Chapitre 1
- Non ! Lâchez ma maman, pourquoi vous la tapez ? Dit le jeune hybride, mi-homme, mi- écureuil.
Dans son salon, bloqué par un hybride prédateur d'un animal qu'il ne reconnaissait pas, alors qu'un autre jaguar hybride donnait des coups à sa mère.
- Pourquoi ? Et bien parce qu'elle n'a pas voulu te vendre mon poussin, alors on doit utiliser la manière forte. Tu nous rapportera un sacré pactole vu ta rareté, un hybride écureuil mais surtout albinos.
L'écureuil pleurait, ne pouvant bouger. De toute façon, que ferait un enfant de trois ans face à deux prédateurs adultes ? Leurs odeurs lui donnaient mal à la tête, l'un sentait la réglisse et l'autre le poivre montrant leur méchanceté, d'après l'enfant, alors que lui dégageait une odeur de noisette.
- Maman, maman relève toi, cria l'enfant, les larmes aux yeux, voyant sa mère inconsciente.
- Mais ferme là ! Tu es à nous maintenant, dit le jaguar, en lui assénant un violent coup à la tête faisant perdre connaissance à l'enfant.
les derniers mots qu'il entendit furent :
- Mais putain, pourquoi tu l'a tuée, on aurait pu la vendre aussi ... puis le reste, il ne s'en souvient pas.
Lorsqu'il se réveilla il était dans le noir, dans un cage. L'écureuil était paniqué, ne comprenant absolument rien de ce qui lui était arrivé.
La seule chose qu'il avait comprise, malgré son jeune âge, c'est que sa maman était morte et que lui allait peut-être mourir bientôt. Il tremblait de froid alors, il s'entoura de sa longue queue pour rechercher un peu de chaleur, ses oreilles blanches rabattues sur ses cheveux blonds.
Notre écureuil fut vendu aux enchères le lendemain de son enlèvement à un fort prix. Cependant, le propriétaire n'en voulant plus finit par le rendre au vendeur, l'écureuil étant beaucoup trop jeune et dépendant.
L'albinos passa de longues années enfermé, à voir arriver et partir d'autres hybrides qui se faisaient vendre. Pourquoi ? Il n'en savait rien. Il savait seulement que c'était des prédateurs, la plupart du temps, qui les achetait. Il ne comprenait pas le principe mais bon c'était ainsi que la société fonctionnait, avait-il compris au fur et à mesure.
Lui n'avait jamais plus était vendue, le prix de départ étant toujours trop élevé pour tous les acheteurs.
- Salut, tu t'appelles comment ? dit un jour un hybride chat, blond également. Sa queue était noire tout comme ses oreilles qui étaient baissées montrant sa peur. Il dégageait une odeur d'agrume.
- Jisung, souffla l'écureuil, ayant la voix éraillée par une angine dû à ses conditions de vie. Il allait partager sa cellule avec le nouvel arrivant qui, sûrement, allait encore une fois partir avant lui.
- Moi c'est Félix, dit le chat, ça fait longtemps que t'es là ?
Le dit Jisung essaya de se remémorer.
- Depuis que j'ai trois ans.
Félix écarquilla des yeux.
- Mais tu as quel âge ? Tu semble avoir treize au moins !
- Je sais pas j'ai quel âge, dit Jisung s'entourant de sa queue pour se réconforter.
- Tu sais en quelle année tu es né ? Tenta le chat, inquiet pour lui certes, mais encore plus triste pour son codétenu.
- Je, je suis né en décembre 2008, maman me l'a appris.
Le chat s'étouffa.
- Tu as quatorze ans, lui apprit-il.
- Ça fait combien de temps alors ? demanda t-il, ne sachant compter.
- Et bien ça fait onze ans que tu es là, dit Félix.
- C'est beaucoup ?
- Oui Jisung c'est beaucoup, mais pourquoi ils te vendent pas ?
- Je crois que suis trop cher.
- Ah bon, pourquoi ? demanda Jisung, étant donné qu'il était dans le noir pour le moment, attendant la levée du couvre feu de nuit.
- Je suis un écureuil, albinos je crois, c'est ça qu'ils disent quand ils me présentent.
L'odeur d'agrumes du chat se troubla.
- Jure ! Mais t'es super rare tu le sais ? Déjà que les hybrides écureuil ne courent pas les rues, alors albinos laisse tomber, j'imagine pas ton prix de départ.
