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Nous avions tout

Cher...

Voilà déjà que je bloque... Puisqu'au fond, à quoi bon...

Je pourrais l'adresser à Dieu mais ce serait dérisoire après tout ce que j'ai vu, vécu.

Cher... Cher toi ?

Après tout, ce serait sans doute le plus juste.

Qui je suis ? Ça n'a que peu d'importance, je n'en ai plus pour longtemps de toute façon. Je le sais. Je me sens plus faible à chaque mot. Je ne serai plus là lorsque tu liras ces lignes, qui ou quoi que tu sois. J'espère simplement que tu seras capable de les comprendre car cette langue disparaîtra plus que probablement avec moi.

Je ne sais donc pas pourquoi j'écris ceci mais je sens au plus profond de moi que je dois le faire.

Ce que je vais te raconter, je le tiens de mon père qui le tenait lui-même de son père avant lui. Je leur fais donc confiance quant à l'authenticité de cette histoire, de ce passé qui fut le nôtre, même si certains faits me paraissent difficiles à croire.

A une époque nous étions très nombreux. Notre espèce occupait presque toute la surface du globe; un nombre tellement important que cela finit par poser petit à petit des problèmes de ressources, pour se nourrir, pour boire, bref pour vivre. Étrangement, ça ne leur parut pas catastrophique, même si une partie du monde mourrait déjà de faim depuis longtemps. Ils étaient tellement nombreux qu'ils ne voyaient pas vraiment en quoi quelques semblables de plus ou de moins pouvaient faire une différence.

En effet, une des principales caractéristiques de l'Homme était sa diversité, même s'il la détestait. Il fallait que tout le monde pense comme lui, ait le même dieu que lui, s'habille comme lui, ... Bref, que chacun lui ressemble. Mais en moins bien. C'était très important de se mettre en valeur, d'être mieux que les autres. D'ailleurs, il croyait être le plus intelligent des animaux, il suffit de voir où ça l'a mené. Il pouvait aller jusqu'à ignorer complètement ses congénères lorsqu'il se sentait supérieur. A l'inverse, s'il se pensait moindre, il voulait posséder ce qui appartenait à autrui, et pour cela, il pouvait être violent, voler, battre, blesser et même tuer. Bref, c'était un être égoïste.

A tel point que l'appauvrissement des ressources ne parut réellement problématique que lorsqu'il concerna une majorité du monde. Mais il était déjà trop tard pour agir. Ces éléments vitaux étaient pour la plupart devenus l'exclusivité des plus puissants.

D'ailleurs, ce qui donnait de la puissance à ces êtres humains, c'était un genre de dieu. Cette divinité était adorée de tous sans exception. C'est d'ailleurs la seule chose qu'il avait en commun quelque soit leur religion, cette déité trouvait sa place dans toutes les croyances. Ils l'aimaient tellement qu'ils l'avaient dessiné sur des morceaux de papiers et emportaient ces représentations iconiques partout avec eux. Et plus ils avaient de ces bouts de papiers, plus ils étaient influents et respectés. Mais pas respectables pour autant car les Hommes étaient prêts à faire n'importe quoi au nom de ce maître qu'il nommait Argent. Il fallait toujours faire plus, aller plus vite, plus loin, plus longtemps, pour posséder un peu plus de cette idole. Ils étaient prêts à vendre leur âme, à se mettre en danger, à mourir, à tuer, à tout détruire, y compris la Nature qui les nourrissait, pour seulement quelques morceaux de ce seigneur.

Dans cet objectif, rien ne les arrêtait. Pour soi-disant aider les gens, et palier à certains problèmes, l'Homme a voulu dompter les lois universelles en essayant « d'améliorer » celles-ci. Des laboratoires se mirent à « créer » des plantes et des animaux plus « productifs » en trafiquant la génétique. Ensuite, les gens mangeaient ces êtres artificiels. Comme si ce n'était pas suffisant, les cultivateurs arrosaient les végétaux avec des produits pour accélérer leur croissance ou avec du poison pour tuer des parasites. A nouveau, les gens mangeaient et on ne disait rien. Pire encore, les sols se transformèrent peu à peu en terres empoisonnées. Les eaux qui s'écoulaient à proximité de ces champs devenaient toxiques à leur tour. C'était criminel mais avec de l'Argent donné aux hommes de pouvoir tout ça fut autorisé et encouragé. Ça rapportait beaucoup de dieu-billets donc ça leur importait peu que les gens tombent malades. Au contraire, c'était l'occasion d'avoir des bouts de papier supplémentaires en aidant d'autres laboratoires qui produisaient des médicaments qui étaient censés guérir ces maux. Ils ne sortaient pas toujours les bons produits non plus. Il fallait que ça rapporte. Pour être plus riche, peu importait si on ne soignait pas tout le monde.

