PDV LUCY

     Je me réveille, le corps un peu endolori, mais me lève, même si c'est avec un peu de mal. Je vais dans ma salle de bains, me brosse les dents, me déshabille, et entre dans la cabine de douche. J'ouvre le robinet et laisse l'eau chaude couler le long de mon corps, me détendant un minimum les muscles. Lorsque j'en ressors, je me nettoie et me sèche les cheveux, puis vais dans le dressing. Comme vêtement, j'opte pour un pantalon en cuir noir, un haut avec ras-de-cou possédant un losange au niveau de la poitrine et dos nu, ainsi qu'une longue veste noire et des bottines à talon.

     Je sors du dressing, et m'apprête à quitter ma chambre lorsque je me rappelle du livre que m'a donné Levy.

     Je vais me rassoir sur le lit, et le sors du tiroir dans lequel je l'ai mis hier en rangeant mes affaires. Je l'ouvre, mais ne vois que mon nom de famille à la première page. Je vais à la deuxième, mais rien. Je continue ainsi, mais ne trouve absolument rien sur aucune page.

Moi : mais il est complètement vide, ce livre.

     Je le referme en soupirant, et il se met à luire d'une lumière blanche.

     Étrange, et pas qu'un peu.

     Il disparaît pour laisser la place à...

     Une lettre?

     Je prends la lettre dans mes mains et l'ouvre.

Ma petite Lucy,

     J'espère que tu vas bien. Je tiens à m'excuser de t'avoir caché la vérité pendant si longtemps, mais c'était pour ton bien. Quand tu retrouveras la mémoire, tu sauras tout en détail. Je ne demanderai qu'une chose, c'est d'aller regarder près des arbres qui bordent la villa. Tu y trouveras deux clés qui te permettront d'avoir les réponses aux nombreuses questions que tu dois te poser à présent. Tu pourras invoquer la dragonne et la déesse, toutes les deux protectrices du royaume d'Arquélia. Et ne t'inquiète pas, la formule te viendra d'elle-même. Lucy, malgré ce que tu apprendras, sache que je t'ai réellement aimée et considérée comme le fruit de mes entrailles. Je t'aime de tout mon cœur.

Ta mère, Layla Heartilia.

     La lettre disparaît en même temps qu'une larme de plus se fraie un chemin sur ma joue.

     Maman... Si tu étais encore là...

     Je nettoie mes larme et me lève, puis sors de ma chambre. Je vais dans le salon pour voir si une des filles est déjà debout, mais ne trouve personne.

     Tant mieux, je vais pouvoir rester un peu seule.

     Je sors de la villa, et commence mes fouilles.

     Après plus d'une heure, je souffle, perdant espoir.

     Peut-être quelqu'un les a-t-il déjà trouvées? Non, c'est impossible, c'est une propriété privée, et si quelqu'un était un jour entrée ici, la lacrima de surveillance me l'aurait fait savoir dès mon arrivée. Merci maman, pour m'avoir tout dit de cette maison.

     Alors que je m'apprête à baisser les bras et reporter mes recherches, je vois quelque chose briller du coin de l'œil. Je me rapproche de l'arbre et m'accroupis, puis repousse la terre qui recouvre l'objet... Ou plutôt les.

     Enfin trouvé! Mais pourquoi n'étaient-ils pas dans un endroit plus sûr?

     Je les prends en main et les nettoie.

Wendy : Lucy?

     Je sursaute légèrement et me relève en me retournant.

Moi : tu m'as fait peur, Wendy.

Wendy : désolée. Tu étais tellement concentrée sur ce que tu faisais.

Moi : oui, je sais. On entre, j'ai quelque chose à vous montrez et à vous dire.

     Elle acquiesce et on retourne à l'intérieur. L'horloge affiche 8h lorsque tout le monde est réuni.

Erza : qu'y a-t-il? Tu voulais nous voir?

Moi : oui. Qui parmi vous connait ces clés?

     Après une observation de quelques secondes, une main se hisse.

Cheria : moi! Ce sont les clés de cristal.

Mira : comment le sais-tu?

Cheria : j'ai récemment lu un livre sur elles. Elles permettent apparemment d'invoquer les gardiennes du royaume d'Arquélia.

Jubia : quel est ce royaume?

Cheria : je ne sais pas trop. Mais ce que je sais, c'est que seule la souveraine de ce royaume peut utiliser ces clés.

Moi : le livre que tu m'as donné hier ne contenait rien Levy. À part mon nom de famille.

Levy : quoi? Mais...

Moi : attends, ce n'est pas ça le plus surprenant. Lorsque je l'ai fermé, une lettre est apparue. Ma mère me demandait de chercher les clés et d'invoquer une dragonne et une déesse.

Miliana : et tu comptes vraiment le faire?

Moi : je n'ai pas le choix.

Cheria : mais tu risques de mourir...

Mira : elle est constellationniste, ça pourrait marcher.

     Je regarde les clés dans mes mains et me lève.

Wendy : tu vas vraiment le faire?

Moi : bien évidemment.

     Je sors de la villa, suivie de mes amies.

Erza : tu devrais peut-être y réfléchir mûrement, on est sûre de rien.

     Je souffle un bon coup, et ferme les yeux.

     La formule me viendra d'elle-même.

Jubia : je pense qu'Erza a raison, ça pourrait être dangereux.

Moi : ô clés de cristal, je fais appel à votre pouvoir. Ouvrez les portes des gardiennes d'Arquélia. Venez à moi, Sarah! Luna!

     Un gigantesque cercle magique d'au moins quinze mètres de rayon apparait dans le ciel, tandis qu'un autre plus petit prend place à plus d'un mètre du sol.

Moi : ma tête...

     Je manque de m'écrouler mais me fais aussitôt rattraper par Jubia et Miliana, les plus proches de moi.

     Je garde difficilement les yeux ouverts, une migraine pas possible m'assaillant, alors qu'un énorme dragon blanc et dorée s'échappe du cercle magique dans le ciel, une femme de l'autre. Elle est brune, possédant des cheveux lui arrivant en dessous des fesses, des yeux d'un bleu éclatant, vêtue d'une robe blanche traînant au sol et d'un sceptre doré.

Cheria : tu as... Réussi...

     Le dragon se met à luire d'une lumière blanche, et plus tard, une femme à la chevelure blanche, aux yeux ambres, vêtue d'un haut en cuir blanc et d'un pantalon slim de la même matière ainsi que de bottes en cuir blanc, nous fait face.

     Je sens les révélations arriver à plein nez.