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Putain

18 Mars 2035.

Ce matin, je me suis levé bien avant mon réveil. Je me suis retrouvé à végéter dans le salon où Sun et Ezra étaient confortablement installés dans le canapé. Les voir ensemble, dans les bras l'un de l'autre, me rendait triste bien que je sois toujours aussi heureux pour eux. Alors j'ai décidé de partir avant l'heure et d'attendre Blake dans notre salle habituelle. J'en profite pour essayer quelques trucs.

Cependant, ce n'est pas aussi simple que je l'espérais. Je soupire et m'étire le dos avant de prendre de l'élan. Pour la première fois de la journée, je réussis enfin à faire mon salto avant. J'atterris sans tomber et serre le poing, satisfait.

— Qu'est-ce que tu fais ? s'exclame la voix de Blake, me faisant un peu sursauter.

Il entre dans la pièce, sa doudoune sur le dos et son sac de sport pendu à l'épaule. Il retire son bonnet qu'il balance sur le banc et fait glisser son sac sur le sol. Comme à chaque fois qu'il le fait, un sourire étire mes lèvres. Il s'ébouriffe les cheveux, lui donnant ainsi un petit air sauvage et sexy qui lui va à merveille. Je lui réponds :

— J'ai repensé à notre chorée et aussi à ce que tu m'as montré hier...

Après son cours de Taekwondo, Blake m'a fait une petite démonstration de tous ses talents dans cet art martial. C'était impressionnant ! Je n'en revenais pas de le voir faire certains sauts avec une précision presque chirurgicale et avec une facilité époustouflante.

— Et alors ? Tu es jaloux de mes talents de cascadeur ? se moque-t-il gentiment, en posant son manteau.

— Non... Enfin, peut-être un peu, avoué-je, souriant.

Je me rapproche et vais m'asseoir sur le banc pendant qu'il retire son sweat, se retrouvant en t-shirt noir.

— Mais surtout, je me suis dit qu'on pourrait peut-être garder le changement que tu as apporté au début. Danser l'un en face de l'autre rendrait bien, aurait un côté... émotionnel. Et puis après, montrer notre niveau avec des sauts...

Je lui explique ce que j'ai en tête même si j'ai peur que ça ne lui plaise pas que j'empiète autant sur le domaine créatif. Cependant, il ne m'arrête pas et m'écoute avec attention, les bras croisés devant lui et les sourcils froncés.

— Enfin surtout toi ! Moi... Déjà un grand jeté est problématique pour moi alors...

— Tu parles trop, dit-il en se détournant.

Il se penche en avant pour enlever son survêtement, se retrouvant en short de sport.

— Est-ce qu'un jour tu vas arrêter de me sortir cette phrase ? demandé-je, en faisant bouger mes pieds.

Je ne suis même plus vexé lorsqu'il me la dit. Souvent, il a raison. Ma diarrhée verbale est toujours insupportable avec lui, même pour moi. Il se tourne vers moi, les poings sur les hanches.

— Je crains que non...

À nouveau un sourire prend place sur ses lèvres.

— Tu dis tellement d'absurdités à la seconde que tu pourrais participer aux championnats du monde de la bêtise et gagner haut la main !

Ma bouche s'ouvre sous la surprise. Rapidement, je me relève pour aller lui mettre une tape sur le bras mais ça ne provoque que son rire franc qui me chatouille l'estomac. Il pose ensuite ses mains sur mes épaules et tout en plongeant son regard dans le mien, m'affirme :

— J'ignore ce qu'est réellement un grand jeté mais s'il y a quelqu'un dans cette école capable de le faire, c'est bien toi.

Alors que mes joues rougissent à ce compliment, je hausse les épaules. Blake m'étonnera toujours. Il peut être le pire tyran du monde mais il a aussi une facilité à me faire des compliments qui me laisse à chaque fois abasourdi. Comment est-ce possible ? A-t-il une double personnalité ou est-il juste compliqué à cerner ?

— Tu viens de me faire un salto avant, merde ! Je vais devoir te le répéter combien de fois ?

— De... de quoi ?

— Que tu es incroyable ! déclare-t-il sans le moindre souci.

Je baisse les yeux et murmure :

— Mon prof de classique est loin d'être de cet avis !

Sa main vient se caler dans mon cou avec fermeté, son pouce sur ma mâchoire.

— On va lui prouver qu'il a tort alors.

Je déglutis à ses mots. Il s'éloigne de moi pour aller chercher des matelas qui se trouvaient dans un coin et les installe. Je ne l'aide pas, je ne réagis même pas mais il ne s'en formalise pas. Il me laisse sûrement le temps d'assimiler ce qu'il m'a dit. Il a peut-être raison. Ce concours serait peut-être le moyen de prouver à Jones que je suis doué. Peut-être pas le meilleur mais que je suis au moins capable de passer une audition comme les autres...