Quand ils étaient assez puissants, ils faisaient tout pour avoir plus facile dans leurs vies compliquées. Ils ont utilisé des « machines », ces espèces de caisses inertes que l'on retrouve un peu partout étaient apparemment animées à une époque. Elles leur permettaient de communiquer, il paraît, de gagner du temps en ne se déplaçant plus, de savoir tout en ne sachant plus rien; bref, de rendre leur vie plus simple. Ils auraient donc dû avoir tout le temps de voir ce qui se déroulait autour d'eux. Mais le contraire se produisit, ils devinrent obsédés par ces boîtes métalliques, ne voyant plus qu'elles, au point de ne plus voir leur propre voisin, peu importait ce qui se passait ailleurs que sur ces écrans.

Mais tout ça fonctionnait grâce à l'énergie produite dans les centrales, celles qui ont explosées lors des bombardements, devenant ainsi les fameuses zones irradiées, que j'ai toujours connues. A partir de ce moment-là, tous ces objets si « précieux » devinrent alors inutiles, laissant la plupart des Hommes dans le désarroi le plus complet. Certains avaient voulu prendre les devants et aménager autre chose : les énergies dites « vertes ». Celles-ci consistaient à rentabiliser des mouvements ou des réactions naturelles, comme le vent ou le soleil, pour produire ce besoin devenu crucial, une autre bonne idée qui arriva bien trop tard également.

En effet, les êtres humains consommaient énormément, pas seulement avec ces machines. Par ce qu'ils mangeaient, buvaient, utilisaient, produisaient, fabriquaient, ils polluaient énormément. Ils rejetaient beaucoup de gaz néfastes. Ce sont ceux-ci qui petit à petit ont fait grimper la température pour atteindre l'enfer que nous connaissons aujourd'hui. Cette augmentation rendit beaucoup de lieux arides et secs, permettant aux déserts de s'étendre à des vitesses qui dépassaient l'entendement. La plupart des plantes n'y résistèrent pas d'ailleurs. Ainsi notre espèce élimina une bonne partie de la biodiversité terrestre.

De plus, ils jetaient les déchets un peu partout et tous ces débris finirent par arriver à la mer puis à l'océan. D'ailleurs, ce que nous connaissons aujourd'hui sous le nom de « Désert poubelle », était jadis un océan nommé « Pacifique ». Tout commença semble-t-il par un petit tas de déchets perdu au milieu de cette immense étendue d'eau. Il fut baptisé le « 8ème continent » (oui parce qu'il y avait 7 vrais continents en ce temps-là). N'inquiétant que peu la population bipède que nous étions, il ne cessa de grandir et finit par atteindre des proportions gigantesques puis titanesques. Au point de joindre ensemble les 4 continents nommés à l'époque « Amérique du Nord », « Amérique du Sud », « Océanie » et « Asie ». Ce nouveau « pont » continua de s'épaissir pour finir par former une croûte épaisse devenant ainsi le continent unique que nous connaissons avec en son milieu cette plaine de crasses. L'Homme fit ainsi d'une pierre deux coups, en tuant une bonne partie de la faune et la flore marine, il supprima ainsi des ressources supplémentaires. Mais en plus, l'eau des océans se transforma en véritable poison. La consommation d'eau devint alors réellement dangereuse.

En déréglant les océans et les températures, ce fut tout le climat qui en fut chamboulé. Les tornades, ouragans, les sécheresses et les incendies se multiplièrent de manière significative. L'utilisation des éléments tels que le soleil et le vent comme ressources d'énergie fut donc très vite obsolète.

