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Chapitre 11

Quelque part, dans un endroit non précis...

- Il y a quelqu'un ?

Seul le vent répondit.

- Maman ? Tu es où ? Au secours ! S'il vous plaît ! Quelqu'un peut m'aider ? Je veux ma maman !

La fillette fondit en larmes.

- Bonjour !

La fillette leva la tête

- B... Bonjour... Je cherche ma maman...

- Je ne sais pas, je ne l'ai pas vu, répondis la voix.

Mais, morte de fatigue, la fillette n'entendit pas la réponse et s'endormit.

***

Paris, 17 décembre 1864

Quand Cathie ouvrit les yeux, elle était dans la chambre de Camille.

Lora, Lizzie, Camille et Sophie était réveillée.

- Ah ! T'es réveillée ! C'est un sacré coup que tu as reçu, lui dit Lora.

- Qu'est-ce qu'on fait ici ? On n'était pas chez...

- Si, coupa Camille. Mais quand on s'est réveillées, tu étais toujours endormie et Louise n'était plus là...

- Je me demande pourquoi on s'est endormit... On a peut-être eu un coup de fatigue...

- Non, c'est le thé d'Émilie... Elle a versé un produit qui vous a endormie...

- Comment tu sais ça ? demandèrent Lora et Lizzie.

- Je n'ai pas bu le thé, donc je ne me suis pas endormie et j'ai entendu Émilie dire à Mme de Lamanche que son thé endort instantanément.

- Ou alors, tu t'es endormie et tu as rêvé qu'elle a dit ça en croyant que tu étais réveillée ! dit Sophie. Ça arrive, tu sais ! Tiens, j'ai mouillé mon mouchoir...

Sophie le posa sur le front de Cathie qui eut un mouvement de recul.

- Non, merci ! Ça va aller !

Cathie eut un mauvais pressentiment en croisant le regard de Sophie. Elle détourna le regard et dit:

- Non, je n'ai pas rêvé ! Je n'ai pas but le thé ! J'ai fait style que je l'étais et j'ai pu déceler des informations... qui vont répondre à nos questions...

- Ah bon ?

Cathie raconta à ses compagnes ce qu'elles avaient entendu.

- Et c'était qui, les personnes que tu as vu dans le miroir? demanda Lizzie une fois que Cathie eut terminé son récit.

- Je ne m'en rappelle plus... Tout est brouillé... répondit Cathie

- En tout cas, on sait quand Mme de Lamanche va me tuer... Enfin, nous tuer... dit Camille.

- Et comment va-t-on faire pour l'en empêcher ? demanda Lora.

- A part prévenir la police, non, je ne vois pas... lança Lizzie

- Non, répondit Cathie. Ils ne nous croiront jamais, Mme de Lamanche a du pouvoir sur la police...

- Et tes parents, Camille ? Ils seront peut-être quoi faire ! déclara Sophie.

- Tu crois ? demanda Camille.

- Ils penseront comme nous ; ils vont prévenir la police et se taper un gros vent parce qu'ils ont Mme de Lamanche sur le dos ! dit Lizzie.

- Alors, on fait comment ? demanda Lora.

- Louise ! s'écria Camille.

Les quatre filles se retournèrent vers elle, interloquée.

- Cathie a dit que Mme de Lamanche enfermerait Louise dans les sous-sols ! Il faut donc aller la libérer !

- Pourquoi ? s'exclama Sophie. On n'a pas besoin d'elle !

- Elle nous a aidées à entrer dans le château de Mme de Lamanche ! protesta Camille.

- Et alors ? C'est son château, aussi ! Il ne faut jamais faire confiance aux filles comme elle ! Dès que cette histoire sera réglée, elle va recommencer à jouer sa petite fille capricieuse et gâtée ! Pire : elle est peut-être elle aussi une complice de sa tante... En tout cas, je ne serai pas étonnée de l'apprendre !

- Sophie ! Arrête ! Je parie que Louise n'est pas comme ça !

- Et qu'est-ce que tu en sais ?

