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Diabolo grenadine

Août était en train de mourir sous une chaleur étouffante lorsque l'orage avait grondé, et le ciel s'était assombri en début de soirée, ne décourageant pourtant pas les visiteurs qui se pressaient en terrasse. La saison touristique approchait de sa fin et Ismaël commençait à s'en impatienter. Il avait postulé dans ce café, bar restaurant en face de son petit appartement au début du mois de mai et le patron, un homme de haute stature qu'il connaissait de vue l'avait engagé pour la saison. Le temps était lourd ce soir-là et le jeune homme essuya son front du dos de sa main. Il était déjà moite, et la nuit n'était pas encore tombée. Le service promettait d'être long.

Ismaël récupéra son plateau que son collègue barman venait de remplir et passa la porte. Il traversa la terrasse et la rue piétonne pour servir un couple d'étranger, belge ou allemand pensait-il d'après leurs parlé, et s'en fut prendre une autre commande.
Ce manège dura presque une heure, pendant laquelle il était si concentré qu'il ne vit pas sa responsable de salle placer une habituée qui ne venait pourtant jamais seule. Par automatisme, il prit la commande des deux tables de son secteur et retourna au bar.

Ismaël passa sa main sur son visage, tentant de chasser la fatigue d'une soirée de plus. Son uniforme de travail lui tenait si chaud qu'il prit le luxe de relever les manches de sa chemise blanche. Il en venait presque à envier ses collègues féminines qui portaient, elles, pour la plupart, des jupes. Une fois les consommations sur son plateau, il repartit servir ses clients quand il remarqua enfin la jeune femme.

Elle était assise seule à l'une des tables rondes de l'autre côté de la rue, celle la plus proche de son appartement. Il s'enquit de sa commande avec un sourire presque charmeur, tout en se demandant pourquoi elle était seule. Depuis qu'il avait été embauché, il la voyait venir avec un jeune homme presque tous les vendredis soirs. Ils s'installaient sur une table de son secteur, riaient, s'effleuraient complices, se souriaient avec tendresse.

Il revint avec son diabolo grenadine et le déposa sur sa table. Elle le remercia d'un sourire et Ismaël se demanda s'il avait vraiment aperçut le clin d'œil qu'elle avait esquissé, timide. De retour au comptoir, il l'observa à la dérobée, ses traits étaient tirés, son visage plus pâle qu'à l'habitude et elle consultait son téléphone avec une régularité qui témoignait de sa nervosité. Le serveur n'eut pas le temps de se demander ce qui la mettait dans cet état, son plateau était de nouveau plein, il reprit donc son travail tachant de mettre la jeune femme dans un coin de son esprit.

Grâce serait arrivée en avance à son rendez-vous si elle n'avait pas parcouru la rue piétonne dans les deux sens avant de venir s'asseoir au café. Elle avait observé le jeune serveur au teint basané une première fois en allant jusqu'à la place tachant d'évacuer son stress en continuant sa balade jusqu'au parc où des jeunes profitaient des derniers rayons de soleil pour jouer au ballon et rire à gorge déployée.

Puis, trop tendue pour songer à autre chose, elle avait fait demi-tour et s'était rapprochée du café, cherchant de ses yeux gris, le jeune serveur qu'elle avait aperçut quelques minutes plus tôt. Il slalomait entre les tables avec une certaine aisance, démontrant son expérience mais tout son corps criait de fatigue. Ses pieds s'accrochaient constamment aux pavés irréguliers de la rue. Sa poitrine, elle, se soulevait à un rythme erratique, il cherchait désespérément son souffle.

Grâce passa une main dans ses cheveux pour remettre ses idées en ordre et jeta un oeil à sa montre rayée pour tacher de sortir cet homme de son esprit. Enfin, elle expira tout l'air de ses poumons et s'avança vers le restaurant.

