Chapitre 10
Paris, 16 décembre 2019
- Olympe ! Descend ! Tu vas être en retard à l'école ! cria Mme Locho de la cuisine.
- J'arrive, Maman ! répondit la fillette.
Contrairement à d'habitude, au lieu d'obéir et de descendre, Olympe se glissa dans la chambre de Cathie. Elle poussa un long soupir. Elle était la seule de la famille à avoir remarqué la disparition de sa grande sœur. Quand elle avait demandé à ses parents où étaient Cathie, ceux-ci avaient sorti une réponse vague et avaient rapidement changé de sujet. Seconde chose étrange : Les objets de la chambre de Cathie étaient en train de disparaître. Il manquait les photos de ses amies et les coussins qui jonchaient habituellement le sol n'y étaient plus.
- Olympe ! cria une nouvelle fois Mme Locho.
- J'arrive ! répondit la fillette.
Elle allait sortir quand quelque chose retint son attention.
Olympe marcha jusqu'au bureau de sa grande sœur, comme hypnotisée par cette chose. Du bout des doigts, elle la toucha. Puis la fillette la prit dans ses mains. Elle ferma les yeux. Les appels de sa mère lui semblèrent loin. Olympe se sentit bien. Une vague de chaleur l'envahit. Sa tête se mit à tourner. Et soudain, tout devient noir.
***
Paris, 16 décembre 1864
- Mais qu'est-ce que tu racontes ? dit Lora. Ce n'est pas possible ! Comment ta sœur sait-elle l'existence de la boule dorée ? Et pourquoi elle ne s'est pas retournée quand tu l'as appelée ? Et qu'est-ce qu'elle fait au XIXème siècle ? Non ! Tu deviens folle, ma vieille !
- Ouais... T'as raison ! Je suis complétement parano...
- Regardez... ! s'écria Camille. Voilà Arthur ! On devrait peut-être lui demander s'il a une idée pour empêcher sa mère de...
Elle baissa la tête.
- ... Tuer ta famille... dit tout doucement Lora.
- OK ! Venez ! On y va ! dit Lizzie.
Les cinq filles s'approchèrent d'Arthur. Celui-ci était accompagné de Louise.
Camille lui demanda s'il avait un plan pour empêcher Mme de Lamanche de tuer sa famille. Il réfléchissait un instant, puis, il déclara :
- J'ai peut-être une solution...
***
- Heu... Vous êtes sûres que c'est une bonne idée ? chuchota Lizzie.
Les six jeunes filles s'étaient rendues la nuit-même près de la maison de Mme de Lamanche. Elles étaient au portail.
- Mais oui ! répondit Cathie. Arrête de t'inquiéter...
- Je te signale qu'on a fugué ! Et si les parents de Camille s'aperçoivent qu'on s'est enfuit ? On fait quoi ? Je n'ai vraiment pas envie de me taper les horribles regards noirs de M. du Beau Lac qui glacent le sang... Et je n'ai pas compris, pourquoi on se rend ici à cette heure-là ?
- Arthur disait que sa mère recevait d'étranges visites la nuit... répondit Camille. Peut-être que ces conversations nocturnes pourront nous donner des informations sur le terrible projet de Mme de Lamanche...
Louise sortit une clé de sa proche. Elle l'introduit dans la serrure, le grand portail s'ouvrit en grinçant.
- Vous êtes vraiment, vraiment, sûres que... bredouilla Lizzie.
Louise lui fit signe de se taire.
Les six jeunes files entrèrent en silence.
- Regardez, les lumières de l'appartement de ma tante sont allumées... chuchota Louise en désignant une des innombrables fenêtres de la demeure.
- Comment on va faire pour entrer discrètement ? demanda Lora.
- À cette heure-ci, quelques domestiques sont encore debout... répondit Louise. Alors entrons par derrière... Et mes appartements sont juste à côté de ceux de ma tante, alors ça ne sera pas difficile de l'espionner...
Les six jeunes filles firent ce que Louise a dit ; elles entrèrent discrètement par une petite porte qui menait sur les cuisines. Elles étaient désertes. Les jeunes filles passèrent dans de vastes couloirs dorés et montèrent plusieurs escaliers en marbre. Tout ce luxe rappela à Camille des souvenirs de sa tendre enfance à la campagne. Elle cligna plusieurs fois les paupières pour ne pas fondre en larmes.