- Arrêtez de vous disputer ! intervint Cathie. Mais avant de faire toute chose j'aimerai dormir ! Il est tard ! Il doit être au moins trois heures du mat'!

- Mais... Il est dix heures ! dit Camille. Il fait jour ! Tu as dormi pendant tout le reste de la nuit !

- Oh, j'ai perdus toute la notion du temps...

- Eh bien, déclara Lizzie. Puisqu'il fait jour, allons chercher Lou...

On frappa à la porte.

- Je vais ouvrir, répondit Camille.

Elle sortit.

Un silence s'installa. Cathie regarda Sophie. Étrangement, un frisson lui parcourut le long de sa colonne vertébrale.

- Je vais rejoindre Camille... dit Sophie au bout d'un moment.

Elle alla à la porte.

- Mais, je vous conseille de ne point trop vous lier d'amitié avec Louise... Et de ne point vous rapprocher de Camille car c'est moi sa meilleure amie ! On se connaît depuis toujours ! Elle est en danger de mort, en ce moment ! Et si vous vous mettez au travers de son chemin, vous serez vous aussi, en danger de mort ! Déjà que vous l'êtes un petit peu alors n'aggravez pas la situation... C'est un conseil, faites-en ce que vous voulez ! dit sèchement Sophie avant de refermer la porte derrière elle.

Les trois jeunes filles restèrent interdites un moment, puis, Lora prit la parole :

- Qu'est-ce qu'il lui prend à Sophie ?

- Sais pas. En tout cas, répondit Cathie, quelque chose me dit qu'il va falloir qu'on ne lui fasse plus trop confiance... Depuis que j'ai reçu ce coup sur la tête, j'ai toujours des frissons dès que je vois Sophie, ajouta Cathie.

- Et moi, il faut que je vous dise un truc... déclara Lora. Une nuit, j'ai rêvé que j'avais repris une vie normale... Une vie au XXI ème siècle... Jusqu'à ce que le principal m'annonce que mes parents sont morts et... et soudain, à la place du principal, il y avait Sophie. Elle m'a racontait comment sa mère est morte et j'ai vu de la haine dans ses yeux ; elle disait qu'elle m'en voulait, que c'était de ma faute si sa mère est morte... Et elle a sorti un couteau de je ne sais où, elle m'a collée contre le mur et a voulu me trancher la gorge... Mais je me suis réveillée...

- Bah dis donc ! Quels cauchemars ! s'exclama Cathie.

- Depuis, je me méfie un peu de Sophie...

- Pourtant, elle a l'air sympa... dit Lizzie

La porte s'ouvrit. Camille et Sophie entrèrent accompagnées de Louise.

- Elle a réussi à s'échapper des sous-sols... expliqua Camille à Lizzie, Lora et Cathie.

- Oui, ajouta Louise. Arthur et moi jouions beaucoup dans les sous-sols quand nous étions enfants... Et nous sommes amusés à construire des petits tunnels secrets qui permettaient d'entrer et de sortir... Après toutes ces années, les tunnels étaient un peu détruits, mais j'ai réussi à sortir...

- Je lui ai raconté ce que tu nous as dit Cathie, dit Camille.

- En effet... Et heureusement que tu n'as pas bu le thé... Ah ! Si je le pouvais, je renverrai cette peste d'Émilie sur-le-champ ! Je savais qu'il ne fallait pas que je lui fasse confiance... Donc, si j'ai bien compris, ma tante va intervenir le 2 janvier ? Et qu'est-ce que vous comptez faire ?

- C'est la question qu'on se posait, répondit Lizzie.

- Puis-je avoir à manger ? On ne m'a pas nourrie depuis... hier... Mais ça me semble une éternité...

- Nous ne sommes point vos esclaves, répondit sèchement Sophie. Vous avez de quoi acheter à manger, à ce que je sache ?

Louise resta interdite

Camille donna un coup de coude à Sophie.

- Je vais te faire une bouillie... dit Camille à Louise. Qu'est-ce qui te prend de parler comme cela ? ajouta tout bas Camille à Sophie.