Dans son message, Léo avait écrit "comme d'habitude" alors elle s'approcha de l'entrée de la terrasse, et, comme tous les vendredis depuis le début du mois de mars, et de leur relation si atypique, Grâce demanda une table pour deux.
La femme d'âge mur qui lui répondit, l'installa à l'écart de la terrasse, de l'autre côté de la rue, sur une table ronde en bout d'allée. Elle se demanda un instant si cette installation était le fruit du hasard ou si Léo avait demandé à ce qu'ils soient si isolés.

Grâce s'assit de manière à pouvoir observer l'entrée du restaurant, posa sa veste en jean sur le dos de sa chaise et attacha ses cheveux en queue de cheval pour les protéger du vent qui soufflait, annonçant l'orage à venir.
Anxieuse, elle observa les alentours scrutant les passants à la recherche de Léo. Il n'arrivait pas. Elle posa de nouveau ses yeux sur le serveur tachant de croiser son regard. Elle observa de nouveau son poignet, trouva que les aiguilles n'avançaient pas bien vite. Elle alluma l'écran de son téléphone et remarqua qu'elle n'avait aucun message. Elle fût alors coupée par une voix rauque mais chantante qui lui fit lever les yeux vers son propriétaire.

Le serveur qu'elle s'était surprise à contempler se tenait debout devant elle, un plateau sous le bras.

" Bonjour mademoiselle, puis-je vous prendre votre commande ? "

Grâce tenta de l'observer un peu, à la dérobée, il profitait de son indécision pour reprendre son souffle, son visage était brillant de sueur surement à cause de la chaleur et la moiteur ambiante. Enfin, elle se décida et balbutia :

" Un diabolo grenadine s'il vous plait. "

Il lui sourit et repartit en direction du comptoir. Grâce pianota sur la table de ses doigts tout en jetant des regards fréquents à l'écran de son téléphone entrecoupé régulièrement d'une œillade dans la direction du restaurant.
Quand il revint poser sa consommation sur sa table, elle lui sourit timide et hésita quelques secondes avant de cligner d'un œil.

Pourquoi avait-elle fait ça ? Grâce n'en savait rien. Léo était en retard, c'était peut-être un signe. Il n'avait donné aucune nouvelle et l'heure de son rendez-vous était passé depuis une dizaine de minutes. Alors, comme Léo n'était jamais en retard à leurs rendez-vous, Grâce songea qu'il ne viendrait pas. 
Elle observa encore un peu le jeune homme déambuler entre les tables, son plateau à la main et décida de se lever et de se diriger vers les toilettes.

Ismaël la vit marcher vers lui, puis il eu l'impression de devenir spectateur, de ne plus posséder son propre corps. Il l'observa s'approcher de lui, son épaule se rapprochant dangereusement de son torse.

Les mains du jeune homme se levèrent si brusquement pour se protéger du choc que le contenu de son plateau s'écrasa sur le sol rugueux de la rue. Il ne sut par quel miracle, il tenait toujours son plateau entre ses doigts. Ils bégayèrent tous les deux des excuses, et, aussi vite qu'elle l'avait percuté, Grâce avait disparu.

Tachant de reprendre ses esprits, il s'affaira à ramasser les débris, il rassembla les bouts d'assiettes, le couteau et le verre, miraculeusement épargné, puis retourna à la cuisine pour jeter les morceaux de verre. Avant que sa responsable de salle ne l'apostrophe, il se dépêcha de s'excuser auprès d'elle, le plus platement possible.
Enfin, il reprit son travail, tentant d'être le plus appliqué qu'il le pouvait et éviter une nouvelle bévue.

Pourtant il n'arrivait pas à sortir de son esprit cette si belle jeune femme qui semblait désespérée. Il ne put s'empêcher de jeter un œil vers sa table et une sensation désagréable s'empara de lui quand il vit qu'un homme de son âge, peut-être un peu plus âgé que lui, attendait la blonde.
Son ventre se tordit et il détourna le regard. Ismaël retourna en salle pour tenter de finir le plus vite possible son service et rentrer chez lui.

Quand Grâce sortit de la petit pièce à l'intérieur du restaurant, elle scruta la salle afin d'éviter une nouvelle catastrophe, ou peut-être apercevoir le serveur qu'elle venait de bousculer. Que lui avait-il prit. Jamais elle n'oubliait de s'excuser en temps normal mais Léo et ce serveur avaient modifié le cours de temps.

