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Katsuki est souvent le seul qui s'allume une clope le matin à son balcon, songeant à cette époque où lui et ses amis adolescents fumaient en cachette derrière le muret du collège, devant les yeux des passants tout autant addictes à la nicotine.

C'était avant que le Vitaecura s'approprie du territoire sur les avants bras, et ne parasite les esprits.

Le VitaeCura, cette montre aux banales apparances a pourtant le pouvoir d'indiquer l'espérance de vie de son porteur, et sa création a quelque peu changé les mentalités :

Plus besoin de prévention au tabagisme, ils ne sont plus que 1% à fumer, à s'empoisonner le sang sur Terre. Le stress de la mort a embrigadé les plus jeunes et les nouvelles générations ne fument plus, ne boivent plus, évitent les risques de diminuer l'espérance de vie. Les gens ont peur, juste assez pour s'éloigner de cette addiction, et le tabac est devenu plus rare que le pétrole, mais surtout moins cher, une chose que Katsuki peut profiter sciemment.

En parallèle, la médecine a fait de grand progrès, la vie s'éternise, et paradoxalement, à trop se perdre dans les mécanismes de la montre, on ne vit plus.

Avant ses 18 ans, lorsque son poigné était encore vierge de cette saloperie, il ne se souvient plus exactement de ce que ça faisait, d'être libre de son propre esprit. Il était assurément moins morose qu'aujourd'hui, mais peut être s'agissait t'il de la maturité après tout. C'était difficile à croire, évidemment, Katsuki  a cette douloureuse impression de ne plus être à sa place depuis quelques mois. De ne plus être lui, de ne plus vivre comme il le faudrait, si ce n'est que son corps se porte bien. Mais là haut, dans son fort intérieur il le sent distinctement, ce petit chant fragile qui s'essouffle, celui d'un bonheur espéré qui s'etrangle sous le poids d'un monstre bien trop puissant : l'anxiété.

Ce matin, Katsuki part travailler. Le bus se paye en scannant le Vitaecura, véritable carte d'identité numérique, et même si les passagers branchent les earpods aux poignets, lui se cantonne à cette technologie dépassée : le téléphone portable.

Une chose n'a pas changé malgré la science avancée, les gens se snobent, comme des cafards dans les transports en commun. Les yeux absorbent la lumière bleue sans discuter, et sans une once de réflexion. Katsuki à l'impression d'être entouré de coques vides, jusqu'à ce que lui-même plonge dans l'ecran.

Sur les réseaux, c'est toujours le même cinéma. Beaucoup de discrimination ont vu le jour, et quotidiennement Katsuki lit des commentaires loufoques sous les publications.

"Je fais parti des futurs 130 ans !! Merci VitaeCura!! #vitaecura4ever"

Son pouce défile machinalement les pages, sans grande réaction, il se dit que lui-même est devenu un de ces cafards ignobles.

Une fois l'arrêt signalé, Katsuki s'empresse de sortir et emboîte la marche zombiesque de la foule pour arriver à son rendez-vous quotidien : à l'hôpital en tant que médecin.

En rentrant, une fois de plus son identité est vérifiée, puis il n'a plus qu'à enfiler la blouse et le masque de l'employé modèle.

Ironie du sort, travailler dans la branche médicale n'a plus aucun prestige, à cette époque où le médecin a été remplacé par les machines et les montres. Le métier est devenu un silence paradisiaque, où presque :

Les urgences sont toujours pleines de paranoïaques.

-Monsieur !! S'il vous plaît !!

Sur les bancs d'attente que Katsuki traverse pour atteindre son bureau de poste, une femme s'interpose, effaré, le regard vitreux. Il déteste déjà sa matinée un peu trop.

-Je.. J'étais à 115 ans, et ce matin je suis passée à 114 ans! Je dois avoir un cancer, ou quelque chose vous ne ne pensez pas ??

De plus prêt, la femme présente un nez et des joues refaçonnés, et son ventre par dessous le fin tissus semble avoir subi multiple opérations, de celles qui ajoutent quelques faux-Organes en plus. Il le sait, Katsuki a le sens du naturel, et cette dame regorge d'immondices. Mais au-delà de la rancœur, il doit se tenir à carreau, de crainte de se faire réprimander.

-Écoutez, le Vitaecura ne lit pas dans l'avenir, et il est très courant que ces chiffres varient de temps à autre. Aucune technologie n'est parfaite. C'est seulement si le Vitaecura tombe en dessous des 10 ans que les médecins sont chargés de faire des analyses. Vous comprenez ?

