Le phénomène météorologique ressemblant à du coton était présent dans le petit village campagnard. Tombant dans les arbres, se posant sur les buissons, les fleurs... Et le sol était déjà tapissé de cette chose que tous les enfants adorent. La neige.
Il devait être dans les six heures du matin, et le village se réveillait doucement. Enfin, surtout les enfants, c'était un jour d'école après tout. Au fur et à mesure, on put apercevoir ces jeunes enfants sortir, sac d'école sur le dos, tenant pour la plupart la main de leurs parents.

Puis, parmi tous ces enfants, on vit une jeune collégienne. Cheveux courts, bruns, lisses et volumineux lui arrivant au dessus des épaules, ses yeux verrons châtaigne et bleu ciel se faisant bien distinguer dans le paysage grisâtre. Elle était plutôt souriante, les joues ternies par le froid. Vêtue d'un pull bleu pastel ample assez épais, un pantalon noir, des bottes en faux cuir blanc et une longue écharpe marron clair en tissu. Bien sûr, on ne pouvait guère oublier son casque noir et blanc sur ses oreilles, qui lui faisait écouter une musique dans les tons doux et relaxant.

Elle entamait alors sa marche jusqu'à son collège, ses doigts portant délicatement son sac à dos par l'anse. Un sac assez simple, bleu pastel, mais plein d'inscriptions de prénoms avec différentes polices d'écriture pour chacun d'eux. Des proches de l'adolescente, sans doute. Pendant qu'elle avançait, une main gantée vint se poser sur son épaule. Surprise, elle se retourna et fit son plus grand sourire de soulagement et de joie en apercevant son ami d'enfance.

« Tu m'as fait peur à arriver par derrière ! s'exclama la brunette.

- Ah oui ? Je suis désolé, ce n'était pas mon intention... Ou pas. » lui répondit le garçon, n'ayant pas vraiment l'air de s'en vouloir.

Elle levait alors les yeux au ciel, un air amusé au visage et un sourire dont elle ne pourra pas se défaire rapidement. Elle retira son casque et ils partirent vers leur établissement scolaire, se parlant joyeusement pendant toute la durée du trajet. Vint le moment où ils arrivèrent dans leur classe. Le cours se passa s'en encombres, comme tous les autres. Vint la fin de la journée, où le bruit de tous les élèves cachait les plus discrets. Comme notre petite brune aux yeux verrons, qui, grâce à sa petite taille, avait réussi à se faufiler d'entre la foule. Elle attendait alors un peu sur le coté que son ami la rejoigne. Mais, pendant qu'elle attendait, une petite ombre passa devant elle à une vitesse incroyable et lui arracha son précieux collier qui se trouvait soigneusement autour de son cou. La jeune adolescente poussa un cri et se lançait avec difficulté à la poursuite de l'étrange personne.

Non, non, ce n'était pas possible. Elle ne l'acceptait pas. Il ou elle, qui que ce soit, n'avait pas le droit de prendre ce qu'elle avait de plus cher comme ça, sans effort et sans rien dire. L'ombre qui semblait si agile perdit toute crédibilité lorsque, en plein milieu de la course-poursuite, elle trébucha sur une racine d'arbre camouflée par la neige mais assez ressortie pour la faire déraper. La personne manqua alors de tomber mais se rattrapa de justesse à la dernière minute. Elle serrait les dents en grommelant, avant de recommencer à courir mais... Le collier. Il n'était plus dans ses mains. L'enfant à la cape se tourna alors brusquement, pour apercevoir la brunette avec l'objet tant convoité dans ses mains. Cette dernière ne semblait d'ailleurs pas vraiment contente.

« Dis moi, tu m'as l'air plutôt petit pour être un voleur. Pourquoi as-tu essayé de me le prendre ? Il ne vaut absolument rien, tu ne pourrais rien en tirer. Mais, au niveau de mes sentiments, ce collier est très important, tu comprends ? Alors maintenant, ne vole plus. Pour quelqu'un de ton âge, il y aura toujours quelqu'un pour t'aider si tu as des soucis, moi la première.

- Tu ne sais rien de moi ! retentit la voix de l'enfant, faisant donc deviner qu'elle était une fille, Moi, dans le sens inverse, je sais plus de chose sur toi que n'importe qui, Millie. Alors n'essaie pas de m'aider ! »

La dite Millie restait déstabilisée par l'intervention de la jeune fille. Elle n'eut qu'à peine le temps de rajouter un bégaiement de confusion que l'enfant avait déjà pris la fuite tel un courant d'air hivernal. Laissant à la collégienne un sentiment effroyable de peur, comme lorsque l'on dérive sur les mers qui semblaient au début calme et qu'arrive la tempête. Les flocons venaient se poser sur son visage, le ternissant de rouge de plus en plus. La fleur brune dans le paysage enneigé avait l'impression d'avoir brutalement perdu tous ces pétales.

Soudainement, la fameuse main masculine se reposa pour la seconde fois de la journée sur l'épaule de la fille aux multiples pensées. Cette dernière se tournait vers lui, et souriait en le voyant.

«Comment dois-je prendre le fait que tu fuis quand je te fais signe de me rejoindre ? demanda le garçon avec un air amusé.

- Tu sais très bien que ce n'est pas de ta faute si je me suis mise à courir, Théo. » répondit-elle avec un petit sourire.

Le châtain commençait d'ailleurs déjà son petit interrogatoire à la jeune fille concernant cette fuite soudaine, mais Millie ne pût lui expliquer grand chose dans le cas où elle-même ne comprenait pas ce qu'il venait de se produire. Tandis que le coton de glace venait enfin de cesser de tomber, la nuit d'hiver connue pour vite se montrer venait déjà de se rajouter dans le paysage. Les deux adolescents partirent donc chacun dans leur petite maison respective, et une fois arrivés, lâchèrent chacun leur sac d'école dans un coin de leur chambre pour chercher leur console, en vain. Millie partit voir sa mère pour lui demander si elle n'avait par hasard pas vu sa Nintendo 3ds, cette dernière lui répondit avec énergie que non et que l'adolescente devrait sûrement mieux ranger ses affaires. Dans un soupir, elle retournait dans sa pièce personnelle, son petit jardin secret depuis la majorité de son enfance. Perdue dans ses pensées, elle ouvrit la porte avec le regard bloqué sur un point dans le vide. Sauf qu'elle n'eut le temps d'entrer que l'on lui avait attrapé la main, quoi que sans lui faire beaucoup de mal. Sans comprendre, cela la fit s'évanouir pendant l'espace de quelques secondes. Se réveillant ensuite debout, droite comme un piquet, dans une pièce plongée dans l'obscurité.

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°•*Nozomi🖋

15.04.19

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°•*Image Bonus*•°

Millie :

Théo :