4 mois. C'est le temps qui a passé depuis ma séparation avec Kyle. La douleur qui était intense au début, s'est doucement effacée. C'est-ce que je ne cesse de me répéter. Mais si, même moi je n'y crois pas, qui y croira?

Au lycée, Kyle est redevenu celui d'avant notre rencontre. Le garçon profondément attirant, mystérieux et peu sûr de lui. Il s'est enfermé sur lui-même. Oubliant ses amis tels qu'Alex.

Le voir seul, livré à ses démons, n'a cessé de me fendre le cœur. Mais, il était hors de question que je passe l'éponge sur tout ce qu'il m'a fait, même si j'en avais grandement envie. Mon cœur était bien trop endommagé pour que je me charge d'un deuxième cœur à soigner.

J'occupais mes journées à travailler, point positif, j'ai réussis brillamment mes examens. Je passais aussi beaucoup de temps avec Jaspar, Connor, Roxy et Alex. Sans oublier mon frère.

Jaspar et Connor forment toujours le parfait couple. Même si, je dois l'avouer, au début de leur histoire, ils passaient leurs journées à se prendre le bec. En effet, Connor a eu beaucoup de mal à assumer son amour pour mon meilleur ami à la vue de tous. Au lycée, Connor passait son temps à le fuir et ça ne lui plaisait vraiment pas.

Un beau soir, Connor a frappé à la porte de Jaspar, le visage en sang, des hématomes plein les bras. En mettant au courant sa mère sur son amour pour quelqu'un du même sexe que lui, cette dernière a vu noir, a attrapé une batte de Baseball traînant dans le coin, et l'a parsemé de coups. Il aurait pu se défendre, il en avait très clairement la force, mais il ne voulait pas frapper celle qui l'a mis au monde, celle qui l'a élevé, celle qui l'a aimé.

Jaspar s'en voulait horriblement. Il était persuadé que tout était de sa faute, que s'il n'existait pas, Connor n'aurait jamais eu ce genre de problèmes avec sa mère. Il en était terriblement désolé.

Cependant, madame et monsieur Brinley, les parents de Jaspar, se sont fait une joie d'offrir une place sous leur toit à Connor. Celui-ci ayant plus de 18 ans et ne pouvant donc pas s'inscrire dans une famille d'accueil. Jaspar m'a avoué qu'il trouvait ça déstabilisant de vivre sous le même toit que l'homme qu'il aime, mais aussi très excitant. Il ne changera jamais.

Les Brinley, père, mère, fils, ont trouvé nécessaire d'expliquer à Teresa Smith, la mère de Connor, ce que c'était que d'avoir un enfant gay. Dans tous les cas, il reste notre enfant, et, nous devons l'aimer tel qu'il est. Ils lui ont aussi dit que cette situation n'est pas très facile à vivre pour Connor, qu'il est tout autant perdu qu'elle, et qu'il a besoin de l'amour de sa mère pour s'en sortir indemne.

Teresa, qui était au départ perplexe, a pas à pas, fini par accepter les sentiments que ressent son fils. Elle s'est excusée des millions de fois auprès de Connor d'avoir lever la main sur lui, lui répétant à quelle point elle se déteste d'avoir agit de la sorte. Il l'a pardonnée dès son premier "pardonne-moi", parce qu'elle est, depuis la mort de son père, sa seule et unique famille, parce qu'il a toujours besoin d'elle.

Mais, il passe tout de même un bon nombre de ses nuits chez Jaspar, je ne veux pas avoir ce qu'ils font, ça ne me regarde pas, je ne pose pas de questions.

Roxy et Alex aussi sont toujours aussi amoureux qu'au premier jour, ils se sont vraiment bien trouvés, ils sont pareils. Peut-être que Kyle et moi étions, en fin de comptes, trop différents pour s'aimer.

Alex partira étudier à l'université d'Etat de Washington, c'est la meilleure université de notre Etat, à une heure d'avion. Ils se sont promis de se rendre visite tous les weekends, un coup Roxy ira dans son petit dortoir universitaire, un autre coup Alex retrouvera les beaux paysages de Redmond.

