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Sans Nom #11

[NDA :

Uh-

Hum..

Que dire ?

Je sais que j'avais promis de sortir un chapitre fin Mai, et je suis sincèrement désolée de vous avoir fait ce faux-espoir, mais j'y arrivais juste pas. Mes doigts restaient figés au dessus du clavier, et tout ce que je parvenais à écrire -avec beaucoup de difficulté- ne me plaisait pas et je finissais par effacer.
Après, il y a eu quelques autres problèmes... Les examens, l'attente des résultats, des disputes avec mes parents, des histoires avec mes amis, un déménagement . . . Bref, des trucs qui ont pas mal occupé mon esprit.

J'ai eu de nombreux retours positifs sur mon précédent OS, et j'en suis très émue ! C'était mon premier lemon en tant qu'autrice (j'en ai déjà fait quelques uns en rp, mais c'est pas la même chose) et tous vos commentaires (oui, je vous lis TOUS) m'ont fait énormément plaisir ! Merci beaucoup !
Bref nous sommes le 23 aout et vous avez assez patienté.

HISTOIRE ! ]

pour les phrases en anglais, les traductions sont en commentaire.


〜(꒪꒳꒪)〜

Avant, 15 ans

Mon réveil me tire de mon sommeil. La radio près de mon lit joue un des récents hits du Japon. La mélodie joyeuse et dansante me donne le sourire. Je m'assois sur le matelas confortable et m'étire. Voilà une belle journée qui commence ! Toujours accompagné par la musique, je me lève, chausse mes incontournables lunettes oranges sur mon nez et ouvre les volets ainsi que la fenêtre.

- GOOD MORNING MUSUTAFUUUU !!!

Aucune réponse ne me vient. Peu importe. Quelques nuages cachent le soleil mais ça ne gachera pas ma journée.

Aujourd'hui est mon deuxième jour dans la genialissime école Yuei, dans laquelle je rêve d'entrer depuis toujours. Tous les gosses du Japon souhaitent intégrer le cursus super-héroïque de ce lycée. Tous les enfants veulent devenir des héros. Et j'ai eu la chance de réussir l'examen d'entrée et d'être admis en Seconde A. <<Ce n'est pas de la chance, honey, c'est du mérite>> aurait dit ma mère. J'adore ma mère, c'est une femme absolument incroyable, elle m'a toujours soutenu malgré toutes mes bêtises.

Toc toc toc toc.

- Honey, le petit déjeuner est prêt !

Tiens, en parlant du loup, la voilà qui frappe à ma porte.

- 'Coming Mom !

Je me dirige vers mon bureau où se trouve mon uniforme plié et repassé. Je m'habille puis vais dans la Salle de Bain pour me coiffer. Quelques coups de peigne et un peu de gel pour me donner le style parfait, j'ajuste mes lunettes, souris et fais un clin d'œil à mon reflet.

- Hey handsome, today you'll impress everyone !

Après ma toilette, je descends les escaliers de notre duplex pour entrer dans la cuisine. Une delicieuse odeur envahit mes narines.

- Wow, tu compte nourrir un lion ce matin ?!

C'est un petit déjeuner de roi qu'elle a préparé pour moi. Je m'installe à table, ne sachant pas trop par quoi commencer.

- Yeah, and it's you, me répond-elle en riant

- Me ? A lion ?

- Yes, 'cause you're the strongest student of this school, you will dominate all of them today !

J'éclate de rire, flatté. Elle s'approche pour m'embrasser sur le front puis dépose un bol de chocolat chaud devant moi. Elle sait que j'adore ça. Je ne commence jamais ma journée sans ma dose de lactose ! 

- Allez, prend des forces, cub, tu vas en avoir besoin aujourd'hui !

Si hier, jour de la rentrée, a été plus administratif qu'autre chose, les vrais cours commencent aujourd'hui. Ce matin, nous allons passer des tests d'alter pour mesurer notre maîtrise de nos super-pouvoirs. C'est le jour décisif, celui où on montre à la classe et aux profs ce qu'on sait faire, il ne faut pas se louper ! Et la merveilleuse femme qui me sert de génitrice est parfaitement au courant de cette épreuve, c'est pourquoi elle m'a gâté avec un breakfast typiquement British.

Même si je vis au Japon depuis ma naissance, son sang anglais coule dans mes veines. Elle est venue en Asie pendant sa vingtaine, et elle est tombée amoureuse de ce pays. Puis elle est tombée amoureuse de mon père. Et de cet amour métissé, me voilà, le mec le plus cool de l'univers ! Evidemment, on retourne en Europe régulièrement pour aller voir sa famille. Mes grands-parents maternels vivent à Liverpool, j'ai un oncle en France et un autre en Australie. Du côté de mon père, pur sang japonais, tout le monde est resté au Pays du Soleil Levant. Et personne ne s'en plaint ; pas besoin de se taper des heures d'avions à chaque Noël !

Après avoir avalé un copieux petit-déjeuner, je remonte dans la salle de bain pour me brosser les dents et me rincer le visage. Enfin prêt, je prends mes affaires et sors de chez moi sans oublier d'embrasser mes géniteurs.

- Bonne journée jeune lion !

- See you later, son !

- Byyyyyye à ce soir !

