-Chapitre 36-
La sonnerie du radioréveil retentit et me coupe dans mon sommeil. Je rechigne alors qu'en ouvrant les yeux, la lumière du soleil levant m'aveugle momentanément.
Une main forte me caresse le ventre, et bientôt la chaleur d'un corps se fait omniprésente derrière moi.
"-Tu t'en vas déjà! Ronronne la voix rauque et matinale de Walter.
-Oui... je soupire. Tu m'accompagnes à l'aéroport?
-Non... il lâche son emprise et je me retourne vers lui. J'ai des cours ce matin...
-Je vois..."
Les études avant tout bien-sûr... je dois avouer que je suis passablement vexée qu'il ne vienne même pas à l'aéroport avec moi, tout ça parce qu'il a cours... Je sais que nous avons l'habitude d'être à deux endroits différents du globe, lui et moi, mais, de l'attention, ça ne fait pas de mal des fois.
Je sors rapidement du lit, l'horloge affiche 6h30, je dois être à l'aéroport pour 8 heures. Je cours dans la salle de bain et profite d'une rapide douche froide, histoire d'être bien éveillée.
Compte tenu du fait que le vol soit un long courrier, je sais par avance que je ne supporterai pas d'être coincée dans un jean durant tout le trajet. C'est pour cela que j'opte pour un jogging noir, agrémenté d'un sweat à capuche lui aussi noir.
Ce n'est peut-être pas la tenue la plus belle, ni la plus sexy, ou encore moins la plus glamour, mais elle est ô combien confortable, c'est le principal.
En sortant de la salle de bain et en trouvant Walter, endormi sur le matelas, je ne peux m'empêcher de m'en approcher et de lui faire un petit bisous sur les lèvres.
Alors que je grimpe sur le lit, de la façon la plus délicate que possible, je me retrouve rapidement à quatre pâtes au-dessus du corps inerte de mon compagnon. N'échauffer pas vos esprits mal tournés.
Je pose chastement mes lèvres sur les siennes, alors qu'il agrippe ses mains à ma taille, me faisant rapidement rouler sous son corps.
Son visage est très proche du mien et je peux le détailler de près. Ses cheveux en bataille et ses yeux cernés témoignent de son envie de sommeil. Ses lèvres sont parées d'un énorme sourire.
"-Tu as réussi le test! S'exclame-t-il.
-Quel test?
-Je voulais voir si tu aurais le toupet de partir sans même me dire au revoir.
-C'était assez tentant je te l'avoue, je fais en rigolant.
-Ton rire va me manquer... il soupire. Ses yeux retombent, ainsi que son sourire. Je te fais confiance... il marque une pause. Pour Kyle.
-Tu n'as aucun soucis à te faire. Je réponds en essayant d'être la plus convaincante que possible."
Il hoche doucement la tête en scrutant mes yeux, avant de m'embrasser tendrement sur les lèvres.
Le chauffeur de taxi m'aide à placer tous mes sacs et valises dans le coffre, puis je m'embarque à bord de cette jolie voiture, au style de Londres.
Beaucoup de personnes s'accordent à dire que les chauffeurs de taxi londoniens sont les meilleurs au monde. Il est vrai qu'ils sont souvent très agréables. Mais leur renommée vient principalement du fait qu'ils doivent, pour décrocher leur métier, connaître sur le bout des doigts le moindre recoin de Londres. Ils sont de véritables GPS humains.
Je profite des mes derniers instants à Londres, observe les fameux bus rouges, les cabines rouges, le ciel rouge. Ah non, ça ne marche pas pour le ciel, pardonnez-moi.
Après une trentaine de minutes de route, ponctuées par des embouteillages sur le périphérique, j'arrive enfin à l'aéroport, et après avoir payé le chauffeur, et placé tous mes bagages sur un chariot, mets enfin les pieds dans l'immense bâtisse.
Je sors mon téléphone portable histoire de contacter Kyle. Ce serait dommage qu'il nous fasse rater notre avion. Il décroche après trois sonorités:
"-Bonjour Evinson, je vous écoute, rigole sa voix à travers le combiné.
-Kyle, tu es où? Je soupire.
-C'est à croire que tu ne peux plus te passer de ma beauté divine.
-Ouais... ça doit être ça? Donc, tu es où?
-Tu aurais pu faire un effort vestimentaire... j'aurai honte de me trimbaler toute la journée avec toi habillée comme un sac poubelle. Il se plaint.
