-Chapitre 52-
Point de vue de Kyle
Ça doit faire une bonne heure que je suis assis sur mon lit, ma guitare posée contre mon torse, y grattant quelques accords de chansons populaires.
J'y joue depuis un peu plus d'un mois, m'efforçant de faire abstraction à ce nom gravé à l'encre indélébile. Il est vrai qu'il est pénible d'y voir son nom à tout bout de champ, comme si ça ne me suffisait pas déjà de l'avoir constamment dans ma petite tête d'homme fragile.
Mon attention se porte sur Bacon alors que je chante machinalement et sans trop de vigueur les paroles de la chanson d'Adele, When We Were Young. Je m'ennuie profondément, même faire de la musique m'ennuie à mourir.
Bacon lui, s'amuse comme un fou grâce aux petits jouets aux couinements agaçants que je lui ai acheté lors d'une petite virée shopping.
Je dépose vivement ma guitare sur ma couette, manquant de la faire s'échouer sur le sol. Je tape dans mes mains à trois reprises, signal que Bacon comprends très bien, puisqu'il lui donne le top départ pour venir me rejoindre.
La petite boule de poils blancs et noirs accourt à toute vitesse, grimpant avec habileté jusqu'à moi. De là il entame son activité favorite, mordiller mes doigts alors que je le chatouille de mon autre main. Les moments que je passe à m'amuser avec mon chien font partis des seuls rares moments où j'arrive à ne pas m'ennuyer, chose assez difficile pourtant.
Je n'ai pas encore repris les concerts ruraux, je ne suis pas encore prêt. Et puis, je doute que le public s'intéresse à un chanteur, chantant sans passion ni vivacité pour gagner sa vie.
Alors je passe la majorité de mon temps chez moi, avec toutes mes affaires que je suis passé récupérer chez elle quand elle n'était pas présente.
Je vois encore Charlotte, même si ces derniers temps nos rencontres se font plus rares. Elle est assez prise pas ses partiels et passe une bonne partie de son temps à réviser ses techniques de médecine. Elle se bat pour tourner la page et fait de réels progrès. Elle sort depuis peu avec un homme légèrement plus vieux qu'elle, même si elle m'a certifié ne pas en être amoureuse. Ceci explique aussi pourquoi nous passons moins de temps tous les deux.
Pour me divertir, j'ai invité à plusieurs reprises Alex, Roxy, Jaspar, Connor et même Luke chez moi. Toujours rien à signaler au niveau du couple Rolex, ils vivent toujours un amour passionné et indissociable. Quant au couple Connar, ils passent leur temps dans la bouche de l'autre, alors, je suppose qu'ils vont bien.
Reste Luke. Bizarrement je me suis beaucoup rapproché de ce dernier du clan Evinson, quand ce n'est pas l'un, c'est l'autre. Mais il s'avère en fait que lui et moi soyons presque pareils, des connards passionnés par ce qu'ils aiment. Sauf qu'à la différence de lui, moi, je n'ai mis personne enceinte.
Je vois qu'il contrôle la situation comme un homme et j'en suis presque admiratif. Il m'a expliqué qu'avec la mère de l'enfant les choses s'arrangent de plus en plus, même s'il ne sait pas s'ils formeront un couple un jour. Il souhaiterait emménager dans le centre de New-York pour se rapprocher de sa future petite famille.
J'ignore réellement quelle serait ma réaction si j'apprenais que j'ai mis une fille enceinte. Je serais certainement tiraillé entre le fait d'abandonner cet enfant, chose compliquée pour moi qui n'ai jamais connu ma mère ou l'assumer. Je pense qu'à sa place j'aurais imploser depuis une éternité.
Il m'a servis à prendre fréquemment des nouvelles de sa petite sœur. Si j'en crois ses dires, elle va bien. Il ne s'étale pas vraiment plus sur le sujet et dévie souvent la conversation. C'est pourquoi j'ai envoyé de nombreux messages à Dana, lui disant que si elle désirait parler, malgré tout, je serais toujours là pour elle. Mais je n'ai jamais obtenu de réponses.
Une alarme de mon téléphone retentit, ce qui fait immédiatement fuir mon petit chien, je le regarde s'engouffrer dans son petit panier bleu avant de m'étendre pour attraper mon portable sur ma commode.
En déverrouillant mon portable, j'ai la mauvaise surprise de voir que je viens juste de recevoir un message de la part de mon opérateur m'avertissant qu'un tirage au sort serait effectué si bla, bla, bla... je n'ai pas fini de lire le message, j'ai simplement verrouiller mon portable l'envoyant valser.
J'observe lentement mon appartement, quand mon regard est de nouveau intéressé par cette putain d'enveloppe en exposition sur ma table. Ça fait un mois de lutte contre moi-même, j'ai envie de l'ouvrir, mais j'ai aussi très peur. J'ai essayé à plusieurs reprises de m'en séparer mais il y a toujours quelque chose ou quelqu'un qui m'en empêche. Après tout, je risque quoi? Non, non Kyle, ne fais surtout pas ça. Tu n'en a pas envie. Résiste à cette tentation.