Au moment de traverser la rue, elle se figea en voyant la chevelure blonde si claire de Léo. Il était venu. Sans qu'elle ne sache verra pourquoi, son cœur se serra. Pourtant, au fond d'elle, elle savait. Grace avança donc un pied devant l'autre, comme un automate, elle traversa la rue et s'assit.
A peine fut-elle installée que Léo annonça.

" On ira pas chez moi ce soir. "

Grâce cligna des yeux, perplexe, ils pouvaient très bien finir la soirée chez elle sa colocataire était en vacances jusqu'à la mi-septembre. SI d'habitude, elle insistait pour ne rien faire avec Léo quand cette dernière était présente, Léo savait très bien qu'elle n'était pas là depuis un peu plus d'une semaine. Elle le lui avait dit et répété.
Alors qu'elle allait lui proposer de venir chez elle, il la devança :

" Et pas chez toi non plus. "

Grâce ne comprenait pas. Elle passa sa main sur son visage comme pour tenter de quitter ce cauchemar. Elle avait besoin de Léo. Aujourd'hui, comme tous les vendredis, ce soir plus particulièrement pour oublier le serveur. Elle avait besoin de sa présence, de ses mains et de ses lèvres sur son corps.

" Pourquoi tu es venu alors ? Demanda-t-elle presque acerbe. Pourquoi tu m'a donné rendez-vous comme d'habitude, si justement, on ne fait pas comme d'habitude. "

Elle fit tourner sa paille dans son verre vide pour occuper ses mains et laissa divaguer son regard sous les arcades. Là où le jeune homme qu'elle avait bousculé déambulait entre les tables.

Ismaël avait presque oublié la présence de la jeune femme en se noyant dans le travail mais le regard qu'il sentit peser sur lui le déconcentra. Il pivota et croisa les yeux de sa cliente. Elle semblait bouleversée. Ce qui se passait à leur table ne semblait pas normal, ce n'était pas dans leurs habitudes.

Le garçon à la chevelure blonde qui l'accompagnait n'avait pas encore commandé quoique ce soit et quand il l'observa, il perçu, même de l'autre côté de la rue, la crispation dans la posture de la jeune femme. Le dos trop droit, les mains serrées sur le bord de la table et un regard qu'il ne su décrypter. Elle semblait perdue, entre la colère et la tristesse mais le regard qu'il intercepta semblait malgré tout déterminé.
Il se rapprocha de leur table pour débarrasser les couverts voisins , tentant au passage d'écouter quelques mots au passage mais sa tentative fut vaine. Le ciel gronda plus fort qu'il ne l'avait fait jusqu'à présent, l'empêchant d'entendre quoique ce soit. Déçu, il reprit son travail sans se rendre compte que la chevelure blonde dont il était jaloux, car oui, il s'en doutait, c'était de la jalousie, avait disparu.

" Grâce, tout ça c'est devenu trop serieux, il vaut mieux qu'on arrête de se voir, c'est tout.
- Pardon ? S'exclama-t-elle. Tu voulais toi-même cadre notre relation. Tu as fixé des dates, des moments, des règles. J'ai accepté tout ça, alors que je voulais juste un truc sans prise de tête ! Et tu oses me dire que c'est trop serieux ? Léo !
- Justement Grâce, les règles étaient claires, pas plus d'un soir par semaine pour ne pas être dépendant, et ta réaction montre bien que tout ça est devenu trop serieux pour toi ! Désolée mais il faut arrêter. Tu vas tomber amoureuse et c'est pas ça qu'on voulait, ni toi, ni moi.
- Léo, souffla-t-elle, j'ai besoin de toi ... "

Il avait raison, elle était devenue dépendante. Elle le quittait en attendant uniquement de le retrouver, lui, son corps contre le sien.