J'ai passé un deal avec eux : à partir de maintenant, ils n'ont plus besoin de m'accompagner à l'école. Pas que j'aime pas les trajets en voiture avec mon père ou ma mère, mais juste que cette année est un nouveau départ pour moi, et il est grand temps que je fasse preuve d'autonomie ! A quinze ans je suis tout de même capable de faire un trajet de vingt minutes en métro tout seul.

Je sautille joyeusement vers la gare, excité à l'idée de commencer une nouvelle journée dans cette école. Aujourd'hui encore, je suis sorti assez tôt et j'ai de la marge. Sur le quai, je regarde autour de moi à la recherche d'autres adolescents allant dans mon établissement scolaire. Je reconnais quelques uniformes mais ils appartiennent à des élèves plus âgés, probablement des terminales. Légèrement intimidé par l'aura et l'assurance qu'ils dégagent, je n'ose pas m'approcher d'eux.

Je n'ai pas encore eu l'occasion de vraiment parler à mes camarades. Je suis pressé de mieux les connaître et me faire des amis ! En tout cas, j'en ai déjà repéré quelques uns qui semblent super sympathiques. Ce midi, c'est décidé, je mangerai avec eux ! Le train arrive et je monte dans une rame. Le voyage se passe normalement. Vingt minutes plus tard, mon arrêt est annoncé et des dizaines de passagers descendent, moi compris.

L'immense établissement se dresse au sommet d'une colline que je mets quelques minutes à grimper. Ce n'est pas la première fois que je me trouve ici, et c'est, j'espère, loin d'être la dernière, mais le bâtiment m'impressionne. L'architecte a de quoi frimer, son travail est incroyable ! Je laisse échappé un sifflement admiratif avant d'entrer.

Je gravis les marches, souffle longuement en parcourant un couloir et arrive finalement devant la gigantesque porte de ma classe. Un large sourire prend immédiatement possession de mon visage. Excité comme pas possible, j'entre en criant :

- HI EVERYONE, I HOPE YOU'RE ALL OKAY TODAY !!!

Ils sursautent tous, sans exception. Je vois la plupart se boucher les oreilles. Oops, j'ai crié trop fort ? Tant pis, je remets ça.

- YOOOO HIZASHI YAMADA EST DANS LA PL-

- LA FERME BORDEL !!!

Quelqu'un a osé m'interrompre. Pire : quelqu'un m'a demandé de me taire ! Quel affront ! J'éclate de rire.

- Wowowowowow, calm man ! Pas besoin de s'énerver, je disais juste bonjour !

- Tu peux pas dire bonjour normalement ?!? s'exclame-t-il

- Well, this is my normal way to say hello...

- J'pige rien de ce que tu racontes mec, tu veux pas parler japonais, comme tout le monde ?!

- Bold of you to think than "everyone" speaks japanes-

- Qu'est ce que je viens de dire putain ?! Tu comprends pas quand on te parle ou quoi ??

Un autre garçon s'approche.

- Hé, c'est bon, crie pas-

- Tu te fous de moi ? C'est LUI qui a hurlé dès qu'il est entré !

Tous les regards sont à présents posés sur moi. Eh bien, ce n'est pas exactement l'entrée en scène que je m'imaginais, mais bon. Va falloir improviser !

- Sorry sorry guys, je ferais attention la prochaine fois ! Au fait, moi, c'est Hizashi Yamada, enchanté !

Je tends ma main vers mes deux camarades, attendant que l'un la serre. Aucune réaction. Celui qui ne supporte visiblement pas ma voix claque sa langue contre son palais et tourne les talons pour s'installer à sa place, l'autre dévisage mon bras tendu avec incompréhension. Je reste comme ça quelques secondes, puis ramène ma main à moi pour me gratter nerveusement les cheveux.

- Oh yeah, I forgot, les japonais sont pas très fans du contact physique ! Bref, c'est quoi ton nom ?

- Euh, moi c'est Takao... Bonjour.

Il me fait une légère révérence.

- Ravi de te connaître Takao-kun ! J'espère qu'on s'entendra bien !

Après un temps d'hésitation, il finit par hocher la tête en souriant. Il ne doit pas pas être habitué à autant de familiarité de la part d'un inconnu. Les gens disent souvent que je suis trop sociable, ce doit être à cause de la culture européenne que mes parents m'ont transmise.

La salle n'est pas encore remplie, et il reste une dizaine de minutes avant le début des cours. J'avise les gens présents et décide de rester avec Takao.

C'est un adolescent aux courts cheveux rouges et aux superbes yeux vairons. Il est plus petit que moi et porte un pendentif en forme de dragon au cou.
Une fille s'approche de nous. Ses longs cheveux blonds sont coiffés en deux couettes et ses lunettes rondes brillent sous ses iris violettes.

- Salut ! Je m'appelle Mitsubira, je viens du collège Kairochu, je peux me joindre à vous ?

- No prob, girl ! 

Elle m'offre un sourire éclatant.

- Yamada-kun, c'est ça ? 

Je hoche positivement la tête.

- Tu es étranger, non ?

Cette fois, je secoue la tête.

- Pas tout à fait, je suis né et ai grandit ici, au Japon !

