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Chapitre 1

Paris, 10 décembre 1864

Camille du Beau Lac se promenait tranquillement dans la ville de Paris. Elle remonta sa cape en laine sur ses épaules, il est vrai qu'il faisait très froid et qu'il neigeait beaucoup en ce samedi 10 décembre 1864. Camille aimait bien se promener qu'il pleuve qu'il vente ou qu'il neige. Elle regarda le ciel. Que c'était beau de voir les flocons tourbillonner dans le ciel !

- Hé là ! Attention mademoiselle ! s'écria une voix derrière son dos.

La jeune fille se retourna. Elle était tellement plongée dans ses pensées qu'elle ne s'était pas rendu compte qu'elle marchait en plein milieu de la route. Là, se tenait une calèche. Les chevaux hennissaient et le cocher (c'était celui qui venait de parler) essayait tant bien que mal de les calmer. La porte de la voiture s'ouvrit sur une dame d'une trentaine d'années.

- Cocher ! Que se passe-t-il ? Pourquoi nous arrêtons nous ? demanda-elle sèchement

Elle reporta son attention sur Camille qui était toujours en plein milieu de la route.

- Et toi ? Qui es-tu ? demanda la dame sur le même ton.

- Je m'appelle Camille du Beau Lac, bredouilla cette dernière.

- Eh bien, à l'avenir, évitez de vous mettre en travers de mon chemin Mlle Camille du Beau Lac.

Elle fit signe au cocher de refermer la porte du carrosse. Au moment où il s'exécuta, elle l'arrêta d'un geste. Elle descendit de sa voiture. Camille plissa les yeux tant la dame était éblouissante. Elle portait une robe jaune or. Une chaude veste en laine couvrait ses épaules et ses bras. Des pierres précieuses étaient cousues au bas de la robe. Une multitude de bracelets ornaient ses poignets et cinq ou six colliers étaient suspendus à son cou. Des rubans, des pierres précieuses et des diamants étaient soigneusement placés dans le chignon de la dame. Camille se sentit idiote avec sa simple robe marron et ses cheveux blonds ondulés tout décoiffés.

- Camille du Beau Lac, répéta la ravissante dame, ah ! Je crois avoir déjà entendu parler de Sir George du Beau Lac et de sa femme Dame... Comment s'appelle-t-elle déjà ? Ah oui ! Dame Anna ! Tu es leur fille... Camille si j'ai bien compris. Tes parents ont été ruinés je crois ? Leurs affaires ont mal tourné, c'est cela ? C'est pour cela que vous aviez dû vendre vos terres, votre château et laisser tous vos biens pour vous installer ici, à Paris. Pauvre enfant ! Tes parents auront beaucoup de mal à bien te marier. Personne ne voudra d'une pauvre fille sans dot.

La femme avait parlé fort en prenant les gens à témoin. Bientôt une dizaine de personnes étaient rassemblées autour de la femme et de la jeune fille. Camille rougit de honte. Elle détestait qu'on parle de sa famille ruinée surtout en public. La dame continuait à se moquer d'elle. Quand elle fut lassée, elle monta dans son carrosse, et, avant que le cocher ne ferme la porte elle lança :

- Je suis la comtesse de Lamanche, tu devrais me connaître, je fais partie des gens les plus fortunés de France.

Sur ces mots, elle monta dans la voiture qui partit à vive allure. Les gens toisèrent la jeune fille, d'autre ricanèrent et puis la foule se dispersa. Quand Camille releva la tête plus personne n'était dans les parages. Alors la jeune fille courut jusqu'à chez elle. La pauvre fille habitait un immeuble à moitié délabré. Elle monta les escaliers tout boueux. Elle arriva au tout dernier étage, elle frappa à la porte de chez elle, personne ne répondit. Sa mère devait être à la blanchisserie et son père à l'usine. Elle fouilla dans la poche de sa robe pour prendre la clé de chez elle. Mais elle ne la trouva pas. Elle regarda par terre pour voir si elle n'était pas tombée ; il n'y avait rien. Juste de la boue et des petits insectes qui traînaient ici ou là. Alors, Camille pensa qu'elle avait dû la faire tomber quand elle était sur la route. Malgré la boue qui collait à ses pauvres petits souliers, elle dévala les escaliers quatre à quatre et elle courut vers l'avenue où elle avait rencontré la comtesse de Lamanche. Le problème, c'est que la neige avait envahie les routes. Alors Camille se mit à genoux et déblaya toute la neige à main nues. Au bout de dix minutes la jeune fille eut les mains gelées et puis les passants la regardait tout en se disant : « Mon Dieu ! Je crois qu'elle est folle ! » Ou encore « Elle va tomber malade si elle traîne comme ça dans la neige ».

