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Tempête d'amour

Je crois qu'il doit être aux alentours de trois ou quatre heures du matin. Je ne sais pas vraiment. Il fait nuit noire depuis un bon moment. La musique résonne si fort depuis si longtemps qu'elle me berce bien plus qu'elle me donne envie de danser. Ma robe vert pastel est, depuis plus d'une heure, recouverte du pull noir d'Émilien. Ses bras musclés m'entourent et me réchauffent. Je sens son torse contre mon épaule. Je sens son cœur battre contre ma tempe ; Toudoum ; Toudoum. Moi qui ait posé ma tête dans son cours, je sens mes paupières tomber, la fatigue est en train de gagner cette lutte que je mène depuis que j'ai enlevé mes escarpins.

" Lily, tu devrais monter te coucher. "

J'ouvre les yeux, surprise, Émilien a posé sa main sur mon épaule. Je ne suis pas sûre de vouloir bouger. Calée comme je suis, je me sens en sécurité, bercée par les battements du cœur d'Émilien.

" Lisa, on monte ... Tu t'endors là ...
- Non, je suis bien là, contre toi. "

Je sens Émilien, mes paupières se sont refermées et ce sont ses lèvres dans mon cou qui me réveillent. Il n'a pourtant qu'effleuré ma chair, mais il a réveillé tout mon corps.

Mon cerveau s'est éteint et mon ventre s'est enflammé. Oui, peut-être qu'Émilien a raison, il faut que je monte.

" Lily, t'endors pas maintenant.
- Non. Tu m'as réveillée là. "

Nos regards se croisent, juste un instant, au moment où je lève mon visage vers le sien pour apercevoir ses yeux. Il a beau faire sombre, son regard ne trompe personne, encore moins moi. Mon estomac a fait un looping supplémentaire lorsque j'ai croisé ses prunelles. Oui. Oui, je vais monter, et j'espère que lui aussi.

Surtout après m'avoir dévorée du regard. Il ne peut pas me laisser me coucher seule, pas maintenant. Je n'ai plus vraiment envie de dormir, et c'est entièrement de sa faute.

" Émilien ? J'attends qu'il se penche vers moi pour murmurer. Tu viens avec moi ? "

Je ne veux en rien paraître aguicheuse, ni quoique ce soit d'autre. Je veux juste m'allonger dans ses bras. Car oui, il m'a réveillé en effleurant ma chair de ses lèvres mais mes paupières sont vraiment lourdes et j'ai tout de même très envie de dormir, encore plus contre lui.

C'est Émilien qui me fait enfin bouger. Il repousse doucement mon corps du sien puis me murmure à l'oreille.

" Va te changer si tu veux, j'arrive dans cinq minutes.
- Tu viens hein ? Je souffle presque plaintive.
- Oui Lily, j'arrive, je range juste deux ou trois trucs dans la cuisine. " Me rassure-t-il.

Pour être sûre qu'il me suive, ou juste pour le contact de nos peaux l'une contre l'autre, je ne sais pas vraiment, je suis trop fatiguée pour savoir. Je glisse mes doigts entre les siens, attrape mes escarpins dans l'autre main et le tire vers l'intérieur.

Je suis vraiment dans un autre monde, je n'ai pas entendu ce qu'ils viennent de dire, mais la blague doit être drôle, à les écouter rire.

Je laisse Émilien dans la cuisine en posant mes lèvres contre les siennes, comme une supplique pour qu'il me rejoigne au plus vite. Mécaniquement, je me retrouve en haut des marches et à tâtons, je cherche la porte derrière laquelle j'ai posé mon sac, il y a, j'ai l'impression, une éternité.

J'arrive à trouver la chambre d'Émilien, mon sac et mes affaires. Sans plus réfléchir, j'enfile mon short de gym sous ma robe, pose le pull noir d'Émilien sur le lit. Je quitte ma robe verte et la laisse en boule sur mon sac. A peine ma brassière enfilée, j'entends des coups sur la porte, puis la voix étouffée par le panneau de bois de mon amoureux.

" Lisa ? Je peux rentrer ? "

Je souris de sa prévenance et lui ouvre la porte. Ce n'est pas la première fois que nous dormons ensemble. Il y a de cela presque un mois, nous étions invités chez un ami commun pour une soirée comme celle de ce soir.
Pourtant, quand je suis venue poser mes affaires dans sa chambre en arrivant, je n'avais auparavant jamais mis les pieds chez Émilien.

J'ai les yeux lourds de fatigue mais ceux de mon amoureux pétillent de malice et peut-être même de désir.

Rien que d'y penser, de songer à nouveau à ses lèvres sur ma gorge, j'ai le cœur qui bat la chamade. Toudoum ; Toudoum. Je le sens jusqu'au creux de mon ventre. Ou peut-être est-ce le feu qu'il allume en moi que je sens brûler sous mon estomac.

Toudoum ; Toudoum. Cela ne fait pas longtemps que je l'écoute, que je sens mon cœur battre comme ça, immobile, debout au pied du grand lit d'Émilien. C'est peut-être parce que justement je suis figée qu'il m'attrape délicatement par la taille pour me tirer vers lui et m'embrasser doucement.

Juste un chaste baiser, mais ce soir, je veux un peu plus. Un peu plus qu'un simple bonne nuit blottie dans ses bras. Mûe par mon instinct, ou seulement par l'envie de le sentir plus proche de moi, je pose ma main dans son cou, à l'arrière de son crâne, juste pour approfondir le baiser.

