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"Tu te rappelles ?"

~ par Ana_Jungkookie0497 ~

(N'hésitez pas à identifier l'auteure dans vos commentaires ♥) 


J'ouvre les yeux lentement. Je tâte la place à mes côtés et évidemment, ma main rencontre un vide. Une mauvaise habitude que je répète depuis cinq ans et qui me rappelle que tu n'es plus là. Je lâche un soupir et je me lève doucement, l'âge m'ayant rattrapé depuis cinq ans. C'était facile avant, je t'avais toi pour me faire bouger et me faire rire. Tu te rappelles comment on riait toujours? Tu étais toujours là pour me faire rire. Tu avais de l'énergie à revendre, même dans tes vieux jours, comme tu disais. Rendu à la cuisine, je me prépare un thé, n'étant toujours pas capable de boire un café, ta boisson préféré. Pathétique non? Tu as toujours gardé ton cœur et tes habitudes d'enfant. Ils ne t'ont jamais quitté. La seule habitude que tu avais qui était vraiment adulte, c'était ton fameux café tous les matins.

Je déguste mon thé tranquillement, les fesses posées sur ta chaise berçante préférée. Je contemple la vue de notre fenêtre au salon. Comme on avait l'habitude de faire. Tu te rappelles de la vue? Je doute que tu t'en souviennes, tu me regardais toujours à la place de profiter de la vue. Tu avais ce regard si indescriptible quand tu me regardais. Comme si j'étais la personne la plus importante du monde entier. Comme si tu regardais une œuvre d'art. Dans la lueur de tes yeux sombres, y brillait une flamme qui ne s'est jamais éteinte. Une flamme de bonheur qui n'aurait jamais pu te quitter. Tu avais cette sincérité et cette honnêteté à chaque fois qu'on plongeait dans tes prunelles brunes.

Je vais vers notre chambre, beaucoup trop grande pour moi seul, et je m'arrête devant la porte en verre qui mène à la terrasse. Je vois le hamac. Je nous revois assis dessus, toi entre mes jambes, moi te caressant les cheveux. On pouvait rester des heures comme ça. À écouter le bruit de la nature et en humant les douces fragrances des arbres nous entourant. Je me rappelle à quel point tes cheveux étaient doux, j'adorais passer ma main dedans pour les décoiffer. J'adorais nicher mes lèvres dans ton cou et te chatouiller avec le bout de mon nez. Dans ces moments ton petit sourire de lapin ne te quittait plus. Parfois on changeait la routine et tu me faisais la lecture d'un roman à l'eau de rose. Tu te rappelles ce que je te disais tout le temps à propos de ces fichus romans?

« J'haïs ces livres. Plus que tout au monde. Ce n'est même pas réaliste, mais pour toi, je serais prêt à les entendre des centaines et des centaines de fois sans jamais me lasser. »

Et c'était vrai. Ta voix était si belle. J'aurais pu t'écouter parler toute ma vie. Sans arrêt. Le simple fait d'écouter ta voix, m'apaisait comme tu n'aurais jamais pu imaginer. Tu m'envoûtais avec ta voix et ton rire cristallin lors d'un passage drôle. Ton rire, parlons-en oui. Je voulais toujours l'entendre. J'étais prêt à tout. À me ridiculiser, à lâcher des blagues de merde ou seulement à faire des grimaces qui déformaient ma tête. Aussitôt que j'assistais à ce magnifique son qui sortait de tes jolies lèvres, je ne pouvais résister à un sourire. Un gummy smile comme tu aimais l'appeler.

Maintenant, ce n'est plus qu'un tas de corde attaché aux extrémités, devenu grisonnant avec les intempéries. Si tu étais là, tu m'aurais regardé d'un air sévère en fronçant les sourcils. Tu m'aurais engueulé de ne pas avoir pris grand soin de cet amas de corde que tu aimais tant. Malheureusement tu n'es plus là.