- Tu ne crois tout de même pas à ce que raconte Cathie n'est-ce pas ? Et Louise te fait marcher ! Elle est méchante, égoïste, capri...

- Sophie, tout ce que tu me dis là, c'est la même chose que ce qu'a dit Mme de Lamanche ! Tu n'es pas comme elle, n'est-ce pas ?

Camille quitta la chambre. Sophie la suivit.

- Certes non, répondit Sophie. Mais je ne suis plus vraiment sûr de cette histoire de voyage dans le temps et de boule dorée...

Camille sortit un bol et prit les légumes pourrit.

- Peux-tu me passer le seau d'eau s'il te plaît ? demanda Camille.

Sophie s'exécuta.

Camille mit l'eau et les légumes dans la marmite puis plaça celle-ci au-dessus du feu.

- Et je ne crois plus trop à ces histoires de meurtres... continua Sophie. Et d'ailleurs t'es-tu déjà demandé pourquoi Mme de Lamanche tuerait tes parents, puisqu'elle ne les connaît pas...

- Peut-être qu'elle les a déjà rencontrés sur leur lieu de travail...

- Tu vois Mme de Lamanche dans une blanchisserie ou une usine ?

- Écoute Sophie. On se pose déjà assez de questions comme ça, alors n'en rajoute pas ! Et puis j'ai une toute confiance à... Oh, tient !

Camille s'approcha d'un endroit reculé de la pièce.

- Que se passe-il ? demanda Sophie.

- Sophie... As-tu déjà remarqué cette porte ?

- Pardon ?

- Il y a une autre porte dans la cuisine !

- Ce n'est point la chambre de tes parents ?

- Non, elle est de l'autre côté, mais viens donc voir !

Sophie s'approcha.

- Eh bien ! Si ça se trouve, ton petit appartement est en vérité un manoir ! plaisanta Sophie.

- Va vite prévenir les autres ! ordonna Camille.

- Mais...

- Vite !

Sophie s'exécuta et revint avec Cathie, Lora et Lizzie.

- C'est quoi cette blague ? Il paraît qu'il y a une pièce cachée ? dit Lizzie.

Camille ouvrit la porte.

Il y avait un escalier en colimaçon. Il avait l'air en mauvaise état et on distinguait à peine les marches Camille prit une bougie et monta quelques marches mais, Lizzie la retint :

- Tu es sûr de monter cet escalier ? Il est peut-être abandonné depuis longtemps... Et il ne doit pas être très solide... Et puis, on ne sait pas où il mène !

- Eh bien, c'est l'occasion de visiter !

Camille continua de monter l'escalier puis, quand ses quatre compagnes ne la virent plus, Sophie s'inquiéta :

- Camille ?

Pas de réponse.

- Camille ! continua d'appeler Sophie. Tu vas bien ?

Seul le silence répondit.

- Mer... Mince ! dit Lora. Il lui est sans doute arrivé quelque chose...

- Et c'est tout ce que ça vous fait ? s'énerva Sophie.

Elle prit le chandelier qui était sur la table et lança :

- Je vais la rejoindre !

- Hé oh ! cria Camille d'une voix lointaine. Venez donc ! C'est trop beau ! Il n'y a pas de danger ! L'escalier est certes un peu vieux, mais il ne craint rien ! Venez !

Sophie, suivit de Cathie, Lora et Lizzie (qui avait hésité), montèrent les escaliers.

Il faisait sombre et l'escalier craquait à chaque marche.

Arrivées en haut, les quatre filles furent déçues ; elles se trouvaient dans une petite pièce sombre et vide.

- Bof, commenta Lora. Il n'y a rien de spécial, je ne sais pas ce que tu appelles ça "beau" Camille, mais... Oh !

Lora avait suivi le regard de Camille, sur les murs étaient accrochés de nombreux tableaux.

Les quatre jeunes filles poussèrent des exclamations de surprises.

- Camille... murmura Cathie. Rapproche voir la bougie !

La jeune fille s'exécuta.

- On dirait...

Cathie examina un des tableaux.