- Oh ! Je suis vraiment désolée, j'ai cru que... bafouille-t-elle, confuse

- No, don't worry, it's okay ! C'est vrai que ça peut porter à confusion . . . Ma mère est anglaise et mon père japonais, c'est tout !

- Tu es métisse alors, intervint Takao

- Exactly !

Je fais un finger gun en sa direction. Nous discutons encore quelques instants puis le professeur entre dans la salle. Le silence se fait et chacun va s'asseoir à sa place.

- Bonjour les enfants.

- Bonjours Itachi-sensei ! répondent tous les élèves

- Comme je vous l'avais dit hier, nous allons aujourd'hui évaluer vos capacités. Je vais vous expliquer comment cela va se passer : le test se présentera sous la forme de diverses épreuves sportives comme le saut en longueur, la course à pied ou le lancer de balle. Il y en aura douze au total. Chacune de vos performances sera notée, puis additionnée pour créer un classement général. Ce test nous servira à connaître les points forts et les lacunes de chacun d'entre vous. Attention, une dernière place au classement ne signifie pas que vous n'êtes pas fait pour le métier de héro, mais simplement que votre alter n'influe pas sur votre force physique. Vous avez tous un domaine de prédilection, et nous travaillerons sur chacun d'entre eux, mais pas tous à la fois. Aujourd'hui nous allons simplement observer votre maîtrise dans le domaine sportif.

L'adulte a eut le mérite d'être clair. En un bref discours il a bien exposé les faits et chassé les inquiétudes de ceux qui craignaient échouer au test. Je l'aime bien !

Nous nous dirigeons tous ensembles vers les vestiaires où nous enfilons nos tenues de sport, puis nous rejoignons l'enseignant sur le terrain. Un autre héro l'a rejoint pour l'aider à gérer le cours. Je le reconnais, c'est White Pearl, un héro qui a la capacité de créer des sortes de boucliers sphériques. Je le salue, admiratif. Est-ce possible de lui demander un autographe ? C'est un professeur, je vais donc le croiser souvent dans les trois années qui viennent, donc ça serait étrange, non ?

- Yamada, Iida, Saika, Aizawa, sur la ligne de départ s'il vous plaît !

L'appel de mon professeur principal coupe court mes pensées. La première épreuve est la course à pied. Quatre par quatre, sur cinquante mètres. Je me place au couloir n°2, entre un garçon aux cheveux noirs jais mi-longs et un autre aux courts cheveux bleus foncés. Les mollets du dernier m'ont l'air énorme. Il capte mon regard et me fais un sourire embarrassé.

- Ouais, désolé, j'pensais pas passer en premier sur un truc de vitesse... Ne soit pas découragé, okay ?

Il n'y a aucune prétention dans sa voix, il semble sincèrement désolé pour ce qui va suivre. Ne comprenant pas vraiment, j'hausse un sourcils.

- Ne t'excuse pas mec, le but du test, c'est d'y aller à fond, alors ne te gêne pas !

Il a l'air de se détendre un peu et se met en position de départ.

- D'accord, je suis prêt !

Je me tourne vers mon second voisin, le sourire au lèvre.

- Toi aussi, faisons de notre mieux, okay ?

Il m'adresse un bref regard dénué de tout sentiment puis se remet rapidement face à son couloir. Je rêve ou il vient de me snober ?! Pas très cool.. Bon, peut-être qu'il est juste tendu, tant pis ! Heureusement, la quatrième personne disputant cette course me sauve du vent du siècle.

- Ouais, donnons le meilleur de nous-mêmes ! Bonne chance !

Elle est brune aux yeux noirs, petite, souriante. Je sens que je vais l'apprécier elle aussi. Nous sommes tous en position, Itachi-sensei s'apprête à donner le top départ.

- A  vos marques, prêts, partez !

Au moment où je m'élance sur la piste, un nuage de poussière se soulève dans le sillage d'un des coureurs.

- Hein ?! je m'exclame en tentant de prendre de la vitesse

Le garçon aux cheveux bleus se trouve déjà dix mètres devant moi, et il continue de nous distancer. Ses jambes font un bruit de moto, j'ai jamais vu un truc pareil. Mais je ne me laisse pas abattre. J'étais un des mecs les plus rapides du collège, j'ai toujours eu des capacités athlétiques. J'accélère un peu plus et me rend compte que la fille me colle aux talons. L'autre garçons, lui, ne semble pas être un pro de la vitesse. J'arrive finalement à la seconde place ex-aecquo avec 6"14.

Je pose mes mains sur mes genoux pour calmer ma respiration. Le premier arrivé s'approche de moi et me tend une bouteille d'eau.

- Damn, t'es même pas essoufflé ?!

Il rit.

- Haha, non, c 'était trop court pour que j'atteigne ma vitesse maximum !

- Waouh.. T'as un sacré alter en tout cas !

- Merci ! Au fait, je suis Iida Tensei ! Toi, c'est Yamada-kun, je crois que tout le monde le sait vu comment tu l'a crié tout à l'heure...

Pas faux . . . Mais bon, je ne serais pas Hizashi si je ne criais pas !

- Nice to meet you Iida-kun ! T'as fait combien ?

- Trois secondes et quatre-vingt centièmes. Mais j'étais à froid, j'aurais pu le faire plus vite . . .