De plus, la jeune fille ne savait même pas si c'était sur cette avenue qu'elle avait rencontré la méchante comtesse. Elle ne savait même pas où elle était. Elle était perdue. Camille avait froid, sa robe était trempée et ses bas étaient couverts de boue. Elle marcha droit devant elle sans savoir où aller. Elle regarda tant le lointain qu'elle fonça dans quelqu'un.

- Hé ! Faites attention !

- Pardon ! Je suis désolée ! murmura la jeune fille.

Elle leva la tête et vit un jeune homme qui devait avoir à peu près son âge.

- Je ne regardais pas devant moi et... continua la jeune fille.

Camille sentit son cœur battre à tout allure que lui arrivait-il ? Plus elle regardait le jeune homme, plus elle le trouvait beau. Ce dernier l'interrompit.

- Oh ! Ne vous inquiétez pas ! Il n'y pas de mal !

Il y eut un silence embarrassant.

- Quel est votre nom ? demanda enfin le jeune homme

- Camille du Beau Lac.

La jeune fille se mordit les lèvres. Elle n'aurait jamais dû dire son nom de famille. Il allait se moquer, comme les passants et la comtesse. Mais au lieu de ça il répondit :

- C'est joli comme nom !

- M... Merci ! bredouilla la jeune fille qui était très étonnée par la réaction du beau jeune homme

Il y eut un autre silence. Cette fois, ce fut au tour de Camille de briser le silence :

- Et vous ? Quel est votre nom ?

- Arthur de Lamanche

Le sourire de la jeune fille se figea. Ce beau jeune homme faisait partie de la famille de la méchante comtesse qu'elle avait rencontré le matin même ! C'était à peine croyable ! Mais la jeune fille ne put s'empêcher de s'exclamer :

- de Lamanche ??!

- Oui... Pourquoi ? questionna Arthur

- Eh bien... j'ai rencontré une certaine dame qui se nommait la comtesse de Lamanche

Arthur sourit.

- Vous avez dû faire la connaissance de ma mère ! Elle n'a pas dû être très commode...

- Certes, non !

Elle est comme ça avec tout le monde depuis que...

- Arthuuuuuuuuuuur ! cria une voix derrière les deux jeunes gens.

Camille et Arthur se retournèrent une jeune fille qui devait avoir leur âge couraient vers eux. L'inconnue bouscula Camille et embrassa Arthur. Quand elle vit Camille, elle la toisa du regard et lança :

- Qui est-ce ?

Camille n'eut pas le temps de se présenter car la jeune fille lui tournait déjà le dos. Elle avait sorti un petit miroir de sa poche et se mettait une couche de rouge à lèvres.

Camille observa la nouvelle venue. Elle avait des cheveux noirs, une magnifique robe rouge. Sur le haut de la robe étaient cousues des broderies argentées.

- Alors, cher Arthur

- Camille ! dit Arthur, je vous présente ma cousine, Louise de Lagare. Louise, voici Camille. Ma... heu... Ma nouvelle amie !

La tristesse de Camille disparut d'un coup ! C'était juste la cousine du jeune homme. « Allons, reprends-toi Camille, se dit-elle. Tu n'es pas amoureuse de lui ! En plus, pour Arthur, tu es juste une amie, rien de plus ! »

- Elle aime bien se prendre pour ma fiancée ajouta le jeune homme.

- Mais je le suis ! déclara la dénommée Louise

- Comment ça ? questionna le jeune homme

- J'ai entendu mes parents et les vôtres en parler ! Les fiançailles sont prévues dans trois mois.