Comme pour répondre à ma main dans ses cheveux, il m'enserre la taille et me colle un peu plus à lui. Son autre main qui tient toujours mon poignet se détend et j'en profite pour glisser mes doigts entre les siens.

Au loin, la musique résonne toujours et les basses font vibrer le sol. Ici, quand nous nous séparons enfin, nous n'entendons que nos souffles qui se mélangent. Cela ne dure pas longtemps, très vite, Émilien se fait désirer et je repars à la recherche de ses lèvres.

Mes mains se glissent entre ses mèches blondes, l'autre quitte ses doigts pour se poser dans son dos, entre ses omoplates, le long de sa colonne vertébrale. Nos lèvres se découvrent, nos bouches se séparent pour se retrouver au plus vite.

Émilien me presse un peu plus contre lui. Il n'est pas beaucoup plus grand que moi, juste quelques centimètres de plus. Cela lui suffit pour me surplomber et me tenir au creux de ses bras.

Nous nous arrêtons, à bout de souffle. Je pose ma tête contre son épaule pour la nicher très vite dans son cou. Lentement, je reprends mon souffle, puis, au bout de quelques secondes, peut-être minutes, je me détache doucement de lui.

Sans jamais le lâcher vraiment, mes mains dans son dos ont glissé le long de ses bras et ont trouvé les siennes. Je m'assois sur le bord du grand lit.

" Lisa ? Ça va ? "

C'est Emilie qui rompt notre silence, nos mains enlacées. Il s'assoit à son tour, à mes côtés tout en m'interrogeant du regard.

" Lisa ?
- Oui, oui ... Bien sûr. "

Je me laisse tomber sur le lit en soupirant, les bras en croix. Émilien fait de même et me tire vers lui pour que je me blottisse contre son corps. Doucement, je pose ma tête sur son épaule et remonte mes jambes contre moi. Je sens une des mains fraîches d'Émilien se poser sur mon dos nu. Ses mains dessinent sur ma colonne vertébrale et se promènent le long de celle-ci. A mon tour, je pose une de mes mains sur son ventre et joue à dessiner des ronds sur sa peau claire à l'aide de mon pouce, l'autre est cachée entre lui et ma joue ; ma position préférentielle pour dormir.

Les doigts d'Émilien me berceraient presque si le passage de ses ongles courts sur mes reins n'allumaient pas en moi un feu plus brûlant encore que tout à l'heure.

" Émilien ?
- Hum ?
- Je t'aime. "

Comme s'il attendait mes mots, il embrasse lentement ma nuque, me faisant ainsi me redresser. Il a maintenant accès à tout mon visage. Avec amour et tendresse, il déplace ses lèvres jusque sur ma gorge puis les remonte vers ma bouche.

Je me laisse alors retomber sur le matelas? Émilien au plus prés de moi, ses lèvres contre les miennes, je le laisse faire et me concentre sur tout ce qu'il me fait ressentir. Ce mélange d'émotions et de sensations est magique autant qu'il donne le vertige. Une véritable tempête.

Je sens ses doigts sous ma tête, comme s'il voulait me rapprocher de lui plus encore que nos lèvres scellées. Je ne veux pas que tout ça s'arrête, je ne sais pas comment le dire à Émilien, à défaut de lui dire avec des mots, je veux lui faire comprendre.

Tandis que nos lèvres dansent, que nos langues se découvrent, à mon tour j'accroche son cou et passe ma main entre ses omoplates.

" Moi aussi je t'aime Lisa. "

La voix d'Émilien est rauque, hachée par sa respiration erratique. Entre deux baisers, nous tentons de reprendre notre souffle, nos têtes posées dans le cou de l'autre.
Tout brûle en moi, je perçois les battements de mon cœur jusqu'à l'extrémité de mes doigts. Je sens mon sang pulser dans le bas de mon ventre quand Émilien trace une ligne de baiser le long de ma gorge. J'ai comme l'impression d'être électrisée alors que ses lèvres se déplacent de mon épaule à la frontière de ma brassière. Une fois de plus, ma respiration devient désordonnée, mon cœur s'emballe et mes doigts se crispent sur son dos.

" Lisa ? Ça va ?
- Oui, oui ... Continue  ... S'il te plait Mi'. "

Comme pour lui montrer, pour appuyer mes propos qui ont l'air d'une supplique, je presse légèrement mes doigts dans ses cheveux. Sa bouche reprend sa course dans mon cou en même temps que je ferme les yeux et promène à nouveau mes doigts sur sa colonne vertébrale.

Enfin, ses lèvres retrouvent les miennes et je m'abandonne à ce baiser, toujours allongée, une main dans les cheveux d'Émilien, l'autre posée sur son dos.

Je sens le sommeil me gagner, remplaçant peu à peu le désir, maintenant qu'Émilien a posé sa tête sur mon épaule, comme pour dormir. Je veux profiter un peu du calme après l'ouragan d'émotion qui vient de me traverser. Le calme après la tempête. Son souffle est régulier, chaud sur ma poitrine? Sûrement s'est-il déjà endormi.

" Mi' ? Mi' ? Tu dors ?
- Lily ? Pas tout à fait ... Pourquoi ?
- Je peux me mettre contre toi pour dormir?
- Hum ... Oui si tu veux. "

Sans attendre que le sommeil me rattrape, je dépose un léger baiser sur ses lèvres. Je me blottie contre mon amoureux, laissant enfin le marchand de sable passer.


© ✓ictoirejuillet 2022

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