- Voilà, nous sommes arrivés à l'étage où il y a les appartements de ma tante et de moi, chuchota Louise.
- Ah ! Enfin ! Je n'en peux plus de monter tous ces escaliers, soupira Lora un peu trop fort car Louise lui fit les gros yeux.
Louise allait ouvrir la porte de sa chambre quand Émilie, sa femme de chambre apparut sur le seuil de sa porte.
- Mademoiselle ! Je me demandais où est-ce que vous étiez ! Si j'puis me permettre... Pourquoi rentrez-vous à cet 'heure-ci ? Oh... ! s'écria-t-elle en apercevant Camille, Lora, Cathie, Lizzie et Sophie. Qui est-ce ?
- Je vous en pose des questions, moi ! répondit sèchement Louise. Laissez-nous passer ! Ce sont des amies !
- Vous r'cevez en pleine nuit ? questionna Émilie.
- Oui ! Maintenant, laissez-moi rentrer dans ma chambre et allez dormir !
- Très bien... Mais laissez-moi vous faire goûter, à vous et vos amies du bjankally !
- Du quoi ? demanda Lora.
- Du bjankally, répéta la servante. C'du thé africain !
- Ah bon ? Vous êtes africaine ?
- Moi non, mais ma tante Cunégonde, oui !
- C'est bien ! On peut y aller maintenant ? s'impatienta Louise.
- Oh ! s'écria Lora. J'aimerai tellement gouter du bra... du bou...
- Du bjankally, corrigea la femme de chambre.
- Ouais, voilà !
- Très bien, j'vous prépare ça ! dit Émilie.
- Lora ! dit Louise une fois que la servante fut partie. Tu ne crois pas à ce que dit ma femme de chambre quand même ?
- Pourquoi ? Elle ment ?
- Je ne crois pas une seule seconde à son histoire de thé bjan-je-ne-sais-quoi... Bon, ne restons pas ici, sinon, on va finir par se faire surprendre par ma tante...
Les six filles entrèrent dans la chambre de Louise.
- Voilà, mon salon, dit-elle. Suivi de ma chambre et de ma bibliothèque mais on entendra mieux ma tante du salon ! Mais asseyez-vous !
Louise désigna un confortable canapé qui était contre le mur.
- Derrière ce mur, il y a la chambre de ma tante. C'est là qu'elle reçoit ses amies intimes.
Les six filles s'asseyaient et s'appuyèrent contre le mur.
- On n'entend rien ! dit Lora.
- Attends, un petit peu ! répondit Louise.
Un silence régna.
Les jeunes filles attendirent patiemment et tendirent plus l'oreille quand elles entendirent des voix chuchoter. Les murs n'étaient pas isolés et elles purent saisir la conversation :
- Ah ! Olivia ! Bonsoir ! murmura une voix qui semblait être celle de Mme de Lamanche
- Bonjour, Henriette, répondit celle de cette Olivia.
- Il fait frais ce soir, n'est-ce pas ?
- Oui, et il neige de plus en plus...
- Oh oui ! C'est impressionnant comme il a neigé ! C'est très embêtant ; mes domestiques ont passé toute la matinée à balayer la cour... ça encore ça ne l'est pas trop... Non ! Le plus embêtant est que Je n'ai pas pu sortir pour aller chez Mme de Bosquet, la femme du ministre de la justice. Une de mes femmes de chambre m'a suggéré d'y aller à pied... Je l'ai renvoyée ! Non mais vous y croyez ? Moi, Mme Henriette Marie Geneviève de Lamanche, marcher dans une ville sale, crottée, entourée de gens pauvres ! Plutôt mourir ! Je ne suis pas une paysanne ! Je suis née pour être entourée de gens riche, digne et réputés !
Camille cessa d'écouter.
- Elle parle de pluie et de beau temps... ! On ne va pas aller loin !
- Puta... Punaise ! s'écria Lora. Elle est trop con... trop débile cette femme ! "Moi, Mme Henriette Marie Geneviève de Lamanche, marcher dans une ville sale ! Je ne suis pas née pour être entourée de gens riche, digne et réputés !" dit Lora en imitant grossièrement Mme de Lamanche.
