Chapitre 2
« Bonjour madame le maire ! »
À cette phrase, la jeune fille sursauta, se rendant compte par la même occasion qu'elle ne pouvait pas parler. Seuls des petits bruits très cartoons pouvaient s'échapper de sa bouche. Surprise et surtout dans une incompréhension totale, elle réalisait qu'elle ne pouvait pas se voir à cause de l'obscurité de la pièce. Elle tourna ses grands yeux vers la provenance de la voix et aussi le seul endroit éclairé. Un petit animal humanoïde, beaucoup trop familier à la jeune fille, se tenait là.
« À Starfly, nous sommes le vendredi 23 novembre 2019, et il est 18h03. »
« Voulez-vous commencer la partie ? »
>Oui, allons-y.
Autre chose...
Millie cliqua sur le premier choix, légèrement troublée.
« Compris, je m'occupe des dernières formalités et en avant ! »
Ville en préparation, ne pas appuyez sur le bouton [ÉTEINDRE]...
« Très bien, tout est prêt ! Passez une bonne journée. »
Le décor d'extérieur fit son apparition tout autour de la jeune fille. Millie fronçait les sourcils et fermait à moitié les yeux dû au peu de lumière qui venait l'accueillir. Comme le temps était pluvieux, il n'y en avait pas beaucoup. Elle put enfin apercevoir un peu de son corps... Enfin, pas tout à fait le sien. Ses cheveux habituellement bruns étaient devenus bleu ciel et étaient noués en deux adorables petites couettes. Elle courut vers la rivière la plus proche et s'agenouilla pour pouvoir voir son visage. Ses mains n'était plus pourvues de doigts, ce qui n'allait pas être des plus pratique. Ses yeux, étaient maintenant de couleur bleue assez foncée. Dû à sa maladresse légendaire, sa sorte de main dérapa et la jeune fille se fit violemment cogner contre un champ de force. Elle se redressa, un mal de tête léger mais suffisant pour être agaçant.
Bon... C'est bien parti. Pensait-elle.
Elle ne pouvait même pas parler, ne pouvant s'exrimer seulement en onomatopées. D'ailleurs, elle ne pouvait pas faire grand chose. Elle ne sentait qu'à moitié la pluie, ressentait les gouttes tomber mais ne se faisait pas mouiller. Elle n'était pas salie après s'être agenouillée dans la terre mouillée. La pelouse n'avait pas l'air réelle, et pleins d'autres choses rendaient l'environnement... Faux. Millie se redressa doucement, puis observa les alentours. C'était calme, reposant, exactement l'ambiance de son jeu préféré. Et elle ne voulait toujours pas réaliser qu'elle était bel et bien là où elle le croyait.
Cela devait bien faire une bonne heure qu'elle était ici maintenant. Millie ne comprenait pas plus sa situation depuis, et ça finissait par la troubler au plus haut point. Sa marche pensive la conduit jusqu'à la gare, où, derrière le panneau où l'on affichait les événements, se trouvait quelqu'un, un personnage qu'elle ne semblait pas reconnaître. Il lui fit signe de s'approcher, enlevant par la même occasion le champ de force qui empêchait l'accès à cette zone. Hésitante, elle finit par s'approcher. Vêtu d'une veste de pluie avec sa capuche sur sa tête, le personnage semblait beaucoup plus réaliste que ce qui entourait la jeune fille depuis son arrivée. Il retira d'ailleurs sa capuche pour dévoiler son identité. Millie allait pousser un cri de surprise, mais le chien marron lui mit une patte sur la bouche pour l'en empêcher.
« Écoute, ne panique pas, d'accord ? Je vais tout expliquer. » fit-il, calmement.
Il se munit d'une de ces pépites d'or que l'on trouve en cassant des pierres avec sa pelle, puis en cassa un morceau. Le chien légèrement humanoïde prit le collier de la jeune fille, puis l'ouvrit et plaça le morceau de la pépite dans son collier. Un flash blanc rayonnant plus tard, et Millie rouvrit les yeux au milieu du village. L'animal toujours face à elle, souriant. Elle regarda ses mains, ses doigts étaient maintenant présents. Elle n'était plus comme avant, elle pouvait parler, se sentir respirer, et ses gestes étaient plus fluides. Évidemment, maintenant, elle pouvait aussi sentir la pluie, l'herbe mouillée et le vent. Et ingénieuse qu'elle était, elle avait habillé son avatar, donc maintenant elle, de manière assez légère. Un débardeur bleu à motif bulle, un jean bleu marine et des baskets. En tissu. Dans l'herbe.
L'animal, lui, remit tranquillement sa capuche sur sa tête et ouvrit son parapluie. Voyant la tenue de la jeune fille, il en conclut rapidement qu'elle avait sûrement beaucoup plus besoin du parapluie que lui. Il lui tendit, et Millie restait un peu bête quelques secondes avant de le prendre et de gentiment remercier celui qui allait peut-être lui épargner le rhume.
« Super ! Maintenant qu'on a passé la plus grande étape, je vais pouvoir t'expliquer ! S'écria-t-il.
- Je dois dire qu'un peu d'explications ne me ferait pas de mal... » sourit nerveusement Millie.
Il eut un rire énergique et plaça ses pattes sur ses hanches. Dans un sourire chaleureux, il commença son discours.
« Comme tu dois le savoir, moi, c'est Max. Si tu fais partie de ce genre de joueur à faire attention à chaque détail, tu dois savoir que je suis le frère jumeau de Marie ! »
Millie acquiesça doucement, un sourire au visage malgré le fait qu'elle restait un peu bête de parler à un animal humanoïde dont elle ne savait pas grand chose finalement. Max était un personnage dont on ne savait presque rien.