Arthur pâlit.

- Pourquoi ne me l'avez-vous pas dit plutôt ?

- Oh ! Je voulais vous faire la surprise le jour même ! Mais bon ! Je crois que c'est raté !

Apparemment, le jeune homme n'avait pas du tout mais pas du tout l'air d'apprécier cette histoire de fiançailles ; ce qui vexa Louise.

- Venez, mon cher fiancé, allons parler de ça ailleurs ! dit Louise en prenant la main d'Arthur. Ne restons pas aux côtés de cette... ! Allez, allez, pauvrette ! Laissez mon fiancé tranquille !

Arthur retira vivement sa main de celle de Louise et lui dit sèchement :

- Je ne suis pas votre fiancé et mademoiselle Camille est une fille de noble ! Je vous interdis de l'appeler « pauvrette » ! Il se tourna vers Camille, la prit par le bras et lui dit doucement

- Venez Mademoiselle Camille !

- Enfin Arthur ! C'est ridicule ! lança Louise en essayant de les rattraper. Elle est pauvre ! Que diraient vos parents s'ils apprenaient que vous traînez avec une fille des rues ?

Arthur bouillonnait de rage. Il allait répliquer quand Camille le retient.

- Arrêtez ! Ce n'est pas la peine de me défendre ! J'ai l'habitude vous savez ! Cela fait deux ans qu'on est ruiné, deux ans que tout le monde se moque de moi et de mes parents, chuchota-t-elle.

Mais Arthur ne l'écouta pas.

- Elle est la fille du comte et de la comtesse du Beau Lac et...

Arthur s'interrompit. Il s'était aperçu qu'il criait... Il avait dévoilé devant tous les passants et devant sa cousine, que Camille était la fille du comte et de la comtesse ruinés. Le jeune homme se mordit les lèvres. Il s'en voulait.

Camille, elle, voulait s'enfuir en courant. Partir loin, très loin. Mais ses jambes restèrent pétrifiées. Elle avait encore plus froid qu'avant. Louise resta un moment interloqué. Des passants curieux s'étaient arrêtés. « Non ! S'il vous plaît ! Partez ! » supplia Camille dans sa tête. Bientôt, un attroupement de personnes étaient réunis autour d'Arthur, Louise et Camille. Cette dernière allait être humiliée, comme le matin même.

- Camille du Beau Lac ? s'exclama Louise. Ah oui ! Les du Beau Lac ont été ruinés ! J'ai entendu ma tante en parler ! (Elle se tourna vers Arthur) Je vous avais dit, cher Arthur, que c'était une pauvrette ! Non mais regardez sa tenue, une robe mouillée, crottée et froissée ! Sa coiffure n'en parlons pas...

Le public ricana. Louise continua à se moquer de Camille et de ses parents ruinés. Arthur voulait protester pour défendre Camille mais, dès qu'il commençait une phrase, Louise lui coupa la parole pour dire du mal sur Camille. C'en était trop pour cette dernière. Alors, elle partit en courant tout en bousculant des gens du petit public. Elle courut, sans savoir où aller. Camille arriva dans une petite rue. Les maisons devaient être abandonnées depuis plusieurs siècles. La première maison de la petite rue était à moitié brûlée ; l'escalier qui menait à la porte d'entrée (celle-ci avait été brûlée) était le seul élément qui tenait encore debout. Camille s'assit sur la première marche. Elle mit ses mains devant ses yeux et pensa à son ancienne maison. C'était un grand château. Camille se revit dans son ancienne chambre, à l'âge de cinq ans. Elle ne se souvenait de rien, juste qu'elle jouait à la poupée... avec Sophie. C'était la fille de la gouvernante de Camille. Sophie et elles étaient meilleures amies... jusqu'à ce que Sir George et Dame Anna soient ruinés. Ils durent renvoyer le personnel y compris la gouvernante et sa fille. Camille sanglota. Elle en avait assez de la ville, elle voulait repartir à la campagne, retrouver sa maison, retrouver son amie Sophie. Camille mit ses mains sur son visage pour étouffer ses sanglots et finit par s'endormir. Elle ignorait que sa vie allait être totalement bouleversée...





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