On toqua à la porte.
Emilie entra, le plateau chargé de tasses de thé.
- Voilà le bjankally ! annonça Émilie. Vous m'en direz des nouvelles ! Mais pourquoi êtes-vous dans ce canapé ? Installez-vous plutôt sur les fauteuils qui sont près de la cheminée ! Il fait plus chaud ! Tiens, d'ailleurs, il faudra chercher du bois ; il n'y en a presque plus !
- Émilie ! dit Louise. Vous ai-je demandé votre avis ? Non ! Et vous n'êtes pas chez vous ! Vous êtes dans mes appartements ! Alors je vous prie, épargnez-nous vos commentaires stupides !
- Bon, très bien mademoiselle ! répondit Émilie. Je me tais, excusez-moi !
Elle posa le plateau de thé sur la petite table près du canapé où étaient les jeunes filles.
- Vous pouvez disposer, dit Louise.
La servante se retira.
- Mmmmmh ! Je n'ai jamais été un fan de thé ! Mais là, il a l'air délicieux ! dit Lora en s'emparant d'une tasse.
Elle but une gorgée.
- C'est bon ? demanda Camille.
- C'est grave bon ! s'écria Lora. Meilleure que l'Orangina !
- Que quoi ?
- Que l'Orangina, c'est une boisson mais elle n'existe pas à votre époque...
Camille but à son tour, suivie de Sophie et de Lizzie.
Louise finit par faire de même.
- Je croyais que tu ne croyais pas un mot de ce que disait ta femme de chambre ? dit Camille.
- Mais je goûte par curiosité, répondit Louise.
Tout le monde but sauf Cathie.
- Tu devrais goûter, c'est super bon ! lui dit Lizzie.
- Je n'ai pas soif, répondit Cathie.
- Je peux l'avoir, alors ? demanda Lora.
- Si tu veux...
Lora but une seconde tasse de thé. Une fois que tout le monde eut finit, elles se remirent à écouter. Mme de Lamanche et Olivia parlaient toujours de la pluie et de beau temps.
- Ça ne sert à rien ce qu'on fait ! se découragea Sophie.
- Mais si ! Patience, dit Louise.
Cathie resta concentrée sur chaque phrase que s'échangeaient Olivia et Mme de Lamanche.
Étrangement, la voix d'Olivia lui parut familière...
Elle allait le dire à ses compagnes, mais elle les trouva endormies !
- Hé oh ! Les filles ! Réveillez-vous ! dit Cathie.
Cathie secoua chacune de ses compagnes, mais elles restèrent endormies. Cathie entendit des pas qui s'approchaient. Une voix dans sa tête lui dit de s'affaler comme ses autres compagnes et de faire semblant de dormir. C'est ce qu'elle fit.
Elle entendit qu'on ouvrait la porte.
- C'est bon, m'dame. Elles sont toutes endormies ! annonça une voix.
- Merci, Émilie... répondit une autre voie que Cathie supposa être celle de Mme de Lamanche.
- Vous m'payerez deux fois plus, alors ? demanda Émilie.
- Je verrai...
- Mais c'est ce qu'on avait dit ! J'espionne vot' nièce et ses copines, j'leur donne ma tisane qui fait dormir et vous m'payez deux fois plus...
- On verra, on verra... Laissez-moi, maintenant !
- C'est grâce à moi si elles sont endormies et qu'elles n'ont pas entendu qu'vous voulez tuer les du Beau Lac l'2 janvier à onze heures du soir avec vot' fusil étrange...
- Chut ! gronda Mme de Lamanche. Taisez-vous ! On pourrait nous entendre ! Et ce n'est pas un fusil, mais un PAGOPRO32 c'est un micro pistolet qui lance des lasers mortels ; ça peut tuer plus d'une centaine de personnes toutes les secondes !
- Si j'puis me permettre... Ça n'existe point, m'dame !
- En 1864, non, mais en 2100, oui ! Je l'ai piqué lors d'un voyage dans le futur...
- Vous... Vous avez piqué un objet du futur ? Ce n'est point dangereux ?
