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Chapitre 9

Paris, 16 décembre 1864

- HEIN !!? s'écria Lora.

Camille leva un sourcil.

- Mais... Enfin... Pourquoi ? C'est... c'est absurde ! Qu'est-ce que ma famille a à voir là-dedans ?

Je te l'ai dit, on ne sait pas pourquoi... répondit Cathie.

- Et si on demandait à Arthur ? Il sait peut-être... suggéra Sophie.

- Ou mieux ; on appelle les flics ! s'écria Lizzie.

- Les quoi... ? demanda Louise en fronçant les sourcils.

- Elle veut dire les policiers ! Il faut appeler les policiers ! dit Cathie.

- Pour arrêter cette... cette... folle ! compléta Lizzie.

- Mais, nous n'avons pas de preuves ! dit Camille.

- Eh bien... Tu sais quand ta tante a un autre rdv avec sa pote ? demanda Lizzie à Louise.

Louise leva un sourcil.

- Pardon ?

- Sais-tu quand ta tante à un autre rendez-vous avec son amie ? traduit Cathie

- Non, pourquoi donc ?

- Parce que je crois que j'ai un plan... dit Lizzie.

- Oh ! Je pourrais demander à une des femmes de chambre quelles personnes ma tante reçoit dans les prochaines semaines! dit Louise.

- Cool ! La prochaine fois que ta tante et sa copine se voient, tu les espionneras en filmant leur conversation -je parie qu'elles parleront de leur plan diabolique- ensuite, nous montreront le film aux policiers et le tour est joué ! Cette de Lamanche sera en prison et personne ne sera tué !

- Non ! Elle ne mérite pas la prison, mais la peine de mort ! s'écria Louise.

- La peine de mort ? Mais elle a été supprimée dans les années 90 ! dit Lizzie horrifiée.

- Non ! Dans les années 80 ! corrigea Lora.

- Plus précisément le 18 septembre 1981 par 361 voix contre 117 ! Tu devrais mieux écouter pendant le cours d'Histoire ! ajouta Cathie.

- Je rêve ! C'est toi qui dit ça, Miss Je-bavarde-et-je-me-prend-des-heures-de-colle ! s'écria Lizzie.

- Quoi qu'il en soit, intervient Lora, nous sommes au XIXème siècle et la peine de mort est toujours autorisée...

- J'ai une question, dit Camille. Comment on fera pour filmer car je ne possède pas de caméra...

- Eh bien... Avec un téléphone portable ! dit Lizzie.

- C'est quoi un télé-je-ne-sais quoi ? demanda Sophie.

- Allons bon ! Voilà qu'elle recommence avec ses trucs bizarres... grogna Camille.

- Lizzie, souffla Cathie, nous sommes en 1864 ! Les téléphones n'existent pas !

- Ah, mince ! dit Lizzie en passant sa main sur son front. J'avais oublié qu'on était à cette époque paumée ! Bon, ben... Ce n'est pas grave ! On filmera avec mon portable... Camille ! ajouta Lizzie à l'intention de cette dernière. Elle a fait quoi ta mère de mes fringues ?

- De tes... ? demanda Camille en fronçant les sourcils.

- De ses habits ! traduit Cathie.

- Je vais les chercher, dit Camille.

Camille va dans sa chambre et revient quelques instants plus tard avec les vêtements de Lizzie.

Lizzie fouilla dans la poche de son pantalon et ressortit son téléphone.

- Qu'est-ce que c'est ? demandèrent en cœur Camille, Louise et Sophie.

- Un téléphone, pardi ! répondit Lizzie.

- Ça sert à quoi ? questionna Louise.

- A communiquer avec une personne qui est à distance... Bon, Louise, lors de la conversation avec ta tante et sa copine, tu appuies sur ce bouton rouge, tu tends le téléphone dans leur direction et tu ne touches à rien !

- Oh... Et qu'est-ce que ça fait ?

- Ça filme !

- Fais voir...

Louise prend le téléphone des mains de Lizzie.

- Donc j'appuie sur ceci... Et... ça filme ?

- Oui...

- Et c'est en couleur et il y a du son ?

- Oui !

- Formidable... Et très curieux !

- Et pour arrêter tu appuies sur le même bouton.

- Ooooh ! Et peut-on prendre des photographies ?

- Oui...

- Elles sont en couleur aussi ?

- Oui, oui !

- Comment fait-on ?

- Comme ça...

Lizzie prend Louise en photo.