Sur cette triste pensée, je me dirige vers notre dressing. Je n'ai touché à ton côté qu'une seul fois. Quand j'ai su que tu ne reviendrais jamais. Quand j'ai pété les plombs pour la dernière fois. La veille de ton enterrement. Je me souviens avoir crié tellement fort que le lendemain à tes funérailles je ne pouvais presque plus parler. Je me souviens que j'allais me mettre en pyjama et que le simple fait de revoir tes costumes m'a mis dans une colère noire. Ton pauvre dressing tout bien en ordre avait été saccagé. J'avais pris tous tes vêtements et je les avais lancés un peu partout dans la chambre en criant comme un malade. J'avais expulsé ma colère et ma tristesse en faisant un bordel pas possible dans tes vêtements. Le lendemain, après ton enterrement, j'avais tout ramassé. J'ai beaucoup pleuré cet après-midi là. La vieille c'était la colère, et ensuite sont venues les larmes. Sur chaque bout de tissu que j'apportais à mon nez, une larme était versée. Une ou beaucoup plus. Je pliais ensuite chaque étoffe avec soin, en faisant mon deuil de toi petit à petit. J'évacuais tout. Pour ne plus rien ressentir après. Ton dressing était parfaitement rangé ensuite. Plus rien ne traînait. Tu détestais tellement le désordre dans tes vêtements. Tout devait être parfait. Pas un chandail de mal plié et en voyant le carnage que j'avais causé la veille de ta mise en terre, ça m'avait fait culpabiliser et j'avais tout rangé.

Je m'habille d'un de mes nombreux costards, bleu de la marine aujourd'hui. Pourquoi un costard? Parce que tu voulais toujours mettre tous tes costards aussitôt que l'on sortait de la maison. Tu étais si fier d'en avoir une vingtaine de couleurs tous différents. Même ridé tu étais magnifique dans ces beaux costumes faits sur mesure pour toi. Tu resplendissais toujours. Tu me regardais avec un petit sourire en coin et des yeux espiègles pendant que j'essayais de nouer ma cravate. Après un moment, tu avançais vers moi, tu me prenais cette foutue cravate et tu faisais le nœud toi-même en me susurrant à l'oreille à quel point je pouvais être magnifique en costume. J'aimais tellement ces moments de complicité avec toi. J'aimais tous nos moments en fait.

Je me dirige vers la porte, et sors calmement de notre demeure et je regarde la façade. Une belle façade en bois vernis brun foncé. Le style « chalet » nous a tout de suite fascinés. La maison était quand même grande, ce qui me rendait sceptique. Que ferait-on avec une demeure aussi grande? Tu m'avais tout de suite rassuré ; « On trouvera bien quoi faire avec toutes les pièces non? On a beaucoup de passion, alors ça devrait parfaitement nous convenir. » Je l'avais écouté attentivement et j'avais acquiescé. Mon bébé avait toujours raison et j'aurais tout accepté pour qu'il soit heureux. On avait mis tellement de temps pour trouver la maison parfaite. La maison dans laquelle on pourrait vieillir ensemble et partager notre futur pour l'éternité. Finalement j'y vieillis tout seul, mais je pense toujours à toi, donc c'est comme si tu y vivais encore avec moi, à travers moi. La seule chose à laquelle je n'avais pas pensé, c'est si jamais tu n'étais plus là. Si jamais tu partais avant moi. La maison est sacrément vide depuis que tu n'es plus là. Mais t'inquiètes, on s'habitue à vivre avec la douleur, avec le cœur qui se serre à chaque fois que je pense à toi. C'est-à-dire, tout le temps.

Je me retourne d'une lenteur accablante et je marche en direction de la route. Je dois absolument passer par ce long chemin vers la sortie de la cour. Ce couloir où les murs sont les troncs d'arbres et le plafond, les branches feuillues tombantes. Je marche dans ce chemin que tu adorais. L'automne, tu prenais toujours ton appareil photo et tu pouvais passer des heures à prendre différents fragment de temps à travers ce gros appareil. Parfois tu insistais pour que je sois absolument ton modèle. Je n'aimais pas prendre de photo. Pas du tout. Mais pour te faire plaisir, je m'installais devant la caméra et effectuais toutes les poses que tu me demandais. Je t'aime tellement.

Je traverse cette allée le plus rapidement possible. Je ne veux pas que les souvenirs prennent le dessus sur moi. En cinq ans je n'ai jamais perdu le contrôle. Ce n'est pas maintenant que ça va arrêter.

Je marche pendant une heure pour me rendre au village. Ça fait partie de ma journée. Quelques fois, il y a de gentilles personnes qui s'arrêtent pour me proposer de me déposer au village. J'accepte toujours volontiers, ça me fait des gens avec qui parler. Je ne communique plus beaucoup avec les gens depuis cinq ans. Avant je t'avais toi, le petit lapin trop sociable qui me forçait à parler à des inconnus. Même en vieillissant tu es resté le même, trop enjoué, trop sociable, trop enfantin, trop tout, mais c'était ce que j'aimais le plus chez toi je crois. Le fait que tu vives tout super intensément. Je n'avais pas le choix que de te suivre dans tes délires chelous et on riait toujours beaucoup. Ah comme tu me manques.

