Quinze.
Une semaine s'est écoulée. Durant cette éternité de sept jours, j'ai été divisée en deux personnes. Perfect Girl et l'horrible Yanaëlle. J'ai alterné ces deux parties qui me composaient, et je me suis félicitée de ne pas m'être emmêlée les pinceaux, de toute manière j'étais trop intelligente pour le faire.
Pour résumer la semaine, j'ai passé mes petits déjeuners avec Thimoé, Rufus et Debby, avec qui je ne m'étais pas gênée pour être moi-même. C'est-à-dire, sarcastique, moqueuse et méchante... et aussi me disputer stupidement avec le chien de Thimoé. C'était vraiment étrange de rester autant longtemps cette personne que je n'ai montré qu'à Kana et Zayne. Encore avec lui, j'avais une certaine pression dans le cœur, une boule au fin fonds de moi qui m'a empêché de me dévoiler. Je lui ai montré ce que je voulais qu'il comprenne, ce que je savais qui allait m'aider dans mon but ultime. Notre relation était au bout du compte un mensonge permanent, une relation totalement toxique, mauvaise et horrible. Et c'était ça qui la rendait addictive, excitante et passionnée.
Pour en revenir à mes nouveaux jouets, je me suis découverte certaines réactions et certaines facettes de ma personnalité qui m'étaient inconnus. Mais je n'y croyais pas. Mon esprit était habitué à mentir, je n'étais qu'un ramassis de méchanceté et de mensonge, tellement que j'étais persuadée de manipuler, même dans mon subconscient. De toute manière, je n'étais pas ces gens assez imbéciles pour oublier la nature manipulatrice et opportuniste de L'Homme.
Cependant, il y avait un point plutôt clair et brillant dans tout ça et ça se résumait en quelques mots : mes soirées avec Thimoé.
Je me sentais toujours ébranlée lorsque je me l'avouais, mais je n'étais pas ce genre de personne à se cacher derrière des milliers de questions ou doutes, je m'assumais, mes décisions, mes sentiments et moi. Ce qui, un peu d'honnêteté, était totalement contradictoire étant donné que je mentais au monde. Pourtant, je me devais de l'avouer et de l'assumer, j'adorais passer du temps avec Thimoé. Les petits déjeuners et regards échanger lors des activités ne me satisfaisaient plus, non, j'avais encore et encore envie d'être avec Thimoé. J'en avais besoin. Et passer mes nuits avec lui a réussi, légèrement, a calmé cette faim qui semblait ronger ma peau. C'était addictif, vous savez, de ressentir cette pulsion qui venait de mes entrailles, c'était effrayant aussi car elle augmentait au fur à mesure. Mon jouet préféré développait en moi une certaine... affection. Plus que de la fascination pour son physique bien que banal et cette aura qui émanait de lui, j'ai commencé à être fascinée par lui. Son comportement, ses tiques, sa répartie de bébé et son innocence. Je crois que c'est surtout ce dernier point qui m'a fait vibrer.
J'avais toujours connu les hommes comme des gens brutes, pervers et à la recherche de cul. Thimoé, lui, a su m'émouvoir par ses rougissements, son honnêteté maladroite et cette candeur qui le caractérisait tant. Je m'étais affectionnée de tous ses petits trucs de lui et le voir toutes les nuits n'aidaient pas vraiment à apaiser ma soif. Ma soif de lui. Ma soif de toucher son visage rougit, son sourire innocent, son regard moqueur et ses yeux rieurs. J'avais faim de Thimoé Davinson, mon corps, mon âme entière avaient faim de lui, tellement que s'en était douloureux. Tellement que j'attendais toujours, avec une impatience que je n'aimerais pas décrire, nos rendez-vous sous l'œil avisé de la lune et des étoiles.
Comme aujourd'hui.
Comme tout à l'heure.
J'ai enfilé mes basket et fermé la fermeture Éclair de mon Sweat. Sans un regard pour le lit d'à côté, je me suis apprêtée à franchir le seuil de ma chambre.