" Tu vois ? C'est pour ça, stop Grâce, on arrête tout. Maintenant.
- Juste ce soir, Léo, je t'en pris. Après ce soir, on arrête tout, promis. "

Grâce s'en voulait d'être si faible, elle était même certaine que cette faiblesse s'entendait dans sa voix. Pourtant, Léo ne tomba pas dans la pitié ni quoique ce soit d'autre. Il déposa quelques pièces sur la table et sans effleurer la jeune femme du regard, sans même ajouter un mot, il se leva et tourna les talons.
Quand, enfin, sa voix franchit la barrière de ses lèvres, les mots qu'il prononça furent si durs que Grâce s'effondra.

" Ne me rappelle pas, et ne m'attend plus les vendredis soirs. "

La jeune femme laissa ses larmes dévaler son visage et se leva à son tour. La nuit était tombée mais aucune étoile n'éclairait le chemin de Grâce. Elle semblait perdue.
Laissant ses larmes rouler sur ses joues, elle suivit son cœur lourd qui guidait ses pas vers la placettes qu'elle avait visité avant son rendez-vous avec Léo.

Le ciel grondait toujours et elle entendit les premières gouttes de pluie contre les feuilles des arbres plus qu'elle ne les sentit contre son visage. Des rires la sortirent de sa transe, elle venait d'arriver sur la place, et elle observa les alentours. Un groupe de jeunes riait en prenant des photos, des bières à la main. Une chevelure blonde attira son regard, un instant, elle cru voir Léo, puis, un autre visage pris sa place dans son esprit. Un visage au teint basané, presque métissé. Sans qu'elle le sache pourquoi, ses larmes redoublèrent, la plongeant un peu plus dans le désarroi.
Grâce décida de rentrer chez elle, elle était exténuée, ses émotions et ses larmes l'avaient rendue encore plus fatiguée que ce qu'elle était ces derniers jours. La pluie continuait à tomber et les gouttes s'intensifiaient. Petit à petit, les perles d'eau du ciel se mélangèrent aux perles salées sur le visage de la jeune femme.

Le ciel lourd gronda si fort qu'Ismaël sursauta en empilant les chaises. Le service était enfin terminé et il s'en réjouissait. Il avait passé une soirée exécrable, les touristes avaient été pénibles, son patron ne relâchait pas plus la pression et sa fatigue était à son paroxysme. Son seul objectif maintenant était de terminer le rangement le plus vite possible pour retrouver son lit moelleux et si confortable.

La jeune femme qui l'avait bousculé en début de soirée était partie précipitamment laissant seulement quelques pièces sur la table métallique. Son compagnon aux cheveux blonds aussi était parti très vite, plus vite encore qu'elle.

Les premières gouttes d'eau vinrent s'écraser sur la pile de chaises métalliques qu'Ismaël finissait d'accrocher quand au loin, il l'aperçut. La lumière blafarde des lampadaires lui donnait un air fantomatique mais il la reconnue de suite. Elle avait pourtant l'air hagard et ses cheveux se mouillant de plus en plus paraissaient plus emmêlés que jamais. 

La pluie redoubla mais elle n'accéléra pas pour autant le pas, il la scruta, la laissant s'approcher, espérant secrètement qu'elle s'arrête. A une dizaine de mètres de lui, elle se figea, comme si elle avait aperçu quelque chose par terre. Puis, effectivement, elle se baissa et ramassa un objet qui accrocha un rayon de lumière du lampadaire le plus proche.

Sans savoir pourquoi, Ismaël sourit, figé sur le pas de la porte du restaurant. Alors qu'elle se rapprochait pour lui rendre, il se rendit compte des traces humides sur son visage. Il remarqua alors que l'objet métallique qu'elle lui rendait n'était autre que la fourchette sur laquelle il n'avait pas réussi à mettre la main quand il l'avait cherché. Il trouvait le destin bien ironique. Il fallait que ce soit cette belle jeune femme au teint pâle, source de tous ces maux ce soir, elle qui avait fait tomber son plateau, qui lui tende le couvert perdu.
Cela étira plus encore le sourire sur son visage.

