Potter me regarda et chuchota un : « Je te comprends vraiment pas ». Heureusement que ce mec est aussi con que le roux sinon je ne m'en serais pas sorti. L'heure qui suivit se passa sans accro mais dans un silence noire. Potter n'arrêtait pas de me regarder comme si il voulait me percer à jour. Savait-il que ça ne marchait pas comme ça ? Je n'ai pas voulu lui dire d'arrêter parce que sinon il allait encore parler et ça me saoulait. Si j'avais encore ma baguette, ça ferait bien longtemps que je lui aurais lancé un silencio, mais je ne le peux malheureusement. Lorsqu'enfin la -vieille- professeure arriva, elle fit le tour de la salle, nous toisant un instant avant de prendre la parole :

«-Vous avez fait du bon boulot. Vous pouvez y aller. N'oublier pas vos baguettes et tachez de ne pas recommencer.

-Oui madame, dit Harry »

Je me levais, pris ma baguette puis partis vers mon dortoir jusqu'à ce qu'une main ne vienne me retenir par le bras. Je me retournai et vis Potter avec un certain air d'incompréhension sur le visage, il se mit de suite à parler :

«-J'ai mis du temps mais j'ai compris ce qui n'allais pas Malefoy.

-Il n'y a rien à comprendre Potter, riais-je mauvaisement.

-Si et tu le sais très bien.

-Bon écoute, je viens de faire des heures de colle en ta présence alors j'ai eu ma dose, merci bien.

-Ta jalousie ne te mènera nulle part, Malefoy.

-Ma jalousie ? Il n'y a pourtant rien à te jalouser, le « survivant ».

-Demain, dans la grande salle à 22 heures. Et ce n'est pas une question. »

Il partit en direction de son dortoir après m'avoir lâché ses mots. Non mais pour qui il se prenait celui-là ? Comme si j'allais venir. Enfin, l'espoir fait vivre. J'allais alors vite dans mon dortoir pour enfin me coucher. Cette journée m'avait épuisé. Espérons que demain soit un jour moins exténuant... 

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Quel réveil de merde ! Je suis en retard ! Tout ça à cause de ma fatigue qui m'a fait dormir plus longtemps que prévu. Je m'habille puis sors de mon dortoir assez rapidement. Je courais vers ma salle de cours puis vis que tout le monde était encore devant à attendre. C'est quoi ce bordel ? Ils auraient du être en classe depuis quinze minutes déjà. Bien que cela m'arrangeais, je ne suis d'habitude jamais en retard et pour une fois que je le suis personne ne le saura. Mais c'est quand même étrange. Je regardais la première personne à ma droite, un Poufsouffle, et lui demandais à contre cœur :

«-Pourquoi vous n'êtes toujours pas en classe ?

-Le prof ne doit pas être là mais tant que nous n'avons pas confirmation on ne peut pas partir...

-Fais chier. »

Quel merdier. Cette journée commence mal et finira mal avec le rendez-vous de Potter ce soir. J'en ai marre je me casse c'est bon. Je partis alors du groupe composé de serpentard et poufsouffle puis sortis du château. Je transplanais jusqu'à près-au-lard et me rendis dans un magasin de vêtement pour sorcier et moldu. Je trouve les moldus vraiment bizarre tout en étant intéressant. Comment peuvent-ils vivre sans magie ? Ils doivent tellement s'ennuyer en plus de ne pas pouvoir se protéger. Et puis ce style de vêtement... c'est trop, comment dire, collant. Ma mère m'a toujours dis de ne jamais m'habiller comme eux car leurs vêtements sont trop voyants. J'avais jamais compris ce qu'elle voulait dire mais maintenant que je peux vraiment voir à quoi ressemble leurs vêtements, je me dis que oui, ça attire vraiment le regard. J'ai du rester une bonne heure à regarder autant les vêtements des moldus que ceux des sorciers. J'ai finalement cédé pour un pantalon en cuir de moldu parce que, disons le, il m'allait foutrement bien. J'allais ensuite dans une sorte de bar et pris une bierre-au-beurre. J'avais besoin de me détendre et c'était la seule chose que je pouvais m'offrir pour l'instant. Je bus alors puis sortis du bar. Je me baladais dans les rues lorsque quelqu'un attira mon regard. Le fameux Harry Potter était là, tout seul entrain de faire du lèche vitrine. Je m'approchais de lui et attendis qu'il se retourne. Lorsqu'il décida de se retourner, je pus le voir sursauter puis se reprendre et faire comme si de rien n'était. Il fronça les sourcils puis ouvrit la bouche :

«-Qu'est-ce que tu fous là, Malefoy ?

-Je te retourne la question, Potter.

-Cela ne te regarde pas.

-Alors ce que je fais ici ne te regarde pas non plus.

-Tu as acheté des vêtements moldu Malefoy ? Dit-il en pointant mon sac du doigt.

-Comment tu sais que c'est des vêtements moldus ?

-Et bien je ne le savais pas, je voulais seulement te faire chier mais j'ai visiblement visé juste. »

Potter souriait. Ce petit con était fier d'avoir deviné. Je dois avouer qu'il a été bon sur ce coup là, mais seulement pour aujourd'hui. Il sourit tel un enfant ayant eu son bonbon et je m'étonnai de le trouver beau à ce moment là. Je crois que je n'aurais pas du aller boire et m'abstenir pour une fois parce que là, je pense vraiment bizarrement. Je continuais de fixer Potter sans savoir que celui-ci l'avait remarqué :

«-Tu pourrais arrêter de me regarder ça ? C'est plus que gênant là.

-Ho le tendre Harry Potter est gêné ? Mais quel dommage.

-Tu ne cessais de fixer mes lèvres Malefoy, alors oui c'est normal que je sois gêné et légèrement intrigué.

-Ne te crois pas le centre du monde Potter, je regardais seulement le vide.

-Mais oui bien sur je te crois. M'enfin je m'en fou après tout, je dois y aller et rejoindre Ginny.

-Hmm... salut Potter.

-Heu.. ouais, salut Malfoy. »

Ok. Je viens vraiment de saluer mon pire ennemi là ? Putain mais c'est quoi mon problème ? La bierre-au-beurre me remonte vraiment trop à la tête, moi qui pensais bien tenir l'alcool. Je préfère retourner dans mon dortoir avant de faire quelque chose d'autre d'irréfléchis.

En arrivant dans la salle commune, Pansy me fixait, un air méchant collé à son hideux visage. Qu'est-ce qu'elle me veut celle-là, à me regarder comme si j'étais une bête de foire ? Je sais que je suis beau mais là, on pourrait presque croire que c'est du voyeurisme tant son regard est encré sur ma personne. Elle s'approche de moi pour me dire quelque chose, sûrement une crasse, pour changer, mais je préfère tracer vers mon dortoir. Si jamais j'entends rien qu'un brin de sa voix stridente je vais vraiment la frapper. Je rentre dans ma chambre et m'allonge sur mon lit puis regarde le plafond. Je commence à m'assoupir puis finis par m'endormir en pensant à ce que pouvait bien faire Potter à Pré-au-Lard sans ses amis.