- THREE SECONDS ?? Et ça te suffit pas ?

Il rit encore. C'est moi qui suis drôle ou bien il est juste de bonne humeur ? Les deux, sûrement. La brune qui avait couru avec nous s'incruste dans la conversation et j'apprends que c'est elle Saika. J'en conclu donc que le brun antipathique est Aizawa. Il a fait deux secondes de plus que moi. J'ai voulu le féliciter mais il m'a tourné le dos quand je l'ai approché. J'ai pas insisté.

Les autres élèves passent aussi, j'observe leurs alter. Mitsubira est presque aussi rapide que Iida, mais elle ne sembla pas avoir de moteur dans ses mollets. Je me demande bien quel est son pouvoir... Takao, lui, ne brille pas par sa vitesse.

La seconde discipline est le saut en longueur. Encore une fois, Iida et Mitsubira sont en haut du podium, avec d'autres aux alters impressionnants. Puis vient les sauts latéraux et la bleutée semble inarrêtable. Comment peut-elle être aussi rapide et efficace ? Personnellement, je déteste cette épreuve, j'ai l'impression que mes jambes vont exploser.

- Hell, how are you doing that ? je lui demande pendant la période de repos

- J'ai un alter plutôt pratique pour ce genre de chose !

- Et  c'est quoi ton alter ? interroge Iida

Elle prend une expression mystérieuse et pose son index sur sa bouche.

- C'mon, dis nous !

C'est Takao qui répond à sa place.

- Elle peut augmenter l'impulsion de ses pieds, si j'ai bien compris.

- Hé ! C'est pas cool, j'voulais garder le secret encore un peu ! Comment t'as deviné au fait ?

- Quand tu cours et quand tu sautes, tu fais de grosses marques dans le sol... Comme si tes appuis étaient beaucoup plus marqués qu'une personne normale.

- Bien vu ! C'est exactement ça. Mon alter s'appelle Impulsion, il me permet d'augmenter ma poussée sur n'importe quelle surface.

Je siffle d'admiration pendant que Iida pousse une exclamation impressionnée.

- C'est super pratique comme pouvoir, dit-il

- Merci ! Le tien aussi est vachement cool !

Les deux professeurs nous interrompent.

- Prochaine épreuve : force du poignet ! Vous devez serrer ces machines le plus fort possible. Il n'y en a pas assez pour tout le monde donc faites les tourner.

Takao saisit l'objet dans sa main gauche, qui s'enflamma, et le serra de toutes ses forces. C'est donc ça son pouvoir ? Il peut faire du feu ? Malheureusement, ça ne lui est pas très utile.

- Trente-sept kg, pas mal !

Le rouge a une moue dubitative et se tourne vers Iida, qui fait l'exercice à son tour. Lui a soulevé un poids de quarante-deux kilos.

- Tiens Yamada-kun, à toi !

Peu confiant, j'attrape la machine. La force physique n'est pas mon point fort... Je finis en bas du classement.

- Vingt-neuf... J'suis trop naze !

- Mais non, t'as juste pas l'alter approprié, me console Mitsubira

- D'ailleurs, on a toujours pas vu ton alter ! remarque Saika

J'hausse les épaules en souriant.

- Vous tardez pas à savoir !

- Ah non, tu vas pas faire ta Mitsubira ! La jouer mystère et secret !

Je ris à l'exclamation de Iida, puis regarde autour de moi. Je lève la main qui tient la machine.

- Tout le monde est passé ?

Le garçon aux cheveux de jais, celui qui était arrivé dernier à la première course, s'approche de moi.

- Je l'ai pas encore eu... marmonne-t-il d'une voix lasse

- Ah, Aizawa-kun, c'est ça ? Tiens, voilà pour toi !

Je lui tends l'objet et le voit grimacer. Est-ce à cause de ma voix trop forte ? Il attrape le truc puis me tourne immédiatement dos. Je me penche par dessus son épaule pour observer son score.

- Alors ? Ca donne quoi ?

- Laisse moi me concentrer, réplique-t-il sèchement.

La machine bip, j'essaie de lire ce qui y est affiché mais il recule de quelques pas pour s'éloigner de moi.

- Come on man, j'vais pas te bouffer ! Pour info, j'ai fais 29 donc tu peux pas faire pire !

Il me jette un regard affligé, puis baisse les yeux sur le petit écran, fronce les sourcils, et va immédiatement voir un des professeurs pour lui rendre la machine.

- Aizawa, vingt-six kilogrammes, annonce l'adulte à voix haute

Toutes les têtes se tournent vers le bon dernier, qui renfrogne la sienne et s'éloigne à pas vif du groupe.

- La vache, il a fait encore pire que toi, Yamada-kun !

Je ne réagis pas à la remarque de Mitsubira, trop occupé à suivre le noiraud du regard. Il n'a pas l'air d'aimer être le centre de l'attention... Le pauvre, le prof a balancé ça devant tout le monde. J'aurais pas aimé non plus.

- Bien, maintenant, endurance !