Il représentait un château aux couleurs sombres. Le décor était clair.

En bas à droite, était marqué en tout petit : L'ancien Château, Gabrielle Muguet, 1847

Cathie courut à un autre tableau.

Il représentait un modeste immeuble. Dessus, il y avait une pancarte où il était écrit La galerie Merveilleuse

En bas à droite était marqué : La galerie Merveilleuse, Gabrielle Muguet, 1847

- Ce sont les tableaux de... cette Gabrielle Muguet, ceux que j'ai vu sur internet ! s'écria Cathie.

Les quatre filles se retournèrent, interloquée.

- Pardon ? demanda Camille.

- Ces tableaux sont de Gabrielle Muguet... répéta Cathie.

- Qui est-ce ? questionna Sophie.

- Une peintre qui a vécu au XIX ème siècle... En gros aujourd'hui... Elle était célèbre dans les années 1840... Elle tenait une célèbre galerie de peinture où toutes les personnes réputées se rendaient... Mais elle a disparu mystérieusement en 1848... Apparemment, elle se serait suicidée...

- Et qu'est-ce que ses tableaux font chez moi ? demanda Camille.

- Bonne question... répondit Lora.

- En tout cas, elle dessinait bien ! dit Louise.

- Mieux que moi ! commenta Cathie.

- Ah ? Tu dessines ? lui demanda Camille.

- Oh oui ! J'adore ça ! J'aimerai en faire mon métier !

- Ce n'est pas vraiment un métier convenable pour une femme... grogna Sophie.

- Sophie ! gronda Camille.

- Pour ton époque non, mais pour la mienne oui ! protesta Cathie.

- Bon, calmez-vous vous deux ! dit Louise. Une idée m'est venue... Puisque ces tableaux sont chez toi, Camille, tu pourrais les vendre... Je suis sûr que des collectionneurs pourraient te l'acheter à une somme élevée...

- Grave ! Si tu le vends sur e-Bay, je suis sûr que ça ferait un gros carton ! lâcha Lora.

Camille, Louise et Sophie la regardèrent, interloquées.

- Pardon ? demandèrent-elles.

- Heu... Rien, rien ! répondit Lora. Laissez tomber, j'avais oublié qu'internet n'existe pas au XIX ème siècle...

- Ils sont peut-être chez moi, mais ils n'appartiennent pas à ma famille... reprit Camille. Donc, je ne sais pas si j'ai le droit de les vendre...

- Eh bien, demandons à tes parents... Mais en attendant descendons les tableaux chez toi...

- Ouais ça mettra un peu de déco dans ton appart' ! dit Lizzie. Parce que je ne veux pas dire, mais je trouve que c'est un peu "tristounet"...

Peu de temps après, les jeunes filles avaient descendu tous les tableaux de Gabrielle Muguet, dans la pièce principale.

- Si tu sais bien dessiner, commença Camille à Cathie, pourrais-tu... heu... me faire mon portrait ?

Cathie accepta. Accompagnée de Lizzie et Lora, elle alla dans la chambre pour chercher son matériel. Cathie avait toujours un bout de papier et un crayon qui traînaient dans les poches de son manteau du XXI ème siècle.

Après que Cathie, Lor a et Lizzie soient sortie, Sophie lança un regard sévère vers Camille. Celle-ci lui dit :

- Oh ! Arrête donc de bouder et sourit !

- Comment pourrais-je sourire alors que je n'ai aucune confiance en ces filles ? lui murmura Sophie.

- Pourquoi tu es comme ça, tout à coup ? Je croyais que tu les aimais bien ?

Louise était dans un coin éloigné de la pièce. Elle écoutait discrètement la conversation.

- Depuis quelques temps, j'ai des doutes à leur propos... Et je me dis que c'est complétement fou de croire à leur histoire de voyage dans le temps... Donc c'est pour ça que je me tue à te dire qu'il faudrait éviter de leur faire confian...

- Écoute ! répliqua sèchement Camille. Je n'ai pas à t'obéir et je parle à qui je veux... Je t'ai déjà dit que j'étais assez grande pour savoir à qui me fier ou non !