Alex n'est plus en contact avec Kyle. J'ai eu beau insister auprès de lui pour qu'il ne le laisse pas seul, avec son père qui souffre, et, moi qui l'ai quitté. Il m'a alors expliqué qu'il a sincèrement essayé de rester ami avec mon ex petit ami, mais celui-ci, s'était déjà beaucoup trop renfermé sur lui-même pour ce faire. Il m'a dit que Kyle est bien trop brisé pour que quiconque, si ce n'est moi, ne le sauve de sa noirceur.

Luke a pris la succession de Connor au lycée, il est devenu le roi du sexe de Dimson Highschool. Il s'enfilait minimum trois filles dans la même journée, une le matin dans les toilettes, une le midi dans une salle de cours vide, et une le soir dans son lit. Oui, comme les repas journaliers.

Il voulait bien-sûr faire payer Bella pour ce qu'elle nous a fait, alors, il a commencé par coucher avec ses meilleures amies, tout en lui envoyant des photos de lui, embrassant chacune de ses conquêtes.

Entre "ses pauses déjeuner", il ne cessait de travailler, pour ses examens de fin d'année et pour Yale. Son planning était plein, mais il s'arrangeait toujours pour trouver un moment à m'accorder.

Je passais aussi beaucoup de temps, à votre grande surprise je suppose, avec Peter Winchester. Je tenais à faire mon maximum pour l'aider, pour soulager sa douleur. Si je le pouvais, je n'aurais pas hésité à un seul moment à prendre sa douleur, comme peut le faire Scott Mc Call, dans Teen Wolf. Si ça peut le soulager.

Quand je lui ai rendu visite le premier jour, le surlendemain de notre séparation, j'ai attendu que Kyle s'en aille de la maison pour rejoindre son père. J'ai rapidement compris qu'il ne l'avait pas mis au courant de notre rupture, pour le protéger j'imagine, alors j'ai jouer le jeu.

Et quand il me demandais si Kyle tenait le coup par rapport à sa mort prochaine, je lui mentais, du mieux que je pouvais, je lui disais que Kyle sera un homme heureux, que nous nous marierons, que nous aurons des enfants qui seraient de purs joyaux, qu'on ne cessera, à aucun moment d'aimer éperdument l'autre.

Mais c'est faux, la réalité, c'est que Kyle va très mal, qu'il n'a que son père pour l'épauler, mais qu'il doit lui mentir. Et quand ce dernier rejoindra l'autre monde, il n'aura plus personne, il sera seul plus triste et plus meurtri qu'il ne l'est déjà.

Je me retrouve quelques fois à espérer de tout mon cœur qu'il trouvera une fille à Londres, qu'elle saura l'aimer comme je l'ai aimé, et qu'il le lui rendra bien, qu'il se mariera, aura des enfants...

J'espère aussi souvent, égoïstement, qu'il ne m'oublie pas, qu'il pense à moi, aux bons moments que nous avons passé ensemble. Mais surtout, qu'il soit heureux, loin de moi, mais heureux. Il a tellement souffert, il le mérite amplement.

Plus les jours passaient, plus la santé de Peter se dégradait, il essayait tant bien que mal de le cacher, mais les scanners étaient ce qu'ils étaient. Il a été récemment admis à l'hôpital.

Il n'était pas rare que je croise Kyle dans la chambre aseptisée, surtout qu'une fois l'année scolaire finie il y passait tout son temps. Dans ces moments là, nous ne nous adressions pas la parole, nous restions simplement assis, côte-à-côte à observer un Peter succombant lentement à la maladie.

J'ai, plusieurs fois, surpris des larmes s'écouler de ses yeux noisettes, mais je ne pouvais pas le prendre dans mes bras, je savais trop bien comment ça aurait fini sinon, un baiser, et hop tout redevient comme avant, jusqu'à la prochaine tempête qui nous brisera chacun un peu plus. Ça ne rimerais à rien. Alors, je me levais tremblotante, jetant un dernier coup d'œil à Peter et rentrais directement chez moi.

Le soleil me brûle doucement la peau et l'odeur salée de la mer m'apaise.

Depuis maintenant deux semaines, je suis en vacances à Honolulu, à Hawaï. Même si au départ je refusais d'y aller, préférant rester au chevet de Peter... devant l'insistance de mes parents, mais surtout de Luke, qui me répétaient à tout bout de champs que ça me ferait du bien de sortir de cette ambiance morose, j'ai fini par céder.

Alors me voila, allongée sur un des nombreux transats mis à disposition par l'hôtel, en face de la somptueuse plage bleue azure de Waikiki, me dorant la pilule, tout en dégustant un cocktail, un Virgin Mojito, mon préféré.