Beaucoup râlent et soupirent à l'idée de courir quinze minutes non-stop, mais aucun échappatoire ne nous est offert. Ayant un bon souffle et un bon sens du rythme, je m'en sors plutôt bien. Ca équilibre mon mauvais classement à la discipline précédente. Aizawa aussi semble mieux se débrouiller mais je doute que ça lui fasse remonter toutes ses mauvaises places. Je me rends compte qu'on n'a toujours pas vu son alter... Je commence à devenir curieux.

Après l'épreuve, nous avons le droit à dix minutes de pause. Je m'approche du brun.

- Yo !

Il ne lève même pas la tête vers moi.

- Moi c'est Yamada, mais apparemment tout le monde le sait éjà... Tu peux m'appeler Hizashi si tu veux, j'y mets pas tellement d'importance.

- OK.

Je grimace. C'est quoi cette réponse froide ?

- J'voulais savoir, c'est quoi ton alter ?

Il réagit enfin, même s'il ne me regarde toujours pas. Je le vois se tendre et détourner le regard.

- Sorry, t'es pas obligé de le dire, j'me demandais juste, parce que tu ne l'as pas utilisé jusqu'ici... C'est pas un alter d'augmentation des capacités physiques, c'est ça ?

- Il y a plein d'autres gens qui ont pas encore utilisé leurs alters...

- Oh mais c'est que tu es capable de faire des phrases complètes ! Amazing !

Bon, c'était peut-être la remarque de trop. Nous ne sommes pas encore amis après tout, je n'aurais peut-etre pas du me moquer. Il me lance un regard noir, soupire, se relève et s'en va sans ajouter un mot.

- Hey, I was joking, excuse moi !

Il ignore totalement mes cris et se pose à l'exact opposé de ma position. Ok, j'ai gaffé. Je me gratte l'arrère du crâne et retourne avec Takao et toute la bande. La dernière épreuve est sur le point de commencer. Nous écoutons les explications d'Itachi-sensei.

- C'est très simple. Vous avez une balle dotée d'un localisateur et d'un mètre électronique. Vous devez la lancer le plus loin possible. La distance d'atterrissage sera afichée sur ce petit tableau que je tiens dans mes mains. Des questions ?

- Il faut utiliser nos alters ?

- Evidemment, intervint le second héro, sinon ça ne serait pas un test d'alter.

Je pouffe de rire, trouvant la question assez stupide. Le garçon qui l'avait posé rosit de honte et se recule.

- Tiens, puisque tu as demandé ça, viens essayer en premier.

- Quoi ? M-moi ?

- Oui, viens, montre nous comment tu adaptes ton alter à la situation.

Le garçon attrape timidement la balle et jette un regard déséspéré au reste de la classe. J'ai de la peine pour lui... Il a juste fait une remarque un peu maladroite et le voilà près de se ridiculiser devant tous ses camarades.

- Allez, courage ! je lance pour l'encourager.

Son regard croise le mien et je lui fais un thumb up plein d'enthousiaste. Il sourit sans confiance et se met face au terrain. Il respire longuement et arme son bras. Son memebre supérieur prend alors une forme étrange, comme s'il avait changé de texture. Et lorsqu'il lança l'objet, son bras fouetta l'air à la manière d'un élastique. La balle s'envole... Pas si ridicule que ça, comme prestation !

- 463,6m. C'est quoi ton nom déjà ?

- K-Kabuchi...

- Kabuchi-kun, alter : caoutchouc. 

- Oui, c'est ça...

- Parfait. Personne suivante !

Je ne suis pas déçu, tout le monde a un alter intéressant ici ! Vivement que je leur montre le mien ! Takao s'avance et prend une nouvelle balle. Il enflamme sa main, se concentre et envoie l'objet en l'air. Une trainée de feu forme une queue au projectile.

- Waouh, on dirait une météorite ! dit Saika

- Takao-kun, alter : boule de feu, 70,4 mètres.

Le rouge sourit et revient vers nous, fier. C'est loin d'être égal à son prédécesseur, mais c'est franchement pas mal ! Les gens passent les uns après les autres. Saika fait 110m, Iida 55m, Mitsubira 91,3m . . . Il y avait des résultats super élevés ! L'un d'entre nous fit 600 mètres ! Au bout d'un moment, il ne restait que deux personnes.

- Aizawa, Yamada, qui veut passer ?

- Gardons le meilleur pour la fin, je dis, aller, vas-y Aizawa-kun !

- Dis donc, c'est pas un peu prétentieux ça, Yamada-kun ? me reproche Takao

- En plus, on n'a même pas encore vu ton alter !

Je fais un clin d'oeil à mes nouveaux amis.

- Les meilleurs savent se faire attendre, comme on dit !

La remarque les fait rire. Aizawa s'avance dans le cercle tracé au sol. Je suis curieux de voir son alter à lui...

- C'est vraiment une perte de temps, je l'entends marmonner

Il se met en position... expire longuement... lance la balle... et... rien ne se passe. Elle retombe simplement au sol quelques dizaines de mètres plus loin.

- Quarante mètres... souffla Itachi-sensei

Je fronce les sourcils. Il n'a pas montré une seule fois son alter, et semble à peine déçu par son score. Je le vois tiquer puis tourner des talons. Les autres élèves marmonnent.

- D'où il sort, lui ?

- Il paraît qu'il n'a pas brillé à l'examen d'entrée...

- Vraiment ? Mais pourquoi il est là ?

