Chapitre 1 - Partie 4: Cœur et Douleur
Un rire surgit à la fin des battements sur la porte, c'était celui de la créature. Son rire annonçait clairement l'arriver de la mort, son plaisir à la souffrance, et son envie de jouer avec la vie.
Une vision d'horreur s'installa dans les pensées de tous ceux qui étaient présent dans la pièce, au point même que certains en perdirent la tête.
Le silence laissa place alors au chaos.
Tout le monde devint fou, les gens se mirèrent à crier, les enfants commencèrent à pleurer, les réactions de chacun devinrent imprévisibles, et les actes se succédèrent à une vitesse vertigineuse. Prit par la peur et la panique un homme se précipita vers la fenêtre en hurlant, celui-ci la brisa et atterrit sur le sol, paralyser par sa chute, il laissa une marque indélébile dans l'esprit de ceux qui étaient présent. La personne se vidait de son sang devant nous, elle agonisait doucement sous les regards de tout le monde sans que l'on puisse faire quoi que ce soit. Mais qu'est-ce qui venait de se passer ? A ce moment-là, c'était comme si le temps venait de s'arrêter.
Sur l'instant je ne me rendis pas compte qu'une vie était en train de s'en aller, devant cette scène, je restais stoïque, quelle réaction je devais avoir ? Tout cela m'échappait, je ne comprenais pas. Dans la pièce, personne ne voulait y croire, personne ne réagissait, comme si on vivait tous dans un mauvais rêve et qu'on attendait de se réveiller, on se sentait si impuissant devant ce qui se passait, mais dans tout ce brouhaha dans nos esprits dans lequel nous étions immergé, quelque chose allait vite nous ramener à la réalité.
« Chéri ! » C'était le cri d'une femme. Dans sa voix, de la douleur, de la tristesse, de l'incompréhension mais également de l'impuissance. Sa douleur lui était si intense, et ces sentiments si honnête envers cette personne que l'idée de rester forte à ce moment-là était impensable. Son esprit si vrai et si pur succomba à la tristesse, ses yeux aux larmes, et son cœur à la douleur. Celui qu'elle aimait été en train de s'en aller petit à petit et elle, elle ne pouvait rien y faire. Les cris de douleur raisonnaient dans le cœur de tous ceux qui était présent dans cette pièce, et il ne fallut pas longtemps pour que même chez ceux qui les avaient peu côtoyés, les larmes coulent à flot.
L'une des forces des êtres vivants est de ressentir les émotions des autres mais cela peut-il aussi être perçu comme l'une de leur plus grande faiblesse ?
Cette chute indescriptible et ce destin douloureux mirent tout le monde dans un état que seul le cœur pouvait comprendre. On voulait, tous, vite sortir, en vie ; et se rendre jusqu'ici même, témoignait de notre détermination, mais ce qui venait de se passer, nous fîmes repenser à nos priorités, voulait-on sortir vite ou sortir en vie ?
Sans même s'en rendre compte on jouait exactement le jeu de l'orc, on s'était mis dans le rôle des proies et ce à la perfection. Cette pensée m'était très frustrante.
Alors que nous avions du mal à nous ressaisir, l'orc se mit à lancer une série de coup sur la porte de manière à vouloir la faire céder, comme si, ce qui avait précédé, n'avait été qu'un jeu pour le divertir. Comme un enfant se lasse de son jouet, peut-être que lui aussi s'était lassé de nous et voulait en finir ?
On avait plus le choix, il fallait outrepasser ce qui venait de se dérouler et avancer, et pour cela je décidai d'encourager tout le monde à passer à l'acte.
« Si on reste ici, la créature va arriver, on n'a pas le choix, il faut se décider à y aller ! Vous êtes venu jusqu'ici, et ce n'est pas pour finir fauché par cette créature. Peut-être que votre heure n'est pas encore arrivé, peut-être que les jours à venir seront meilleur, peut-être que tout cela n'est qu'un mauvais cauchemar, mais pour l'heure nous ne devons pas nous prosterner devant ce qui se présente à nous, nous devons avancer et survivre. Alors s'il vous plait, je vous le demande, rester en vie ! ».
Ému par ces paroles, la pièce commença alors à se vider petit à petit, hommes, femmes, enfants sautaient pour atterrir sur les matelas sans précipitation et dans le calme, mais toujours avec la présence de la peur. Ceux qui arrivaient en bas se voyaient prit d'une énorme dose de soulagement, comme si ils avaient réussi à regagner une île alors que le navire était en train de couler. Ils se sentaient à nouveau en sécurité, et avaient le sentiment d'avoir une fois de plus le contrôle de leur destin.
Tout le monde n'était pas encore parti et les successions d'attaques devenaient de plus en plus féroces et violentes, la porte n'allait plus tarder à céder. Les verrous subissaient plus que ce qu'ils ne pouvaient endurer, et ça devenait trop pour eux. Dans la pièce il ne restait plus que cinq personnes, il nous fallait un vrai miracle pour évacuer ce petit groupe à temps.
Et la tension qui venait de s'apaiser, se ravivait progressivement.
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