— Tu pars rejoindre Thim ?
J'ai tourné la tête vers ma voisine. Debby était légèrement couchée et m'a regardé de ses grands yeux perçants.
— Oui, mademoiselle. Pourquoi ? Un problème ?
— Non, juste que tu as passé toutes tes nuits avec lui... j'espère que tu te comportes bien avec Thim. Il est tellement génial comme garçon.
Je me suis retenue de rouler des yeux.
Malgré le fait que j'ai passé les sept derniers jours avec ma colocataire, nos relations n'ont jamais été aussi plates et ennuyantes, tellement que je me suis demandée si je ne m'étais pas trompée — très improbable — avant de me rendre compte que c'était justement elle qui avait instauré cette distance. Elle n'a pas du supporter de voir que je n'étais rien de ce qu'elle pensait que j'étais. Thimoé et son chien s'en étaient vite accommodés, peut-être qu'elle avait besoin de temps.
J'ai failli sourire. Le temps, c'est moi qui l'avais et j'avais décidé qu'elle avait passé trop de temps à le gaspiller. Elle n'était qu'une moins que rien et se permettait de se comporter ainsi, trop conne comme personne. Après tout, je lui avais fait l'immense honneur de connaître celle que j'étais vraiment et elle, elle s'en foutais. Pire, elle fuyait. D'un côté, j'ai été déçue, déçue par sa réaction, par son comportement, par son rejet, alors qu'avec les garçons, nous arrivons à vivre comme si de rien n'était. Comme si je n'étais pas la fille la plus faux cul du système solaire, comme si je n'avais pas fait chanter Thimoé. Plus j'y ai réfléchi, plus je me suis dit que c'était sûrement eux qui avaient un problème. Aucune personne sainte d'esprit n'aurait réagi de façon aussi simple et normale. Ces mecs étaient bizarres, en même temps.
— Oui, je sais que Thimoé est génial, tu ne m'apprends rien. Ce n'est pas que je m'ennuie, bien que ça soit le cas, mais je dois vraiment partir le retrouver.
— Attends ! Je ne veux pas que tu es l'impression que je te fasse la morale... je voulais m'excuser pour cette semaine, je n'ai pas vraiment été gentille et j'ai... je t'ai évité. J'avais besoin de faire de l'ordre dans ma tête, tu vois ? Ta révélation m'a fait un choc, je suis désolée si j'ai été blessante par mon attitude... on peut remettre ça ?
J'ai esquissé un sourire. Cette fille était bien, une bonne petite fille adorable et naïve, une proie facile à déguster... en apparence. Au fond, je me suis bien doutée qu'elle avait un fort caractère qu'elle avait peur d'exprimer. J'ai décidé de lui donner une deuxième chance. Une unique deuxième chance.
— Contente que tu sois revenue sur de belles résolutions. Et comment ça, " remettre ça " ?
— Passer du temps ensemble ? Je veux connaître la vrai Yanaëlle.
J'ai haussé un sourcil. Dernièrement, j'ai cru comprendre que c'était le nouveau jeu entre mes jouets puisque Thimoé avait dit une phrase semblable. Ils s'étaient passés le mot ou quoi ? Que voulaient-ils découvrir au juste ? Que je n'étais pas méchante ? Juste une pauvre victime ? Ils allaient vite comprendre que non. Nous avons tous des choix à faire dans la vie, j'avais choisi le mien, le côté obscur de la force, je l'avais fait de plein gré et je comptais bien le respecter. Je n'étais pas une fille bien, alors la pas du tout.
— La vrai Yanaëlle ? Crois moi, plus tu seras loin d'elle, mieux tu te porteras. Sinon, d'accord pour passer du temps ensemble, je te ferais signe quand mon agenda se libérera.
Je ne lui ai pas laissé le loisir de répondre que je suis partie à pas feutrés, en direction de Thimoé.