- J'ai entendu dire qu'il n'a pas d'alter...

- Les sans alters ne peuvent pas être admis !

J'entends les murmures d'une oreille en m'avançant à mon tour. Bien. Ne pensons plus à ce garçon, c'est mon moment de gloire ! 

- Two minutes sensei, je reviens !

Je cours dans les vestiaires en ignorant ses protestations, et reviens rapidement avec un sac en plastique. Je plonge ma main dedans et en sort des boîtes de boules quies. J'en distribue une paire à chaque élèves.

- Tenez chers camarades ! Mettez les, ne vous en faites pas, ils sont tous neufs et jamais portés ! Soyez prêt, je vais vous en mettre plein la vue !

Je donne aussi deux paires aux professeurs, puis vais rejoindre Aizawa qui s'est caché dans un coin.

- Here for you !

Il me dévisage avec incompréhension.

- Fais moi confiance, tu vas en avoir besoin !

Comme je le vois hésiter, j'attrape sa main et les fourre dans sa paume. Après m'être assuré que tout le monde était équipé, je me place dans le cercle et joue avec la balle.

- Are you ready for the Yamada's big show ?! It will be insane, vous n'allez pas en croire vos oreilles... Même si elles sont bouchées !

Je suis le seul à rire, mais ça ne me dérange pas plus que ça. Je suis enfin libre de crier de toutes mes forces. Toute ma vie on m'a bridé, on m'a retenu, mais aujourd'hui je vais enfin pouvoir tester mes limites. C'est le sourire au lèvre que je prépare mon lancer. Au moment où la balle roule sur le bout de mes doigts, j'active mon alter pour sortir un assourdissant "YEEAAAAAAAAAAH" qui l'envoie en l'air. L'objet disparaît de mon champ de vision. Je garde le regard fixé sur le ciel quelques secondes, et me tourne ensuite vers mon professeur. Il a lâché sa tablette pour porter ses mains à ses oreilles. Visiblement, les boules quies n'ont pas suffit à protéger ses tympans... Mais au moins elles ont empêché le pire !

Je ramasse le tableau numérique et observe le nombre affiché à l'écran.

- 376,9m ! YEEEEAH TROP COOOOOOOOOOOOL !!!

Mon alter encore légèrement actif fait vibrer mes cordes vocales. Rayonnant de joie, je montre mon score à mes camarades. Ils sont tous en train de grimacer... 

- Woops ! Sorry guys, are you all okay ?!

Pendant un instant, j'ai peur d'avoir blesser quelqu'un. Je sais que mon alter est dangereux, on me l'a répété suffisamment de fois. Je sais ce que j'ai fais à mes parents, je sais les problèmes que j'ai causé aux voisins. Je sais que j'ai encore du mal à me maîtriser. Mais je sais par dessus tout que c'est avec ce pouvoir là que je veux devenir un héros.

Saika est la première à réagir.

- La vache, Yamada-kun, il est impressionnant ton alter !

Elle a l'air sincère et ça me rassure. Elle ne semble pas m'en vouloir. Mon sourire s'élargit et mon coeur gonfle de fierté.

- Surprenant, surtout, mais super cool, ajoute Takao en retirant ses boules quies

Ils parlent tous plus fort qu'ils le devraient, un effet secondaire de l'entente de mon alter à plein régime... Mais personne ne leur en tiendra rigueur. L'un après l'autre, chacun à son rythme, ils se débouchent les oreilles et massent doucement leurs tympans.

- Donc, non seulement tu cries tout le temps, mais en plus t'as un pouvoir qui te permets de crier encore plus fort ?

J'éclate d'un rire franc et bruyant avant de répondre à Iida.

- Exact ! Va falloir me supporter pendant trois ans, attention !

- Oh merde, on va jamais survivre, dit un de mes camarades dont je n'ai pas retenu le nom

J'ai conscience que tout le monde ne peut pas apprécier le vacarme que je fais quotidiennement, et je ne vais pas forcer les gens à aimer ma voix, mais les regards et les murmures me blessent quand même. Le plus douloureux est celui d'Aizawa. Il n'a pas retiré ses boules quies et semble me dégager une haine sans égal à mon égard. Je tente une approche mais il s'éloigne immédiatement. Ses iris noires s'assombrissent. Bon, il ne veut pas me parler, j'ai pigé. Je mime un sincère "désolé" avant de me retourner vers mes amis. D'autres adolescents ont rejoins notre groupe et me gratifient tous de remarques quant à mon alter.

Je me sens un peu déborder, mais être le centre de l'attention me rend heureux et je fais de mon mieux pour répondre à tous. Un raclement de gorge de White Pearl ramène promptement le silence.

