaient. Mais il ne lâchait pas prise.
Allez les trucs... Me compliquez pas la tâche...
Il les rangea difficilement dans ses valises et les emporta à sa maison.

Arrivé chez lui, il sortait les trucs de ses bagages. Au début, les jouets s'étaient débattus, s'étaient tortillés tant et plus en donnant des coups de pieds. Mais maintenant, ils s'étaient calmés, épuisés.
Il était content, il avait trouvé de nouveaux trucs cool. De nouveaux jouets. Il s'imagina tout ce qu'il allait pouvoir faire avec eux, de tout ce à quoi ils allaient pouvoir jouer ensemble.
Avant cela, il fallait qu'il leurs brisent les jambes. Car, si on ne le faisait pas, il en avait fait la terrible expérience, les trucs pouvaient s'enfuir.

Mais pourquoi essayaient-ils de fuir ?
Pourquoi lui rendaient-ils la tâche si difficile ?
Et pourquoi fallait-il toujours qu'ils se cassent ?