Nous avions pris l'habitude de nous avoir après les douze coups de minuit près de ma cabane. Il était toujours la tête levée vers le Ciel, les yeux plissés, lorsque j'arrivais. Aujourd'hui n'a pas fait exception.
J'adorais le profil de Thimoé Davinson. Ainsi face à la lune et ses étoiles, il m'a semblé qu'il était dans un environnement contraire au sien. Certes, il n'était pas une personne particulièrement joyeuse et lumineuse, je crois qu'il avait un côté dépressif, mais ce qui était évident c'est qu'il n'était pas non plus un être sombre et froid. Une personne brisée qui se contentait d'errer sur la terre sans but, une âme abandonnée et fissurée. Non, bien sûr que non. Thim Davinson n'était pas le fils de la lune, il était trop vivant pour cela, son sourire était trop éblouissant pour ça. C'était un enfant du soleil que les hommes avaient condamné comme progéniture de la nuit et c'est en passant du temps avec lui que je l'avais compris. Son humour décalé, sa candeur, la manière avec laquelle il arrivait à dire ce qu'il pensait sans pour autant choquer, sa façon de regarder le monde qui l'entourait. Toutes ces petites choses misent ensemble faisaient de Thimoé Davinson quelqu'un de chaleureux avec qui on aimait rester. C'est pour ça que je ne comprenais pas pourquoi il disait qu'il était un ami incompétent. Je ne voulais pas me la jouer romantique, mais sa présence réussissait à calmer les pires démons, j'en étais sûre. Sauf le mien, ça aussi c'était certain.
— Mon petit chat, ai-je susurré à son oreille.
Thimoé s'est retourné rapidement, presqu'en sursautant. J'aurais pu me vexer de son acte si le léger sourire qui a effleuré ses lèvres n'avait pas été. Quelque chose me disait que je n'étais pas la seule à attendre toujours impatiemment les fin de journée.
— J'ai eu super peur moi ! Refais plus un truc comme ça !
— Un truc comme quoi ?
— Me saluer par derrière. Maman dit qu'il faut toujours regarder les gens dans les yeux parce que seul les yeux ne mentent pas.
— Ah. Je ne vois pas le rapport avec ma salutation surprise et puis tu sais au moins que c'était fait exprès de te surprendre, n'est-ce pas ?
— Tu es sadique, a-t-il constaté le nez plissé.
J'ai acquiescé, un sourire mesquin à la fente des lèvres, ce qui a automatiquement provoqué une moue boudeuse sur celle de Thimoé. Quand quelque chose ne plaisait pas à Thim, il boudait. Gonflant ses petites joues constellées et soufflant comme un enfant capricieux. Il ressemblait plus à un hamster qu'à autre chose, mais c'était adorable à regarder, il arrivait à certains moments quand nos regards se confondaient que je sois prise de chair de poule. On va mettre ça sur le dos du vent d'été.
— Les grands garçons ne boudent pas Thimoé, tu n'est pas un enfant, voyons, ai-je ricané en avançant dans la pénombre, mon jouet sur mes talons.
— Tu crois ? Rufus dit que dans ma tête je suis encore un petit garçon alors je peux bien me permettre de bouder. Surtout que tu me maltraites.
— Depuis quand Rufus dit des choses sensées ?
— Je t'accorde le bénéficiaire du doute pour cette fois ci. Mais très souvent, quand le sujet est sérieux, il dit des choses vraiment très intéressantes et belles. Sa manière de penser est jolie. Elle est un peu comme une fleur, tu vois ? Une fleur avec quatre gouttes d'eau posées sur ces pétales pendant un coucher du soleil.
— Ce qui signifie ?
— Que Rufus a une belle façon de penser.