Et puis merde alors, je repousse cette envie depuis trop longtemps. Mes jambes me portent d'elles même jusqu'à la table alors que j'entends mon cœur tambouriner contre mes côtes. Je pose mes mains sur la table, m'appuyant de tout mon poids alors que mon stress s'accroît.
Je regarde l'enveloppe vieillie par le temps, avec, au coin un timbre de l'Etat de Washington dont est inclus Redmond. L'écriture très approximative au dos de l'enveloppe me prouve bien qu'il s'agit de mon père... ce n'est pas que je doute de Luke, mais sait-on jamais.
1, 2, 3, j'inspire de l'oxygène et du courage en passant, me saisis de l'enveloppe et la déchire dans un geste rapide et précis. Je m'empare délicatement de la feuille s'y trouvant, comme si elle risquait de se déchirer à mon contact.
Je la déplie consciencieusement et mes yeux découvrent ces mots mis à l'ombre depuis 3 ans.
"Chère Dana,
Bonjour ou bonsoir, tout dépend de l'heure à laquelle tu découvres cette lettre. C'est Peter Winchester, le père de Kyle... enfin, je suppose que tu vois très bien qui je suis.
Si je t'envoie cette lettre à toi, c'est parce que Kyle te fait confiance et qu'il t'aime vraiment beaucoup. Comme tu le sais, à l'heure où je t'écris cette lettre, je suis dans mon lit d'hôpital, dans cette chambre d'un blanc vierge qui me déprime. Je suis condamné et tout le monde le sait. Je sais très bien que je ne bénéficierai pas d'un miracle médical et que je ne tarderai pas à mourir. Peut-être même que quand tu liras cette lettre je ne serais déjà plus de ce monde. Si c'est le cas, ne t'en fais pas, là-bas je ne souffrirai plus et tout sera des plus paisibles.
Si je t'écris à toi et non à Kyle, c'est parce qu'il réagirait certainement mal, surtout que tu es en vacances et que je vois très bien que tu lui manques énormément, il sourit toujours tristement en évoquant ton nom. Promets moi que quand tu lui feras lire cette lettre, tu seras à ses côtés, Dana.
J'ai failli céder de nombreuses fois depuis mon lit d'hôpital et lui dévoiler le nom de sa mère. Mais, je n'y arrive pas... je n'ai pas envie de m'éteindre en voyant que mon fils me déteste, je l'ai toujours aimé et j'aimerais dire que je n'ai pas agit égoïstement, mais c'est faux.
J'ai le nom de sa mère. Si il souhaite la rencontrer, je t'en prie Dana, accompagne le, ne le laisse pas traverser cette étape tout seul, il reste fragile même s'il refuse de le montrer. Et une fois qu'il l'aura rencontrée, il faut qu'il écoute tout ce qu'elle a à lui dire. Elle aura le courage de faire ce que je n'ai jamais osé faire, lui dire toute la vérité.
J'ai tout fait pour être le meilleur papa que possible pour lui, mais je suis conscient que je suis loin du compte. Mais je l'aime plus que tout Kyle... je suis désolé de l'abandonner, si ma santé me le permettais jamais je ne le quitterais.
Dis lui à quel point je l'aime, à quel point je suis désolé.
Merci Dana, prends soin de toi, et de lui aussi.
Elle s'appelle Elena Cain, sa maman s'appelle Elena Cain et elle vit à New-York."
Les mots défilent à une vitesse incroyable, jusqu'aux derniers qui apportent toutes les réponses à mes questions. J'avais raison. Mais, putain, c'était évident, jamais je n'aurais du douter. Le chèque de compensation de Marlon anormalement élevé, la première fois c'est un hasard; le fait que Paul porte mon deuxième prénom, la deuxième fois c'est une coïncidence; Paul me ressemble comme deux gouttes d'eau, la troisième fois, c'est une constante. Ma mère est la femme de Marlon Cain, ce qui fait que je suis son beau-fils et que Paul est mon demi-frère.
Je lâche brusquement la lettre, la laissant s'écraser lentement contre le sol. Mon cœur bat vite, j'attrape mon portable à la recherche de quelque information sur l'adresse de cette Elena Cain... ou plutôt ma génitrice.
Avec la nouvelle technologie, je trouve en moins d'une dizaine de minutes l'adresse tant espérée. Elle se situe dans l'Upper East Side, à croire que tous les chemins mènent là-bas. Je l'enregistre rapidement puis enfonce mon téléphone dans ma poche.
J'enfile le premier t-shirt noir que je trouve et me dirige vers ma porte. A peine ai-je mis le pied dehors que je vois déjà Bacon s'agiter pour me rejoindre. Je m'abaisse à son niveau alors qu'il me regarde inquiet.
"-C'est bon Bacon, je reviens bientôt, je souris gentiment. Je sais que je ne t'ai jamais laissé tout seul jusqu'à maintenant, mais tu es grand! Il fait un son qui ressemble trait pour trait à un pleur, je capitule. C'est bon, viens, je te déposerai chez tonton Alex, tu l'aimes bien tonton Alex, hein?"