J'arrive au village et je vais acheter une bouteille d'eau à la petite épicerie du coin. Tu te rappelles quand on était jeunes? On allait toujours acheter nos trucs là-bas. On l'aimait bien le vieux monsieur qui nous servait. Maintenant ce sont des jeunes qui ont repris son entreprise, mais ils sont tout aussi gentils. Ils me connaissent très bien les jeunes. Tu te souviens de nos après-midi complets passés en arrière du magasin? On restait des heures et des heures assis dans l'herbe à parler de tout et de rien en mangeant des bonbons. On était tellement bien...

Je sors de l'épicerie et je me dirige vers le fleuriste. Lui aussi me connais très bien depuis cinq ans. Tous les jours, je viens chercher une rose pour la déposer sur ta tombe. Une rose de couleur différente chaque jour. On était Vendredi. Donc c'était une rose blanche. Tu dois te douter de pourquoi non? Tu es parti un vendredi et ta rose préféré était la blanche. Je me rappelle. Cette journée, je n'avais cessé de regarder le plafond. Le téléphone sonnait, la pluie tombait, les fenêtres étaient ouvertes, j'étais mal assis, mais rien n'avait d'importance, parce que tu étais parti et que j'étais désormais seul. A jamais.

Je paye la rose et je me dirige vers le cimetière. Cet endroit sinistre qu'on espère ne jamais avoir à visiter. Tu détestais tellement cet endroit. Et Pourtant il n'était pas question qu'on te brûle pour faire de ton corps des cendres. Je me rappellerai toujours ton visage et ton corps crispé lorsqu'on passait devant un cimetière. Ce cimetière en particulier. Ton père est enterré là. Tu n'as jamais voulu retourner le voir après son enterrement. Sache que je ne te l'ai jamais dit, mais moi j'allais le voir, je lui racontais nos journées et je lui expliquais que tu ne te sentais pas encore prêt à aller le voir, mais qu'un jour tu le serais. Finalement tu n'auras jamais été prêt. On t'a forcé à aller le rejoindre. La plupart des gens fuient cet endroit. Moi, je serais ici à longueur de journée si je pouvais. C'est le seul lieu où je me sens encore super proche de toi. J'avance vers ta tombe et encore une fois elle est resplendissante. C'est la seule qui ne se fait pas vandaliser. Je crois que c'est parce que les gens te respectent.

Toi. Tout le monde t'aimait. Comment aurions pu faire autrement? Tu étais parfait. Tu aidais tout le monde et tu t'assurais que tout le monde allait bien. Au final on t'a offert du repos. Un repos éternel pour te remercier de toutes les bonnes actions que tu as pu faire dans ta vie. Et Dieu sait combien tu en as fait.

J'enlève une à une les fleurs qui commencent à être moins jolies et je mets celle que je viens d'acheter aux côtés des autres. Je m'assois par terre et je repense à nous deux. Tu me manques tellement. Tu ne peux même pas savoir à quel point. Quand je repense à toi... à tous nos moments... à tout ce qu'on a vécu... J'ai juste envie de pleurer. Je n'arrive même pas à comprendre comment je fais pour vivre sans toi. En même temps, depuis cinq ans je ne vis plus. Je survis. Je mange le strict minimum et je dors le strict minimum. Je mange seulement pour survivre, je n'ai plus faim, je n'ai plus d'appétit et je ne veux plus dormir, car les cauchemars reviennent toujours. Je te revois le matin de ton départ. Allongé dans le lit...

Je me lève précipitamment en ravalant mes larmes. Tu ne dois pas me voir pleurer. Je dois être fort pour nous deux. Je te dis au revoir une dernière fois avant de repartir vers chez nous. Je marche le même trajet qu'on avait l'habitude de prendre. Ce même trajet que je fais deux fois par jour. Aujourd'hui ce trajet m'essouffle. Je peine à me rendre jusqu'à notre maison. Arrivé à la maison je me dirige vers la salle de bain, mais bien évidemment, je m'arrête à mi-chemin, devant ta pièce.