Je me suis tûe, essayant d'analyser la situation. Il était vrai que Lechien avait une certaine aisance pour parler de défendre ce qui lui tenait à cœur — nos disputes pour savoir quoi de Divergent ou Hunger Game était la meilleure dystopie le lundi en était un bon exemple. Et oui, fallait le reconnaître : il était ouvert d'esprit. Mais le reste du temps, c'était qu'un pervers qui lisait des passages à caractères sexuels de ses livres à Thimoé. Et regardait aussi du porno sur l'ordinateur de son meilleur ami. Alors non, ses propos ne méritaient pas encore l'adjectif sensé.
J'ai fait part de cette réflexion à Thim qui, à contre coeur, a été obligé d'accepter la dur réalité : Rufus est con quatre-vingts dix pourcent du temps.
— Et depuis quand je te maltraite ?
Je me suis retournée brusquement sans vraiment prendre en compte qu'il était derrière moi. Très près de moi. Maintenant nos corps n'étaient séparés que par quelques centimètres, une vue imprenable sur son visage recouvert de tache de rousseurs avec un sa délicieuse odeur sucrée qui nous a enveloppé.
— Hein ? Que.... quoi ?
— Tu as dit que je te maltraite, alors j'aimerais bien entendre tes arguments.
Un peu décontenancé, il a mis un certain temps à répondre.
— Tu adores me faire rougir, a-t-il dit en plissant ses yeux. Me taquiner, rire quand je suis gêné et me donner des surnoms bizarres. En plus tu adores dire que je suis plus jeune que toi et donc que je te dois le respect alors que je suis déjà respectueux ! Et puis, j'aime pas quand tu dis que je suis ton cadet.
— Mais c'est vrai ! Il y a quand même une année qui nous sépare, Thim. Tu es plus jeune que moi, tu es mon petit frère !
Intérieurement, j'ai grimacé. Rien qu'imaginer Thimoé en étant mon frère de même sang me donnait la gerbe. Je ne le voyais pas comme un frère et d'ailleurs, je ne l'ai jamais vu ainsi. C'était impossible pour moi car il fallait que je me l'avoue, Thimoé me plaisait. Et pas qu'un peu, malgré qu'il était contraire à mon type d'homme. Mais au-delà de cette attirance, voir son visage décomposé parce que lui aussi semblait avoir la nausée d'avoir un lien de parenté avec moi m'amusait. Ce qu'il a remarqué grâce à mon léger sourire.
— Merde ! Yanaëlle t'es super méchante ! T'as vu quand je disais que tu me maltraites ? On dirait Rufus ! s'exclame-t-il.
— Je ne vois pas de quoi tu parles et ne me compare pas à un chien, c'est vexant, ai-je rétorqué en levant les yeux au ciel.
— Mais... mais... putain Yanaëlle tu souris ! Tu te moques de moi encore.
J'ai ricané encore plus en réduisant l'écart entre nous. Ses yeux se sont écarquillés.
— En plus d'être amusant à embêter tu dis de gros mots !
— Toi aussi.
— Non, je ne dis jamais de gros mots, c'est d'un vulgaire pas possible.
— Mais tu es la fille la plus méchante du cosmos, impossible que tu ne sois pas vulgaire.
— En fait les gens, dont vous pauvres primates, ont une vison bien cliché de quelqu'un de méchant. La méchanceté n'a rien avoir avec la manière de s'habiller, la couleur préférée ou le nombre de grossièretés dites chaque jour. Il y a une différence entre être gothique, mal éduqué et méchant. Le vrai le méchant, tu ne le reconnais pas à ses habits , ni à son injure favorite, c'est bien plus que ça. C'est cette lueur horriblement laide que tu vois dans le plus profond du regard de quelqu'un. C'est se réjouir du malheur d'autrui. Le vrai le méchant est un loup aussi, un monstre, un hypocrite qui porte un masque de gentil car il sait que plus le couteau dans le dos est profond, plus il est heureux. Tu vois, Thimoé, la différence entre se jouer aux rebelles et la vrai et pure méchanceté ?