Il me lèche la main et je rigole. J'attrape un petit paquet de croquettes, des friandises et son jouet préféré avant de l'attacher à sa laisse. C'est que Bacon est un enfant sur-gâté. Mais je n'y peux rien, il est tellement mignon.
Je me presse dans les métros, pensant à prendre Bacon dans mes bras, histoire qu'il ne se fasse pas écraser par cette foule de citrons pressés.
Je toque vivement contre la porte de chez Alex, je ne l'ai pas prévenu de mon passage, mais, il comprendra et puis lui aussi adore Bacon.
Il vient m'ouvrir rapidement et me regarde d'un air interrogatif:
"-Kyle? Ce n'est pas que je ne suis pas content de te voir, surtout qu'il y a cet amour de Bacon avec toi, mais quel bon vent t'amène?
-Désolé, je suis pressé, je déblaie, tu peux garder Bacon? Je viendrai le récupérer dès que possible,bc'est urgent.
-Tu n'as pas le temps de rentrer? Il chuchote. Dana est là... il me scrute du regard.
-Hum... je passe ma main dans mes cheveux. Je suis trop pressé... mais ne lui dit que je suis passé.
-Et je lui dit quoi pour Bacon? Qu'il est arrivé comme par magie devant ma porte, avec ses croquettes? Il demande septique.
-Oui... je réfléchis. Pourquoi pas?
-Elle est loin d'être conne tu sais?
-Bah alors dis lui la vérité, que je suis pressé et que je n'ai pas le temps de passer dire bonjour. De toutes façons je doute qu'elle m'aurait saluer. Je soupire. Bisous, Bacon, tu es entre de bonnes mains. Je tends toutes ses affaires à Alex et me retourne.
-Attends Kyle... il me stoppe. Ne me dis pas que tu pars... encore...
-Non, j'expire, si je partais j'aurais pris Bacon avec moi! Je regarde mon meilleur ami dans les yeux et je souris. J'ai retrouvé ma mère."
Il affiche une tête des plus surprises avant de sourire à son tour. Je pense qu'il m'aurait pris dans ses bras, si seulement il ne servait pas déjà de garde-manger à Bacon.
Je reprends le métro, si j'en crois le GPS de mon portable, mon point d'arrivée se situerait à deux stations d'ici. Le métro est bondé et de douces odeurs répugnantes de transpirations embaument mon pauvre joli nez.
Je marche à présent des les rues d'un très beau quartier résidentiel qui, en cet fin de samedi après-midi est curieusement vide.
Plus l'ascenseur monte et plus j'ai cette boule dans la gorge qui grossit. Je ne sais pas si je suis prêt à rencontrer ma mère pour la toute première fois. C'est fou de se dire qu'après ces 21 années, en ignorant tout d'elle je pourrai enfin la voir en chair et en os, entendre sa voix dont j'ignore la tonalité et même comprendre mon histoire.
L'appartement se situe au dernier étage. C'est quoi ce complexe de supériorité dont est atteint Marlon? Il veut toujours être au-dessus de tout le monde.
La porte blanche, ornée d'une petite plaque en or indique le numéro de l'appartement, il correspond bien à celui de l'adresse dénichée sur internet un peu plus tôt.
Je réfléchis à ce que je pourrais lui dire. Bonjour maman, c'est Kyle. Yo sale pute, c'est moi l'enfant que t'as abandonné. Je prends une grande respiration, de toutes façons, il est trop tard pour prendre les jambes à mon cou, et puis j'ai bien trop d'adrénaline pour ce faire.
Je sonne.
Mon cœur résonne dans ma poitrine, et je jurerais de voir ma cage thoracique se soulever à chacun de ses battements comme dans les dessins-animés.
J'entends des petits pas se précipiter depuis l'intérieur et la porte s'ouvre bientôt. Je suffoque un peu plus.
"-Kyle! S'écrie une petite voix perchée.
-Oh... j'essaie de paraître naturel, comment ça va mon grand Paul?
-Bien! Tu m'as trop manqué! Il se glisse dans mes jambes, vêtu d'un petit ensemble spider-man. Dana! Tu es là toi aussi!"
Quoi? Ce môme doit avoir des hallucinations, Dana est censée être chez Alex, sauf si... je me retourne. Non, Paul n'a pas de mirages tel un homme effectuant la traversée sur Sahara. Je pose bel et bien mes yeux sur celle qui fait battre mon cœur. Elle se tient devant moi, portant un simple jean et un banal t-shirt, le regard innocent. Et tout de suite ma vie est bien moins ennuyante. Qu'elle est belle.
"-Dana... je chuchote en m'approchant d'elle.
-Paul, qu'est-ce qu'il se passe? Pourquoi tu cries comme ça? Lance une voix féminine depuis l'intérieur."
