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Flower

Lorsque le monde me rend fou, j'attrape quoi que ce soit qui me donne de la musique et je me mets à danser. Je passe de l'autre côté de moi-même en deux temps trois mouvements, là où fendre l'air à plus de saveur.

Au milieu de la place, il y a un jeune homme qui , à chaque secondes, bouge les moindres parties de son corps avec intensité. Quelques passants l'observent, debout, assis, couchés sur les pavés, sur le visage un air attentif, passif ou encore fatigué. Et, il y a moi, adossé au mur d'un vieil immeuble des années 20, dont les yeux offrent des projecteurs naturelles à sa danse. Je n'ai pas la musique qui se déverse dans ses oreilles mais, j'ai l'impression que mon palpitant bat à l'unisson de ses propres pulsations. Alors que mon regard l'enveloppe, comme s'il avait capté ma présence et l'avait jugé envahissante, son rythme devient plus lent et ses gestes s'espacent. Il s'assoit d'un coup sur le sol, me surprenant, et s'étire comme un jeune animal après avoir trop joué. Son haut laisse entrevoir sa peau métissée et son peu de pudeur me fait me rendre compte que moi et les gens qui sont ses spectateurs sont bien la dernière de ses préoccupations. Il semble arrêter la musique qui coule dans ses tympans et porte le téléphone en lui-même au niveau de sa joue. Mon propre portable sonne et je me détache de ma contemplation qui n'a plus vraiment de sens. Je me mets à marcher, hors de cette place de marché, je traverse la place et répond enfin, fuyant la dense population dans une petite ruelle.

« - Oui ?

- Salut... J'espère que tu ne m'en veux pas trop de t'appeler à l'improviste. Je te vois m'observer depuis tout à l'heure, tu comptais venir me parler ou bien c'était juste pour le plaisir des yeux ?»

Ne reconnaissant pas la voix de mon vis à vis, je décolle le téléphone de mon visage et regarde avec une surprise non-feinte le nom du destinataire de l'appel. Mes mains se mettent à trembler et sous la chaleur étouffante de ce temps d'orage mon appareil tombe au sol. Reprenant mes esprits, je ramasse l'infortuné objet et raccroche immédiatement. Le cœur troublé et l'esprit en pagaille, je m'engage vers l'entrée du parc la plus proche et trouve refuge dans les chemins de terre entre les arbres. Mon téléphone se met à vibrer de nouveau et je résiste contre l'envie de décrocher et ce dû la peur bleu qui me paralyse. Je me calme petit à petit et ferme les yeux. Un sourire étire mes lèvres et je me mets à rire de ma réaction idiote. Je ne croise personne, sans doute est-ce parce que nous sommes en semaine. Je continue de pouffer à quelques secondes d'intervalles. Avoir peur de son pc, faut le faire tout de même ! Le cadre étant particulièrement étrange sous mes yeux, je décide de prendre un photo pour immortaliser cette promenade.

« - Je fais si peur que ça ? »

Halète une voix derrière moi. Je me retourne et à l'intérieur mon organe centrale s'emballe. Incapable de prononcer le moindre mot je me contente d'un vague geste. Il reprend son souffle et se redresse pour m'adresser un sourire éblouissant. J'ai encore du mal à croire que ce soit lui qui m'ait couru après et pas le contraire.

« - Je... ne t'avais pas reconnu quand tu dansais. »

Une excuse bien fade, pour expliquer une fuite déraisonné, uniquement pour le laisser dans un embarrassant silence.

« - Je vois. Ça m'éclaire même si tu n'a répondu à aucune de mes questions. »

Me dit-il d'un ton très doux. Histoire de ne pas le snober, j'ose ajouter.

« Oh pardon. C'est que tu m'as vraiment pris par surprise. Et, oui c'était juste pour le plaisir des yeux, mais en effet j'ai totalement flippé, ne le prend pas pour toi, vraiment. »

Comme si cela n'avait pas d'importance, il lève une main pour m'arrêter.

« Je ne t'accuse pas, pas de problème. Détend toi. Mais je suis content de t'avoir croisé, parce que je voulais te revoir. »

Pris d'un vertige qui me donne l'impression d'être à plus d'une année-lumière de la Terre, j'ouvre et referme la bouche comme une carpe hors de l'eau. Il semble ne pas remarquer mon malaise et son regard observe notre entourage. Est-ce possible de manquer à quelqu'un que l'on a rencontré qu'une fois, sans réellement parler et en ayant dans le sang un bonne quantité d'alcool ? J'en doute mais ne pas donner de seconde chance à ses paroles me ferait regretter.

« Oh tu veux remettre ça ? »

Ses prunelles cessent de vagabonder entre le ciel, la végétation et moi. Il secoue la tête d'un air amusé.

« Je n'étais pas bourré moi, et si tu ne te souviens pas exactement de ce qu'il s'est passé, sache qu'on n'a pas beaucoup agit, mais par contre on a parlé une bonne partie de la nuit. »

Sans surprise, mes yeux écarquillent et ma voix devient soudainement, maladroite et tremblante.

«J'ai visiblement tout oublié alors. »

Il acquiesce avec un sourire malicieux au coin des lèvres, et une lueur de malice dans le regard.

« J'ai beaucoup aimé ta compagnie. Tu paraissais si passionnée lorsque tu parlais de tes théories et de ta formation. J'aimerai en entendre plus et j'espérai que tu saurais apprécier ma présence. Acceptes-tu de venir boire un thé? »

Lorsque le monde me rend fou, j'attrape un billet de dix dans la boîte collective que mes coloc font pour se payer un voyage au bout du monde, et cours sonner à la porte d'un ami cher à mes yeux. Nous passons notre journée à déambuler de salon de thé en parcs et parfois quand le temps n'est pas favorable, nous nous enfermons dans son appartement vide...

Nouvelle écrite par Biguden

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