Nous étions à un pouce l'un de l'autre. Ses yeux n'avaient pas quitté les miens, encrés si profondément que j'ai eu peur qu'il voit la laideurs à l'intérieur et qu'il fuit. Pourtant, Thimoé n'a pas cligné des yeux, me fixant avec une telle intensité qu'avec son parfum qui m'enivrait, j'ai failli tourner de l'œil. Même sans Kana j'étais effrayante.
— Je vois, s'est-il contenté de répondre. Je ne savais pas. Ça et le fait que tu ne dis pas de gros mots, maintenant que j'y pense, c'est vrai.
— Évidemment que c'est vrai. Et tu ne sais rien de moi.
— Mais je veux en savoir plus.
— Ah bon ? Plus comment ?
— Tout.
Sa réponse m'a effrayée. Thimoé Davinson voulait tout savoir de moi, mais était-il prêt à découvrir ce qui s'y cachait ? Par-delà mon masque ? Même moi je ne savais pas.
— Tu fronces les sourcils, a-t-il constaté avant de poursuivre. Et si on faisait un jeu ?
— Lequel ?
— Je l'ai entendu dans les livres de Rufus. C'était bizarre parce que pour une fois, Ruf ne m'a pas lu les parties sur les ébats sexuels, bien qu'il l'ait fait après....
— Abrège, Thim ! De quoi parles ce jeu ?
— Se poser des questions. Comme ça j'en saurais plus sur toi.
— Moi sur toi.
— Qu'est-ce que tu veux savoir sur moi ? a-t-il demandé.
Je me suis retenue de répondre tout.
Cependant, mon sourire a parlé pour moi.
Alors nous avons décidé d'en apprendre plus l'un sur l'autre. Adossés à un arbre, nous regardions le ciel décoré d'étoiles et d'ombres d'arbres, dans un silence apaisant. Celui lors d'un spectacle, ce silence si long, qui s'étire, encore et encore, tellement que tu en pers le fil, mais tu sais bien ce qui arrive à sa fin. Ce sont les acclamations qui fusent. C'était pareil ici aussi.
— Si je suppose que les clichés sur la méchanceté sont fausses... alooooors, ta couleur préférée c'est pas le noir ? a-t-il finalement fait.
J'ai cherché la grande ours des yeux.
— Bien sûr que non. Je déteste le noir, par contre j'aime beaucoup le violet et le vert.
— Moi aussi j'aime beaucoup le vert. Avant j'aimais le vert émeraude ou couleur caraïbe. Maintenant, j'aime le vert sombre, un peu comme les feuilles des arbres, tu sais, un peu noir mais vert.
— On dit vert onyx, ai-je pouffé avant de tout à coup cesser de rire. L'information avait atteint mon cerveau.
— Peut-être. C'est ma couleur préférée.
J'avais les yeux verts onyxs. Oh.
— Et ton plat préféré ? ai-je cette fois ci demandé.
— Du steak, ou des lasagnes, ou du poisson, ou du poulet...
— Ça va, j'ai compris monsieur grand amateur de viande. Très étonnant pour un petit chat comme toi.
— Je ne suis pas un chat ! J'ai même pas de moustache ! J'ai pas de poil tout court. Est-ce que tu sais, Yanaëlle, que mes poils poussaient pas beaucoup ? J'ai pas une pilosité, même pas une toute petite barbe ou moustache. Même pas des poils dans les aisselles et très peu sur les jambes.
— La chance, Thimoé, moi je galère avec les miens. Être une fille et être velue, c'est clairement pas facile à vivre.
— Mais tes cheveux sont parfaits.
J'ai tourné la tête en même temps que lui. Dans ses yeux se sont reflétés les étoiles et pendant un moment, je me suis perdue à l'intérieur, avant de vite me retrouver. Thimoé avait une sorte d'obsession pour mes cheveux, une chance pour lui qu'il était mignon et bizarre.
— Je ne veux pas savoir pourquoi tu dis tout le temps que mes cheveux sont parfaits et les tiens pas du tout. J'ai clairement la flemme de te suivre dans ta logique de schizophrène, lui ai-je dit.