- Bien, nous allons annoncer les résultats. Pour récapituler, vous êtes vingt élèves et vous avez passé douze épreuves athlétiques avec autorisation d'utiliser vos alters. Voici le classement général :

1. Koichiro, alter : ailes

2. Shinsui, alter : antilope

3. Kakashi, alter : copie

4. Sakusa, alter : flash

5. Mabuka, alter : lièvre

6. Mitsubira, alter : impulsion

7. Iida, alter : Engine

8. Kabuchi, alter : caoutchouc

9. Akirayama, alter : magnétisme

10. Chirumo, alter : humidification

11. Obara, alter : brume

12. Yamada, alter : voice

13. Saika, alter : vent

14. Subaru, alter : clairvoyance

15. Takeda, alter : Illusion

16. Takao, alter : boule de feu

17. Nakamura, alter : vision infrarouge

18. Nana, alter : Phosphorescence

19. Kilari, alter : télépathie

20. Aizawa, alter : non-précisé

Douxième, je n'étais pas si mal placé ! Par contre, comment ça "alter non précisé" ? C'était pas obligatoire dans la fiche d'inscription à remplir ? Ce garçon est de plus en plus bizarre... Quand il sent que les regards sont tournés vers lui, il s'éclipse vers les vestiaires. Il m'intrigue vraiment.

- Voilà pour le classement général. Encore une fois, ne soyez pas dépités d'être dans les derniers, vous avez tous de bons alters qui n'attendent que d'être maîtrisés. L'inverse est aussi vrai : ce n'est pas parce que vous êtes en haut du classement que vous devez flâner. Les aptitudes physiques ne sont pas la principale qualité des héros. Bien sûr, c'est très utile, mais si vous ne vous basez que sur ça vous n'irez pas bien loin. Bon, vous pouvez aller vous changer, on se retrouve en classe. Ne traînez pas trop. Vous avez quinze minutes.

Une fois son discours finit, Itachi-sensei se tourne vers son collègue. Ils prennent la direction du bâtiment principal en discutant. Moi, je reste avec Takao, Iida, Saika et Mitsubira, à comparer nos résultats. Nous finissons quand même par nous séparer des filles pour rejoindre les vestiaires. Aizawa a déjà disparu, ses affaires ne sont plus là. Weird.

Pendant que je me change, je me fais interpeller par d'autres garçons. Nous discutons tous normalement, on se complimente et on se critique. Je reçois quelques remarques pas vraiment méchantes par rapport à mon alter assourdissant, que je prends avec le sourire. L'ambiance est légère et je me sens à ma place. Cette école me plaît vraiment. Cette année va être mémorable.

Après avoir revêtu mon uniforme, je remonte en classe aux côtés de Takao et Saika. Nous nous entendons bien et rions dans les escaliers. Je suis heureux de m'être fait des amis. Quand je rentre en classe, je me rappelle que mon bureau est à côté de celui d'Aizawa. Il a la tête dans ses bras, avec ses cheveux noirs qui tombent chaotiquement autour de son crâne. Est ce qu'il dort ? Comme il est déjà l'heure de la reprise, je m'installe directement à ma place. Itachi-sensei entre mais Aizawa ne se relève pas.

Inquiet, je lui tapote l'épaule. Aucune réaction. Je me penche vers lui et chuchote :

- Hé, réveille toi, le prof est là !

Seul un grognement me parvient. Il n'a pas l'air de vouloir bouger... Mais c'est seulement le deuxième jour, il va prendre cher s'il se fait attraper ! Je le secoue avec un peu plus de force. Il se redresse enfin et se frotte les yeux.

- Quoi.

Son ton est froid et sec. Ça n'était même pas une question. Je reçois un coup d'oeil glacial.

- Le cours a commencé, c'est pas le moment de dormir !

Il me lance un regard fatigué, puis se tourne vers le tableau. Il pousse un soupire avant de sortir ses affaires. Il n'a pas l'air intéressé.

- T'as pas dormi cette nuit ou quoi ?

- La ferme.

C'est pas ce genre de remarque qui va me faire taire.

- Dis, Pourquoi tu n'as pas précisé ton alter ?

Il a l'air exaspéré par mes interrogations. Il décide de m'ignorer. Je décide d'insister.

- T'as honte ? T'as oublié ? T'en as pas ? C'est possible de devenir héro sans alter ? Ce serait tellement cool ! T'as l'air d'un mec cool, ça te dit qu'on soit pote ?

- Tu t'arrêtes jamais de parler, Yamada ?

Il se tourne enfin vers moi, l'air plus saoulé qu'autre chose. OK, peut-être, je dis bien peut-être, que je suis lourd. Mais s'il répondait lui aussi, j'aurais pas à le harceler ! Enfin, au moins, il a retenu mon nom... Preuve qu'il n'est pas si désintéressé que ça.

- Aizawa, Yamada, il y a un problème ?

Merde, le prof nous a cramé. C'est la faute du brun, il a parlé trop fort !

- Putain... je l'entends marmonner

- Non sensei, tout va bien !

L'adulte me lance un regard sceptique et me fait signe de me calmer, puis reprend son cours. Je ne l'écoute pas plus qu'avant.

- Faut parler plus doucement mec, on va avoir des problèmes !

- Tu te fous de moi ? C'est toi qui arrête pas de me causer, je t'ai rien demander je te signale ! En plus ta voix est mille fois plus forte que la mienne, j'en ai encore les oreilles qui sifflent.

- Aizawa, Yamada, ça suffit !

- Pardon sensei, je m'excuse poliment

Je regarde le noiraud en mode "je t'avais prévenu" mais il lève les yeux au ciel et replonge sa tête dans ses bras.

- Que tu dormes ou que tu parles, c'est du pareil au même, tu vas te faire engueuler.