Je fais volte face et fixe la porte d'entrée, juste avant qu'une femme y fasse son apparition. Mon cœur ratte plusieurs battements et j'ai soudain du mal à respirer. C'est bien elle... la femme de la photo, celle qui souriait avec mon père. Elle est toujours la même, ses longs cheveux sombres sont soigneusement brossés vers l'arrière et ses yeux noisettes n'ont rien perdu de leur éclat. Les années ont certes passées depuis la capture du cliché mais elle est toujours la même, elle est toujours aussi belle.
Son regard est bloqué sur le mien et je sens qu'elle est au bord des larmes, elle est complètement rouge, même son front a adopté une couleur cramoisie. Elle porte ses mains à sa bouche en respirant à une allure folle. Et moi aussi j'ai envie d'évacuer toute la pression qui était en moi et de me nettoyer les chakras en pleurant quelques peu.
"-Kyle... elle souffle toute émoustillée.
-Maman? Je demande à la fois hésitant et intimidé comme si j'étais un gamin."
Elle hoche la tête alors que je vois des larmes s'échouer sur son visage angélique. Elle avance rapidement vers moi avant de me tomber dans les bras. Elle est bien plus petite que moi, mais elle reste légèrement plus grande que Dana. Je bloque un instant avant de lui rendre son étreinte. Une foule de sentiments me traversent quand nos corps rentrent en collision, de la délivrance, de la joie, de la tristesse, de l'amour et de la peur, mais le sentiment qui l'emporte est le soulagement.
Je plonge mon nez dans ses cheveux, elle sent délicieusement bon. Ce n'est pas un parfum aussi jeune et innocent que celui que Dana à l'habitude de porter, il est plus mature et plus affirmé, mais il reste doux et apaisant.
"-Maman, pourquoi tu pleures ça va? S'inquiète la petite voix de Paul.
Elle se détache de moi, essuyant discrètement les larmes de ses yeux.
-Oui mon chéri... elle sourit en me regardant les yeux toujours humides. Tout va bien.
-Et, pourquoi Kyle t'a appelé maman? Il n'y a que moi qui t'appelle comme ça... fait l'enfant totalement perdu.
-Paul, elle s'accroupit face à lui. Je t'expliquerais tout si tu le souhaites, mais, il faut que tu saches qu'avant ta naissance, j'avais déjà un autre enfant... Kyle, il est donc ton frère, elle explique calmement.
-Mon frère? Demande Paul en sortant ses globes oculaires. Kyle est mon frère? Il répète. Mais c'est génial! Ça veut dire que Ayanna est ta belle sœur Kyle. Il grimpe dans mes bras et je me retrouve à le porter.
-C'est qui cette Ayanna? Lance Elena... enfin, ma mère.
Paul m'envoie un regard paniqué que je décrypte automatiquement.
-Personne! Nous répondons innocemment en cœur.
-Si vous les dîtes... elle rigole. Tu dois être Dana, Marlon et Paul m'ont beaucoup parlé de toi. Elle observe Dana heureuse. Vous voulez rentrer?
Paul descends rapidement de mes bras et rejoint à toute vitesse l'enceinte de l'appartement, alors que Dana affiche une mine gênée.
-Dana? Je la relance. Tu me suis?"
Je lui tends la main, espérant qu'elle la saisisse. Elle louche dessus durant quelques secondes avant que ses yeux ne remontent vers les miens, ils sont indescriptibles. Néanmoins, à ma grande surprise et à mon immense soulagement, elle saisit ma main. Sa chaleur corporelle naturelle m'avait tant manquée. J'en profite pour la caresser délicatement avec mon pouce et elle se laisse faire. Je lui lance un regard tendre mais elle ne cherche plus à partager de contact visuel avec moi...
Nous pénétrons dans le vaste appartement New-Yorkais qui peut facilement être confondu avec un musée d'art moderne, tant les peintures et les sculptures sont riches. Ma tête tourne et je ne me sens pas bien. Quand je pense que mon père galérait à chaque fin de mois, pour payer les factures, me nourrir... alors qu'eux n'ont certainement jamais connu le besoin, j'en deviens mal à l'aise... je suis quand même retombé dans les bras de la femme qui m'a abandonné étant bébé et que mon père détestait. C'est trop facile.
Nous rejoignons le salon, aussi chiquement décoré et nous asseyons sur un fauteuil qui a certainement été dessiné par un des plus grand designer de ce siècle.
"-Alors... Elena déplisse sa robe à l'aide de ses mains. Je suppose que tu as énormément de questions à me poser... j'y répondrais.
-Ouais. Je lâche refroidis. Si tu commençais par me dire pourquoi tu as abandonné ton gosse de 3 mois?
Elle s'enfonce dans son fauteuil, le regard humide et dans le vide.
-C'est ce qu'il t'a dit? C'est ce que ton père, Peter, t'a raconté?
-Non, non, je rigole sur les nerfs, tu ne vas pas commencer à me mentir en accusant mon père de m'avoir cacher la vérité. Il a toujours été là lui, pendant que tu t'amusais à dépenser tout ton fric. Je crache les mâchoires serrées.
-Kyle... chuchote Dana en resserrant son emprise sur ma main. Calme-toi, ça ne te coûtes rien d'écouter sa version de l'histoire...