- Oh ! Je n'avais encore jamais vu de photographie en couleur de toute ma vie ! s'exclama Louise en voyant la photo. Oh ! Que s'est-il passé maintenant ? ajouta-elle.

- Rien, tu as juste changé de photo... répondit Lizzie.

- Et qui est-ce ?

- Ce sont mes frères, dit Lizzie avec une pointe de mélancolie dans la voix.

Lizzie fixa la photo. Ses frères tiraient la langue vers l'objectif. Ils lui manquaient terriblement et elle se demandait ce qu'ils pouvaient bien faire en ce moment... Peut-être étaient-ils en train de se disputer pour la télécommande de la télévision ou alors ils étaient certainement au parc à faire les casse-cous.

- Oh ! Pourquoi tout est noir, maintenant ? demanda Louise.

Lizzie sortit de ses pensées.

- Oh, non ! Il n'y a plus de batterie ! J'avais complétement oublié qu'il ne restait plus que cinq pour cent !

- Bon, ben ton plan est tombé à l'eau, Lizzie.

- C'est quoi une batterie ? demanda encore Louise.

- Heu... ça sert à faire fonctionner le téléphone... Mais je t'expliquerai tout ça plus tard ! Il y a plus urgent là ! Quelqu'un d'autre à un plan ?

Silence général.

- Attendons demain, répondit enfin Lizzie. La nuit porte conseil comme dit mon père....

La mère de Camille rentra vers sept heures et demie. Elle prépara son éternelle bouillie aux légumes moisis et les jeunes filles se couchèrent bien avant que M. du Beau Lac rentre.

***

- Lora Loiret !

La jeune fille sursauta.

M. Crint la regarda d'un air sévère.

- Arrêtez d'être dans la lune ! Répondez quand on vous interroge ! Pour la peine, je vous donne trois heures de colle et vous allez me recopier cent fois le nom de tous les rois de France et d'Angleterre !

- HEIN !!!? Cents fois ?

- Ce sera plus si vous n'arrêtez de protester !

Lora soupira et se renfrogna.

- ... Reprenons le cours... continua le prof.

Soudain, la sonnerie retentit et tous les élèves se précipitèrent dehors.

- Et n'oubliez pas de réviser ! Il y aura peut-être un contrôle le prochain cours ! cria M. Crint.

Lora fut la dernière à sortir.

- Et toi, Lora, n'oublie pas tes trois heures de colle mercredi ! dit M. Crint

Lora grogna un « au revoir » et sortit.

Elle marcha dans le couloir.

Tout était silencieux et il n'y avait personne.

Lora continua à marcher. C'était une journée comme toutes les autres ; cours, cantine, cours, goûter, devoirs, télé, douche, souper, télé, dodo.

Soudain, un surveillant surgit devant elle.

- Mademoiselle Lora Loiret ?

- Oui ?

- Suis-moi !

Lora suivit le surveillant qui le conduisit dans le bureau du principal.

- Mademoiselle Lora Loiret ? répéta le principal.

- Oui ?

- J'ai... un... bien triste message à vous faire passer...

Lora fronça les sourcils.

- Vos parents sont morts... tous les deux ! dit le principal.

- Quoi ?

- Vos parents sont...

- Merci j'ai compris...

Lora fondit en larme.

- Ne t'inquiète pas, ma chère ! Moi, ma mère est morte il y a deux semaines à cause d'une méchante fièvre ! Alors, tu vois, nous sommes deux !

Lora leva la tête

- Je... je vous demande pardon ? dit-elle entre deux sanglots

A la place du principal, se tenait... Sophie !!?

- Sophie ? demanda Lora interloquée. Que fais-tu là ?

Les murs et les meubles fondèrent... Et Lora se retrouva dans une petite pièce dans laquelle il n'y avait qu'un seul lit. Dedans, se trouvait une dame qui était pâle et qui avait les yeux clos. A côté, il y avait Sophie qui pleurait.

Deux secondes plus tard, Lora se retrouva dans le bureau du principal... Sophie était toujours assise dans le fauteuil de ce dernier.

- Je suis toujours très triste... Tellement triste que... j'ai décidé de me venger ! Dorénavant, je ne suis plus la petite fille sensible qui pleure pour tout et pour rien...

- Mais... te venger contre qui ? Personne n'y peut rien si ta mère est morte d'une fièvre...

- Si !

Sophie se leva. Ses yeux flamboyaient.

- Toi, tu y es pour quelque chose !

- Hein ?

- Ne fais pas ta naïve ! Tu le sais très bien ! Si tu nous avais emmenées avec toi, je ne serais pas orpheline et j'aurais toujours ma chère maman !