À force de le répéter, Katsuki le connaît par cœur, ce satané discours.

Il lui arrive de repenser à son enfance lisse et simple, cette époque où le Morpho* n'était pas une espèce disparue... Lorsqu'il se détestait un peu moins, et vivait un peu plus.

À l'origine, le VitaeCura devait servir de simple appui numérique banal : remplacer la carte bleue, la carte de bus...
Ils ont enregistré l'identité dans un premier temps, comme l'étiquette d'un collier de chien. Ça a fait un premier scandale mais rien n'a été supprimé, Katsuki le savait bien, les manifestations font toujours beaucoup de bruits pour pas grands choses.
Une fois le VitaeCura rendu obligatoire, (par on-ne-sait-quelle manigance) , ils ont imbriqué la médecine là dedans, en y ajoutant une estimation de la durée de vie du corps porteur, et c'était trop tard désormais pour arrêter la machine qui s'emballe.

Depuis peu, la génétique est entrée dans le concept. D'ailleurs certains métiers ne sont d'ores et déjà plus accessibles si la génétique n'est pas pas qualifié d'excellente. C'est le cas des métiers qui concerne le spatial, un exemple qui a fait du bruit ; la station Gattaca*.
Il y a même un projet qui propose de choisir les gènes de ses enfants.
Qui ne voudrait pas d'un enfant aux yeux verts ? Avec la meilleure intelligence et le meilleur physique possible ?

Katsuki se bat pour laisser dans sa vie un maximum d'aléatoire décider de son destin, en se persuadant que l'homme ne deviendra jamais le dieu de l'homme. Il avait tort.

Puis ses yeux carmins se perdent une fois de trop sur la montre toujours à l'envers sur son poigné, en se demandant si l'humanité n'avait pas foutu le camp bien avant tous ça.

Au bout du couloir, il a enfin atteint son bureau, la clef se tourne délicatement, et la porte s'ouvre sur un studio confortable, pâtisserie blanche et siège mamelonné. D'un pas las, il rejoint son vieil ami le fauteuil pour s'y jeter avec joie, et savourer le silence dévorer les heures. C'est dans ces moments, Katsuki se perd parfois, dans les articles scientifiques rédigés par ce ses collègues, terrifié de la tournure que prend le monde.

Lorsque le vibrement soudain de son téléphone le ramène agréablement à l'oubli de ce dernier :

Inattendu était le mot, et pour être sûr d'être dans la bonne réalité, il relit plusieurs fois l'invitation qui se cache habilement derrière le message.

Katsuki aurait aimé lui rétorquer que l'écharde devait facilement atteindre les deux mètres à force de l'avoir laissé à l'abandon, mais rien à faire, les doigts tremblent et le téléphone vibre déjà, impatient.

Le genre de décisions qui se prennent sur un coup de tête ne sont jamais bonnes, d'après lui. C'est se lancer sans réfléchir dans un état d'âme absurde, dans lequel pourtant il a répondu présent à l'appel, et il hait déjà son cerveau surexcité.

*🕒*

La pluie polis les trottoirs, et le parapluie peine à retenir le poids d'un déluge certain. Il est à peine 19h 20, enfin seulement d'après sa jugeote, et en attendant il laisse dégouliner les secondes sur son abris de plastique. Il est en avance, mais loin d'être prêt à l'arrivé de l'heure fatidique du rendez-vous. Devant le restaurant en question des rires s'échappent lorsque la porte s'ouvre à peine, et Katsuki se sent frileux.

Il a froid, à la poitrine. Ça lui prend les côtes et les poumons, comme la tuberculose qu'un de ces patients lui a décrite, mais là rien avoir, le souci est d'ordre neurologique c'est certain.
Bien qu'il tente de s'évader dans ses connaissances, plus le temps passe, et plus l'incertitude gagne le terrain jusqu'à sa gorge qui ne déglutit plus la salive.

Un picotement prend son bas ventre, lorsqu'au coin de la rue une ombre se distingue, la petite mèche de jade qui dépasse de la large capuche trahit l'identité de l'homme qu'il craint.

-OH, Kacchan! Tu es en avance !!

Sa silhouette qui a crié pour couvrir la distance se détache du sombre, revêtu d'une veste mille fois trop grande pour lui. Les gouttes glissent, et s'excusent sûrement de perturber le rithme d'une telle effervescence.
C'est comme s'il volait, juste au dessus du bitume, un ange perdu dans un monde capable de salir ses grandes plumes blanches.

