-Chapitre 39-
Point de vue de Kyle
Je ne sais pas ce qu'il m'a pris de lui dire toutes ces choses hier. Putain, je ne suis plus le mec doux et gnangnan d'il y a trois ans. J'ai évolué, me suis endurci, mais visiblement toute cette virilité gagnée se fait la malle en la présence de cette jolie brune.
Dana, bordel elle s'appelle Dana. Je ferais mieux de garder mes surnoms à la con pour mes plans d'un soir.
Le problème c'est que je n'arrive plus à ressentir quelque attirance sexuelle pour les nombreuses filles que je croise. Je ne vois que Dana, ses yeux grand yeux verts, son sourire, sa peau délicate, ses longs cheveux bruns et son joli fessier rebondi. Elle est la seule pour qui j'arrive encore à éprouver du désir.
Le pire dans tout cela, c'est que je ne l'aurai plus jamais, elle est déjà prise... J'ai eu ce mince espoir de renouveau quand nous nous sommes embrassés mais...
C'est elle qui m'a demandé de l'embrasser, sa requête sonnait presque comme l'expression d'un besoin vital, alors j'ai céder et me suis laissé emporter. Notre échange était tellement intense et bon, une tonne de sentiments que j'avais réussi à oublier avec le temps ont sauvagement refait surface. J'ai énormément apprécié les sensations que j'ai perçu, à tel point que ça devrait être interdit.
En faite, ça l'est... Elle sort avec Walter, futur PDG du monde, riche et chiant. Je crois bien qu'elle a fini par se souvenir qu'elle avait un copain quand elle m'a repoussé.
Et moi je lui ai dit quoi? Préparez vos oreilles, niveau "il a perdu ses couilles", vous n'entendrez pas mieux. Je lui ai très directement demandé de me donner une énième nouvelle chance.
Si seulement elle avait dit oui, je n'aurais certainement pas été aussi dur avec moi même. Mais le fait est qu'elle n'a même pas daigner me répondre.
Et voilà que moi, Kyle Winchester, me suis officiellement pris, à l'âge de 21 ans, le premier râteau de ma vie post-adolescente. Depuis que j'ai quitté Redmond, c'est moi qui mets des râteaux, ou encore largue les filles. Je dirige toujours, sauf avec elle apparemment... J'ai envie de me frapper la tête contre le tableau de bord rien qu'en y pensant.
Si je n'ai pas changé sur un point, c'est bien sur celui de constamment fuir mes problèmes. La preuve, après m'être fait prendre pour un plan de tomates desséché, je me suis directement rendu chez mon meilleur ami, Alex.
Il était au travail quand je suis arrivé, j'ai donc du rester en la présence de Roxy durant de longues, très longues heures. De par les regards qu'elle m'adressait, j'ai vite compris qu'elle ne me portait pas vraiment dans son cœur.
Si mes souvenirs sont bons, nous n'avions pas de soucis particuliers auparavant. Alors je ne saurais dire si son attitude était liée au fait que je sois revenu dans la vie de sa meilleure amie, au fait que je passe à présent, beaucoup de temps avec son copain, lui volant en quelques sortes la vedette...
Quand Alex est rentré, en costume cravate, j'ai été pris d'un long fou rire, comme à chaque fois que je le vois dans cet accoutrement. Un jeune rebel se rangeant finalement dans les cadres qu'impose la société.
C'est un peu plus tard que j'ai reçu un message de Dana, elle me demandait de rentrer à la maison, disant en plus qu'elle avait cuisiner un repas que j'aime tout particulièrement.
Le pire dans tout ça, c'est que j'ai réellement faillit rentrer, mais, j'ai eu comme une illumination me rappelant ce qu'est la notion de fierté et suis finalement resté.
C'était sans regrets, Roxy nous a concocté un délicieux dîner mexicain, je suis presque sûr qu'elle a en faite fait livrer toute cette nourriture. Mais bon, c'est le geste qui compte, n'est-ce pas?
Elle n'était plus tendue en ma présence et s'autorisait même à rire à mes blagues. Le repas et le reste de la soirée se sont alors bien déroulés, dans une ambiance chaleureuse, mais il manquait tout de même Dana et son incroyable rire entraînant.
Rien que pour essayer, je comptabiliserai, à l'aide de mon portable, chaque pensée, ou parole gnangnan à l'encontre de la magnifique Miss Evinson.