— Allez, on commence par choisir quel saut on peut faire !

Les idées fusent à toute vitesse pour améliorer notre enchaînement et pendant un long moment, nous travaillons sur ça. Il me montre ceux qu'il sait déjà faire et ils sont nombreux grâce au Taekwondo. Il m'aide, ses mains me guident même dans chacun de mes mouvements et je tente tant bien que mal de faire abstraction de la réaction de ma peau à ces gestes. C'est seulement au bout d'une heure et demi que je réussis enfin un salto arrière.

— Je n'y croyais plus ! m'exclamé-je, soulagé en prenant appui sur mes genoux pour reprendre mon souffle

— Tu es vraiment un insatisfait chronique...

— Pourquoi ?

Je m'étire à nouveau le dos alors qu'il me répond, d'un ton sec :

— Tu mets moins de deux heures pour réussir un tel saut et c'est encore pas assez rapide pour toi !

Je lève les yeux. Je pense que j'aurais pu y arriver avant. Il m'explique alors :

— J'ai mis une semaine pour le maîtriser !

— On a pas le temps pour que je mette une semaine pour apprendre un seul saut ! lui fais-je remarquer.

— Si tu le dis...

Il s'éloigne de moi pour aller chercher sa gourde alors que je prends une grande inspiration. Je fais deux pas pour refaire un salto avant mais lorsque mon pied prend appui, une vive douleur traverse ma cuisse. Comme hier. Un petit cri m'échappe tandis que je m'étale de tout mon long sur le matelas. Je grimace en amenant mes mains au niveau de ma jambe.

— Putain !

Blake se précipite sur moi, tombant à genoux à mes côtés.

— Mais qu'est-ce qui t'arrive ?

— Rien, rien ! marmonné-je en me redressant pour me mettre en position assise.

Il lève les yeux au ciel en marmonnant :

— T'as mal où ?

— Nulle part ! Ça va passer !

Il soupire bruyamment avant de pousser sur mes pectoraux pour m'obliger à me rallonger.

— Tu te rends compte que tu te contredis toi-même ou c'est encore un de tes talents pour les prochains championnats ?

Je grogne en me relevant à nouveau avant d'avouer :

— J'ai une sorte de crampe. Ça arrive à tout le monde, je vais pas en mourir !

— Une crampe ?

Je hausse les épaules. En réalité, j'ignore ce que c'est. La seule information que j'ai, c'est que j'ai mal.

— Où ? demanda-t-il avec sérieux.

— La cuisse.

À peine ai-je répondu il passe une jambe par-dessus les miennes, se retrouvant à califourchon.

— Mais... Mais... Qu'est-ce que tu fais ?

— Je vais te masser.

Il me répond comme si c'était d'une évidence absolue.

— Depuis quand tu sais masser ?

Ma question est stupide. Elle sous-entend que je connais Blake, or je ne sais rien ou si peu de lui en dehors de deux ou trois informations superflues.

— Quand j'étais plus jeune, je faisais beaucoup de compétitions de Taekwondo donc des douleurs, j'en ai eues.

Ça se tient.

— Tu veux pas aller mieux ? poursuit-il.

— Si...

Mais notre position me fait bizarre. Surtout parce que je l'aime bien... J'ai déjà été ainsi avec Elliott ou Chad mais je n'avais pas ce petit quelque chose qui me titillait au creux de mon estomac. Il se penche vers moi et m'ordonne :

— Sur le ventre alors !

J'aimerais le renvoyer bouler comme j'en ai l'habitude mais mon corps lui obéit dans la seconde. Je me mets dos à lui, le front posé sur mes mains. Quand celles de Blake remontent mon short pour avoir accès à ma cuisse, une chaleur agréable m'envahit. Mais ce n'est rien comparé à ma réaction quand ses doigts se posent sans timidité sur moi.

Ma respiration se coupe. Mon rythme cardiaque bat des records. Ma salive se fait la malle. Tous mes sens sont mis à rude épreuve. Je ne comprends pas ce qui se passe dans mon corps. Chad, des camarades de promo et même le beau kiné de l'école m'ont déjà massé. C'est un truc habituel entre danseurs mais je n'ai jamais ressenti tout ça. Cette électricité qui passe entre nous. J'ignore s'il la sent aussi de son côté mais je m'en fiche. C'est nouveau et grisant.

Je me sens bien.