-Un sac poubelle! Je m'étrangle, tournant sur moi-même histoire de croiser le regard de mon interlocuteur, en vain. C'est juste que c'est confortable... Où es-tu?
-Tu devrais mettre tes formes un peu plus en avant, parole d'homme.
-J'avais oublié que tu étais si chiant! Laisse tomber, de toutes façons nous nous verrons dans l'avion. Je rumine agacée.
-J'avais oublié que tu étais si râleuse! Et tu oublies trop vite que tu as mon billet. Retourne toi légèrement vers la gauche et lève les yeux.
Je souffle mais m'exécute tout de même, il est là, perché au petit balcon intérieur, souriant.
-Tu attends quoi pour venir me rejoindre en bas?
-Ah... il ricane, parce que c'est à moi de bouger mon cul pour toi? Il en est hors de questions.
-Ne fais pas l'enfant Kyle! Je m'agace.
-C'est toi qui viendras me rejoindre jusqu'où je suis. Il fait bien trop sûr de lui.
-Pourquoi tant de confiance en toi?
-Il y a un Starbucks, juste derrière moi."
J'ouvre les yeux, il dit vrai. Juste derrière son corps, j'aperçois le gigantesque, et célèbre logo de la marque. Comment ai-je pu le rater?
Je raccroche, tapant du pied. J'ai faim, je n'ai rien déjeuné ce matin. Mon ventre crie famine. Mais je n'ai pas envie de laisser Kyle gagner... Mais mon ventre...
Mes jambes me mènent toutes seules jusqu'à Kyle, dirigées par l'odeur envoutante de café émergeant du restaurant.
Kyle est tout de noir vêtu, comme moi enfaîte, il a également opté pour un jogging noir, qui je l'avoue lui scie mieux le corps qu'à moi, et pour un sweat à capuche. Il porte, en revanche, sur son dos un étui de guitare. Je suis persuadée qu'il pense que les hommes musiciens font craquer les femmes. Il a tord bien évidemment. N'est-ce pas?
"-Dana, zéro, Kyle, un. Il s'exclame, fier de lui.
-Bravo, je t'aurais bien donné un os comme récompense, mais je n'en ai pas sur moi.
-Tu es méchante, il se passe la main sur le cœur, faisant mine de bouder.
-Et puis, toi aussi tu aurais pu faire un petit effort sur la tenue vestimentaire... nous sommes habillés pareil, au cas où tu n'aurais pas remarquer.
-Oui, mais moi, tout me va, je suis persuadé que tu me trouves extrêmement sexy dans cette tenue, comme la bonne majorité des filles ici. Alors que toi... même un aveugle ne se retournerait pas...
-Très drôle! Je boude en croisant mes bras au niveau de ma poitrine.
-C'est bon, ne te vexe pas."
Il s'approche de moi, encerclant mes épaules des ses bras forts, et je me laisse faire. Son odeur est douce et enivrante.
"-Tu n'es pas mal dans cette tenue, je plaisantais. Il marque une pause. Et puis au pire, tu as Walter. D'ailleurs, il ne t'a pas accompagné?
Je me défais de son emprise et souris tristement.
-Non... il a des cours... je soupire. Et je crois aussi qu'il ne voulait pas te voir.
-Moi? Il ouvre les yeux. Pourquoi?
-Je lui ai dit pour... je me mords la lèvre. Je lui ai dit pour nous.
-Oh... il se gratte l'arrière de la tête. Comment il a pris la nouvelle?
-Relativement bien... enfin... il ne m'en veux pas.
-Il n'est même pas un petit peu jaloux de moi? Attends t'as vu mon physique? Il s'offusque.
-Kyle Winchester, à quel moment avez-vous hérité d'un égo aussi surdimensionné? Je dis pleine de malice
-Quoi? Il n'est pa...
-Dernier appel, les passagers du vol en direction de New-York sont priés de se rendre à l'enregistrement. Énonce une voix depuis les haut-parleurs.
-Tu vas devoir dire au revoir à ton Starbucks je crois! Se moque Kyle."
Il m'attrape par le bras et nous nous pressons jusqu'au guichet d'enregistrement. Une fois la longue queue effectuée, et les bagages disposés sur le tapis, nous sommes autorisés à passer les douanes, et autres systèmes de sécurités.
"-Kyle! Je l'appelle. Kyle!"