Sophie avait les larmes aux yeux.

- Mais, maintenant, c'est trop tard ! Ma mère n'est plus de ce monde ! Alors c'est pour cela que j'ai tué les tiens !

- Je ne comprends rien à ce que tu racontes !

- Mensonges ! Tu comprends très bien !

Sophie plaqua Lora contre le mur et colla un couteau contre son cou.

- Au secours !!! cria Lora. Où est le principal ? Je n'ai rien fait ! Pourquoi ? Au secours ! Appelez la police !

- Chut ! Ne crie pas ! dit Sophie en plaquant une main sur la bouche de Lora. Tu vas réveiller les morts ! Enfin, si ça peut réveiller ma mère ! On n'en serait pas là !

- Mmmmmmmmmh !!! dit Lora.

- Que dis-tu très chère ? Je ne comprends pas ! Mais ce n'est pas grave ! Quand j'aurais tranché ton joli cou, tu ne seras plus obligée de dire quoi que ce soit !

Sophie ricana. Soudain, cette dernière se transforma en... Mme de Lamanche.

La vue de Lora se brouilla...

- Lora... ça va ?

La jeune fille transpirait. Son visage dégoulinait de sueur. Sophie se tenait en face d'elle.

- Tu as poussé un cri et je me suis réveillée... En fait, je ne dormais pas vraiment... ajouta-elle. Je t'ai rapporté un verre d'eau et j'ai mouillé mon mouchoir... Tu peux éponger ton front si tu veux...

Sophie allait mettre le mouchoir sur le front de Lora quand celle-ci la poussa brusquement.

- Ne me touche pas ! cria Lora.

Sophie la regarda avec stupeur.

- Lora, Lora, qu'est-ce qui te prend, dit Sophie d'une voix douce.

Lora se frotta les yeux.

- Excuse-moi... J'ai fait un cauchemar... horrible ! J'ai rêvé que mes parents étaient... morts...

- Ce n'est qu'un rêve... Dans la réalité, ils sont vivants et en bonne santé ! la rassura Louise.

Lora regarda Sophie dans les yeux.

Elle était tout le contraire de la Sophie de son cauchemar. Lora se demanda si elle ne devait pas lui confier son cauchemar.

- Est-ce que... ça t'arrive de... rêver de quelqu'un... Mais ce quelqu'un qui est en réalité gentil, eh bien, dans ton cauchemar, il est méchant au point de te tuer ?

Sophie la regarda, perplexe. Puis, après avoir réfléchis, la jeune fille lui dit :

- Oui, il me semble qu'une fois, quand j'étais petite, j'ai rêvé qu'une vilaine sorcière voulait m'empoisonner... Et cette sorcière était une des servantes de M. et Mme du Beau Lac... Même dans la vraie vie, je me demandais si ce n'était pas une sorcière, car elle avait de longs cheveux blancs et un bouton en plein milieu du nez... Mais, en réalité, elle était très gentille ; elle nous donnait tout le temps des petites douceurs à Camille et à moi !

- Ah...

- Pourquoi me demandes-tu cela ?

- Oh, rien pour savoir... En fait, j'ai rêvé que ma petite routine reprenait : cours, cantine, cours, goûter, devoirs, télé, douche, dîner, dodo... Jusqu'à ce que Mme de Lamanche débarque et menace de me tuer...

- Oh... Toute cette histoire t'as fait peur, on dirait ! dit Sophie en lui prenant la main.

- Oui, un petit peu... Mais, je vais me rendormir... Je suis fatiguée... dit Lora en lâchant la main de Sophie.

- Comme tu veux... Mais, il reste deux heures avant que tout le monde se réveille...

- Oui mais je suis fatiguée...

- Je comprends, bonne nuit !

- Bonne nuit...

Sophie se recoucha à sa place. Les six filles étaient toutes couchées par terre. On avait enlevé le lit ; elles étaient un peu serrées.

Lora n'arrivait pas à se rendormir. Son cauchemar lui avait coupé l'envie de dormir. Elle aurait bien voulu confier son cauchemar à Cathie et Lizzie... Peut-être aussi à Louise. Mais surtout pas à Camille ! Elle n'aurait pas du tout envie d'apprendre que Lora a rêvé que sa meilleure amie est une meurtrière...

Lora ne réussit pas s'endormir et resta éveillée pendant les deux heures restantes.

Et puis, quand Lora vit Camille se lever, elle comprit que c'était le petit matin.

