Un chien errant pendant le confinement
Je vagabonde dans les rues désertes. Pas un chat dans ces dernières depuis quelques jours, c'est vraiment étrange... Pourtant, les humains adorent se balader de jours sur ces chemins de goudrons. Cela ne me dérange pas plus que ça. Je suis bien tranquille maintenant. Je renifle une poubelle, curieux. Le grand bac marron sent très fortement le poisson pourri. Je recule en fronçant le museau. Hors de question de toucher à cette viande infecte ! Je pars plus loin inspecter la potentiel nourriture.
Après plusieurs heures, mon butin est inexistant. Je suis vraiment affamé. Mon ventre crie famine depuis trop longtemps. Quel mauvaise journée ! Le dernier repas que j'ai dû engloutir était un casse-croûte trouvé près d'un arbre dans un parc. Le problème avec la disparition des humains c'est qu'ils ne peuvent pas jeter leurs nourritures si ils ne sont pas dehors. On dirai qu'ils font exprès de se barricader chez eux.
Le peu de personne que j'ai croisé ces derniers jours, me lançait des sales regards plein d'une haine que je trouve inutile. Qu'ai je donc fait pour être au centre de cette attention si soudaine ? Une vieille dame a même changée de trottoirs en me voyant venir vers elle. Quel tique les a tous piquée ? En tout cas, me voilà dans la mouise. Si je ne mange pas rapidement je vais finir si faible que... mieux vaut ne pas y penser...
Je scrute silencieusement chaque bruit suspect dans l'allée. Rien ne bouge. Seul le son des feuilles dans les arbres vient perturber ce silence inhabituel. Je renifle l'air, très concentré sur n'importe quelle odeur qui sortirai de l'ordinaire : l'air anormalement pure me dérange dans ma quête. Depuis que les humains se cache, plus de voitures, de bus ou de camions dans la ville ! Plus de fumée ni de cigarette ! La rue est redevenue sauvage ! Plus besoin d'attendre la fin de journée pour sortir ! C'est une liberté qui me terrifie tant elle est soudaine.
Pour la première fois depuis que je vis dehors, j'ai vu un écureuil au milieu de la route. Il semblait se demander également où était passé les humains. J'ai pu le poursuivre gaiement sur la route sans me soucier des autos normalement très présentent vers le milieu de la journée. J'ai également croisé un hérisson sur un trottoir qui marchait calmement. J'étais vraiment surpris aussi du nombre de pigeons sur la place déserte. On aurait dit une véritable réunion de piaf ! Je n'ai même pas osé leur sauter dessus.
Une fâcheuse douleur me creuse le ventre ! Que j'ai faim ! Je n'ai plus la force de marcher. Je me résigne. Les humains ne sortiront pas. Je me roule en boule et m'endort doucement, caché dans un buisson.
Un bruit sourd me réveille. Je me lève difficilement. Ma tête tourne. Combien de temps ai je dormis ? Il fait presque nuit maintenant. Le son qui m'a réveillé s'amplifie : les humains sont à leurs fenêtres et à leurs portes et frappent tous dans leurs mains. Ils y en a qui crient. Ils y en a qui sifflent. Je couine, mon ventre me fait mal.
Une dame près de moi arrête d'applaudir et s'approche de moi. Mes yeux ne veulent plus rester ouvert mais je croit voir un sourire sur son visage. Je l'entends chuchoter quelque chose en mon attention. Je sens seulement ma tête tanguer. Elle me prend délicatement dans ses bras en me caressant derrière les oreilles. Je me laisse faire, de toute façon je n'ai plus la force de me débattre. Elle avance. Je me détends un peu. Une douce vague de chaleur m'enveloppe et j'entends une porte se refermer derrière moi. Finalement ce n'est pas une si mauvaise journée.
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