Vexée, Sophie prit une chaise et alla s'asseoir dans un coin.

Lora, Lizzie et Cathie revinrent. Cette dernière avait un papier et un crayon.

- Il est un peu chiffonné, mais ça devrait faire l'affaire ! ajouta Cathie.

La jeune fille s'installa en face de Camille et se mit à prendre son portrait. La dernière fois que Cathie avait dessiné, c'était pour un devoir en art plastique, une semaine auparavant. Elle devait illustrer une courte histoire qui parlait d'une fille très intelligente et qui travaille tout le temps. Si bien qu'elle finit par se retirer de la société et vit isolé du monde. La petite sœur de Cathie avait été l'exemple parfait pour faire la fille intelligente. Olympe avait tout le temps un air sérieux. Cathie avait réussit à décrocher un vingt. « Grâce à moi ! » avait répondu Olympe.

Cathie admis au fond d'elle que même si elle haïssait Olympe, elle lui manquait terriblement quand même. Que faisait sa petite sœur en ce moment ? Est-ce qu'elle avait remarqué son absence ? Est-ce que sa famille avait remarqué son absence ? C'était la grosse question qui trottinait dans la tête de Cathie. Si oui, ils avaient dû appeler la police, alerter tout le quartier. Elle n'osa même pas penser à l'état du père de Lora s'il aurait remarqué sa disparition. Et encore moins à sa mère qui était déjà très malade... Cathie imagina les titres des journaux : « Disparition mystérieuses de trois lycéennes » avec sa photo et celle de ses amies en gros. Et que se passerait-il si Cathie, Lora et Lizzie ne rentreraient jamais au XXI ème siècle ? On conclurait vite l'affaire en disant sûrement qu'elles se seraient suicidées ou qu'elles auraient fuguées en Arabie Saoudite pour commettre on-ne-sait quoi de mal... En tout cas, une chose est sûr, c'est que aucune personne ne dirait : « Et si elles étaient partit au XIX ème siècle à l'aide d'une boule dorée et qu'elles ont rencontré une bourgeoise à moitié folle qui veut les tuer pour on-ne-sait quelle raison... ? »

- Allô ? La terre appelle Cathie ! dit Lora qui tira la jeune fille de ses pensées.

- Hein ?

- Je te demandais où est-ce que tu avais appris à dessiner aussi bien ? dit Camille.

Cathie regarda son dessin. Elle l'avait aussi bien réussi qu'au cours d'art plastique. Quand Cathie, dessinait, elle pensait à pleins de chose... Sauf à son portrait !

La jeune fille haussa les épaules.

- Au lycée... Et j'ai pris des cours quand j'étais petite. Je me suis arrêtée quand je suis rentrée au collège...

- N'importe quoi... ! dit Sophie qui était toujours assise dans son coin.

Tout le monde se tourna vers elle.

- Le collège n'est réservé qu'aux garçons ! Quant aux lycées, il faut payer très cher pour y entrer !

- Au XXI ème siècle... commença Cathie.

- Ah ! coupa Sophie en se levant vivement. Arrête donc avec tes histoires ! Il faut être sot pour y croire !

Sophie se leva précipitamment et ouvrit la porte.

- Sophie... dit Camille.

- Je m'en vais ! Je te laisse avec tes amies...

Sophie sortit en claquant la porte.

- Je ne sais pas ce qui lui prend en ce moment... murmura Camille.

- Elle est un peu bizarre... approuva Lora.

Quelques minutes plus tard, Mme du Beau Lac entra.

- Eh bien ! Que se passe-t-il ? J'ai croisée Sophie, elle avait l'air en colère... Oh ! Pourquoi y a t-il tout ces tableaux ? demanda Mme du Beau Lac.

Camille lui expliqua la découverte du grenier et des tableaux.

Mme du Beau Lac s'approcha d'un des tableaux.

Elle l'examina attentivement, alla au suivant, l'examina et fit pareil pour tous les autres. Arrivée au dernier, elle poussa un cri.