- Fi ! N'importe ! Je serai étonnée que la police du futur m'arrête pour vol... Il faut déjà qu'elle me trouve... ricana Mme de Lamanche.
- Et pourquoi vous n'les tuez pas maintenant ?
- Patience ! Si je les tue maintenant, je risque d'éveiller les soupçons. Et puis, ce ne sont pas à ces petites de payer les dettes ! Mes deux cibles sont Anna et George...
- Et donc pour mon salaire...
- Je vous ai dit qu'on verra ça plus tard ! Maintenant sortez ! cria Mme de Lamanche.
Émilie s'exécuta.
Cathie entendit le "cloc-cloc" des talons de Mme de Lamanche qui s'approchaient des jeunes filles.
- Ma pauvre nièce ! s'exclama Mme de Lamanche qui était arrivée auprès de Louise. J'ai tout fait pour que tu ne finisses pas comme ta mère et que tu ressembles à ta chère tante... Que tu sois élevée comme si tu étais ma fille... Mon stupide fils a été tout ce que je n'ai jamais souhaité... Je voulais une fille et non un garçon, je voulais que mon enfant me venge de ma sœur, mais il s'est placé de son côté, je voulais qu'il porte des montres en or, des costumes de haute couture et qu'il dédaigne le peuple ; au lieu de ça, il s'habille comme un paysan et s'est engagé auprès des pauvres... Et j'en passe ! Bref, un imbécile ! Tout comme son père ! Ah ! Je me demande ce qui m'a pris d'épouser un idiot pareil ! Bien heureusement, il n'est plus de ce monde ! Je n'en pouvais plus de vivre avec un homme qui passe ses journées à aider les démunis et à s'occuper des animaux... comme un pauvre paysan ! Mais toi, ma chère Louise, tu ressembles de plus en plus à ta mère : naïve, orgueilleuse, stupide... Bref, comme tes amies... Et d'ailleurs, pourquoi les as-tu amenées ? Pourquoi as-tu amené surtout Camille et Cathie, mes pires ennemies, celles qui ont gâché ma vie ? Mais je suppose que tu es amie avec elles, à présent... Dommage pour toi, ma chère nièce... Car je me verrai obligé de te réserver le même sort qu'aux du Beau Lac...
Mme de Lamanche s'arrêta près de Camille.
- Camille du Beau Lac... Ça va faire la seconde fois que nos chemins se croisent... Et la troisième et dernière fois le 2 janvier 1865... Le jour où ma nouvelle vie commencera, le jour où j'aurai ma revanche pour toutes les peines que les du Beau Lac m'ont imposées. Pauvre petite ! Tu n'y peux trop rien, toi, dans cette affaire ! C'est plutôt la faute de tes parents ! Mais c'est comme ça ! La vie est injuste !
La comtesse alla ensuite vers Cathie.
- Cathie Locho... murmura Mme de Lamanche en passant son index sur la joue de la jeune fille. Tu es bien comme tes ancêtres... Stupide, prétentieuse et égoïste... Vous êtes tous pareil ! Mais... Ne t'inquiète pas... Tu ne seras pas épargnée ! J'ai juré de tuer tous les du Beau Lac, y compris... ses descendants ...
Mme de Lamanche descendit son doigt jusqu'au cou de Cathie et griffa sa gorge avec son ongle.
La jeune fille se retint de ne pas pousser un cri. Les ongles de la comtesse étaient tellement long que c'est comme si on lui avait tranché la gorge avec un couteau.
Mme de Lamanche était tout près de Cathie. Cette dernière se retint de tousser car le parfum de la comtesse au basilique et la menthe envahissait ses poumons.
Cathie sentit que Mme de Lamanche s'éloignait car l'odeur devenait moins intense.
La comtesse se rendit auprès de Lora et Lizzie.
- Vous devez être les amies de Cathie... Elle a eu tort de vous embarquer dans cette affaire... Car vous aussi, vous payerez les dettes !
Cathie ne put s'empêcher de pousser un cri d'horreur.
- Ne leur faites pas de mal ! cria-t-elle en brandissant devant elle un coussin du canapé comme pour se protéger
Mme de Lamanche se retourna.
- Vous êtes réveillée ? Demanda Mme de Lamanche avec surprise.
- Je n'étais pas endormit ! Je n'ai pas bu votre thé à la con !