Il ne me répond pas, il est bien trop occupé à écouter de la musique dans ses écouteurs, tout en fixant la vue aérienne que nous offre ce voyage. Nous sommes partis depuis, un peu moins d'une heure, et, il n'a pas changé d'activité depuis.
Au bout du rouleau, j'arrache ses écouteurs de ses oreilles. Il se retourne vivement vers moi, le regard à la fois interloqué et ennuyé.
"-Pourquoi t'as fait ça? Il me gronde.
-Tu pensais à quoi? Je le questionne.
-Pourquoi est-ce que tu crois que je pensais forcément à quelque chose? Il arque un sourcil.
-Il a été prouvé scientifiquement que le cerveau est incapable d'arrêter de penser. Donc tu pensais forcément à quelque chose. Je veux savoir ce dont il s'agit.
-Preuve que les scientifiques se trompent, je ne pensais à rien. Et toi? A quoi tu pensais?
-Au fait que je m'ennuie, je m'exaspère.
Il rigole en baladant ses yeux sur mon visage. Ils sont tellement pétillants et éclatants de bonheur.
-Tiens, il me tend un écouteur. J'ai composé une musique, j'aimerais savoir ce que tu en penses.
-Oui, oui, je tape dans mes mains, laisse moi écouter ça."
Il fait glisser son doigt sur l'écran de son portable puis des notes se font entendre. Le début est électrique, ça ne ressemble pas vraiment au style de Kyle, enfin, peut-être a-t-il changé de goûts en trois ans. En plus, ce début me rappelle vaguement quelque chose.
Et c'est là que les paroles retentissent, et que je meurs de rire, reconnaissant cette chanson.
I'm pretty, I'm pretty. Chuis bo. J'y crois pas comment chuis bo, le mec parfait zéro défauts, putain comme chuis bo.
Kyle se met à faire du play-back, imitant les mimiques d'un petit bourgeois prétentieux amoureux de lui même, alors que j'imite moi une adolescente en chaleur sur le premier garçon à peu près potable, sans appareil dentaire de son village paumé.
Je m'amuse tellement grâce à Kyle. Il est certes chiant, mais avec lui comme colocataire, je ne risque pas de souvent m'ennuyer. Il est plus fou que moi, et, nous nous soutenons dans notre folie.
C'est pour cela qu'après avoir surpris une femme qui doit certainement avoir la soixantaine, nous dévisager Kyle et moi, alors qu'elle était assise dans l'autre rangée de l'avion, nous avons pris un malin plaisir à interpréter un couple complètement fou.
Nous avons commencé par simuler une dispute virulente, moi lui reprochant de me tromper avec une certaine Pétunia, et lui se défendant, m'accusant d'avoir couché plus d'une fois avec un prénommé Maurice.
La vieille femme esquissait un sourire narquois à chaque insulte que nous nous lancions.
Puis, nous avons incarner un couple langoureux, en manque l'un de l'autre. Kyle caressait mon jogging, sensuellement, se léchant exagérément les babines, laissant à chaque coup de langue, une épaisse trace de salive. C'était répugnant. Mais nous avions un rôle à tenir, alors je faisait mine de me cambrer à son toucher. Nous avons même eu à nous embrasser.
Et là, vous êtes tous à vous dire quoi? Comment ça? Jbghuzjkiz.
Désolée si je brise certains de vos espoirs, mais non, nous ne nous sommes pas réellement embrasser. Nous avons juste simulé. Pas simulé comme au cinéma, puisque selon moi, les baisers de cinéma restent des baisers.
J'ai juste tourné le dos à la vieille, alors que Kyle a attrapé avec envie mon visage. D'où elle était, elle ne pouvait pas voir si nous nous embrassions réellement, mais, Kyle a eu la bonne idée de rajouter des bruitages, à l'aide de sa bouche. Ses bruitages étaient, je vous l'avoue assez perturbants.
A la fin de notre film, nous étions pris d'un inévitable fou rire, surtout quand la bonne femme a décidé de changer de place ne supportant pas je cite "nos ébats en publique."
Nous venons juste d'arriver à Kennedy, l'aéroport de New-York. Je n'ai pas dit à Kyle pour Alex, ni qu'il ne lui en voulait pas, ni qu'il serait présent pour nous accueillir.
L'aéroport grouille de personnes attendant de réceptionner leurs proches, je serais incapable de dire où se trouvent Roxy et Alex parmi cette foule.