Puis, plus rapidement que prévu, Izuku est déjà là, à côté, le souffle court.

-Tu es en retard. Rétorque Katsuki a son comparse, dont le souffle reprend le calme d'origine.

À y réfléchir, ça avait toujours été ainsi entre eux. Un décalage horaire de quelques minutes, de quelques années, de quelques pensées effacées. Eux deux, c'est un problème spatial et intemporel qui les prend avec vigueur et agonie.

-Non mais tu as vu cette pluie ? Tu es fou d'être venu en avance !

Lorsque les mèches sortent courageusement de la capuche pour s'abreuver, et que les yeux émeraudes se perdent dans la lumière attirante du restaurant, absorbé par sa contemplation, Katsuki ne répond rien. Il ne ressent plus la température du tout.
D'un mouvement simple de rotation de cheville, Izuku montre la direction, et s'avance dans le bâtiment, lequel Katsuki pénètre en second lieu avec un silence plombant.

Par contraste, l'intérieur du restaurant est bruyant, et bien que le bar l'est d'origine beaucoup plus, Kacchan sent que ça l'irrite jusqu'au bout des doigts. La chaleur s'imprègne et sèche progressivement les manteaux, Katsuki dépose le parapluie à l'entrée.

Le nerd a déjà filé, proche du pupitre d'accueil.

-Bonjour, j'ai réservé une table, pour deux, au nom de Midoryia.

La voix du nerd qui s'adresse à un inconnu a une tonalité différente de celle qu'il connaît. Elle est presque arrogante, comme celle d'une divinité écrasant de son simple titre les servants de bas-étage.

Le serveur indique la table, côté fenêtre vu en hauteur et quelques arbres décoratifs pour les isoler des regards curieux.
De sa politesse débordante, Deku se baisse respectueusement et s'en va rejoindre la table, la démarche frivole, et Katsuki le suit de près.

-Alors, quoi de nouveau depuis trois mois ? Izuku n'a jamais la patience de s'asseoir avant de commencer une discussion.

-Rien de nouveau.

Ils s'installent, les jambes de Katsuki se croisent nerveusement sous la table, pour les empêcher de sautiller, et ses mains suivent le mouvement, calé sous son menton, le regard de fauve perdu sur la ville crasse.

-Tu pourrais au moins me regarder...
La plainte d'Izuku est réel, se rendant compte qu'il est devenu plus intolérant que dans ses souvenirs.

Etrangement ça l'amuse.
Il pourrait le regarder oui,
il le peut,
il le fait.

Tandis que le cou se tourne, Katsuki s'octroie la permission de se promener sur le visage du nerd, dont les grands yeux dissimulent un certain stress, ses lèvres sont gercées aujourd'hui, mais le teint pâle fait ressortir les grains de peau.

Entre deux battements de cils, un serveur s'accapare les verres pour servir un vin blanc. A l'odeur particulièrement sucrée, Katsuki devine d'avance qu'il s'agit d'un Sauternes** choisi inévitablement par son homologue.

-Tu me fais rire, Deku. Tu aimes toujours les choses sucrées.

Izuku, le nez dans le verre, s'arrête soudainement, exorbité et peut être surpris. Le changement d'expression ne passe pas inaperçu, Katsuki goûte le vin avec délicatesse, avant de l'interroger :

-Quoi ? C'est quoi cette tête ?

-Ça faisait un moment que tu ne m'avais pas appelé comme ça...

-Hah?
Katsuki l'ignorait, le surnom était sorti naturellement, sans même savoir s'être abstenu de le dire aussi longtemps pour que le nerd en soit bouleversé.
Et toi sinon ?

-Comment ça et moi ?

-Ces trois mois sans un grincheux à tes trousses ?

L'ambiance adoucie, Izuku repose son verre à moitié rempli, sa main trace des cercles sur le drap de la table avant de se hisser à hauteur de son visage, tortiller une mèche verte audacieuse, visiblement pris d'une hésitation.

Les mimiques n'ont pas changé depuis le temps, c'est comme s'il retrouvait le petit Izuku frileux de l'époque, puis une fois la mise au point rétabli, il constate qu'il s'agit bel et bien d'un homme adulte désormais, et que fatalement il en est d'ailleurs lui même un.
Ils sont devenus adultes, responsables comme le voudrait le concept. Bof. Katsuki n'a jamais bu ce genre de parole sans broncher. Il a juste l'impression que le temps lui a  enfin ouvert les yeux sur une multitude de sentiments qu'ils ne voulaient pas comprendre jusque là, et qu'il voudrait à juste titre ne pas avoir à assumer.