- Si je dors j'aurais pas à t'écouter. conclut-il froidement

D'accord, le mec est clairement antipathique. Aizawa = asocial, je prends note. Et en plus de ça il ne suit pas les cours. Pas la meilleure fréquentation à avoir... Mais, paradoxalement, j'ai vraiment envie de me rapprocher de lui. Je passe l'heure qui suit à penser à son attitude. L'heure du repas arrive à une vitesse fulgurante, et le reste de la journée se passe plutôt normalement.

A la fin des cours, Takao me raccompagne jusque la gare. Nous prenons des lignes différentes alors nous nous séparons avant d'aller sur nos quais respectifs. C'est alors que je remarque Aizawa non loin de moi. Il a troqué sa veste contre un sweat à capuche noir, et porte des écouteurs de la même couleur sur ses oreilles. Il dégage une aura intimidante, comme pour repousser tous ceux qui oseraient avoir l'idée de l'approcher. Il n'a clairement pas envie d'être dérangé.

Cette fois, je le laisse tranquille. Je visse mon casque sur mes oreilles et lance une playlist au hasard. J'ai juste envie de rentrer et me poser. Le train arrive et je monte dedans. Il n'y a pas de place assise alors je m'adosse à une porte et ferme les yeux, me laissant porter par la musique. Au bout de quinze minute, je rouvre les paupières et remarque qu'Aizawa a disparu. Il descend donc avant moi... Je ne sais pas à quoi cette information va me servir mais je la note dans un coin de ma tête. Quelques stations plus tard, c'est à mon tour de sortir du wagon. J'arrive chez moi et entre dans la grande maison que possède mes parents.

Je dois l'avouer, je suis assez gâté. Notre famille est aisée et nous n'avons pas à nous plaindre. Je suis vraiment content d'avoir grandit ici, entre deux cultures, avec des parents aimants et présents.

Je retire mes chaussures et me rends immédiatement à la cuisine pour prendre un goûter. La journée a été fatigante et j'ai besoin d'un regain d'énergie. Je monte ensuite dans ma chambre pour faire mes devoirs, et trainer un peu sur les réseaux  —surtout trainer sur les réseaux. Puis, quand vient le diner, mon père m'appelle et je redescend à table. Ce soir, c'est bœuf bourguignon, génial !

- Alors fiston, comment était ta journée ? me demande mon géniteur

- Super cool ! J'me suis fait des copains !

- Plusieurs ? Je savais pas que t'étais polygame, se moque-t-il

Je lève les yeux au ciel en souriant. Je me suis outé en tant que Bisexuel à mes treize ans, et depuis mon père essaie sans cesse de me caser avec un mec.

- Tu sais Dad, quand je dis "copains" je parle pas forcément de petit-ami ! L'amitié, ça existe aussi !

- Oui oui, c'est ce qu'ils disent tous... L'amitié c'est surfait !

- Darling, laisse le manger, intervient ma mère

Il lève les mains en signe d'abandon. Je dévore ce qu'il y a dans mon assiette tout en décrivant ma journée.

- . . . Et puis j'ai crié "YEAH" et ils ont tous fermé leur bouches ! Ils étaient impressionnés !

- Je t'avais dis que tu allais leur en mettre plein la vue.

- Ouais, ça c'est grâce au petit déjeuner d'enfer que tu m'as préparé ! Thank you mom !

Elle me caresse les cheveux en souriant. Je déteste qu'on y touche, mais elle est l'exception qui confirme la règle. Elle, et mon père, bien sûr.

- Par contre, il y a un garçon grave bizarre !

- Bizarre comment, demande mon père d'un ton intéressé

Je soupire.

- Non, pas bizarre comme ça. Je veux dire... Il a pas l'air de vouloir se faire des potes, vous voyez ?

Mon paternel a l'air déçu que ce ne soit pas une information croustillante à propos d'un beau gosse irrésistible. Il répond en haussant les épaules.

- Il y a des gens qui n'aiment pas se mêler aux autres... Tu as essayé de lui parlé ?

- Ouais, et il m'a rembarré à chaque fois !

- Alors laisse le tranquille. Parfois, il ne faut pas forcer.

- Ouais... Sûrement.

- Allez honey, me dit ma mère, finit ton assiette ! Demain aussi sera une journée éprouvante.

Je hoche la tête et avale le reste de nourriture. Je débarrasse ensuite mon assiette et remonte à l'étage. Après m'être brossé les dents, douché et changé, je m'installe dans mon lit, retournant les paroles de mon père dans ma tête.

Quand même, il a beau dire . . . J'ai vachement envie de le connaître, moi, ce Aizawa !

C'est décidé, demain, je réessaierai. Et peu importe le nombre de fois où il me rejettera, on finira bien par s'entendre, lui et moi. 

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Début d'écriture : dimanche 23 aout 2020, 16h16

Fin d'écriture : lundi 24 aout 2020, 00h43


Première fanfic en PDV Interne ! J'ai voulu m'y essayer... J'espère que ça vous a plus !

Pour info, j'ai 5 OS en cours d'écriture, dont 2 commencés il y a littéralement quatre mois. Celui ci est le dernier que j'ai commencé. Je sais pas quoi faire du reste.

six mille mots.

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