Je détaille la femme se trouvant à mes côtés et toute ma colère s'évapore instantanément. Mon regard dévie ensuite sur Paul qui m'observe de loin, caché sous la table à manger, il semble presque apeuré.
-Désolé, je marmonne, je t'en prie, je fais à l'attention d'Elena, je t'écoute.
-Quand j'ai rencontré ton père, je finissais le lycée, j'avais tout juste 18 ans, nous étions conviés à la même soirée et avons tout de suite accroché. Nous étions très amoureux, même si mes parents ne l'appréciaient pas, il n'était pas assez fortuné pour eux, ils ne voulaient pas que je vive avec un homme comme lui... mais, je l'aimais. Elle sourit tristement. Et puis à 20 ans, j'ai appris que j'étais enceinte et durant les neufs mois de la grossesse, j'ai évité tout contact visuel avec eux, et ça n'a pas été très compliqué, ils vivaient dans le nord de l'Angleterre et ne venaient presque jamais à Londres. Et puis, à l'époque il n'y avait pas tous ces réseaux sociaux... Mais trois mois après ta naissance, ils ont tout découvert et ils m'ont mis face à un dilemme. Soit je restais avec Peter et perdais tout mon héritage, soit je le quittais et gardais mon héritage.
-Et tu as choisis ton fric, je m'agace.
-Oui... je savais très bien que je ne pourrais pas élever convenablement un enfant avec simplement de l'amour et de l'eau fraîche. Si j'ai choisi l'argent c'était uniquement pour que tu aies un bel avenir devant toi, Kyle... elle se pince les lèvres.
-Et c'est pour ça que tu nous as abandonné tous les deux? Je demande pommé.
-Non... jamais je n'aurais pu abandonner mon bébé... c'est lui qui t'a enlevé à moi quand tu avais trois ans... ses yeux se noient de nouveau de larmes alors qu'elle se remémore certainement la scène.
-Je regardais la télévision, ils passaient Scooby-Doo, je raconte machinalement à voix basse, et quand il est arrivé il pleuvait des cordes, il était trempé, il m'a tiré par le bras et m'empêchait d'aller te voir. Je pleurais, je lève les yeux vers elle, et toi aussi tu pleurais...
-Tu... tu t'en rappelles? Elle me demande choquée.
-Je croyais... je bégaie, je pensais que ce n'était qu'un cauchemar...
-Non... elle expire tristement. Le lendemain, tu embarquais dans un avion pour les Etats-Unis...
-Pourquoi? Je crie. Pourquoi est-ce qu'il m'a fait ça? Ma tête tourne de plus en plus.
-Ça faisait déjà près de trois ans que ton père et moi n'étions plus ensemble... et puis, j'ai rencontré Marlon quand tu avais 2 ans... j'en suis tombée amoureuse et tu l'as rencontré à de nombreuses reprises, elle sourit, mais tu étais trop jeune pour t'en souvenir. Et, je crois que c'est toi qui a parlé de lui à ton père... mais, je ne t'en veux pas, tout est de ma faute, j'aurais du l'avertir moi même, elle se mord la lèvre. Il a très mal réagit et il ne voulait plus que j'approche son fils, notre fils.
-Tu aurais pu lui foutre un procès au cul, je rétorque.
-Oui... j'aurais pu, mais, je l'avais déjà tellement blessé, je ne voulais pas en plus lui retirer la garde de son fils, tu étais tout ce qu'il lui restait. Je pense que tu le sais, mais il n'a pas eu une enfance des plus tendre. Si je lui faisais retirer ta garde, je suppose qu'il aurait mis fin à ses jours. Elle explique mélancolique. Je lui envoyais de l'argent pour toi, pour que tu grandisses bien... mais il me le renvoyait toujours... il ne voulait plus rien avoir à faire avec moi.
-Putain, je passe ma main libre dans mes cheveux, je le déteste... il m'a menti durant toute ma vie, en me regardant dans le blanc des yeux, il me disait qu'il m'aime, mais mon cul, quel connard de merde. Je fais, passablement, très, enragé. Il a fait passer ses problèmes de cœur à la con avant mon bonheur à moi.
-Tu ne peux pas dire ça, me dispute Dana.
-Quoi encore la voix de la sagesse? Je m'agace sans pour autant défaire notre contact corporel. J'ai besoin qu'elle me fasse la morale comme elle seule sait le faire.
-Je t'emmerde avec ma sagesse, elle rétorque blasée. Tu sais très bien que ton père tu l'adores, il a toujours été présent pour toi et il t'aimait vraiment, et tu l'aimes aussi Kyle. Ne me fais pas croire que tu tirerais un trait sur tous ces bons moment passés avec lui d'un coup. C'est la seule personne dans ce monde que tu n'aurais jamais abandonné, je te connais Kyle.
-Elle a raison Kyle, renchérit ma mère. Regardes, tu es devenus un beau jeune homme équilibré, tu as une petite amie que tu aimes, il t'a bien éduqué tu sais.
Je regarde Dana, elle n'a pas l'air motivée à la corriger sur le fait que nous ne soyons pas en couple, et, ce n'est certainement pas moi qui le ferait.