— De toute manière, personne ne comprend. Pourtant c'est logique...
— Non, non, non, non ! Je veux rien entendre, Thimoé, mais chuuuuuuuut !
Mon petit jeu a eu l'effet escompté quand son rire a fait vibrer mon cœur. Cette histoire allait mal finir.
— Ce que tu peux être bête, a-t-il ri. Et je déteste l'avocat, c'est dégoûtant comme fruit.
J'ai arrêté de compter ses tâches de rousseurs et me suis redressée précipitamment.
— Qu'est-ce que tu viens de dire ?!
— Ah ! On dirait ce moment dans les films où l'un des personnages vient de dire quelque chose d'important et lorsqu'on lui demande de répéter, il dit n'importe quoi ! C'est drôle ça...
J'ai roulé des yeux.
— Je compte jusqu'à trois et tu t'es déjà répété.
— J'ai dit que j'aimais pas l'avocat.
— Moi aussi.
— Vraiment ?! Tu es la seule personne que je connaisse qui ne l'aime pas ! Yanaëlle, nous sommes des jumeaux d'avocat !
J'ai froncé les sourcils et sans crier garde, un rire venant du plus profond de ma gorge a éclaté. J'ai ri ce jour là comme jamais depuis. Pas juste un ricanement, non, comme un cri trop longtemps gardé dans mon cœur, je suis partie d'un fou rire, sans calmer les tremblements de mes épaules. Et après ce moment, je me suis recouchée sur les racines de l'arbre en souriant au étoiles. L'épaule de Thimoé a touché la mienne.
— Est-ce que tu viens d'éclater de rire ?
— Tu vois, Thimoé, c'est à cause des gens comme toi et leurs questions stupides que le sarcasme et moi existons. Que veux-tu je te réponde ?
— La vérité ?
— Je viens d'avorter un nuage par la bouche, ça va ? Satisfait ?
Il a gloussé, je me suis retenue de rouler des yeux. Décidément, son chien avait une mauvaise emprise sur lui.
Puis nous avons encore parlé. J'ai appris que sa mère était une mère célibataire, plus maintenant car elle sort avec " le salaud ". Que sa grand mère l'a menacé de prendre soin des filles sinon un esprit indien viendrait le hanter ( je n'ai pas eu la force de le contredire ), qu'il avait mangé des scarabées avec Rufus petit car ils voulaient se jouer aux aventuriers ( je n'ai pas eu la force de lui dire qu'ils étaient cons ). J'ai aussi appris que son père s'était barré comme un lapin, et pleins de petits trucs un peu idiots mais que j'ai aimé connaître. J'ai dû lui rendre l'ascenseur en lui parlant de moi. De ma bonne a rien de sœur et son comportement de merde, de mes amies et du comment je me sens après avoir manipulé les autres, c'est-à-dire aucun remords, juste de la satisfaction.
J'ai eu peur que cette dernière information effraie Thimoé, qu'il fronce les sourcils ou me juge, au lieu de ça, il a répondu que Rufus et lui avaient mis une crotte de son chat ( bien qu'elle soit une chatte) dans une patte à cookie pour l'offrir au " salaud " et qu'il n'avait eu aucun remords, ils étaient même prêts à recommencer. J'ai souri en entendant ça, il a essayé de me réconforter sans savoir à quel point ce geste innocent a compté pour moi.
— Maintenant, quelque chose que tu aimes beaucoup, beaucoup.
J'ai froncé les sourcils. Qu'est-ce que je pouvais bien répondre à ça ? J'ai fixé une étoile pendant une bonne éternité avant de tourner ma tête vers lui, dans un mouvement similaire, nos yeux se sont croisés. Nous étions à une distance vraiment minime, au point où toute son odeur m'a envahie, où j'ai pu percevoir les différentes teintes marrons de ses prunelles. Le contact de nos épaules m'a brûlé si fort, tellement fort que j'ai voulu le retirer avant de me rendre compte qu'il avait aussi une douce chaleur dedans.