Les cinq filles sursautèrent.

- Maman ? Vous allez bien ?

Mme du Beau Lac se tourna vers sa fille. Elle était toute blanche.

- Où... Où as-tu trouvé tout cela ?

- Je vous l'ai dit, à cette pièce secrète...

Mme du Beau Lac s'assit sur une chaise, enfouit la tête dans ses mains pendant quelques secondes, puis la releva vivement et dit :

- Tu vas me ramener tout ça où tu l'as trouvé... Ou détruit-les... Ou faisant ce que tu veux, mais je ne veux plus les voir !

- Mais, protesta Camille, je me disais qu'on pourrait peut-être... les garder pour... les accrocher ici ?

- Hors de question !

- Mais pourquoi ? Ce ne sont que des tableaux !

- Ne proteste pas et ôte-moi tout ça !

Camille saisi un tableau et alla dans le grenier. Lora, Lizzie et Louise firent de même. Cathie allait suivre ses amies, mais Mme du Beau Lac l'interpella :

- Est-ce toi qui as dessiné cela ?

La jeune fille fit volte-face.

Mme du Beau Lac tenait le portrait de Camille que Cathie avait dessinée.

La jeune fille acquiesça.

- Tu dessines bien !

Cathie bredouilla un « merci ». Mis à part sa prof d'art plastique, aucun adultes ne l'avaient encore félicité sur ses talents de dessinatrice.

- Surtout, n'abandonne pas ! Pas même pour... Pour quelqu'un... Parce qu'après, on regrette... murmura Mme du Beau Lac, le regard perdu.

- Eh bien, je n'ai pas l'intention d'abandonner le dessin, répliqua poliment Cathie bien qu'elle fut perplexe par ce qu'avait dit Mme du Beau Lac.

Soudain, Camille, Louise, Lora et Lizzie revinrent dans la pièce principale.

- Oh ! Ce n'est pas vrai ! ne put s'empêcher de s'écrier Lora. Encore dix tableaux à monter !

La porte d'entrée s'ouvrit sur M. du Beau Lac.

- Bonsoir... Tiens qu'est-ce que c'est tous ces tableaux ?

Mme du Beau Lac balaya d'un geste de la main les tableaux.

- Oh... Juste de banals tableaux que Camille et ses amies ont trouvé dans une pièce dont on ne sait jamais aperçu l'existence jusqu'à aujourd'hui !

- Mais... Ces tableaux sont... de Gabrielle Muguet...

- Ah ? Vous la connaissez ? questionna Camille.

- Bien sûr ! C'était une amie très proche ! répondit son père.

Il s'approcha d'un des tableaux.

- Et j'allais souvent visiter sa galerie, ajouta-t-il. Et si ont les gardaient ? Ça me rappellera ma jeunesse...

- Non ! s'écria Mme du Beau Lac. Ces peintures n'ont pas leurs places dans un appartement... Je n'aime pas trop ce genre de peinture...

- Tu es bien la seule ! Sais-tu que ces peintures valent des millions !

- Eh bien justement, on pourrait peut-être les vendre, ce qui nous ferait sortir de notre situation actuel...

- Vendre des tableaux de Gabrielle Muguet ? Jamais !

- Tu préfères les garder plutôt que de penser à ta famille ?

- Gabrielle était une amie qui m'était très proche et je n'ai plus de nouvelle depuis longtemps !

- Peut-être était-elle trop proche de toi... murmura Mme du Beau Lac.

- En tout cas, reprit son mari. Je veux les garder ici-même !

- Eh bien pas moi ! cria Mme du Beau Lac.

- On voit bien que tu n'as jamais tenu un pinceau dans tes mains...

- Toi non plus !

- Un jour, Gabrielle m'a montré comment on procédait... J'ai essayé, et, certes, je ne suis guère bon...

- Ah ! s'énerva Mme du Beau Lac. Mais arrêtes avec ta Gabrielle ! Tu vois bien qu'elle n'est plus là ! Qu'elle n'existe plus ! Elle est peut-être morte !