Alors je fais comme si personne ne nous attendais, et entraîne Kyle vers la sortie, le tenant au niveau du poignet.
Alors que nous quittons progressivement la zone d'arrivée de passagers, je sens Kyle s'arrêter net. Je me retourne et je vois qu'il fixe un point, le regard ébahit.
"-Kyle? Tout va bien?
-J'ai des mirages, ou juste là, il tend son doigt, c'est Alex?
Je suis son regard, et, il ne se trompe pas, il s'agit bien d'Alex, accompagné de Roxy. Eux aussi nous ont vu, et se rapprochent rapidement de nous.
-Dana! Je dois lui dire quoi? Kyle est soudainement stressé.
-Détends toi, tu vois son sourire non?"
Kyle hoche lentement la tête, passant sa main dans ses cheveux.
Roxy arrive en première à mon niveau, et je plonge dans ses bras, essayant toujours de garder un œil sur les retrouvailles des deux garçons.
Si au départ ils restent tous deux à une distance convenable, s'échangeant de petits hochements de tête gênés, c'est étonnement Kyle qui rompt l'espace entre eux, prenant Alex dans ses bras. Une simple accolade entre hommes voyons.
Une fois séparés, ils affichent d'énormes sourires, se tenant chacun par l'épaule.
"-Depuis quand as-tu troqué tes piercing pour un costume cravate, rigole Kyle.
-Il y a tout un tas de trucs dont je dois te parler! S'enthousiasme Alex. Faut vraiment que l'on rattrape tout le temps perdu! Et cette fois-ci, tu intérêt à rester ici.
-Désolé mec! S'excuse Kyle. Ouais moi aussi j'ai tout plein de choses à te dire, et pour ce qui est de rester, ça dépend de si je suis accepté par le label de Dana, il me pointe du menton et je souris timidement.
-Tu seras pris Kyle! Je le rassure. Enfin, il vaut mieux, parce que si tu n'assures pas, je serai contrainte de trouver un autre boulot.
-Merci pour la pression! Il fait un sourire narquois puis se tourne vers Alex. Si tu savais à quel point est-ce qu'elle est chiante et râleuse l'autre, il me pointe du doigts alors que je le toise."
Nous sortons de l'aéroport, les garçons sont à l'avant entrain de discuter, alors que Roxy et moi sommes légèrement à la traîne.
"-Vous avez l'air de bien vous entendre... soupire Roxy.
-Oui, il m'amuse beaucoup! Je souris.
-C'est ce que je vois... vous avez vraiment l'air complices. Elle s'arrête, me fait face puis sort son air sérieux. Sincèrement Dana, je ne sais pas si c'est une bonne chose...
-Pourquoi tu me dis ça? Je questionne septique.
-Parce que c'est Kyle, Kyle Winchester. Il est aussi instable qu'un skateboard à une roue.
-Mais je veux juste être amie avec lui. J'ai vraiment l'impression d'être vivante avec lui.
-Pas comme avec Walter? Elle demande en scrutant chaque parcelle de mon visage.
-Walter... je me mords la lèvre. Il est très gentil... mais je sais pas... il est vraiment très calme.
-Ce n'est pas un défaut d'être calme Dana. Rétorque ma meilleure amie.
-Non... je n'ai jamais dit que c'était un défaut... mais tu sais, j'aime bien rigoler, avoir de l'attention... je me stoppe. Je ne sais même pas pourquoi nous avons cette discussion, Kyle est un ami."
Elle me lance un sourire, mais je vois qu'elle reste mitigée quant à mes explications. Mais, c'est pourtant la vérité.
Nous rejoignons les garçons jusqu'à la voiture d'Alex, une belle Range Rover noire.
Après une bonne vingtaine de minutes de voiture, à travers les grands boulevards surplombés par des buildings tous plus grands, les uns que les autres, nous arrivons enfin devant mon immeuble, situé dans l'Upper East Side, sur Madison Avenue, à un pâté de maisons de Central Park.
"-On vous dépose juste, annonce Roxy, c'est pas que mais il faut malheureusement qu'on aille travailler, se plaint-elle.
-Courage, je rigole. On s'appelle."
Je sors de la voiture, suivie de Kyle, qui sort tous les bagages du coffre.
"-Tous tes bagages... comment on va faire pour les monter jusqu'à ton appartement? Ronchonne-t-il.
-Tu vas te muscler les bras comme ça, je l'encourage.
-Mais oui, bien sûr.