Même si je sais que je devrais lui dire d'arrêter et que je ne devrais pas laisser cette fébrilité s'emparer de moi, j'ai l'impression que j'en ai besoin. Après la semaine, le mois, l'année que je viens de passer, j'ai envie de me sentir bien juste le temps d'un stupide massage malgré que ce soit Blake qui fasse naître tout ça en moi. Alors je n'en fais rien et profite seulement de ses gestes sur moi.

Les secondes passent. Ses caresses appuyées continuent. Mon excitation monte. Si j'étais naïf, j'aurais même pu croire que nos respirations étaient plus fortes. Je serre les poings quand mon bas ventre réclame une certaine attention.

— Ça va ? me murmure-t-il.

Je lui réponds par un simple hum qui me semble le plus à même d'expliquer mon état actuel. Ses mouvements se font alors moins appuyés, plus doux. Je déglutis, un peu gêné. Comme pour cacher mon état, je l'interroge, d'un ton plus bas que d'ordinaire :

— Tu as fait beaucoup de compèt' ?

— Ouais...

Sa voix est plus grave aussi.

— C'était toute ma vie, avoue-t-il. Le Taek en a toujours fait partie avec mon père. C'était facile et logique d'en faire. Étant un... compétiteur dans l'âme, j'ai tanné mon père pour qu'il accepte que je participe à des championnats et... je suis arrivé jusqu'aux Jeux Olympiques de la jeunesse en 2030.

— Les Jeux... Non ?

Je tente de le regarder mais d'une main, il ramène ma tête à sa place, avec fermeté mais aussi douceur. Je m'exécute et lui demande, intéressé :

— C'était comment ? Tu as gagné quelque chose ? Les adversaires étaient forts ? Ça s'est passé où ? Tu as dû voyager alors ! Mais ça doit être trop bien. Stressant mais c'est une expérience de malade. Oh mais tu t'es fait ce tatouage que les athlètes se font ? Tu sais les... trucs ronds là, les anneaux de différentes couleurs. Tu as...

Soudain, quand les mouvements de Blake se font plus lents, je réalise que j'ai à nouveau recommencé. Je soupire et souffle :

— Je parle trop...

Le rire de Blake explose au-dessus de moi. Si j'étais amoureux de lui ou si j'avais le moindre sentiment amoureux, j'aurais pu dire que ce bruit faisait s'envoler des papillons dans mon estomac.

— Oui.

— Oui à quoi ?

— Je me le suis fait tatouer. Pas très original, n'est-ce pas ? se moque-t-il de lui-même.

— On s'en fout. C'est trop beau et c'est... une tradition ! J'aime bien, moi.

— Je te le montrerai alors...

Un court silence nous enveloppe durant lequel ses gestes se font de plus en plus sensuels sur ma jambe. Jamais de la vie, je n'aurais pu penser que cette partie de mon anatomie soit si sensible. Très sensible. Je lui réponds sans même y réfléchir :

— J'adorerais.

Je ferme les paupières avec force, désespéré par ma propre voix mielleuse.

— Et pour te répondre... médaille d'argent.

— Impressionnant !

Bien que je ne le voie pas, j'ai la sensation qu'il a haussé les épaules à ma remarque. Le compétiteur qu'il est n'a pas dû être content d'arriver deuxième à un tel championnat.

— Et c'est moi l'insatisfait chronique après ? le taquiné-je.

Ses attouchements s'accentuent tout en remontant sur ma cuisse, me mettant le rouge aux joues.

— Je... Je crois... que tu peux arrêter, bégayé-je.

Il faut que cette scène cesse parce que sinon, je ne pourrais pas me relever avec le peu de dignité qu'il me restera et pouvoir lui faire face. Mais ses doigts frôlent mes fesses, me faisant frissonner de plaisir. Mon bassin se relève dans l'attente de plus alors qu'un gémissement m'échappe.

— Putain...

J'ai envie de m'enterrer vivant. Mes mains se plaquent sur mon visage pendant que mon cerveau me lance toutes les insultes qu'il connaît en anglais et même coréen. Comme si ma honte n'était pas encore assez forte, Blake retire ses mains de ma jambe mais reste à califourchon, silencieux.

— Je...

Il faut que je dise quelque chose. Mais quoi ? Que je fasse une blague ? Que je m'excuse ? Mais de quoi ? D'être un homme avec des envies qui est excité quand on lui touche le cul ? C'est ridicule. Je suis ridicule. Je déglutis. Quand mon esprit semble avoir rassemblé quelques mots qui les uns avec les autres forment une phrase correcte, Blake s'allonge sur moi, me laissant alors deviner avec facilité sa propre excitation.

— Oh putain, répété-je, les yeux écarquillés.

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