J'observe devant moi, deux petits enfant, je dirais qu'ils ont trois ans, peut-être moins, s'amusant entre eux. La petite fille est une adorable petite métisse, ses cheveux bouclés et ses yeux verts lui donnent un air de princesse. Le garçon lui, est tipé asiatique, Vietnamien, je prédis, ses cheveux d'un noir de jais, ses yeux bridés et ses joues énormes le rendent craquant. J'ai littéralement envie de croquer dans ses joues.

Ils jouent à construire des châteaux de sables. Je dois avouer que leurs châteaux sont plutôt réussis. Pour ma part, ils n'étaient pas mal non plus, mais finissaient rapidement réduis en de vulgaires tas, à cause de mon frère qui trouvait amusant de tous les détruire à l'aide de ses pieds.

Tout va pour le mieux, jusqu'à ce moment, où le garçon se rapproche dangereusement de la fille et qu'ils s'embrassent, comme les grands, sur la bouche.

Je me crispe. Pourquoi, partout où je vais, il faut absolument que quelque chose me rappelle que ma vie est incroyablement nulle côté amour. Pourquoi des enfants de 3 ans ont-ils droit à l'amour et pas moi? Après tout, ce n'est pas juste.

"-Frustrant non? Lance une voix à ma gauche.

Je tourne la tête vers mon interlocuteur. Il s'agit d'un très beau jeune homme. Un vrai dieu grec. Ses cheveux châtains parfaitement rabattus, ses yeux verts sûrs d'eux, et sa belle musculature lui donnent un côté de "fils à papa qui ne travaille pas, qui drague tout ce qui bouge, et qui au final, s'en sortira dans la vie, aura une entreprise lui appartenant, parce qu'il est né riche". Je conçois que ça puisse séduire certaines filles, elles trouvent ça séducteur, mais moi, c'est loin d'être le cas.

-A qui ai-je l'honneur? Il insiste en souriant et je perçois un léger accent russe.

-Dana Evinson, et toi? Je réponds d'un air détaché.

-Démétrios Swan-King. Il fait la tête haute. Alors? Rupture douloureuse ou aversion pour l'amour.

-Les deux à la fois, c'est possible? Je hausse les épaules.

-Oh... je vois, oui bien sûr, c'est possible. J'ai la solution pour cela! Il sourit et fossettes magnifiquement bien dessinées apparaissent. J'ai une solution à tous tes problèmes ma belle.

-Continue... j'arque un sourcil.

-Ce soir, toi et moi, dans ma chambre, la 437, faisant trembler les murs et gênant les voisins. Pas d'amour, pas d'attache, juste nous, atteignant le septième ciel.

Je réfléchis lentement en me mordant la lèvre inférieure.

-Je serai la pour 20 heures."

Il me lance un regard ténébreux. Je pense que c'est le regard qu'il lance à toutes les filles pour qu'elles tombent sous son emprise, mais, il ne m'attire toujours pas. Je veux juste que Kyle arrête de monopoliser chacune de mes pensées, alors, si Démétrios peut m'aider, je ne refuserais pas.

D'ailleurs, c'est quoi ce nom, Démétrios, ça sonne comme un nom d'homme bien placé, à l'époque de la Grèce Antique. Je suppose, que ses parents le traitent comme un roi, vu son arrogance mesurable à l'œil nu.

Le soir tombe rapidement, je me suis faite belle, ce sera la première fois que je coucherai avec un autre homme que Kyle... ça m'inquiète légèrement, j'avais déjà mes automatismes avec lui, je savais ce qu'il aimait... Il faut que je ferme à clé le tiroir de mon cerveau qui pense à lui, et que je jette cette clé dans une des plus belle cascades d'Hawaï.

Je me détaille dans le miroir, je me suis bien plus maquillée qu'en temps normal, mes yeux sont parés d'un smocky noir, et mes lèvres, d'un rouge à lèvres rouge, matte. Mes cheveux, sont légèrement bouclés aux pointes, et je porte une robe moulante, plutôt courte, noire, accompagnée d'escarpins. Le résultat est assez... comment dire? Différent... je verrais bien Abril dans la même tenue... mais non, c'est bien moi. Dana Evinson.

"-Tu vas où comme ça? La voix de Luke résonne dans mon dos.