-Et la BRIT School? Je l'interroge en détournant le regard de Dana.
-Quoi la BRIT School?
-Il savait que tu avais étudié là-bas?
-C'est vrai... Marlon m'a informé du fait que tu y as toi aussi étudié. Comment tu a su que j'y étais?
-C'est une longue histoire. Je soupire.
-Et oui, il le savait, j'étais encore avec lui quand j'ai commencé à y étudier, et puis tu es arrivé et j'ai du faire une petite pause.
-Peut-être qu'il voulait que je te retrouve... je murmure. Sinon, jamais il ne m'aurait permis d'y étudier... ma tête surchauffe. Et après... je me racle la gorge. Après qu'il soit mort, pourquoi tu n'as pas cherché à reprendre contact avec moi? Ça ne te dérangeais pas de me laisser orphelin?
-Quelques jours avant sa mort, elle commence doucement, il m'a téléphoné... nos appels étaient vraiment très rares alors j'étais étonnée... il m'a expliqué qu'il était condamné. Il m'a dit qu'il te ferait parvenir d'une manière ou d'une autre mon nom et que si tu ne venais pas de toi même me rendre visite, c'était parce que tu ne souhaitais pas me rencontrer... mais quand j'ai appris sa mort, j'étais dépitée, je voulais te voir, te soutenir, te prendre dans mes bras... alors je me suis rendue à son enterrement à Redmond... mais tu n'étais pas là... pourquoi tu n'y as pas assisté? Elle m'interroge perplexe.
-Je ne pouvais juste pas... c'était au-dessus de mes forces...
-J'y ai vu Dana, elle porte son regard sur cette dernière qui rougit. Tu étais certainement la plus affectée par sa mort et tu étais jeune, je me suis doutée que tu connaissais certainement Kyle. Mais c'était son enterrement... je me devais de respecter sa dernière volonté, et je suis partie. J'ai veillé le moindre signe de ta part, mais rien... jusqu'à ce que Marlon rentre un soir à la maison m'affirmant qu'il t'avait revu. C'était comme un cadeau inespéré du ciel.
-Mais... intervient timidement ma jolie brune. Si vous êtes la mère de Kyle et donc que Marlon est son beau-père, pourquoi l'avoir refusé dans le label? Ce n'est pas comme si Kyle n'avait aucun talent, c'est le meilleur chanteur que je n'ai jamais entendu.
-Merci, je lui chuchote à l'oreille.
-Je sais... elle soupire. Marlon a enregistré sa performance, et, c'est vrai que tu es très doué Kyle, tu as un don... mais, elle me regarde gênée. Je ne voulais pas que tu aies à côtoyer tout ce monde du show-business, ce n'est pas un monde sein, et beaucoup de stars finissent mal, tu finirais par être dégoûté par la musique...
-Ce sont ses choix il me semble. Avec tout le respect que je vous dois, Kyle a 21 ans, il est majeur et vacciné, débat Dana, si son but dans la vie c'est de devenir un grand musicien mondialement reconnu, c'est son choix.
-Crois moi Dana, répond gentiment Elena, tu ne voudrais pas être en couple avec un chanteur qui est sans cesses exposé à la pression médiatique, à toutes ses fans lui déclarant leur amour, d'une manière, elle marque une pause, ou d'une autre."
Je jette un coup d'œil à Dana et celle-ci me regarde en retour. Elle n'essaye même pas de contredire ma mère, et je doute que ce soit pour être dans ses bonnes grâces pour notre futur mariage. Je m'emballe, nous ne sommes même plus en couple. Elle baisse la yeux, c'est vrai... elle ne pourrait pas supporter d'être avec moi si je devenais connu, elle sait que j'ai un immense ego et qu'avec tous ces fans je péterais certainement un câble. Et pourtant elle n'arrêterait jamais de me soutenir.
"-Tu... j'hésite. Avec le temps, tu pensais toujours à moi, ou tu avais fini par m'oublier?
-Kyle, Elena porte ses mains à sa bouche alors que des larmes perlent dans ses yeux. Tu es mon bébé, chaque jour qui passait, je pensais un peu plus à toi... je me reprochais de ne pas m'être assez battue pour te garder, ou même pour te voir. Je m'en veux toujours de ne pas avoir pu tenir mon rôle de mère, elle se mordille la lèvre inférieure. J'en suis même parvenue à appeler Paul par ton deuxième prénom, et puis, chaque mois, je déposais une certaine somme d'argent sur un compte à ton nom, au cas où je te reverrais. Ça représente un gros montant après toute ces années. Je sais que l'argent n'est rien par rapport à la présence d'une mère, et je ne voudrais pas que tu penses que j'essaye d'acheter ton amour, mais accepte cet argent, s'il-te-plaît.
-Combien? Je demande suspicieux.
-Environ deux million, elle lâche comme si elle effectuait un calcul mental et ma mâchoire se décroche. Si ce n'est pas assez... elle se précipite, si tu en veux plus, il n'y a aucun prob...