— J'aime beaucoup, beaucoup ton shampoing, Thimoé.
— J'aime beaucoup, beaucoup tes cheveux, Yanaëlle.
Et dans la pénombre, sur le sol légèrement froid et mouillé, il a esquissé le plus beau des sourire. J'ai senti mon cœur raté un battement.
Salut cher journal.
Je ne veux pas me faire passer pour une de ces filles excitées et joyeuses qui écrivent des choses niaises dans leur journal intime, mais je dois dire que ce qui vient de se passer mérite d'être lu même trois mille ans plus tard. Thimoé aime beaucoup, beaucoup mes cheveux. C'est con, mais j'aime beaucoup, beaucoup passer mes nuits avec Thimoé.
Yanaëlle Cox, 17ans.
♡ ⋆。 ❀ ┊ ☪︎⋆ ⊹ ┊ . ˚ ✧
Heeeeeeeeeeeeeeeeeeeeey mes fées l'Halloween en Hiver ‼‼‼‼‼😣😣😣😣😣
Comment allez vooooous ?
Le mois de septembre vient de finir et c'est... horrible j'ai l'impression que ça fait mille ans que je vais à l'école 😑
Mais je voulais vous remercier pour le 1k de vues ! En sois, ça fait que trois mois que j'écris cette histoire et elle a déjà 1k ! Merci beaucoup beaucoup beaucoup ! Ça me fait ultra plaisir 🥺❤❤ !
En plus j'ai des nouvelles pour vous ! Je me suis inscrite à un concours sur Instagram réalisé par la maison d'édition Hachette Roman. Le but du concours est d'écrire un roman engagé, avec une héroïne ou un héros qui s'engage pour une lutte bien particulière, tout dépend de vous... et je m'y suis inscrite, sur un coup de tête bien évidemment. Et en plus de terminer le livre avant Mars 2020, j'ai publié une nouvelle histoire alors que je dois écrire NMA. Vous voyez dans quel merdier je me suis retrouvée... mais ne vous inquiétez, Thimoé et Yanaëlle restent la priorité la plus importante, ils passent même avant le concours ! Tout de même, je risque de poster de manière vraiment irrégulière car il y a les cours aussi qui essayent de me tuer. Donc voilà, c'était ce petit moment où j'étale ma vie. J'espère que vous comprendriez !
Booooooon on en parle maintenant de mon chapitre qui arrivent avec beaucoup de retard ⁉️🙄
J'ai essayé de faire un chapitre doux et rigolo ( je me suis un peu ratée)
☆ Qu'en avez vous pensé ?
☆ Yanaëlle et Thimoé se rapprochent, lentement mais sûrement, ils étaient un peu mignons bizarre hein ?
☆ Et notre chère Debby qui désire connaître la vrai Yanaëlle... ça sent bon ou ça sent le moisis ?
☆ ET ENFIN CE MOMENT SUPER ADORABLE DE FIN DE CHAPITRE ⁉️⁉️⁉️⁉️⁉️⁉️ ON VALIDE OU ON VALIDE PAS ⁉️⁉️⁉️⁉️⁉️
Hummmmm bon, je cesse de dire n'importe quoi !
J'espère que vous avez aimé ce chapitre, il est un peu différent de ce que je voulais faire, par contre le prochain va vois faire rager.... je sens que vous allez vouloir tuer le mec artistique 😂
Bref !
QUESTION POUR APPRENDRE À SE CONNAÎTRE :
votre couleur préférée ? ( j'aurais du commencer par un truc comme ça)
Voili voilouuuuuuuuuuuuuuuu
On se retrouve viiiiite ( peut-être)
Bisous octobré 😽❤
Tendrement,
Phanuelle 💚🌹
PS : si vous écrivez, tentez le concours d'Hachette Roman
PS : n'hésiter pas à aller voir ma nouvelle histoire hihihihi
PS : j'aime pas l'avocat, je veux aussi des jumeaux d'avocat 👀♥️
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