Tu es le seul.
PDV LUCINDA
Il est dans mon lit, dormant paisiblement. Je l'observe depuis tout à l'heure pour m'assurer qu'il n'a aucune séquelle ou des résidus de l'âme de son père en lui.
On toque à ma porte, ce qui me fait légèrement sursauter.
Moi : oui?
Elle s'ouvre sur Océane et Hilda qui passent leurs têtes à travers l'entrebâillement qu'elles ont créé.
Moi : entrez.
Elles le font, assez surprises de voir Zeldris dans mon lit.
Océane : qu'est-ce qu'il fait là?
Hilda : pourquoi il a l'air aussi différent?
Moi : j'ai réussi à extraire l'âme de son père de son corps.
Hilda : et où est-elle?
Moi : elle a... Disparu.
Océane : tu crois qu'il est mort pour de bon?
Moi : je ne sais pas moi-même. Ça serait trop facile.
Hilda : je pense la même chose.
Océane : comment il va?
Moi : assez bien. Pas de séquelles, juste un peu de fatigue. Ça devrait aller avec cette nuit de repos.
Hilda : très bien. Alors, on va vous laisser. Bonne nuit grande sœur.
Océane : bonne nuit!
Moi : à vous également.
Elles quittent ma chambre. Je me lève pour aller dans la salle de bains, mais une main m'en empêche. Surprise, je me tourne vers Zeldris qui a les yeux ouverts.
Moi : mais...
Zeldris : j'ai dû attendre qu'elles sortent.
Il se rassoit difficilement sans pour autant me lâcher, me forçant à en faire de même.
Moi : tu te sens bien?
Zeldris : oui. Juste un peu de fatigue, comme tu l'as dit.
Je regarde sa main autour de mon poignet et toussote.
Zeldris : quoi?
Moi : tu ne m'as toujours pas lâchée.
Zeldris : je n'en ai pas envie.
Je fronce les sourcils.
Zeldris : ça fait cinq ans, Lucy.
Il me tire assez brutalement contre lui et m'embrasse longuement sans retenue.
Zeldris : ça m'avait manqué.
Je rougis. Pour détourner le sujet, je lui demande :
Moi : est-ce que... Est-ce que la moitié de ton âme contenue dans la pierre est...
Zeldris : oui. Je m'étais jeté un sort pour qu'elle revienne automatiquement après que mon père aura quitté mon corps.
Il soupire.
Zeldris : ces cinq dernières années étaient un enfer.
Moi : tu en es le prince.
Zeldris : ce n'est pas drôle, je suis sérieux. Ne plus être maître de son propre corps et ne pas avoir la femme qu'on aime à ses côtés...
Il me caresse tendrement la joue en disant cela. Il dépose un autre baiser sur mes lèvres et mon cœur rate un battement.
Moi : il faut que j'aille prendre ma douche.
Zeldris : le matin.
Moi : non. Je n'en ai que pour quelques minutes Zel.
Zeldris : et j'ai dit non. Je suis plus important que ta douche.
Malgré sa fatigue, il trouve la force de me forcer à me coucher avec lui.
Moi : t'es toujours aussi têtu que dans mes souvenirs.
Zeldris se contente de sourire en serrant son bras gauche autour de ma taille. Timidement, je place ma tête au niveau de son cou et inspire son odeur si unique qui m'avait tant manqué.
Zeldris : comment vas-tu expliquer ma présence à Arquélia quand vous y retournerez?
Moi : je vais me débrouiller. Pour l'instant, n'y pensons pas. On a encore les sous-fifres de ton père à éliminer.
Zeldris : je sais. En parlant de lui et de vos ennemies jurées, il faut que vous emprisonniez leurs âmes souillées quelque part et que vous les détruisiez.
Moi : il n'est donc vraiment pas mort...
Zeldris : peut-être, mais il est assez affaibli. Ça sera facile pour la reine d'Arquélia de l'avoir.
Moi : ah oui? Et dans quoi dois-je l'enfermer exactement?
Zeldris : un diamant semblable à celui que possède ton sceptre.
Pour ça, je sais déjà où en trouver.
Moi : un seul suffira?
Zeldris : oui. Mais il faudra directement s'en débarrasser, il ne tiendra pas longtemps avec toutes ces âmes en lui.
Moi : compris. Une dernière chose.
Zeldris : oui?
Moi : cette Ortence y passera et je me fous pas mal de la relation que tu entretenais avec elle.
Je me tourne dans ses bras et ferme les yeux dans l'intention de dormir, quand il me chuchote à l'oreille :
Zeldris : même si c'est le cas, je tiens quand même à préciser qu'elle n'était qu'une simple servante.
S'il le dit.
J'attends qu'il soit endormi, ce qui ne tarde pas vu sa fatigue, et je sors du lit. J'use de mon sceptre pour faire apparaître une barrière magique autour du lit par mesure de sécurité et je vais dans la salle de bains.
Hors de question de dormir sans me doucher. C'est pas impossible, mais ça serait désagréable de mon point de vue.
Je me déshabille et entre dans la cabine de douche. J'ouvre le robinet de la colonne d'eau et laisse l'eau chaude couler sur ma peau. Je soupire d'aise.
J'entends un bruit provenant de la chambre grâce à mon ouïe et la voix de mon cher fiancé qui se plaint.
Zeldris : Lucy! Pourquoi il y a cette barrière? Et pourquoi tu t'es levée?
Je ris silencieusement en l'écoutant se plaindre. Lorsque je termine, je me sèche les cheveux et m'habille d'une nuisette bordeaux puis sors de la salle de bains. Les yeux de Zel n'arrêtent pas de me fixer et, amusée par son expression énervée, je ris.
Zeldris : il n'y a rien de drôle.
Moi : si. Et pour répondre à tes questions, je me suis levée pour prendre une douche et la barrière c'est pour ta sécurité. Ton père pourrait réapparaître à n'importe quel moment et reprendre possession de toi.
Zeldris : ta douche était vraiment plus importante que moi alors?
Moi : je n'ai jamais dit ça.
Zeldris : et la barrière était seulement pour ça?
Mon rire recommence à son expression blasée.
Moi : tu es un pervers.
Zeldris : pas tout le temps, quand même.
Moi : précaution.
Je fais disparaître la barrière et me couche à sa gauche.
Zeldris : sinon, avant que je ne m'endorme en croyant que tu l'avais fait...
Je me couvre la moitié du visage en lui faisant mes yeux de biche pour qu'il ait pitié de ma personne pendant que ses yeux me fixent avec un pointe de colère.
Zeldris : je voulais savoir ce que tu faisais avec ce blond.
Moi : je lui disais juste que ses sentiments à mon égard n'étaient pas réciproques, je te le jure.
Zeldris : tu lui as fait un câlin.
Il est... Jaloux de Sting?
Attendrie, je le tire vers moi et l'embrasse rapidement.
Moi : tu es le seul, Zel.
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