D'ailleurs, il paraît qu'avant l'explosion thermique, il existait un continent entièrement fait de glace qui s'appelait « Antarctique ». Mais je n'ai pas connu cette période de l'Histoire. D'ailleurs, je n'ai jamais vu de glace non plus. Il paraît que c'est de l'eau tellement froide qu'elle devient solide. J'aurais aimé voir ça ! Cette immense parcelle froide était tellement grosse que lorsqu'elle fondit, l'eau redevenue liquide fit monter le niveau des océans ! Les inondations ont englouti des pays entiers !

De tous ces événements lequel fut le plus catastrophique ? Je l'ignore. Mais leur somme conduisit irrémédiablement à la diminution voire la disparition de nombreuses ressources dont certaines vitales. Cette raréfaction des denrées finit par mettre la touche finale à la haine que l'Homme se portait déjà. Jalousies, colères et frustrations finirent par prendre le pas sur toutes raisons. La violence devint le maître-mot. Des guerres se déclenchèrent un peu partout pour l'eau saine, le pétrole, le blé, le riz et bien d'autres produits encore. Et lorsqu'il n'y avait pas d'affrontements, c'était l'anarchie qui se mettait à régner par le vol, la violence ou les tueries. L'Homo debilum sapiens put enfin assouvir sa soif de sang, puisqu'il n'aimait pas les différences. Mais très vite, ce fut la lutte pour la survie qui y succéda.

Je sais que je ne devrais pas nous mettre tous dans le même panier car certains se sont battus, ont tout donné pour sensibiliser puis alerter, pour faire réagir puis agir le reste de cette pseudo-Humanité. Mais vu ma situation, ce fut un lamentable échec, je le crains.

Alors certains de mes congénères t'auraient raconté que l'humain était bon car il pouvait aimer, que c'était un être intelligent et imaginatif car il pouvait inventer, créer, résoudre, communiquer ou encore improviser. Mais je ne vois rien là-dedans qu'un autre animal n'ait pu faire. D'autres de mes semblables aurait parlé de l'art. Ah oui, l'art ! Tu en trouveras peut-être certaines traces. Qui sait ? L'Homme s'en vantait tant mais le seul art dans lequel il ait vraiment excellé c'était celui de tuer.

Si cet être soi-disant supérieur avait réellement eu un bon fond, je ne serais pas là à écrire.

Si je te parle de tout ça, c'est parce que personne ne me suivra pour le faire. Mon fils est mort hier, c'est la soif qui a eu raison de lui. Nous n'avons plus vu personne depuis une éternité. Ainsi il semblerait que je sois le dernier... Il faut donc bien que quelqu'un raconte cette histoire, transcrive nos erreurs pour que les suivants puissent les éviter, même si ce doit être une espèce différente (il paraîtrait que des lézards géants nous aient précédé, nous ne serons donc pas les derniers). L'Humanité a eu sa chance mais a oublié ses origines, négligé ses semblables, ignoré le vivant, voulu dominé les lois naturelles, s'est prise pour Dieu et a récolté les fruits de son orgueil : une fin aussi misérable que son « règne ».

On ne dompte pas la Nature, elle nous l'a rappelé en nous remettant à notre place : une espèce parmi tant d'autres. L'Homme s'est cru immortel et le voilà sur le point de disparaître. Cette ironie parviendrait presque encore à me faire sourire.

Cette vieille dame était là bien avant nous, elle le sera bien longtemps après. Comme le disait mon père: "La vie trouve toujours un chemin".

Les espèces évoluent à travers le temps, l'Humain lui n'a fait évolué que son confort. Nous avions tout pourtant ! Nous avions tout et nous avons tout gâché. Nous avions tout et qu'en avons nous fait? Tu parles d'un héritage ! Il est lourd le « cadeau » des anciens ! Le don de la culpabilité, voilà ce qu'ils nous ont laissé ! Nous étions donc voués à disparaître semble-t-il. Notre existence ne se compte plus qu'en minutes à présent. J'ai de plus en plus de mal à respirer. Une vie passée à fuir, à courir, à survivre est-elle vraiment une vie ? Cette éternelle chaleur finit par me faire perdre la tête, ou bien est-ce la douleur du vide provoquée par la disparition du fruit de mes entrailles ? Je ne sais trop. Trop de violences, de solitude, de sang, de sable, de soif, de morts. Je me sens tellement fatigué, je suis las de lutter. Je vais me reposer un peu, je reprendrai cette lettre plus tard.

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