Je me retourne en essayant de paraître sûre de moi.

-Je vais dormir dans la chambre d'une amie, elle est russe, je l'aie rencontrée ce matin à la plage. Je mens, mais c'est vrai, en partie, le seul faux détail, c'est sur le genre de mon ami, et sur la définition du mot dormir.

-Si tu le dis, passe une bonne nuit avec ton amie. Il répond perplexe.

-Merci, bonne nuit à toi aussi, à demain."

Je me dirige vers la porte, et avant que je ne referme complètement cette dernière, Luke lance:

"-Protégez vous, je ne veux pas être tonton d'ici neuf mois."

Merde. Comme si la situation n'était pas assez gênante. Je claque rapidement la porte, et m'attelle à trouver la chambre 437.

Les longs couloirs décorés avec goût se ressemblent tous, ce qui rend la recherche particulièrement difficile. Mais, après 10 minutes de recherche, me voilà, plantée devant la porte en bois bleue, où il y a d'inscrit "437" en or. Pas en doré, mais en or, cet hôtel est assez riche pour coller des numéros en or sur les portes de ses nombreuses chambres. Et elles sont très nombreuses.

J'arrange une dernière fois mes cheveux, prends une grande respiration, et toque.

J'attends quelques temps, en l'espace de 10 secondes, j'ai du me retenir une centaine de fois de ne pas prendre mes jambes à mon cou.

J'entends soudain, un léger clic dans la serrure, et, bientôt, je trouve un Démétrios, toujours aussi beau et sûr de lui, vêtu d'un jean et d'une chemise blanche, laissant percevoir les dessins de ses muscles. Il parcours de ses yeux mon corps et se mords la lèvre inférieure:

"-Tu sembles, bien plus sexy et sauvage que ce matin, il murmure en ses léchant les lèvres, j'adore ça."

J'essaie un sourire, et il attrape avec envie ma taille, mes pieds quittent le sol, alors que j'accroche mes mains a son cou et serre mes jambes autour de lui.

Il me dépose comme un vulgaire chiffon sur le lit et se rue sur moi. Nous nous embrassons cruellement, nos langues tanguent à un rythme effréné alors qu'il me caresse, laissant ses mains, s'égarer sous ma robe.

Une chaleur incendie mon être, et, un sentiment oublié d'insouciance, de liberté, inonde mon âme. Le bonheur?

Démétrios parsème mon cou de suçons, alors que je me cambre et griffe, dans l'excitation son dos. Il lâche de légers gémissements m'encourageant à continuer.

Je me retrouve rapidement en sous-vêtements, devant le regard aguicheur de Démétrios, et, au moment où il dégrafe mon soutien-gorge, je sais, que c'est trop tard pour arrêter et qu'il n'y a pas la place pour les regrets.

Les rayons de soleil se glissant sur mes yeux me réveillent. J'ouvre petit à petit les yeux, et, détaille la pièce dans laquelle je me trouve.

Je sens un souffle chaud dans mon cou, et une main posée sur mon ventre. Des souvenirs de la nuit passée me remontent en tête. Elle était pour le moins, spéciale. Je ne saurais vous dire si j'ai apprécié ou non. Je sais juste qu'elle m'a permis de ne pas penser à Kyle et à toute la douleur qui va avec. Et, pour ça, je ne remercierais jamais assez Démétrios.

Je me retourne pour faire face à mon compagnon d'un soir. Il dort à poings fermés, sa bouche charnue joliment dessinée est entrouverte. Je passe doucement ma main sur son visage, puis sur son torse, il ouvre les yeux et me jette un sourire.

"-Hey! Il fait. Comment ils disent déjà les gens amoureux? Ah oui, bonjour mon petit cœur d'amour en sucre! Bien dormis?

-Oui mon chouchou à la cèreme, je rigole, même si nous n'avons pas vraiment dormis... je chuchote.

-Oh! Je présume que tu as pris ton pied, en même temps, avec moi, c'est presque évident. Tu te débrouilles pas mal au faite.

Je le frappe sur le torse et il reprend.

-Aïe! Je rigole, tu te débrouilles bien, vraiment très bien, mais, après un stage plus ou moins long avec moi, tu seras parfaite.

-Je rêve ou tu me demandes de sortir avec toi? J'hausse les sourcils.

-Peut-être bien, il caresse ma bouche. Alors?

Je l'embrasse langoureusement avant de me rapprocher de son oreille.

-Pas d'attache, tu l'as dit toi même."

Je sors brusquement du lit, me rhabillant rapidement sous le regard insistant et interrogateur de Démétrios.

"-C'est un non, désolée, mais c'est mieux comme ça! En tous cas, merci, cette nuit était géniale! Je lui fais un clin d'œil.

-Pas de soucis princesse, bonne continuation."

Je trouve rapidement la chambre que je partage avec mon frère. Elle est vide, tant mieux, je n'ai pas envie que Luke me pose des questions, ou me sermonne, sans compter qu'il est très mal placé pour me faire la morale.

Je tombe de fatigue sur mon lit, mais, un objet dur cogne contre ma côte. Je lâche un gémissement, avant de trouver mon portable que je déverrouille rapidement.

Je découvre un bon nombre d'appels manqués datant d'hier soir. Les plus anciens sont de... Kyle. Pourquoi est-ce qu'il m'a appelé? Les suivants sont d'Alex, de Roxy, ou encore de Jaspar. Je décide d'appeler mon meilleur ami. Il décroche au bout d'une sonnerie:

"-Dana! Il crie. Enfin! Pourquoi tu ne répondais pas au téléphone, je t'ai appelé des centaines de fois.

-J'étais... je marque une pause. Avec un ami.

J'entends des bruits en arrière-plan.

-Un ami? Insiste Jaspar.

-Tu es avec qui?

-Je suis avec Connor... et Kyle. Il répond doucement. Tu es en haut-parleurs

-Kyle? Il m'a appelé aussi hier soir... il va bien? Je me risque à demander.

-Uhm...

-Jaspar! Je hurle inquiète. Qu'est-ce qu'il se passe?

-Commence par te calmer, je t'en prie. C'est Peter... il soupire.

-Peter? Ne me dis pas que... des larmes coulent le long de mes joues.

-Oui... Peter nous a quitté.

-Kyle! Passe moi Kyle, j'ordonne la voix brisée.

J'entends des chuchotements, un silence puis un souffle lourd.

-Allô? Sa voix n'a jamais été autant cassée et vulnérable.

-Kyle! Ça va? Je crie dans le combiné.

-Non... ça ne va pas, il murmure. Mon père est... mort. Il ne me dira plus jamais qu'il m'aime, il ne me prendra plus jamais dans ses bras, je n'entendrai plus jamais sa voix, son rire. Il soupire. Et toi... c'est tout pareil, alors que tu es toujours de ce monde...

-Kyle, je me mords la lèvre pour retenir mes larmes, il souffrait, crois moi, il est mieux là où il est, il n'a plus mal maintenant... Et pour nous... c'est pour notre bien, ensemble, on se déchire beaucoup trop, Kyle...

-Je sais, sa voix est faible, je sais... mais, je t'en supplie, il faut que tu viennes, je sens qu'il pleure, j'ai besoin de toi, viens, jusqu'à ce qu'il soit enterré, au moins...

-Kyle... je suis à Hawaï, je ne peux pas... je murmure sachant très bien que la distance n'est pas le vrai problème.

-Je t'en prie... je te jure, je ne sais pas combien de fois, depuis hier, j'ai voulu le rejoindre au royaume des morts. Mais j'essaye de me résonner... mais c'est beaucoup trop dur sans toi à mes côtés...

-Reste avec Jaspar et Connor, ne reste surtout pas seul. J'arrive, je saute dans le premier avion pour Seattle."

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Hey!❤

J'espère que vous allez bien et que ce chapitre vous aura plu.

Bizarrement j'ai bien aimé l'écrire. J'ai aussi essayé de le faire le moins triste possible, même si je crois que j'ai lâcher quelques petites larmes à la fin, je l'avoue.

Je sais que beaucoup d'entre vous n'aimiez pas Peter, mais par respect pour Kyle, ne dîtes pas "enfin", s'il vous plaît. x)

Après vous faites comme vous voulez hein!

Aussi, j'ai vu que Nous est arrivé jusqu'à la 19ème place du classement! C'est fou! C'est grâce à vous, alors je vous remercie pleinement.

Pour vous en remercier, je vous ferais une petite Q&A, mais je vous expliquerais tout ça dans le prochain chapitre!

Bisous :*

Noémie =)