-Au lieu de te plaindre, le quartier te plaît? je demande.
-Oui, c'est beau et propre. Il sourit. Depuis quand est-ce que tu vis à New-York?
-Prenez tout votre temps sinon! Crie Alex au volant de la voiture."
Nous nous excusons, tout en rigolant et laissons nos amis s'en aller.
Kyle s'est arrangé pour porter tous les bagages, tout en optimisant ses déplacements, jusqu'à l'ascenseur, sans que je ne bouge le petit doigt.
Nous pénétrons dans mon appartement à New-York. Avec ma recherche de talents dans les quatre coins du monde, je n'ai pas eu le temps de réellement y habiter, j'y passais juste quelques jours avant de repartir vers un autre hémisphère.
J'ai cependant tenu à le décorer et l'aménager comme bon me semble. Tout est épuré, dans des teintes de gris, de blanc, agrémenté par de petites décorations dorées et des plantes vertes. J'en suis particulièrement fière.
"-Bienvenue chez moi! J'accueille Kyle."
Je lui fais visiter l'appartement et ses yeux paraissent émerveillés par tant de beauté. Eh oui, c'est l'effet que je fais aux mecs.
C'est moi ou le narcissisme de Kyle commence à déteindre sur moi?
Je lui présente sa chambre, elle est plus petite que la mienne mais tout autant éclairée. Le mur bleu gris, contre lequel est appuyé de lit blanc, relève et donne un charme tout particulier à la pièce.
Kyle se rue vers le lit et s'y laisse tomber dans un bruit sourd. Je le soupçonnerais même d'avoir endommager le sommier. Je veux le gronder, mais il est bien trop occupé à s'étouffer de rire. Alors je vais tranquillement m'assoir à ses côtés.
"-Alors? Il se racle la gorge une fois calmé. Depuis quand vis-tu à New-York?
-Depuis la fin de mes examens, il y a un an. J'explique en m'allongeant sur un coude.
-Je vois... pourquoi New-York? Il me questionne tout en se rapprochant de moi, relevant son buste à l'aide de ses bras."
Nous sommes proches l'un de l'autre. Je dirais que nos lèvres sont séparées d'un espace de 10 centimètres, enfin, en étant généreuse. D'ici je peux admirer ses beaux yeux noisettes et leurs petits reflets jaunes, mais également son joli sourire se pavaner sur ses lèvres. Ses lèvres roses, leur souvenir me semble tellement lointain.
-Dana? M'interpelle Kyle.
Je remonte rapidement mon regard vers ses yeux, tentant de retenir tout rougissement.
-Oui pardon, tu me disais quoi déjà? Ma voix est bizarrement haut-perchée, mais Kyle reste inébranlable.
-De toutes les villes du monde, pourquoi as-tu choisi New-York?
-J'ai toujours aimé cette ville, je sais pas, j'avais envie de changer d'air, Redmond m'ennuyais.
-Pourtant, ici, c'est l'opposé de Redmond, tout va tellement vite. Il argumente.
-Je crois justement que c'est pour cela que j'aime tant cette ville, elle ne dort jamais."
Il opine lentement de la tête, alors que je peux sentir son souffle se déposer sur mon visage dans un vent de menthe glacée. Ses yeux sont fixés sur les miens, et il semble comme obnubilé par ma personne, détaillant chaque parcelle de mon visage. Le silence règne, pourtant, il n'est en aucun cas gênant, il est reposant et agréable, presque nécessaire.
Mes lèvres lui sont facilement accessibles. Il suffirait qu'il baisse doucement la tête pour que nos lèvres rentrent en collision, mais, il ne bouge pas, il me scrute simplement.
Nous devons rester dans cette position durant plusieurs minutes, sans qu'aucun de nous ne daigne rompre ce doux silence qui nous entoure.
C'est finalement mon portable qui y met un terme, en vibrant dans la poche arrière de mon jean.
Je crois redescendre sur terre, en apercevant le nom de l'émetteur. Walter. Je sors rapidement de la pièce, laissant Kyle, pour répondre à l'appel de mon petit ami, Walter.
*******
Hey!❤
J'espère que vous allez bien,
Et que ce chapitre vous a plu!
Le 23/05/2016, "Nous" a atteint les 100k de vues! C'est énorme!!!!!!!! Merci merci merci, je vous aime d'amour et ça vient du cœur!
Encore une fois, merci!
Cœur, cœur :*
Noémie =)
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro