«-Draco ? Draco ? »

C'est Harry, c'est sa voix, je l'a reconnais. Pourquoi il m'appelle ? Pourquoi j'ai tant envie de lui venir en aide ? Je me rapproche alors de l'endroit ou il est et me retrouve dans une grande pièce, Harry assis sur le seul meuble de la salle, un grand lit deux places. Qu'est-ce que c'est que tout ça encore ? Harry se lève puis se rapproche de moi; Nos lèvres ne sont plus qu'à quelques centimètres l'une de l'autre et il susurra sensuellement contre mes lèvres :

«-Vas-y Draco, je sais que tu en meurs d'envies... »

Tout en fixant continuellement ses lèvres, je l'écoute d'une oreille distraite mais finis par me jeter à l'eau. Je pose enfin mes lèvres sur les siennes et je l'embrasse comme je n'ai jamais embrassé aucune de mes conquêtes. Nos langues font une danse endiablé et mon ventre se tortille dans tous les sens me faisans ressentir une agréable torture. Je ne me suis jamais sentie aussi vivant que maintenant. Nous nous embrassons jusqu'à ne plus avoir de souffle et lorsque cela fut fait, Harry colla nos front et me regarda de ses deux magnifiques yeux émeraude. Son regard était remplit d'amour et de désir puis il commença à me dire en souriant de toute ses dents :

«-Draco, ça fait si longtemps que... »

Je me réveille en sursaut et m'assois sur mon lit en remontant mes doigts tremblant jusqu'à mes lèvres. Bordel de merde mais c'est quoi mon problème ?! C'est Harry Potter ! Le garçon que je hais depuis que je l'ai rencontré ! Alors putain c'est quoi ce rêve à la con ?! J'ai encore la sensation de ses lèvres sur les miennes et ça me... me... dégoûte. Ouais voilà ça me dégoûte.

Je regarde mon réveil et... putain j'ai dormi si longtemps ?! C'est déjà le soir et je vais devoir aller manger. J'ai vraiment pas faim mais depuis la bataille, Mcgonagall vérifie que tous les élèves sont présents lors des repas. Je suis donc obligé d'y aller, même si mon rêve ma coupé toute appétit. Si jamais je croise Potter je ne sais pas comment je vais réagir mais à mon avis, je ne pense pas très bien. Je le déteste tellement.

Lorsque je me résigne enfin à sortir de mon lit pour aller manger, Pansy entra dans ma chambre, l'air déterminé. Je me levai, fronçant les sourcils et la regardais énervé. Elle me veut quoi celle-là encore ? Je suis pas franchement d'humeur à entendre son insupportable voix. Son regard noir me fixait jusqu'à ce qu'elle décide enfin à parler :

- Potter et toi, vous nous dégouté. Trahir le maitre ne t'a pas suffit, il faut en plus que tu le fasses auprès de ta maison avec ce balafré ?

-Tu veux bien me dire de quoi tu parles espèce de folle ?

-Crabb et Goyle t'ont entendu parler avec le griffondor. Il t'a donné un rendez-vous ce soir n'est-ce pas ?

-T'es entrain de me dire que vous m'espionnez ?!

-Tu croyais quand même pas qu'on allait te laisser sans surveillance ?

-Vous méritez sérieusement de.... !

-De quoi Malfoy ? De mourir ?

-Parfaitement ! C'est bien, tu deviens un minimum perspicace.

-Ne me prend pas de haut Draco, nous allons te tuer à petit feu, sans que tu ne puisses rien y faire.

-T'es qu'une putain de tarée, tu crois sérieusement être capable de me faire du mal ?

-Il suffit de frapper au bon moment et au bon endroit, ne t'en fais pas pour ça. Sur ce je vais te laisser, Malfoy.

Qu'elle sale... putain mais je lui ai fait quoi à cette pute ! Trahir ma maison ? Et puis quoi encore ? Quelle connerie. Sortir avec Harry Potter ? Ce mec est insupportable et je ne suis pas... comme ça. J'ai rien contre les gays, ils font ce qu'ils veulent de leurs culs tant que ça ne me touche pas.
Tout ça pour dire que cette... je ne sais même pas comment l'appeler, est une plaie, qui ferait mieux de faire attention à elle avant de vouloir me faire quoi que ce soit. Enfin... j'ai faim et elle m'a retardé.

Une fois assis à table, loin de ces personnes d'un rang bien inférieur à moi, plus communément appelé Crabb, Goyle et Pansy, le repas apparut. Dire que j'avais très faim serait un euphémisme, j'avais aussi faim qu'un loup-garou durant la pleine lune. Je me mis alors aussitôt à manger, toujours aussi proprement et droit qu'à mon habitude. Une fois finis, je relevais la tête et croisa le regard de miss-je-sais-tout. Elle me veut quoi putain ? Quand elle croisa le miens elle tourna rapidement la tête pour chuchoter quelque chose à Potter. Si elle se croit discrète est bien c'est raté. Je vais en parler à Potter ce soir, il est hors de question qu'on parle de moi sans que je ne sache ce que c'est. Le repas enfin finis pour tout le monde, je me levais, ainsi que les autres élèves et retournais dans mon dortoir. Je devais le voir dans une heure mais j'étais partagé entre l'envie de lui refaire le portrait et l'envie de lui parler calmement sans comprendre pourquoi. Je me donne envie de vomir franchement.

Il fallait que je m'occupe mais comment ? Il n'y a rien d'intéressant ici. Je me suis toujours demandé comment étaient les autres salles communes, si elles étaient plus conviviales par exemple que la nôtre. Déjà qu'avant la guerre, il y avais une atmosphère de mort mais alors maintenant c'est pire. On se regarde tous de travers, on s'insulte dans le dos. C'en est oppressant. D'autant plus qu'en ce moment, je suis au cœur des rumeurs. Entre les : « un ancien mangemort ? Comment il peut revenir à Poudlard ? Il aurait mieux fait de crever durant cette guerre » ou encore les : « Il parait qu'il est encore du côté obscur et qu'il prévoit de faire sortir son père d'Azkaban ! ».

Un ramassis de conneries ! C'est ce que j'ai pu entendre en passant dans les couloirs mais à mon avis, ce qu'il se dit peut être bien pire. Il faut que j'arrête de penser à tout ça et que je me prépare pour rejoindre l'autre binoclard. « Un Malfoy se doit d'être toujours bien vêtu en toute circonstance ». Je soupirais a ma simple pensé.

Quel nom de malheur.