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Dernière partie



Les autres nous façonnaient,
et nous façonnions les autres.
Nous étions nous et les autres.


Nous étions sur le toit, éternellement allongés, les bras en croix. Ta tête était posée sur mon ventre et tes cheveux caressaient mon bassin. Je passais ma main dedans, de temps en temps. Nous ne parlions pas, comme d'habitude. Cette routine s'était imposée progressivement jusqu'à devenir immuable, et j'écoutais aujourd'hui le nouvel album d'M83.

Cela faisait un peu plus d'un mois que JungKook avait intégré la Communauté. Il avait reçu beaucoup de remarques agressives, mais Jimin l'a toujours soutenu, et les désobligeances commençaient à s'estomper.
Nous contemplâmes les nuages cotonneux et mouillés.

Tu te redressas sur un coude et me regardas. ​
« - On a un concert dans deux jours avec J. et YoonGi. Tu veux venir ?
- Hm... C'est au bar habituel ? »

Tu acquiesças et je caressais l'arrête de ton nez. Tu fermas les yeux, appuyant ta joue sur la paume de ma main.

« - Les autres y seront aussi ?
- Oui. JungKook est impatient.
- Moi aussi. »

Tu ouvris les yeux, plongeant des pupilles sans fond dans les recoins de mon âme, et je basculais en arrière, comme au ralenti.
Sans doute n'était-ce que le reflet des prémices d'une imagination débordante, mais le regard que tu coulas sur moi me parut flou et désireux. J'aurais voulu rester là, blotti contre toi. Mes sourcils se détachèrent sous nos chaleurs mélangées. J'avais vraiment envie que nous voyagions ensemble. Pas seulement à Jeju, mais aussi plus tard, à travers le monde, les gens, les paysages, les villes, les saisons. J'avais du mal à concevoir mon avenir sans y associer le tien.

Mais la sonnerie nous rappela à l'ordre car les obligations éducatives n'attendaient pas, ni ne laissaient la place à l'expérimentation affriolante.

Quel désespoir d'être coincé dans un monde qui ne nous comprend pas.



Samedi matin, JungKook m'appela.
« - NamJoon m'a dit que tu viendrais au bar, ce soir. Ca te dit qu'on aille faire du shopping avant ?
- Oui. »
Un ange passa, et je rajoutais :
« - Je n'ai plus rien à me mettre non plus.
- Je passe te chercher ?
- OK. Tu connais l'adresse ?
- Je connais tout. »

Il rigola et raccrocha. L'écho de la sonnerie se répéta dans ma chambre. Je m'habillais rapidement et descendit. Quand j'arrivai dans le salon, ma mère ne me regarda pas. Elle préparait le repas, et les senteurs embaumaient toute la pièce.

« Je sors. »

Elle ne répondit pas. Elle ne me demanda pas quand je rentrerais. Elle ne me demandait jamais rien de tout ça. Depuis longtemps, nous n'étions plus l'un pour l'autre que des colocataires. Lorsque je me demandai si je prenais ma veste, le métal froid du porte-manteau lécha mes phalanges. Je la reposais.

La porte claqua, j'étais dehors.

Je respirais l'air moite et suant de la ville, m'accroupissant sur le bitume. J'aurai pu rentrer à l'intérieur. J'aurai pu attendre JungKook assis à côté d'elle. J'aurai pu. Mais à quoi bon ? Le doute de l'amour qu'elle me portait s'était depuis longtemps insinué dans ma tête, et je ne croyais plus à ces conneries de réconciliation parentale. Elle n'avait fait aucun effort, malgré mes tentatives. Notre relation était vaine et apathique.

Je m'allongeais sur le sol, à l'entrée de ma maison. Cette nuit, j'avais rêvé que tu me faisais l'amour. Et j'avais adoré. Je m'étais réveillé en sueur, avec une érection douloureuse.

J'entendis les pas légers de JungKook, puis sa tête apparut entre mes yeux et le ciel. Il me tendit la main. Je le regardais sans bouger.

« Tu viens ? »

Il agita la main et je la saisis. Mon auriculaire rencontra la bague que Jimin lui avait offerte. Je lui demandai s'il voulait aller en centre-ville ou dans un centre commercial. Il sourit, le regard sur la route, et répondit franchement :
« Centre ville ! Il fait trop chaud pour s'enfermer. »

Le bus était déjà là, et quand je passais la porte de métal, l'air confiné me prit à la gorge. Nous dûmes rester debout, toutes les places étant prises par la sortie du samedi des petits vieux. Souvent, je pensais à toi. Aujourd'hui, je pensais à ce soir, à la salle, à toi sur une scène, à toi dans ton élément, à toi dans mes rêves, à toi... Je ne connaissais pas l'amour, celui avec un grand A, et toute sa ribambelle d'émotions complémentaires mais je crois que je voulais le connaitre avec toi, avec mes ébullitions nocturnes en témoignage.