-Eh bien, je suis chirurgien depuis 1 mois. J'ai réussi.

Bien qu'il s'agit là d'une bonne nouvelle, Katsuki ne peut pas s'empêcher de serrer la mâchoire, sur le point de manger son poing tout aussi serré.

La réussite de Deku, avec facilité, l'a toujours vexé d'un point inimaginable. Loin de là l'idée qu'il ne la veuille pas, mais il se sent laissé de côté, complètement dépassé et son ego a déjà du mal à se satisfaire de lui-même, que la jalousie prend souvent le dessus.
Les années n'auront jamais raison de cette partie de lui, se renfrogne t'il avec amertume.

Tapotant l'index de sa main gauche sur le drap blanc avec nervosité, le nerd semble enfin vouloir attaquer le vif du sujet : Le pourquoi du comment ils étaient là ce soir, réuni sur le bord d'une table tangible.

-Tu te doutes que si je t'ai invité, ce n'est pas pour parler boulot...

-'Me doutes.

Soudainement sérieux, Izuku laisse à l'abandon la mèche rebelle, pour croiser ses phalanges avec mal. Au-dessus du col, sa gorge se serre très clairement, et par mimétisme Katsuki appuie son dos contre la chaise avec vigilance, une sorte de sécurité.

-Je... On est quoi, toi et moi ?

Les mots fuitent si vite de sa bouche en cœur, Katsuki peine à s'étouffer de travers à leur réception.

-Tu me poses la question ?

-Eh bien oui, visiblement...

La gêne, ce sentiment particulier, prend tout à coup le contrôle du reste de la discussion. Les yeux verts se cachent sur le décor, son teint clair se peint de couleurs rosés, et sa bouche forme des plis de honte ravalée.

Katsuki perd appui sur la chaise en bois, même en s'y étant préparé, et les bras s'accoudent à la table pour ne plus vaciller.

-J'suis censé répondre quoi ? J't'ai déjà dit que ce n'était pas clair.

-Je n'ai pas le temps pour que tu sois indécis... Répond til, dans un souffle brumeux.

Le visage d'Izuku prend soudainement la forme d'un Passereau en peine, Katsuki sent que son cœur pulse dans les veines de sa gorge, et presque instantanément, happé par les souvenirs, le restaurant se plonge dans un champs de tournesol.

Lorsque les dents étaient encore partiellement sorties, et que les mains se tenaient sans arrière-pensées, il se souvient du brasier d'un été heureux d'enfance avec Deku. Ce même visage rondouillet, qui avait autrefois été la cible de moqueries passagères, ronde comme une Lune, fendu d'un sourire particulier.

Katsuki s'en souvient comme si le soleil de cette année lui tapait encore la nuque hier, étrangeté de sa mémoire qui vacille à des instants d'aléas. Et bien qu'à cette époque ses sentiments étaient très clairs, la sensation s'est perdue, pour se faufiler dans une cage à la serrure de fer. Aujourd'hui il aperçoit le Roseicollis** derrière les barreaux, et il sent que la chanson est à deux doigts de crocheter l'embrasure pour sortir.

Une fois de plus, Katsuki est conscient des particules du sablier qui glissent entre ces doigts, et parmi le sable, des agrégats de regrets s'enlisent dans une autre eau, celles de ne pas avoir profité plus intensément de ces moments qu'il se remémore.

Savourer les jours de pluie, quitte à avoir froid, quitte à tomber malade ensemble, quitte à s'aimer sans en avoir conscience. Revenir à cet état d'autrefois, lorsque son esprit n'était pas dérangé en permanence de tout ce bruit, celui du cliquetis de l'insecte au plafond de sa boîte crânienne, et son cœur désarticulé qui ne répond de son nom qu'à assouvir un rôle biologique.

C'est trop court, une seconde, une minute, une respiration, une contemplation et un soupir. Il revasse et presque une heure a filé, la phrase est passée et une autre recommence, comme les vagues salées de la mer qui reviennent à la charge, inépuisables et inépuisées d'engloutir la plage une fois la nuit tombée à l'eau.

Jusqu'à ce que le Passereau chantonne à nouveau :

-J'aimerais arrêter d'être dans le flou. Un jour tu m'embrasses, l'autre tu m'évites.

-Un jour je t'agace, un jour tu m'invites. C'est quoi la différence ?