Lora la salua et Camille sursauta :

- Oh ! Mon Dieu ! Tu m'as fait peur ! Tu es déjà levée ?

- Oui...

- Très bien... Habille-toi vitement !

- Vitement ?

- Rapidement si tu préfères... Pendant ce temps, je vais prier !

- Tu vas quoi ?

Camille se mit à genoux et joignit les mains.

- OK... Bon, eh bien, je vais... m'habiller... dit Lora en fronçant les sourcils tout en se déplaçant au fond de la pièce.

Mais Camille ne semblait pas l'entendre.

Lora déboutonnait sa vieille chemise de nuit, quand Sophie (qui semblait s'être rendormie depuis qu'elle et Lora s'était parlé deux heures plus tôt) se leva à son tour et fit comme Camille ; elle se mit à genoux, joignit les mains et pria.

Cathie et Lizzie se levèrent les dernières et s'habillèrent.

- Vous savez ce que Camille et Sophie font ? chuchota Lora à Cathie et Lizzie après leur avoir dit « bonjour ».

- On prie le Bon Dieu ! Vous devriez faire de même ! dit Louise qui avait entendu.

- Mais vous priez tout le temps ! Matin, midi, soir !

- Oh oui ! C'est très important de prier, vous savez ! Si vous ne priez jamais, vous irez en enfer !

- Et n'oubliez pas que demain, il faudra se lever très tôt... dit Camille après avoir lancé un « amen ».

- Très tôt ? demanda Lora. Tu nous fais lever à six heures tous les jours !

- Déjà, on se lève à sept heures, corrigea Camille. Mais pour aller à la messe, il faut se lever à six heures !

- La messe ? s'écrièrent en cœur Lora, Cathie et Lizzie.

- Oui !

- Mais ce sera dimanche ! On fait la grasse mat' le dimanche ! s'écria Lora.

- Qu'est-ce que ça ? Mais vous ne priez donc jamais, à votre époque ?

Lora, Cathie et Lizzie se consultèrent du regard, gênées.

- Eh bien, le XXIème siècle a bien changé depuis votre époque, commença Cathie. La France est un pays laïc... Tout le monde a le choix de croire ou pas ! Mes parents sont historiens et ils ont besoin de voir pour croire ! Alors tu vois, Dieu, la Bible et tout... Ils n'y croient pas trop... Alors je n'ai pas trop été habituée à prier...

- Et moi mes parents sont bien trop occupés à travailler pour penser à la religion... Déjà qu'ils n'ont même pas le temps de s'occuper de mes frères et de moi... dit Lizzie.

Camille prit une mine outrée.

- Mais moi, j'ai été baptisée à ma naissance, ajouta Lora.

- Et si on allait se promener ? proposa Sophie.

- Oui, j'allais le proposer... dit Camille.

Les cinq filles sortent.

Il neigeait très fort et il faisait très froid.

Une foule de gens marchaient dans la rue.

- Waouh ! C'est bondé de monde, aujourd'hui ! s'écria Lora.

- Nous sommes Samedi, c'est le jour du marché ! dit Camille.

Soudain, Cathie poussa une exclamation de surprise, ce qui fit sursauter ses compagnes.

- Incroyable ! souffla Cathie en désignant un immeuble.

- C'est une boutique très chic, expliqua Louise.

- Quoi donc ? demanda Camille.

- Ooooh ! Je vois ! dit Lizzie. C'est le magasin où elle s'est acheté sa robe de soirée en fin d'année de CP! Et même que cette peste de Rose avait fait exprès de lui renverser de la sauce tomate dessus ! Cathie a pleuré toute la soirée... Rose était déjà une peste à l'époque ! Mais je ne savais pas que ce magasin existe depuis 1864...

- C'est qui Rose ? demanda Camille.

- Une fille débile qui se la pète à mort ! On la connaît depuis la maternelle... malheureusement !

- Jeanne ! JEANNE ! cria Cathie en courant vers le bâtiment.

- Qu'est-ce qu'il lui prend ? Qui est Jeanne ? demanda Camille.

Pour toutes réponses, Lora et Lizzie suivirent Cathie qui continuait à crier « Jeanne ».

Cathie s'arrêta soudainement.

- Hé ! Cathie ! Tout va bien ? dirent Lora et Lizzie qui venaient de rejoindre leur amie.

- Je crois que... Ma sœur est... avec nous... bredouilla Cathie.

- Hein ? demanda Lizzie.

Jeanne est là, ici, au XIXème siècle

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