Grace ne comprit pas de suite ce qu'il se passait, pourquoi souriait-il alors qu'elle lui rendait une fourchette ? Son esprit embrumé mis plus de temps que celui du garçon de café à faire le lien et quand elle comprit, elle s'empressa de s'excuser.
Elle s'excusa pour le plateau renversé, sa maladresse, son impolitesse et pour tout ce qui avait pu la rendre désagréable. Elle resta plantée là, trempée par la pluie qui ne s'arrêtait plus, le ciel déversant leurs peines communes. Enfin, il rangea la fourchette argentée dans son tablier et la remercia.

Mû par une assurance qui le caractérisait pourtant pas d'habitude, Ismaël attrapa la jeune femme par le poignet avant qu'elle ne s'en aille. Surprise, elle lui lança un regard d'incompréhension avant qu'il n'annonce un peu timide.

" Est-ce que ... est-ce que tu peux attendre deux minutes que je finisse de fermer.
-  Euh, oui... bien sûr... Euh? L'interrogea-t-elle du regard 
- Ismaël et toi ?
- Grâce. "

Un inexplicable sourire monta sur le visage de la jeune femme tandis qu'elle l'observait attacher à la table voisine, une pile de chaises. Elle avait déjà oublié Léo et ses cheveux blonds. Elle ne voyait qu'Ismaël et son teint basané. Elle avait déjà oublié Léo et sa toxicité, elle ne voyait qu'Ismaël et son regard de braise.
Alors quand il lui proposa de venir boire un verre chez lui, elle accepta sans même hésiter une seconde. Grâce fut surprise de voir l'homme qui l'avait mise dans tous ces états attraper un trousseau de clé et l'entraîner de l'autre côté de la rue sans un mot.

Ismaël se sentait fébrile, il n'aurait pas misé cher à ce qu'elle le suive chez lui ce soir. Elle qui avait passé sa soirée, certes mouvementée, avec son blondinet. 
Quelque chose avait changé, il ne savait pas quoi, mais il en était certain. Peut-être le regard de Grâce avait changé, elle attendait moins et était plus sûre. Comme si sa marche sous la pluie l'avait nettoyée de tous ses doutes. Sans plus réfléchir, il inséra sa clé dans la serrure et poussa la porte du petit immeuble. 
Comme toujours, depuis  plus d'un mois, la lumière automatique resta éteinte, alors, il prit son courage à deux mains et attrapa le poignet de Grâce pour l'entraîner à sa suite.

Elle n'était pas particulièrement rassurée mais elle ne se sentait pas non plus perdue. Grace savait ce qu'elle voulait. Elle le voulait lui. Visiblement, il voulait la même chose d'elle.
Fébrile, elle le regarda ouvrir la porte du petit appartement. Une moiteur de soir d'orage s'y dégageait mais il commença par ouvrir les fenêtres afin de faire entrer l'air frais amené par la pluie. Grâce observa ses gestes, lents, précis, empreints d'une fébrilité qu'elle ne lui connaissait pas. Une fébrilité qu'elle ne lui avait jamais vu malgré ses heures d'observation.

Enfin, il fixa ses pupilles sur son visage féminin et Grâce se senti chavirer.

Elle, comme lui, ils eurent l'impression de n'être que spectateurs de ce qu'il se passait. De voir leurs corps se rapprocher plus que de s'être eux-même rapprochés. De voir leurs lèvres se toucher plus que s'embrasser.Grâce n'avait jamais rien ressenti de tel. Ni avec Léo, ni même avant. Ismaël passa sa main dans son dos pour la rapprocher de lui. Il voulait sentir son corps contre le sien, sa chaleur, son désir. Elle voulait se sentir aimée, désirée.

Il y avait plus que de la passion dans leur étreinte, il y avait leurs craintes inavouées, leurs peurs d'abandon mais surtout, il y avait leurs désirs tout entier.

Essoufflés, ils se séparèrent quelques instants avant que leurs peurs les repoussent l'un contre l'autre, lèvres contre lèvres.

© ✓ictoire
Novembre 2021 - Juillet 2022

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