-Non, non, je me lève tremblant et rompant tout contact corporel avec Dana, où sont les toilettes?
-La dernière porte à gauche du couloir, elle explique en mimant à l'aide de ses mains."
Je marche avec quelques difficultés jusqu'à la porte de la salle du trône. J'ai réellement du mal à me déplacer. Aussi, ils ne sont pas drôles à faire tous les objets bouger autour de moi!
"-Kyle, tu veux que je t'accompagne? Lance la voix frêle de Dana.
-Non mon amour, ça ira. Je réponds brièvement."
J'ai dit ça sur le coup de l'étourdissement on va dire. Je titube comme si j'étais bourré jusqu'à cette pièce. Ma tête tourne encore plus quand je me rends compte que la décoration de cette unique salle vaut plus que tout l'ameublement de mon loft. J'ai l'impression que la cuvette est dans une matière précieuse, je ne saurais dire laquelle, le luxe et moi, nous ne nous fréquentons pas vraiment. Mais, je crois que le pire, c'est cette putain de statue grecque, d'une femme à moitié à poil avec des bras coupés. Comment peut-on chier dans de telles conditions, je suis désolé, j'aurais bien trop l'impression d'être constamment observé.
Je m'appuie contre le rebord du lavabo, de luxe, et me regarde dans le miroir, de luxe. J'ai le teint anormalement pâle et je crois percevoir de fines gouttes de sueur sur mon front. Ma respiration est saccadée et mon cœur bat très, voir trop rapidement. J'ai chaud. Je retire mon t-shirt que je balance sur la statue, si elle peut au moins avoir une utilité, et je m'asperge abondamment le visage d'eau, trempant au passage mes cheveux puis m'assois contre la porte, posant ma tête contre celle-ci et je pense.
J'ai retrouvé ma mère, j'ai pu lui parler, la toucher, la prendre dans mes bras. Elle est tellement belle, douce et gentille avec moi, j'aurais tellement aimé avoir eu l'occasion de grandir à ses côtés, ainsi qu'aux côtés de mon père. J'aurais aimé que mon père ne m'enlève jamais pour me faire partir jusqu'à Redmond, que l'on forme une belle petite famille tous les trois.
Mais, sans ça, je n'aurais certainement pas été aussi proche de mon père, il m'a menti, sur tout un tas de choses, mais nous avons partagé tellement de beaux souvenirs ensembles et lié une profonde complicité. Complicité que je ne pense pas pouvoir un jour retrouver chez ma mère, je veux bien essayer, puisqu'elle m'a tout à fait l'air sincère. Et surtout, sans ça, je n'aurais jamais rencontré toutes ces personnes magnifiques à Redmond, en tête de liste, Dana.
Et puis bordel, je me cogne la tête contre la porte, je suis riche, j'ai un compte s'élevant à un chiffre de six zéros. C'est plus que ce que mon père a du gagner durant toute sa petite vie. Je ne sais même pas ce que j'en ferai, même si je suis sûr que je ne cracherai pas dessus, pour avoir connu la galère, je serais prêt à accepter tout type d'argent, sauf s'il s'agit d'argent sale, gagné par la drogue, la prostitution...
Dix minutes plus tard, je peux dire que je vais mieux, j'y vois légèrement plus clair, ma respiration ainsi que mon cœur ont ralenti. Je me lève, attrape mon t-shirt lâchant un clin d'œil à mon porte-manteau improvisé.
"-Merci poupée!"
Je retourne dans le salon, trouvant Elena, Paul et Dana rassemblés sur un fauteuil. Ils semblent tous captivés par quelque chose situé sur les genoux de ma mère. Je m'en approche et je comprends. En voyant la moue attendrie de Dana, je crains déjà le pire. Sérieusement, un album photo?
Je vois rapidement qu'il n'y a plus de place pour moi sur le fauteuil, les trois y étant déjà agglutinés. Je n'ai pas non plus envie de m'asseoir seul sur un autre canapé, de peur de passer pour un insociable. Je m'installe donc aux pieds de Dana, écartant ses jambes pour que je puisse être plus à mon aise et elle se laisse faire, non, ce n'est pas une pute.
"-Là, c'était lors de ses premiers pas, fait la voix de ma mère, il a prit du temps à apprendre à marcher, si bien que je pensais qu'il avait un petit retard, mais le docteur m'a expliqué que certains enfants sont justes plus lents.
-Wow, mais il avait un gros ventre Kyle avant! S'exclame Paul.
-C'est toujours le cas, lance Dana en rigolant. Mais il était vraiment trop mignon, vous avez vu ses énormes joues? Elle passe sa main dans mes cheveux, je crois qu'elle ne se rend pas compte du geste de tendresse qu'elle m'adresse à l'instant même.
-Fais voir, je tends la main."
Elle me donne une photo de ce que je crois être moi plus jeune. Sur le cliché, je ne porte qu'une énorme couche et je vois que je peine à tenir debout, mais ça ne m'empêche pas de sourire. Mais qu'est-ce que j'étais laid et j'avais l'air vraiment très con, pas étonnant que j'ai oublié avoir connu ma mère.