Je sors mon portable, ouvre une nouvelle note, et y ajoute un "I" majuscule, j'aurais très bien pu prendre un "L" minuscule, mais Dana n'en possède ni dans son prénom, ni dans son nom. Et de deux.
Je relève la tête et croise le regard intrigué de mon meilleur ami qui essaye tout de même de garder un œil sur la route:
"-Qu'est-ce que tu as fait? Il questionne suspicieux.
-Très longue histoire... je soupire.
-J'en déduis que ça a un lien avec Dana... Il me nargue.
-Peut-être bien...
-Aller mon joli cœur, il sort sa voix "envoûtante", dis moi ce qui te taraude l'esprit.
-Eh bien, je me mords la lèvre, tu sais, toi et moi, nous nous connaissons depuis l'enfance... j'ai toujours été proche de toi et je crois savoir pourquoi... je prends une grande inspiration. Je suis amoureux de toi Alex Mc Connel.
-Bon, et maintenant, la vérité? Il réponds simplement.
-Mais qu'est-ce qui te fais dire que je mens? Il me jette un regard froid et je reprends. C'est bon, c'est bon... uhm... je me demandais un truc, comment Roxy et toi pouvez-vous rester aussi longtemps ensemble, sans trop de disputes et en conservant votre complicité?
-Le secret pour avoir un couple durable c'est la communication. Je t'assure ça marche. Dès que l'on éprouve un soucis avec l'attitude de l'autre, on met le sujet sur la table et on règle ça en adultes.
-Je vois, j'expire le regard dans le vide, avec Dana on ne parle pas du tout de nos problèmes...
-J'ai dit pour un couple, à ce que je sache, vous n'êtes plus ensemble depuis longtemps elle et toi..."
Je roule du regard et m'enfonce dans mon siège, merci de me replonger dans la dure réalité Alex.
Après quelques minutes, nous arrivons devant l'immeuble où vit Dana. Alex a tenu à m'y déposer avant de se rendre sur son lieu de travail.
Son appartement est plongé dans la pénombre, je suppose qu'elle dort encore. J'enlève rapidement ma veste avant de me diriger vers ma chambre.
Sans un bruit, j'ouvre la porte, et, trouve à ma grande surprise le petit corps de Dana s'y prélassant. Je m'approche doucement d'elle pour observer de plus près ce tableau.
Elle dort paisiblement, ses paupières sont closes, m'empêchant d'admirer ses beaux yeux verts, trois, ses cheveux en bataille lui donne un air de jeune fille sauvage alors qu'elle s'accroche à mon oreiller comme s'il allait s'en aller. Elle est moins bien chiante comme ça!
Je ne peux m'empêcher de glisser tendrement ma main sur sa joue, elle n'en saura rien. Sa peau délicate et pure frissonne à mon toucher, alors qu'elle entrouvre sa jolie bouche. Quatre, cinq, six, cueillir des cerises. Je m'emballe.
Son débardeur mal ajusté, laissant apercevoir avec suggestion sa poitrine fait monter en moi une tension que j'essaye de repousser depuis que je l'ai retrouvée à Londres. Sept.
Je me fais violence pour quitter ma chambre, si coucher avec Dana serait une mauvaise idée, alors je n'ose pas imaginer ce que se serait de coucher avec une Dana endormie. Surtout qu'elle se réveillerait certainement au moment où je prendrais le plus de plaisir. Et puis, je crois bien que c'est considéré comme du viol... or, je ne ferai jamais dans ce domaine.
Je me rends dans sa chambre. Je sais qu'elle n'apprécie pas trop que je "viole son espace personnel", mais quitte à violer quelque chose aujourd'hui, elle devrait se sentir heureuse que je ne la viole pas elle.
Sa chambre est propre et rangée, rien ne dépasse, tout est carré, si ce n'est cette boîte, de gamine rêvant du prince charmant, trônant sur son lit.
Je m'en approche rapidement, elle est pleine de papiers en tous genres. Je jette un bref coup d'œil à la porte, c'est bon agent Winchester, personne en vue.
Je plonge ma main dans la boîte recouverte par un textile composé exclusivement de papillons, c'est hideux et très gnangnan. Mais vu qu'elle appartient à Dana, alors c'est tout de suite plus mignon. Huit.