- Deux cent millions, ils disent à chaque fois. Mais sais pas combien ça fait en vrai.
Si la lumière était allumée, Jisung aurait pu voir la mâchoire de Félix s'ouvrir en grand et ses oreilles se redresser face au prix.
- Tu te fous de ma gueule ! Mais c'est énorme, de quoi acheter une ville limite, tu m'étonne qu'ils ne veulent pas baisser le prix.
Jisung ne dit rien ne connaissant pas la valeur de l'argent.
- Toi t'as quel âge ? finit-il par demander Jisung.
- J'ai dix-sept ans, ça fait trois ans de plus que toi.
- D'accord. Dis tu, tu veux bien me faire un câlin, s'il te plaît ? J'ai froid, dit l'écureuil vêtu seulement d'un long tee-shirt arrivant mi cuisse.
- Oui, dit le chat, se levant enfin de devant la porte de la cage. Viens t'asseoir sur moi.
Bien qu'hésitant, Jisung se leva sur ses jambes frêle qui tremblaient à chaque pas, dû à la malnutrition qu'il subissait depuis des années.
Il s'assied à califourchon sur les cuisses du chat qui l'entoura de sa longue queue pour le réchauffer. Une odeur sucrée de noisette s'éleva dans l'air, signe que Jisung appréciait ce moment de réconfort, le premier depuis bien longtemps.
Des larmes s'échappèrent sur ses joues tandis qu'il respirait l'odeur de Félix, la tête plongée dans son cou.
- On va s'en sortir, Jisung ne t'en fais pas. Je suis sûr que bientôt quelqu'un va venir te chercher et te ferra avoir une belle vie, dit le chat, inquiet pour l'état de santé du plus jeune contre lui ayant bien entendu qu'il était malade et vu son poids et sa carrure qu'il pouvait sentir contre lui.
- Promis ? demanda Jisung, de sa voix éraillée et pleine de fatigue d'enfant, car même s'il avait l'âge d'un adolescent, Jisung avait bel et bien le comportement d'un petit enfant n'ayant pas appris à grandir.
- Promis Jisung, dit-il en le serrant plus fort contre lui, espérant ne pas avoir donné un espoir vain au plus jeune, essaie de dormir un peu maintenant.
Jisung acquiesça avant de s'endormir contre son aîné, qui serra son étreinte pour le rassurer et le réchauffer encore plus.
Trois ans plus tard :
- Dit Félix, tu penses que ce soir se serra la bonne ? demanda l'écureuil, fatigué au possible en cette soirée de vente.
- On va espérer, t'en fais pas Jisung tu passe avant moi de toute façon, s'ils ne te vendent pas je ferais comme d'habitude, le chat totalement à l'ouest et personne voudra de moi, dit Félix avant d'aider Jisung à se lever, devant attendre que la cage s'ouvre.
- Mais, mais si tu fais ça, ils vont encore te taper dessus comme moi, s'enquit le plus jeune.
- T'en fais pas, je supporte mieux que toi les coups donc ça va le faire, lui sourit Félix, lui-même cerné et fatigué mais il ne laissait rien paraître même dans son odeur pour ménager le plus jeune.
Jisung lui fit un câlin pour se rassurer avant d'entendre leur "gardien" arriver. Il se détacha rapidement du chat, et ses oreilles baissèrent sur sa tête.
- Allez, magnez-vous, dit l'hybride loup qui terrorise Jisung depuis des années.
Ce dernier, qui avait les jambes flanchantes, faillit tomber et se reçut un coup dans le dos de la part du loup n'avancent pas assez vite à son goût. Félix se retenait de lui griffer le visage. Il savait que s'il faisait cela se serait pire pour Jisung qui prendrait pour les deux.
Il arrivèrent dans l'arrière d'une sorte de théâtre où se passait la vente, le rideaux fermés devant eux.
Ils avaient l'habitude maintenant d'attendre chacun leur tour. Avant de passer devant le rideau et attendre que le maître des enchères ne les présente et que les prix soient annoncés.
- Maintenant, la pièce maîtresse de cette vente. Un écureuil albinos.
- Vas-y, dit Félix, à l'attention de Jisung. Ce dernier hocha la tête avant d'être tiré par le loup.
- Faites que ce soit la bonne, espère Jisung.
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