Ta pièce. Tu y étais toujours. Ton studio personnel. Ton morceau de paradis comme tu disais. Tu faisais souvent des shootings photo de moi. Tu m'utilisais pour pouvoir te perfectionner dans ta passion. Je détestais poser, mais si je devais le faire pour avoir droit de voir ta belle bouille concentré, je le faisais. En plus, tu rayonnais après. Tu me regardais avec un grand sourire et tu me montrais toutes les photos avec des étoiles dans les yeux. Sincèrement, je te regardais plus toi que ces stupides images de moi. Tu étais tellement magnifique mon ange. Tu te rappelles de toutes les poses que tu me faisais faire et de tous les habits que tu me faisais mettre? Costard, costume de noël, costume d'Halloween, juste en boxer, avec paillette, sans paillette, avec maquillage, sans maquillage, avec accessoire ou avec faux tattoo. Tu savais à quel point ça me faisait chier de porter tous ces trucs, mais tu savais aussi comment me faire flancher. Tu faisais tes yeux de biches et tu ressortais ta lèvre inférieur et me suppliant. Je finissais toujours par dire oui.

Malgré les cinq années où je ne suis pas allé dans cette pièce, je me rappelle encore son allure. La pièce a de grandes fenêtres et du plancher au plafond. Les murs étaient tous peinturés de blanc et tu avais un grand fond vert. Tu avais un mur couvert d'étagères où trônaient tous tes appareils photo et tous tes trucs pour me déguiser. Il y avait des bancs, des petites tables, des articles de décorations. Bref il y avait tout ce dont un photographe peut rêver. J'imagine que ton ordinateur portable est resté là, car je ne l'ai pas vu depuis cinq ans. Tu auras remarqué que je parle au passé, c'est seulement car j'essaie d'oublier cette pièce. Elle me fait trop de mal.

Aujourd'hui je donnerais tout pour être ton modèle. Je donnerai tout pour te voir une dernière fois. Tu me manques tellement mon amour.

Je vais finalement à la salle de bain et en ressortant je me dirige vers ma pièce à moi. Mon morceau de paradis à moi. Ma salle de musique. Ma salle de composition. J'entre dans celle-ci et je souris. Je sais déjà que j'irai mieux durant le temps que je resterai dans cette salle. Pourquoi ne pas y rester tout le temps alors? Je ne veux pas t'oublier. Je sais que si j'étais toujours dans cette salle, mon esprit se fermerait. En me forçant à revivre tous nos moments chaque jour, je m'oblige à te garder entièrement en tête. Sans rien oublier. Et jamais je ne veux oublier quoi que ce soit de toi.

Je me laisse lourdement tomber sur mon tabouret de piano. Ce magnifique piano que tu m'avais acheté. Je me souviens quand tu es revenu après t'être absenté pendant quelques heures. Tu avais un énorme sourire et tu m'avais traîné jusque dehors en courant. On était jeunes. Dans la trentaine. Quand j'avais vu le piano, j'étais tellement heureux. C'était indescriptible. J'avais passé la soirée à t'embrasser et à te jouer des mélodies. On s'était même endormis sur le piano. Depuis ce jour, on n'avait pas arrêté d'aménager mieux ma pièce. Tu disais toujours que ça devait être une pièce où je pouvais rester des heures et des heures si jamais ça n'allait pas. Et tu avais réussi. Je me sentais vraiment bien dans cette pièce.

Je commence à jouer des mélodies de chansons populaires et plus j'avance dans le temps, plus j'interprète mes propres compositions. Toutes des compositions à propos de toi. Des compositions où je dis à quel point tu me manques, à quel point je t'aime et à quel point je ferais tout pour te revoir une dernière fois. Tous les mots que je ne peux te dire, je les écris sur papiers. J'espère tellement que d'où tu es, tu peux voir tous ces mots, tous ces non-dits. Je veux que tu les voies. Je veux que tu saches à quel point tu es tout pour moi, même si tu es parti.

J'abandonne le piano pour me diriger vers mon bureau. Je prends une feuille lignée et j'écris le titre : « Une dernière fois ». Je raconte tout ce qu'on ferait si je te revoyais une dernière fois. Tout ce que je te dirais. Ça raconte aussi ô combien j'aimerais te revoir.

Je regarde le tas de feuille sur le coin de mon bureau. Un énorme tas de feuille. Toutes des compositions à propos de toi. Je pourrais faire au moins 6 albums. Je regarde par la fenêtre et je vois que le soleil est en train de se coucher. Je sors de ma salle de musique pour aller me faire un thé.