J'avais mis longtemps à comprendre, puis à admettre que j'aimais les hommes. Je l'avais réalisé la première fois que j'avais couché avec une fille. Ca avait été une vague connaissance dans une soirée de merde, et je sais qu'elle s'en était vantée après. Ca ne me dérangea pas sur le coup puisque ça me fournissait une couverture supplémentaire pour survivre dans la jungle, mais j'avais tourné et retourné la chose. Pour en arriver à la conclusion que je n'avais pas aimé.

Ça m'avait travaillé, puis j'avais réalisé que quand mes camarades regardaient les atouts féminins, je regardais les hommes. Je l'avais très mal vécu, stressé en permanence que quelqu'un le remarque et que je dégringole au rang des impopulaires. Pire, que je subisse des moqueries ou du harcèlement. Trop nombreuses étaient les histoires du petit homosexuel suicidaire qui préfère le pont et les eaux détachés. Ça avait été une période très sombre, pendant laquelle j'étais constamment en colère, contre tout. Je nous trouvais stupides, moi et les autres. Et je me trouvais encore plus pitoyable de ne pas arriver à m'en détacher. Je me cachais au travers de façades.
Le paysage défilait devant mes yeux inattentifs. Je sursautai quand le bus s'arrêta et nous descendîmes sous les yeux mornes des grands-mères. Le bus s'effaçait au loin, quand JungKook m'agrippa le coude et me traîna dans la première boutique.



Mes pieds quémandaient une pause, et je m'affalais sur la banquette du magasin. JungKook survolait les rayons, le regard concentré. Je le suivais des yeux, léthargique. Ce gosse dégageait une sorte de candeur impudique, c'était très déstabilisant. Il sourit à la vendeuse et me rejoignit en trottinant. Il me tendit un pull rose puis me jeta dans une cabine.

« - Essaie ! C'est ta taille normalement ! »

Tandis qu'il trépignait derrière le rideau, j'enfilais son sweat. Il était doux, confortable et léger. JungKook se jeta sur moi, m'examina sous tous les angles, repartit dans les rayons en courant, et revint les bras chargés d'autres vêtements, un grand sourire s'étalant son visage radieux.

« - Puisque celui-là te va bien, essaye-les ! »

Il me tendit la pile et me repoussa dans la cabine. Je les enfilais un à un, méthodiquement, puis JungKook m'examinait à la sortie. J'étais épuisé, et je regardais à peine la sélection. Quand j'eu tout essayé, il me poussa vers la caisse, posa le tas de fringues sur le comptoir et dégaina ma carte bleue. Je bégayais, la bouche ouverte :

« - Quand est-ce que tu as pris ma carte ? »

Il posa un doigt sur ses lèvres et chuchota :

« - Secret ? »

Je marmonnais et il rigola en me désignant le boitier. Je tapais mon code, pendant que derrière le comptoir, la vendeuse pliait soigneusement les vêtements. JungKook se saisit des sacs, lança un « Au revoir ! » bruyant et sortit du magasin, pour aller dans celui d'en face. A l'entrée, il s'impatientait :

« - Dépêche-toi ! C'est que le début ! T'es déjà fatigué ? Ah ! Tu te fais vieux, mon pauvre. Ca va l'arthrose ? »

Il s'esclaffa et je grognais. J'étais tellement fatigué. Mais j'étais content d'être ici, mon sourire s'épanouissant petit à petit tandis qu'il me traînait de rayons en rayons, changeant de cabines, de magasins, de réalités. Je me laissais embarquer, un adolescent survitaminé tirant mon bras, poupée de vide. Je me laissais tourner dans tout les sens, dans tous les espaces. Je percutais des gens, des lieux, des images, des sensations. Je me sentais groggy, et j'adorais. Dans ce déferlement d'existences, un écran de téléphone s'illumina et ma tête dodelina près de l'oreille de JungKook. Je l'entendis dire, sa bouche prononçant au ralenti :

« - Hm. Oui. Bah, je l'ai traîné dans quelques magasins, et il devenu tout bizarre. Comment ? Je t'entends mal, il rigole tout seul. On peut se changer dans vos loges ? Vous n'avez pas de loges... OK, on ira chez moi. Vous passez à quel-... Ca commence à vingt heures ? Hm. On arrivera dans une petite heure. T'es stressé, bébé ? T'as la voix qui tremble. Tu vas gérer, t'inquiète pas. T'es le meilleur, hein ? Toujours. Je t'aime. A toute à l'heure. Tu me manques... »

Il commença à chuchoter, et je détournais la tête. Je me sentais flasque, et niaisement, mou de bonheur. J'étais poisseux, je rêvais d'une douche glacée.

Tu me manquais, toi aussi. Trop, peut-être. Mais beaucoup, certainement.

J'avais envie d'être avec toi.

J'avais hâte d'être ce soir.

Je crois que j'ai compris.



Nous ne sommes pas restés longtemps chez JungKook. Ou peut-être n'ais-je plus la notion du temps ? Je me suis rué sous la douche, le laissant choisir mes habits. Nous avions les mêmes goûts, je ne m'inquiétais pas. Pendant qu'il se lavait à son tour, éliminant les impuretés suantes, je jouais avec sa petite sœur. Elle était foutrement forte, et me battait à chaque fois. Et le mauvais perdant que j'étais trouvait des combines pour la vaincre. JungKook rigola en me voyant cacher une carte sous le tapis du salon.