Je trouve une photo d'elle, elle devait très certainement avoir 3 ans, ou légèrement moins. Ses joues étaient gonflées comme celles d'un hamster, alors qu'elle souriait de ces petites dents de lait. Elle était emmitouflée dans un peignoir, affichant une tête capable de faire craquer tout homme atrocement sûr de lui.
Je ne comptabiliserai pas tous ces compliments, je commente juste l'incroyable beauté d'une petite fille de 3 ans. Je ne suis pas pédophile, merci.
Une lueur brillante sur la couette attire mon regard. Oh... elle l'a gardé, ce collier que je lui ai offert signe de son amour pour moi. Il m'avait coûté extrêmement cher, mais à l'époque je n'en avais que faire, rien n'était assez beau pour elle. Oui, j'étais le parfait soumis...
Je laisse mes doigts se balader sur ce joli bijou délicat, D+K. La nostalgie s'accroît dans mon être, tous ces moments merveilleux passés avec Dana, elle m'a fait ressentir des émotions que je n'avais jamais ressenti avant, que je n'ai jamais ressenti après.
Elle était mon premier amour, et à vrai dire, mon seul amour... Neuf.
"-Ne t'avise surtout pas de fouiller dans cette boîte! Sa voix me fait sursauter.
Elle se tient, dans l'embrasure de la porte, les bras croisés sur sa poitrine. Elle accourt ensuite vers moi alors que je ne réagis pas, elle me tire par le bras, me traînant de force jusqu'au couloir.
-Att... trop tard, elle me claque déjà la porte au nez."
Je descend mon regard vers mes mains, j'y tiens toujours le collier... j'hésite à le lui remettre, mais vu le malaise bien présent entre nous, je ne pense pas que ce serait l'idée la plus judicieuse. Et puis, elle ne s'en rendra sûrement pas compte, j'irai le ranger ce soir.
Le trajet en voiture est silencieux, presque mortuaire et je ne fais pas vraiment d'efforts pour combler cette gêne bien palpable. En plus de l'appréhension de vexer Dana à chacune de mes paroles, s'est ajouté le stress de rater mon audition.
Je sais que je chante bien, mais je ne sais pas si ma voix est assez incroyable pour que je signe chez Ear Entertainment... c'est tout de même un des plus gros label américain, tout musicien rêverais de signer chez eux.
J'aimerais bien, enfin, pouvoir tracer mon futur, réussir professionnellement tout en faisant ce que j'aime. J'aimerais pour une fois ne pas foirer tout ce que j'entreprends. Et puis, je dois au moins ça à Dana... sa place dans cette entreprise dépend de ma performance.
Génial, j'hyperventile un peu plus.
Nous nous garons bientôt devant un bâtiment affreusement immense, il surplombe tous les autres gratte-ciels de l'avenue, je me sens vraiment petit à cet instant.
Dana sort de la voiture sans même m'attendre et je dois presque courir pour arriver à son niveau. C'est que madame, malgré ses talons qui doivent bien mesurer plus de dix centimètres marche vite.
On dirait une vraie working-girl, sa robe crème au col carré lui va à ravir. Je ne sais pas si l'on dit réellement "col carré", mais c'est juste que le col est carré, qu'importe, elle la moule parfaitement... Ses cheveux bruns, légèrement dorés, volent à chaque pas, émettant une douce odeur fruitée.
Je crois que j'ai arrêté de compter le nombre de pensées dégoulinantes d'amour quand elles ont atteint le nombre non négligeable de 659. Je me suis rappelé que c'est près de cette salle que nous nous sommes adressé la parole pour la première fois. Oui je m'en rappelle, je suis réellement un cas désespéré, dégoulinant d'amour pour cette Dana Evinson.
En entrant dans la bâtisse, nous nous dirigeons vers le grand bureau de l'accueil, derrière lequel se tient une belle blonde. Ses lèvres pulpeuses et son décolleté plongeant laissant suggérer qu'une poitrine généreuse s'y cache, auraient en temps normal lancé des pulsions à toute l'entité de mon corps. Mais là rien, alors j'insiste du regard, pour voir s'il se passe quelque chose, jusqu'à ce qu'un raclement de gorge se fasse entendre. Je tourne vivement la tête, Dana me lance un regard blasé:
"-Puisque tu as fini ton cours d'anatomie, je peux commencer les présentations, alors, Nicole, je te présente Kyle, c'est le talent que j'ai choisis...