Je vais m'asseoir sur le balcon de notre chambre et je bois mon thé en regardant ce magnifique coucher de soleil. Tu te rappelles de ces moments? Aussitôt que tu voyais le soleil commencer à descendre, tu te précipitais dehors pour prendre des photos. Moi je montais tranquillement les marches pour me diriger tranquillement vers notre balcon pour te regarder prendre ces fragments de temps. Parfois il t'arrivait de me photographier sur le balcon. Je protestais un peu, mais tu finissais toujours par me faire flancher. J'admire ce coucher de soleil encore un peu, jusqu'à ce que la noirceur reprenne le dessus.

Ayant fini mon thé. Je me fais du riz, que je mange par petite bouchées.

Je monte d'un pas lent les escaliers et j'arrive dans notre nid d'amour. Je me mets en pyjama et je m'allonge sur notre lit.

Un an de plus. Cinq ans pile. Aujourd'hui, cela fait cinq ans jour pour jour que tu m'as quitté.

Depuis ces cinq longues années, je ne suis plus capable de vivre dans le présent. Je vis constamment dans le passé pour ne rien oublier de toi. Je me sens si seul sans toi mon ange.

Tu es parti sans même me dire au revoir. On s'est dit je t'aime le soir, on s'est embrassé le soir, sans savoir que le lendemain, tu ne serais plus là. Peut-être le savais-tu toi? Je n'en sais rien. Je voudrais tellement venir te rejoindre, mais tu ne me le pardonnerais jamais. Alors je suis là à attendre de venir te voir.

Je n'en peux plus. Je ne peux plus vivre sans toi mon ange. Mon bébé. Tu me manques trop. Tout me fait penser à toi. Tout le temps. C'est trop dur. C'est trop difficile pour moi de me rappeler tous nos moments. Je t'aime tellement. Je ne peux pas rester ici à vivre alors que tu n'es plus sur terre. Et pourtant je suis condamné à vivre jusqu'à ce que Dieu veuille bien de moi.

Je me replace dans le lit. Sur le dos. Les mains positionnées sur le ventre. La position dans laquelle on est dans un cercueil. Je dors comme ça tous les jours depuis ta disparition mon amour. J'attends de venir te rejoindre en haut. J'attends de mourir.

Je sais que je ne dormirai probablement pas de la nuit. Trop de pensées, trop de regrets, trop d'amour, trop de chagrin, trop de colère en moi pour réussir à atteindre le sommeil.

Et pourtant, ce soir, je sens les battements de mon cœur ralentir et je comprends. Je souris. Un gros gummy smile comme tu les aimes. J'arrive mon cœur. En ce 1er août, je vais venir te rejoindre. On était destinés à quitter ce monde la même date, j'en suis sûr. J'arrive après cinq ans, mais j'arrive. Je t'ai toujours promis de te suivre peu importe où tu allais et combien de temps cela me prenait. Et je tiens ma promesse aujourd'hui. On va se revoir. Au fur et à mesure que les battements de mon cœur ralentissent, mon sourire s'agrandit et ma joie augmente. Une larme coule sur ma joue, mais cette fois-ci, ce n'est pas une larme de tristesse. C'est une larme de joie.

Mes battements de cœur sont proches de s'arrêter. Je ferme les yeux et j'attends impatiemment. J'arrive bébé. J'arrive.

Ton Yoongi chéri va rejoindre sa princesse Jungkook.

.FIN.

***

Quelques mots de l'auteur.e pour conclure sur sa participation à ce recueil ?

- Tu penses à quoi/ à qui quand on te parle de vieillesse ?

Mes grands-parents. Ils représentent un peu ce qu'est la vieillesse pour moi et sincèrement, ça à l'air d'être fabuleux être vieux. :)

- 3 mots qui s'associent bien avec « vieillesse » pour toi ? Tu les as utilisés pour écrire ? (Si tu n'as pas 3 mots tant pis).

Sagesse, douceur, souvenir. Je ne crois pas les avoirs mentionnés dans mon texte, mais mon os est principalement inspiré de ces trois choses.

- Tu arrives à t'imaginer plus vieille.vieux ? Si oui, tu t'aimeras plus vieille.vieux ?

Je n'arrive pas du tout à m'imaginer plus vieille, j'ai beaucoup de difficulté à me projeter dans le futur, mais je suis sure que j'aimerai ça être vieille. ^^

- Est-ce qu'écrire sur la vieillesse pour toi c'est transmettre un message en particulier ? Si oui, lequel ?

Je n'ai pas nécessairement écris pour transmettre un message, mais je crois que l'on peut retenir de mon os, de profiter de la vie avec ceux qu'on aime.

- Tu veux ajouter quelque chose ? Libre à toi ! Sinon merci infiniment pour ta participation ♥

<3

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