Hello, ce chapitre est très COURT. C'est normal, vous comprendrez pourquoi avec la suite. C'est donc pour cela que je le poste en avance ! 

Enjoy ❤️

_______________________

PDV Alinor.

C'est mon téléphone qui me réveille ce matin. Il fait un bruit de vibreur horrible sur la table de chevet juste à côté de moi. J'ai envie de l'éclater. Je souffle sur mes cheveux qui me tombent sur les yeux et je me redresse doucement en prenant l'objet maudit entre mes mains. C'est Hugo qui m'appelle. Bordel, pourquoi est-ce qu'il m'appelle aussi tôt ? 

-Ouais ? Je marmonne en me recouchant, gardant le téléphone contre ma joue sur l'oreiller. 

-Hey, je vais aller dormir là, il est genre 2h du mat' à Londres. Juste pour te rappeler que je viens te chercher à l'aéroport à ton arrivée. T'es partis là ? 

Mon cerveau prend quelques secondes pour comprendre correctement ce qu'il me dit. Je cligne doucement des yeux et je regarde l'écran de mon téléphone. D'accord. Ok... Il est donc 9h30. 

-Je sais pas si je dois paniquer ou me rendormir, j'annonce en gardant mon calme, les yeux totalement fixés sur l'heure. 

-Quoi ? T'es pas parti ? 

Je sursaute d'un coup en comprenant qu'il me reste très exactement 30 minutes pour finir mes bagages, me préparer et arriver à l'aéroport pour 10h.   

-Putain de merde, je viens de me réveiller ! 

-Bordel, tu plaisantes j'espère ? Hugo s'exclame en continuant de dire des trucs mais je ne l'écoute plus puisqu'à la place, je balance la couverture au sol d'un coup. 

Je saute sur le parquet et je vais tellement vite que j'en perds mon jogging taille XXL. Mes pieds s'emmêlent dedans et je m'étale au sol comme une merde. Toujours dans la sensualité, je me relève péniblement, en culotte, et je fonce vers la salle de bain. 

De là, j'attrape ma brosse à cheveux et je commence à démêler mes cheveux en réfléchissant à si sortir en culotte serait grave ou non. Mais je décide qu'en fait, c'est un peu humiliant. Alors je prends les derniers vêtements qu'il me reste : un legging délavé noir et un pull beaucoup trop grand pour moi. Génial. 

Quelques minutes plus tard, il est 9h48, et je suis en panique dans les escaliers en train de descendre ma valise à bout de bras. Je vais y arriver putain, je n'ai plus qu'à appeler un taxi. Pour une fois, j'ai de la chance, j'arrive à en avoir un directement. 

Dix minutes plus tard, je suis enfin devant l'aéroport. Et je ne vous cache pas que je n'ai jamais été aussi stressée de ma vie. Putain, je suis sur le point de louper l'avion que j'ai payé avec mes dernières économies pour rentrer à Londres. Si je le rate, mes parents vont encore plus m'en vouloir. Et pire que tout : j'ai un test demain. Je ne peux pas rater ça, je ne peux pas. Je ne peux pas. 

J'enregistre mon billet le plus vite possible et je suis sur le point de faire une syncope quand je remarque à la grande horloge de l'aéroport qu'il est 10h07. Je cours, je passe la douane, je perds ma brosse à dent en la laissant tomber sur le chemin, et c'est quand j'arrive devant la porte d'embarquement que je perçois au loin mon avion partir. Il roule lentement sur l'asphalte, loin de moi, emportant la seule chance de rentrer que j'avais, et je ne sais pas si je dois lui courir après ou ne rien faire. 

Mais à vrai dire, qui ne tente rien n'a rien. 

Alors, je passe tout de même la porte et je me met à courir vers mon avion. Je tire ma valise comme jamais, aussi bien que je crois qu'elle en perd une de ses roulettes. Fais chier. J'arrive sur la piste de décollage et je cours après en espérant de toutes mes forces que le putain de conducteur s'arrêtera pour moi. Je suis Alinor Anderson bordel de merde. 

Mais aussi vite que je me suis mise à courir, aussi vite que je m'essouffle et que mon enfoiré d'avion s'envole juste devant moi. J'abandonne alors et je m'arrête, me sentant comme si j'allais cracher mes poumons. Je laisse tomber ma valise au sol en regardant l'avion partir. 

-Putain de merde ! Je hurle en donnant un coup de pied dans ma valise. 

C'est peut-être de sa faute à elle si j'ai raté mon avion. Quel boulet. 

-Mademoiselle ! 

J'entends un homme me gueuler dessus au loin et il me fait de grands gestes brusques avec ses collègues, m'indiquant de revenir vers l'aéroport. Il a l'air furieux de me voir ici. Quel connard lui aussi. 

L'homme continue de me gueuler dessus puisque je ne bouge pas, et ça m'énerve tellement que je ne m'abstiens pas de lever mes deux majeurs en l'air vers lui. 

Je me retourne de nouveau vers l'avion qui est maintenant loin dans le ciel et j'inspire lentement. Si je ne trouve pas une solution maintenant, je vais craquer. Mon père peut accepter certaines choses, mais quand il s'agit de mes études il ne laisse rien passer. Si je ne suis pas chez moi ce soir, il va me faire regretter ça, amèrement. J'ai déjà subis plusieurs de ses crises de colères, ma mère aussi, mais c'était à chaque fois pour moins que ça. Là, je vais disparaître totalement de la surface de la Terre. 

Je passe mes deux mains à mes cheveux en les repoussant de ma figure et ma respiration s'accélère. Putain, je dois trouver un truc. N'importe quoi. 

Je m'assois sur le sol en ignorant l'homme de tout à l'heure qui est littéralement en train de courir vers moi et j'attrape mon téléphone pour composer le numéro de Justin.