- Point de vulgarité sous mon toit, je vous prie, mademoiselle !
- Comment ! s'écria Cathie. Vous allez nous tuer pour on ne sait quelle raison et vous me demandez de parler correctement ! Non mais on marche sur la tête !
- Je ne vais pas vous tuer tout de suite, vous pouvez poser ce coussin, vous savez, dit calmement Mme de Lamanche
Cathie ne s'exécuta pas.
- Pourquoi vous voulez nous tuer, hein ? Pourquoi ? Vous êtes folle ! Et cette Émilie, c'est votre complice, pas vrai ? Mais je parie que tous ces gens qui vivent dans votre château sont vos complices ! Et cette Olivia en est la première, je me trompe ?
- "Ces gens" comme vous dites sont mes domestiques, et certains ne vivent pas dans mon château... Ils vivent dans des huttes ou à la rue... Ce sont surtout les femmes de ménages ou ceux qui s'occupe des écuries qui vivent comme cela... Je ne vais tout de même pas m'encombrer de pauvres ! Qu'ils vivent dehors ! Mon idiot de mari avait fait aménager des salles spéciales dans les châteaux pour loger des pauvres ! Vous entendez ! Des pauvres ! Quelle idée stupide ! Pourquoi ne pas loger des poissons rouges, pendant qu'on y est ? Oh ! Après la mort de mon mari que je ne regretterai jamais, je les ai tous renvoyer et j'ai aménagé les salles en salons de thé ou en salle de bals... Mais nous nous éloignons du sujet... Il y a juste Émilie qui est ma femme de chambre et complice. Mais il y aussi Olivia et... d'autres personnes que je ne dévoilerai pas le nom...
- Et que comptez faire de nous ? demanda Cathie.
- Oh ! Rien pour l'instant ! Juste vous renvoyer chez vous et enfermer Louise dans les sous-sols ! Ça lui apprendra à me trahir...
- Pourquoi voulez-vous tuer Camille ?
- Ce n'est pas vraiment Camille que je vise mais surtout ses parents... Et toi et tes deux amies...
- Pourquoi ?
- Parce que... J'ai mes petites raisons...
- Vous avez dit tout à l'heure que j'étais comme mes ancêtres ? Vous les connaissez ? Ce sont vos complices aussi ? Ils vous ont trahi et vous voulez vous venger sur moi ou un truc dans le genre !
- Non, ce ne sont pas mes complices... Mais certes, ils m'ont trahi...
- Ouais, ben, en tout cas, ce n'est pas une raison pour tuer des gens qui n'ont rien fait ! Même tuer tout court !
- Oh ! Vous m'agacez à crier comme ça ! Sortez si vous voulez ! Allez chanter à tout le monde que je suis une sale meurtrière, sorcière ou tout ce que vous voulez ! Mais, personne ne vous croira... Quant aux policiers... Je les ai dans ma poche ! Allez ! Partez !
- Non... ! Pas sans mes amies !
- Ne m'obligez pas à utiliser les grands moyens...
- OK ! OK ! Je sors ! dit Cathie.
Elle alla vers la porte, l'ouvrit, mais ne sortit pas. Une idée avait traversé son esprit. Cathie prit un vase qui était posé sur une commode près de la porte. Elle se précipita sur Mme de Lamanche qui était de dos. Mais, au moment où Cathie allait frapper, la comtesse se retourna vivement. Elle gifla la jeune fille qui, sous le choc, tomba au sol.
- Ah ! Vous, les du Beau Lac ! Vous êtes tellement stupide, dit-elle avec dédain. J'ai vu tout ce que vous avez fait ! Vous n'êtes franchement pas intelligente !
Le regard de Cathie se porta par hasard sur le miroir qui était au-dessus de la cheminée. Elle vit derrière elle, deux personnes qui lui étaient familière. Très familière. Peut-être même trop. Son sang se glaça.
- Mais qu'est-ce que...? commença à demander Cathie.
Mais elle était tellement choquée que ses mots restèrent coinçaient dans sa gorge. Les larmes lui montèrent aux yeux.
Cathie sentit un poids lourd sur sa tête, puis, la seconde d'après, ce fut le trou noir.
A suivre...
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