« Pour la faire courte, ton collier est une sorte de portail. Il te sert de porte afin de passer de ton monde, au notre. Tu es une des gardiennes de ces deux mondes, mais beaucoup plus de celui-ci. Si tu protèges notre univers, il n'arrivera rien au tien ! Simple, non ?
- Et bien... Simple, oui, mais je crois que je suis toujours autant perdue.. Dit-elle, un sourire et un rire nerveux l'accompagnant.
- Ok, t'en fais pas, on va prendre notre temps ! Et surtout, tu n'a pas à avoir peur. C'est certes, pas commun comme situation, mais tout va bien se passer, d'accord ? »
Lui posant la patte sur l'épaule et lui souriant doucement, la jeune fille crispée finit par prendre une grande respiration et se détendre. Lui affichant un grand
« Super ! Donc, on reprend. Plus tôt, tu pouvais faire seulement ce que tu peux faire quand tu joues sur ta console normalement, pas vrai ? Et bien, c'est parce que juste avant, tu n'étais
pas dans le vrai monde.
- Oula, attend, attend... Quoi ?
- On va dire que c'est juste le monde que l'entreprise «Nintendo» a créé pour les joueurs, une sorte de copie. Tu n'es pas arrivée directement ici car c'est aussi une protection entre les deux mondes, si un jour quelqu'un te vole ton collier et arrive à l'activer, il arrivera là-bas. Et, sans moi, il ne pourra pas venir ici.
- Ok... Je pense que je comprends la chose, entre autre. Juste deux autres toutes petites questions !
- Je t'écoute ! fit-il joyeusement.
- Je dois vous protéger de quoi exactement ? Et... Avec quoi ? Parce que à ma grande connaissance je n'ai pas de capacités spéciales ou autres qui pourraient m'aider à combattre quelqu'un... Ou quelque chose, peu importe ce que c'est.. » demanda-t-elle, en se grattant nerveusement l'arrière de la tête.
Max prit un moment pour réfléchir à comment lui expliquer. Au passage, il en profita pour se maudire intérieurement de tout lui avoir expliqué et d'avoir oublié un détail aussi catégorique.
« C'est un peu compliqué, mais je vais essayer de te résumer. Vois-tu, en 1938, les premiers ordinateurs ont étaient créés. Deux frères, qui s'entendaient tout deux très bien, s'amusèrent à faire toutes sortes de manipulations sur ce nouveau bijou de l'informatique. Quand un jour, par une mauvaise manipulation, ils réussirent à créer un portail menant à notre monde. Avant cet incident, personne de notre univers ne connaissait le votre et vice-versa. Nous les avons accueillis chaleureusement, on leur avait même créé des médaillons pour qu'ils puissent passer d'un monde à un autre. Certains de leurs amis en avaient eux aussi. À ce moment-là, les ennuis ont commencé. Les deux frères n'étaient pas du même avis. L'un voulait conquérir notre univers, tel un nouveau Christophe Colomb, l'autre voulait seulement que ce monde soit en paix. Ils se déchirèrent en deux groupes, un camp pacifique, un camp génocidaire. Le camp pacifiste l'emporta, sans à avoir à tuer qui que ce soit. Mais, son frère, enragé de ne pas avoir gagné, se fit emprisonner entre les deux univers. Dans un endroit où les codes des univers étaient regroupés. Le problème, c'est que si lui y était, les autres devaient aussi y être. Ils confièrent chacun leur médaillons à leur enfant en qui ils avaient le plus confiance, puis disparurent.
Ton but, c'est de combattre le Hacker de ta génération. »
Il avait pris un air tellement sérieux, que l'ambiance était devenu extrêmement pesante. La forte pluie n'arrangeait rien. Millie se sentait mal, et déglutit de peur. Alors qu'elle allait poser une question cruciale pour se rassurer, un éternuement vint l'empêcher de parler. Max, un peu surpris, finit par avoir un petit rire.
« On ferait mieux de rentrer, qu'en penses-tu ?
- Je suis entièrement d'accord, on va chez moi et je vais mettre un énorme pull ! »
Ils rigolaient tranquillement tandis qu'ils partaient vers la maison de la jeune fille.
Ils arrivèrent, et, à la grande surprise de Millie, c'était fermé à clé. Un peu étonnée car il n'y avait jamais eu de clé dans le jeu, elle essaya de chercher dans ses poches. Et c'était pile le bon endroit. Elle ouvrit et invita Max à entrer. La fille au cheveux bleus reconnut tout de suite sa maison. Elle la connaissait par coeur, avait réfléchit à toutes les manières de faire un agencement qui lui plaisait. La grande enfant retira ses chaussures, enleva ses chaussettes trempées et partit en chercher d'autres. Elle indiqua rapidement du doigt une table près de la fenêtre avec deux chaises afin que le chien humanoïde puisse s'asseoir. Il était tout sec, lui. Quel chance il avait !
Millie, elle, partit dans sa chambre à l'étage. Elle redescendit quelques minutes après. Finalement, tout ses vêtements étaient trempés, elle avait était obligée de tout changer. Elle avait mis un pull assez chaud noir avec des petits points blancs. Le bout et le col étaient aussi blanc en forme de vague, ce qui donnait l'impression d'être un paysage enneigé. Elle avait aussi mis un autre jean un peu plus clair que l'ancien, et avait mis des socquettes blanches. La maire vint rejoindre son ami sur la chaise d'en face, puis posa alors sa deuxième question.
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°•*Nozomi🖋
[07.07.19]
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°•*Image bonus*•°
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