"-Je suis bien heureux d'avoir changé! Je soupire.
-Tu n'as pas tant changé que ça, rétorque Dana amusée, tu as toujours le même sourire et les mêmes yeux noisettes, sa voix est douce.
-Deux des trois choses que tu préfères chez moi! Je lance en rigolant.
-C'est quoi la troisième? Elle m'interroge.
C'est une très mauvaise question ma petite, mais puisqu'elle insiste, je me retourne vers Paul qui me détaille de ses yeux identiques aux miens.
-Paul, bouche tes oreilles! J'ordonne.
-Quoi? Mais pourquoi? Il se met à ronchonner, un vrai râleur, comme moi.
-Comme tu l'auras voulu, la troisième, c'est ma b...
Madame relou s'empresse de bloquer ma bouche de sa main fine me provoquant un long soupire.
-Kyle! Elle geint! Tu ne penses vraiment qu'à ça?
-Qu'est-ce que tu racontes enfin? Je lâche une fois qu'elle retire sa main contre ma bouche. Je te parlais de ma beauté. Je me retourne innocemment vers elle. Tu pensais à quoi?"
Elle rougit considérablement alors que je la regarde victorieux. C'est de bonne guerre mon cœur. Elle n'ose même plus regarder ma mère qui elle, tourne sans cesses la tête, très gênée de la situation. Elle doit certainement prier pour que Paul ne comprenne pas.
Nous avons passé plusieurs heures à en apprendre un peu plus sur ma mère. Ainsi, j'ai appris que son nom de jeune fille est Elena Shepard. Elle est née il y a 42 ans dans le nord de l'Angleterre et a un grand frère, ainsi qu'un autre plus jeune. Elle a étudié à la BRIT School dans la catégorie 'Arts Plastiques' même si elle reste une très bonne musicienne. Avec Marlon, il se sont mariés il y a 12 ans de cela pour finalement avoir Paul cinq ans plus tard.
Pour ce qui en est de ma famille maternelle, la famille Shepard est à la tête depuis de nombreuses années de la Shepard Company, grande multinationale dans le secteur de l'hôtellerie. Elle est actuellement gérée par le frère aîné d'Elena, tandis qu'elle est chargée de dénicher de nouveaux marchés.
Je me retrouve seul à seul dans l'ascenseur avec Dana, elle fixe le sol chantonnant une douce mélodie, je sais qu'elle fait juste ça pour éviter de converser avec moi, tout en évitant le silence lourd et pesant... alors je la laisse faire. Je lui ai bien montré que ma porte est toujours ouverte, c'est à elle de voir si elle y entre ou non.
Nous finissons par nous retrouver face à face, devant cet immense hall d'entrée raffiné. En arrivant je n'avais même pas pris la peine d'observer sa décoration marbrée.
Dana baisse la tête et ne me regarde toujours pas, je soupire. Elle ne s'engouffrera pas dans ma porte ce soir. Elle a encore besoin de temps pour accepter l'inévitable, nous.
Je vois très bien que je lui manque, autant qu'elle me manque, dans le cas contraire elle n'aurait pas été aussi tactile et attentionnée avec moi aujourd'hui. Elle ne serait même pas venue à ma rencontre.
"-Au revoir Dana... je dis doucement en me retournant."
Je me dirige vers la sortie, et mon ennuie réapparaît soudainement. Génial. Le vent du soir me glace jusqu'aux os. Alors je me tiens au bord du trottoir pour arrêter un taxi. J'ai très clairement la flemme d'aller prendre le métro, et puis je suis millionnaire. Ça, c'est réellement quelque chose que je n'aurais jamais cru dire dans ma vie.
J'entends des talons claquer au sol, et plus leur son se rapproche, plus il se fait fréquent.
"-Kyle, attends!"
*******
Hey!
J'espère que vous allez bien,
Et que ce chapitre vous a plu.
C'est triste à dire, mais c'est le dernier chapitre de "Nous", même si je ne vous laisse tout de même pas en plan sur cette dernière phrase (contrairement à ce que vous pensez, je ne suis pas sadique), il y aura un épilogue et des bonus!
Je vous écrirai le discours émouvant de fin de livre à la fin de l'épilogue (qui est lui aussi déjà écrit ^^). J'ai aussi écrit deux bonus que je publierai certainement une fois par semaine à compter de la publication de l'épilogue. Mais j'aimerais en écrire un troisième, (voir un quatrième) alors s'il-vous plaît, dîtes moi quels thèmes vous préférez que je traite.
Autre chose importante, je pars en voyage en France, en Allemagne et en Angleterre à partir de lundi (pas de panique, j'aurai la wifii), donc si vous êtes intéressés par voir des "travel snaps", "snaps de voyage en français ", vous pouvez m'ajouter: noemie_jmt . Et si vous aussi vous voyagez n'hésitez pas à me partager vos snaps en privé ou en commentaire. J'adore voir les snaps et la vie des gens ^^!
Merci pour cette aventure pas encore terminée!
Bisous, bisous :*
Noémie =)
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