- Je t'interdis de parler d'elle comme cela ! cria le père.

- Tiens ! On a plus de légumes ! dit soudainement la mère. Pouvez-vous allez en chercher ? demanda-t-elle calmement à Lizzie, Lora, Cathie, Camille et Louise qui étaient restées silencieuse.

Elles sortirent. A peine eussent-elle franchit le seuil de la porte que M. et Mme du Beau Lac recommencèrent à se disputer.

- Je n'ai jamais vu mes parents se disputer ! Enfin, pas en ma présence ! murmura Camille une fois que les cinq filles furent sorties de l'immeuble.

- T'inquiète, si ça peut te rassurer, j'ai les mêmes à la maison ! dit Lizzie. Dès qu'ils se voient, -et heureusement que ce n'est pas souvent- ils se crient dessus ! Pourtant, ils sont toujours ensemble ! C'est un truc mystérieux que je ne jamais compris !

- Et tu verras, demain, ce sera passé ! la rassura Cathie.

- Et puis, toi au moins, tu a tes deux parents, ajouta Lora.

- Certes... répondit Camille. Mais en tout cas, j'ai appris des choses... Je ne savais même pas que mon père était proche de cette Gabrielle Muguet !

Les cinq filles traversèrent une route. Il y avait énormément de monde. Soudain, une calèche avec quatre chevaux fonça à toute allure en direction des jeunes filles. Lora, Lizzie, Cathie et Louise réussirent à se mettre de côté. Mais, Camille trébucha et la calèche passa sur elle.

Une fois que la voiture fut passée, les cinq filles se précipitèrent sur le corps de Camille.

- Camille ! Ça va ? Tu es blessée ? demanda Lora en secouant la victime.

- Attends, je vais vérifier son pouls, dit Lizzie.

Elle remercia silencieusement Noémie, la nounou de ses frères, qui lui avait enseigné des gestes de secours.

Lizzie prit le poignet de Camille.

- Oh, oh ! murmura Lizzie.

- Quoi ? s'écrièrent ses trois autres compagnes.

- Je... je ne sens plus son pouls ! répondit gravement Lizzie.

- Mais non ! Es-tu sûre ! Ne t'es-tu pas trompée ? s'écria Louise.

- Non, non ! Je suis sûr et certaine ! Attends, je vais vérifier son cœur...

- C'est comme avec Cookies... Vous vous rappelez ? dit Lora à Cathie et Lizzie.

- Oui, il a été soigné ! Alors c'est pareille pour Camille, elle sera soignée et voilà ! dit Cathie pour les rassurer.

- Je crains que... ça ne soit pas le cas pour là... murmura Lizzie. Je ne sens plus son cœur !

- On ferait peut-être mieux de prévenir un médecin... dit Louise. Ce n'est pas que je n'ai pas confiance en toi, Lizze, mais...

- Je te dis que je suis sûr ! Regarde comme elle est pâle et comme sa peau est froide !

- Qu'est-ce qu'il se passe ? demanda Sophie.

Elle était arrivée discrètement près du petit groupe.

- C'est Camille, elle est... morte ! s'écria Louise avant de fondrais en larmes.

- Mais qu'avez-vous fait ? Vous l'avez tué ? s'écria Sophie.

- Mais non ! Elle a été renversée par une calèche... expliqua Lora qui s'efforçait de retenir ses larmes.

- Non ! cria Sophie en désignant Lora, Lizzie et Cathie. Vous l'avez tuée, sorcières ! Vilaines ! Je savais qu'il ne fallait pas vous faire confiance ! Depuis le début ! Je vais chercher un gendarme et lui expliquer que vous l'avez poussée sur la route ! Sorcières ! Traîtresses !

- Allons... Sophie... Calme-toi ! dit Louise en la retenant par le bras.

Soudain, Cathie sentit sa tête tournée.

- Cathie ? dit Lizzie. Ça va ? Tu es toute pâle !

La jeune fille n'eut pas la force de répondre... Tout tourna autour d'elle... Puis ce fut le trou noir.

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