La prénommée Nicole, me lance des regards remplis de sous-entendus, tout en mordillant sa lèvre inférieure.
-Enchantée Kyle, elle sourit, bienvenue chez Ear Entertainment.
-Enchanté, je réponds simplement en cherchant Dana du regard.
-Je dois le présenter au boss, tu sais s'il est déjà arrivé? Interroge Dana.
-Non, mais il ne tardera pas, il faut que tu l'attendes dans son bureau."
Après avoir souhaité une bonne journée à la secrétaire, Dana me tire par le bras jusqu'à l'ascenseur. C'est une habitude qu'elle a beaucoup trop pris selon moi. Pourtant je me laisse faire. Peut-être même que bientôt je devrai me prendre des rendez-vous chez le gynécologue.
En entrant dans la grande boîte mécanique, nous sommes seuls, elle appuie sur le bouton du dernier étage, alors qu'un bon nombre de fantasmes d'ascenseurs tombant en panne se joue dans ma tête.
Je détaille la belle créature se trouvant devant moi, je ne suis qu'un faible devant sa beauté, la moindre de ses courbes réveille en moi un sentiment de manque, putain, je la veux, et pour toujours. Chaque fois que mes yeux tombent sur elle, ils pétillent instantanément... elle me tuera, ça c'est sûr.
Alors que j'avance d'un pas, pour me rapprocher un peu d'elle, les portes de la cage métallique s'ouvre et elle sort directement.
Je rage, comment un ascenseur peut-il parcourir un aussi grand gratte-ciel en ci peu de temps? Je suis sûr, en prenant appui sur la théorie de la gravité universelle additionnée au niveau de ma beauté qui est proche de l'infini, que ce n'est pas possible, c'est une question de physique.
On passe par une grande porte en bois massif, alors que je découvre le bureau du grand patron. A l'image du building, il est immense et vaste. La vue panoramique donnant sur Central Park est juste une grande bouffée d'oxygène pour moi qui succombe lentement à mon stress.
Je ne fais que trembler dans mon fauteuil, mes pieds font des claquettes sur le sol, alors que mes dents me servent à déchiqueter mes ongles. J'ai tellement envie de bien faire que je ne pense à rien d'autre que réussir.
Mes mains pianotent à présent sur le luxueux bureau de verre, je n'arrive visiblement pas à me détendre. C'est alors que la jolie brune se tenant à mes côtés, s'empare de ma main droite, la caressant de ses petites mains fines et chaudes.
Je prends un certain temps à réaliser ce qu'il se passe, ce n'est que quand je monte les yeux vers elle, trouvant directement ses beaux yeux verts, remplient de support, que mon débit cardiaque et respiratoire ralentissent.
"-Tout se passera bien tu verras. Sa voix se veut calme et apaisante.
-Et si je foire tout? Je soupire sans la lâcher du regard.
-Tu retourneras à Londres? Elle chuchote en s'approchant de moi. Je n'ai pas envie que tu partes de nouveau Kyle...
Moi non plus je n'ai en aucunement l'envie de m'éloigner d'elle.
-Alors je ne partirai pas."
Ça lui suffit pour afficher un adorable merveilleux sourire, et plonger dans mes bras. J'avouerais que j'aurais espérer plus, un baiser par exemple, mais je m'en contenterai. Pour l'instant.
Nous coupons, malheureusement, rapidement notre étreinte à l'entente de l'ouverture de la porte, et nous levons tout aussi vite.
Un homme grand, brun, avec un léger air brésilien je dirais, fait son entrée. Il doit avoir un peu plus de la quarantaine et son costume smoking sur mesure semble valoir une fortune.
Il affiche un immense sourire en voyant Dana et ils se sont une brève accolade, il porte ensuite son regard vers moi, alors que j'essaye de garder toute mon assurance, il me fait une poignée de main énergique afin de me saluer.
Ce n'est qu'en m'asseyant, remarquant le petit support noir où est écrit Marlon Cain, que je fais le rapprochement. Doux Jésus.
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Hey!❤️
J'espère que vous allez bien,
Et que ce chapitre vous a plu!
OH MY GOD WHO IS MARLON CAIN?
Moi je sais c'est qui, nananananère!!!
Voila, voila!
Merci pour tout!
Bisous :*
Noémie =)
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