Arquélia.
PDV LUCY
La brune prend la parole la première et dit :
??? : mes salutations. Je me nomme Luna, Déesse protectrice du royaume d'Arquélia. Aux ordres de la famille royale.
Sarah : et moi Sarah. Dragonne protectrice de ce royaume également. Aux ordres de la famille royale.
Luna : nous sommes heureuses de vous avoir retrouvées.
Sarah : au même endroit qui plus est. C'est une chance.
Wendy : que voulez-vous dire par là?
Luna : je crois qu'il serait temps pour les huit princesses Arquélia de retourner dans leur royaume.
Je fronce les sourcils en me redressant, mon mal de crâne un peu calmé.
Moi : vous... Voulez parler de nous?
Sarah : bien évidemment.
Jubia : vous devez faire erreur, nous ne sommes pas des princesses. Encore moins des princesses disparues.
Erza : je suis bien d'accord.
Sarah : vous n'avez pas retrouvé vos souvenirs, c'est tout à fait normal.
Luna : laissez nous donc vous les rendre.
Luna prononce une formule magique dans une langue étrangement familière. Pourtant, je n'en ai jamais entendu parlé.
Une multitude d'images me traverse l'esprit plus tard, et je fronce les sourcils.
Un château, un couple, des enfants, huit filles, un royaume, un jeune homme... Plus rien.
Des lumières de différentes couleurs entourent les autres, pour laisser place à de jeunes filles que je reconnaîtrai entre mille.
Océane : qu'est-ce que ça fait du bien!
Aurore et Venus : tu m'as tellement manqué, ma jumelle préférée!
Élizabeth : ce n'est pas comme si vous en aviez deux.
Hildegarde : suis-je la seule à avoir une envie pressante de retourner au royaume?
Emma : je ne crois pas, non.
Lætitia : et revoir les parents...
Moi : huit sœurs séparées enfin réunies. Merci Luna et Sarah.
Elles s'inclinent légèrement en avant.
Moi : pourquoi ne pas retourner à Arquélia dès maintenant?
Comprenant, Sarah se tient prête à reprendre sa forme de dragon. Je lève la main vers le ciel, et récite :
Moi : ô clé universelle, je fais appel à toi. Ouvre le portail menant à Arquélia.
Tout au cours de l'incantation, la clé se crée au creux de ma paume, de fines tentacules de particules magiques formant une spirale tout autour d'elle. Je la prends et la tourne dans le vide, et le ciel s'ouvre tel un œil géant.
Sarah se transforme, et les plus jeunes sont les premières à courir, surexcitées, sur son dos.
Lætitia : vous avez 13 ans mais vous vous comportez toujours comme des gamines.
Elle les suit, plus calme, plus tard suivie elle-même d'Hilda, d'Éllie, d'Océane et d'Emma.
Moi : ça va continuer ainsi pendant un bon moment.
Je monte à mon tour, accompagnée de Luna, et Sarah prend son envol.
Luna : princesse... Au sujet de votre fiancé... Il vous recherche toujours aussi activement.
Océane : il peut pas abandonner?
Aurore : il veut pas comprendre qu'elle pourrait le détruire si elle le voulait.
Si je le voulais...
Moi : Zeldris...
Mon cœur se serre douloureusement dans ma poitrine, alors qu'on traverse le portail qui se ferme directement derrière nous.
Vénus : cet endroit m'a tellement manqué!
Quelques minutes de vol plus tard, nous arrivons enfin sur l'île royale, celui portant le château. Aurore, Vénus, et même Lætitia et Élizabeth se laissent glisser sur l'aile de Sarah pour descendre, tandis que les trois autres et moi sautons et atterrissons souplement au sol. Les gardes se tenant aux portes nous regardent, ébahis.
Gardes : bon retour, princesses!
Les deux plus jeunes jumelles, qui auraient défoncé les portes si les gardes ne les avaient pas ouvertes, courent à l'intérieur en hurlant, alertant le château entier.
Emma rigole.
Emma : tout le royaume sera au courant de notre retour dès ce soir.
??? : princesse!
Marguerite. Fée de la punition et notre gouvernante depuis que nous sommes des bébés. Mais surtout, une grande amie de la famille royale depuis des siècles.
Moi : nous sommes ravies de vous revoir, Marguerite.
Vénus : où sont les parents?
Un ange passe.
Je regarde notre gouvernante, attendant une réponse. Les membres du personnel présents baissent tous la tête.
J'ai peur de comprendre.
Moi : Marguerite...?
Ma voix donne l'impression de se fissurer à chaque syllabe alors que mon regard se floute petit à petit à cause des larmes.
Marguerite : je suis navrée majesté. Ils ont été tués dans l'attaque du prince des Enfers durant laquelle vos parents vous ont faites partir du royaume.
Ma respiration stoppe net, ma tête bourdonne. Je sens le sol trembler sous mes pieds, et m'effondre en larmes.
Moi : c'est impossible...
Deux bras m'étreignent dans une tentative de réconfort, mais mes larmes redoublent. Néanmoins, les tremblements cessent.
Moi : pourquoi?
Zeldris, pourquoi?
Élizabeth : calme toi, Lucinda. Respire doucement.
Je sens au ton de sa voix qu'elle pleure autant que moi. Désespérée, je me blottis dans ses bras en hurlant ma tristesse et ma rage qui font échos dans les couloirs du château.
Plusieurs minutes plus tard, le personnel retourné à son travail sous ordre de la gouvernante, Hilda lui demande de nous mener à leurs tombes. Ce qu'elle fait sans contestation.
Emma : ils sont... Vraiment là-dedans?
Nous sommes toutes devant leurs tombes joliment ornées. Je suis assise devant elles, les observant d'un regard complètement vide. Les sanglots étouffés de Vénus et Aurore font naître de nouvelles larmes aux coins de mes yeux.
Moi : ramenez les à l'intérieur.
J'ai été plus sèche que je ne l'aurais voulu.
Les autres ne disent rien, et après des minutes de silence, je sens une main se poser sur mon épaule gauche.
Océane : on y va. Tu viens?
Moi : non.
Elle n'insiste pas. Elles savent que j'ai besoin d'être seule.
Elles s'en vont, et les larmes reprennent de plus belle.
Moi : maman... Papa...
Nous étions tellement proches tous les trois. J'adorais toujours embêter ma mère et aider mon père dans les affaires royales... Ou tout simplement le regarder travailler. Il trouvait toujours du temps à me consacrer. Et à nous toutes quand elles sont arrivées.
Moi : alors pourquoi?
Comment tout a pu aller aussi mal? Qu'est-ce qu'il s'est passé? On aurait pu rester et combattre. Pourquoi nous avoir endormies et dispersées?
Moi : je te déteste, Zeldris Phélès.
Zeldris : c'est douloureux, ce que tu dis là.
Je lève la tête.
Zeldris : tu seras bientôt à moi, Lucinda. Je te le promets.
Moi : et tu recevras un poignard en plein cœur. Je te le jure sur la couronne.
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