Cette fois, les yeux se percutent, se frictionnent en quelques étincelles pour la première fois il lui semble, depuis ce début de soirée. L'émeraude est foncé, peut être le reflet de son image grise, et les sourcils qui font de l'ombre.

-Tu me plais. Depuis longtemps, je n'avais juste pas le courage de te le dire. J'avais peur de casser quelque chose.
La bouche du nerd tremble, insatisfaite, elle convulse de vouloir happer celle de Katsuki à elle, et si ça ne tenait qu'à son corps, il aurait déjà accouru.
Mais, ce soir-là, lorsqu'on a dansé, qu'on s'est enflammé ensemble, j'ai su.

-Tu as su quoi ?

-Que je t'aimais Kacchan, vraiment... Vraiment beaucoup. Beaucoup trop.

La table devient instable, à moins que ce soit son porteur qui tremble. Katsuki se sent fiévreux, son cerveau à déjà transmis l'information de détresse lorsqu'il sent que ses joues s'échauffent plus qu'à la normalité.

-Ptin, c'est niais le nerd.

C'est niais, mais Katsuki sent à nouveau toute les sensations voler en éclats un peu partout dans son corps. Déjà que c'était le bordel, même sa main n'arrive plus à cacher son sourire béat.

Eh bien que tout ses membres ont atteint la température maximale supportable, Deku ne semble pas vouloir faire taire son cœur décidément bien trop bavard.

-Alors... J'aimerais savoir, si on pourrait être quelque chose d'autre, que ce qu'on est maintenant ?

Les épaules se décontractent, du moins elles essayent, Katsuki n'est décidément pas à l'aise face au mur d'une telle décision. Sa mère lui a toujours dit de suivre son instinct, mais impossible de le ressentir derrière le boucan de son aorte qui pulse. Ce que son cerveau lui hurle, c'est qu'il n'est pas prêt.

-Écoute le nerd. Tu m'connais juste assez pour savoir que c'est pas une bonne idée. J'en suis moi-même conscient.

Conscient est un bien grand mot, lorsque ce sont des rouages bien ficelés qui déroulent mécaniquement le discours que Katsuki déploie.

-Je me sens mal dans ma peau, je me sens mal de voir défiler les saisons et de rester ce type que je suis... J'aimerais te mentir en disant que je suis un gars bien. Mais, je suis pas assez stable.. Pour toi.
Ces choses qu'il ressent, comme des petites décharges électriques un peu partout, s'accentuent dans le mauvais sens à mesure qu'il poursuit la mascarade et les mots crus.
Je suis désolé, pour l'instant je ne peux pas Deku... Si seulement j'avais plus de temps pour ne plus être en colère...

La chanson se termine sans refrain et le dernier couplet terminé, l'auditoire échappe un rire.

-Tu as toujours été comme ça...

Les mots sortent avec douceurs et nostalgies, un peu amères cela dit, et l'odeur des tournesols se détachent soudainement de ses souvenirs.

-Comment ?

-Tu as toujours maudit le temps qui passe.

*🕒🕒🕒*


*Gattaca est une réf à un film que je vous conseille :) (summary : La génétique est au cœur de la société, les humains ne naissent plus aléatoirelent, ils sont pré-commandé en quelques sortent par les parents. Dans ce monde, un enfant née naturellement, son rêve est de devenir astronaute malgré sa génétique qualifié faiblarde qui lui en empeche.)

*le morpho est un papillon bleue adoré des collectionneurs, il est en voie de disparition (trop chassé pour les exposer dans un cadre en bois...)

**le Sauternes est un vin blanc fait à partir d'un raisin dit "Noble", loin de l'idée qu'on pourrait s'en faire, le raisin est en faites attaqué par une pourriture qui l'engorge de sucre et donne un goût particulier (très sucrée perso j'adore). Dans la même game il y aussi le MonBazillac, mais ils sont de cépages différents (si j'ai bien compris, mais j'ai pas envie de vous perdre davantage avec ces notions de vignoble)

**Roseicollis est un autre nom pour qualifier les Inséparables, l'oiseau symbolique de l'amour (que Katsuki a enfermé à double tour dans sa poitrine pour l'empêcher de chanter... = pour s'empêcher de faire sa déclaration)

***

Yo le rap,

J'ai quelque peu pris le concept de la discussion sms à d'autre auteur(e)s (il me semble l'avoir vu dans plusieurs histoires alors j'ai décidé de sauter le pas moi aussi !) ! ♥️

Tchussy ❤️

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