La baby-sitter arriva, et je vis dans son regard que ma curiosité serait déplacée. Il était sans doute, lui aussi, fils de parents perpétuellement absents. Il avait l'air d'en souffrir. Je posais ma main sur son épaule, et lui proposais d'y aller. Il me lança un sourire un peu fade et pris son portable.

Nous sortîmes et il verrouilla la porte d'une main, l'autre pianotant rapidement sur son téléphone. Je m'engageais dans la rue rafraichie par la nuit. La douche m'avait sortie de ma léthargie visqueuse, j'étais en pleine forme. Je fus une nouvelle fois embarqué par JungKook qui m'entraina dans les méandres dans la ville qui s'éveille et qui s'endort en même temps. Les lumières voltigeaient comme une nuée de lucioles dans le ciel sans étoile.

A travers la vitre sale et grasse du bus, je m'émerveillais sur le monde du dehors. Trop loin, l'ado blasé. Trop loin, le pauvre gosse pensant trouver le salut dans la popularité des autres. Trop loin, l'ado stressé, honteux, peureux, désespéré, incompris et incompréhensif, trop loin devant les façades de formalités. Je redécouvrais la vie, et le bus s'arrêta. JungKook me tira dehors, m'arrachant à une contemplation enfantine, puis nous sommes entrés dans le bar.

Il était chic, posé, et les gens reposaient dans une ambiance douce et réfléchie. Je repérais vite la petite scène, point culminant, avec les fils des instruments disparaissant derrière une grosse tenture pourpre. Soudain, ta voix s'éleva au dessus des autres, et tu apparais sur l'estrade. Tu ne paraissais pas angoissé, mais derrière ta hanche, ton pouce triturait ton majeur. Je fus fier de te connaitre au point de remarquer ce détail. Tu balayas la salle de tes yeux sombres, puis revint sur moi. Je fus incapable de détourner le regard lorsque tu t'humidifias les lèvres, tes pupilles ancrées dans tout ce que j'étais.

L'aura que tu dégageais était peinte d'assurance, d'un brin d'appréhension, et de charisme. Beaucoup de charisme. Je commençais à avoir très chaud, et changeais subtilement de position. Ta voix grave résonna dans la pièce désormais silencieuse :

« - Bonjour à tous et à toutes. Nous allons jouer ce soir quelques unes de nos compositions. Alors, merci et bonne soirée. »

YoonGi et Jimin étaient arrivés entre temps et réglaient les micros. Jimin fit quelques tests, et le Gris balada ses doigts pâles sur le long piano. Vous vous êtes concertez d'un signe de tête et tu déboitas le micro. Les lumières changèrent, les gens se sont tournés, certains ont posés leurs verres, d'autres se sont assis, le temps est suspendu. Et moi, je suis suspendu à tes lèvres. Tu as fermé les yeux, ton visage tourné vers le mien, pendant qu'une espèce de cohésion s'est formée. Tu étais là où tu devais être. Je t'admirais dans ta lumière.

Puis les notes commencent, ta voix et celle de Jimin se rejoignent, se décousent, s'entremêlent, se lâchent, s'abandonnent, se retrouvent ; c'est très beau. YoonGi vole sur le piano, transporté, et il émane de lui un bien-être total. HoSeok s'adosse au bar à ma droite. Il écoute à mes côtés votre magistrale performance, puis JungKook et TaeHyung s'assoient sur les chaises hautes. Je suppose que c'est eux, car toute mon âme, et même plus, est reliée avec toi sur cette scène.

Puis les lumières se rallument, retrouvent leur contenance habituelle. Les gens se détournent, les autres reprennent leurs discussions, mais votre musique continue de flotter dans l'air et les esprits. Quand vous descendez de la scène en sueur et souriants, le patron du bar vous aborde. Vous discutez un peu avec lui, riant parfois, puis vous parvenez à rejoindre l'entrée du personnel. HoSeok commande des bières pour nous tous, et nous entamons la conversation en vous attendant.

C'était un orgasme auditif, et en y pensant, les souvenirs de la nuit dernière ressurgissent. Je rougis, l'esprit soudain embrumé, quand tu arrives derrière moi. Je sens d'abord ta légère odeur de transpiration, pas tout à fait engloutie par l'eau de Cologne. Puis ton haleine chaude et ta grande main qui se dépose aux creux de mes reins. Je me rapproche instinctivement de toi. Au loin, YoonGi se fait happer dans un coin remplit d'ombres par une blonde sculpturale.

JungKook a les pupilles dilatées, et dès que Jimin le rejoint, il l'entraîne dehors. Petit J. nous lance un regard d'excuses, mais il n'est pas du tout désolé, et ça me fait sourire. Mon corps bouillonne lorsque ta cuisse frôle la mienne ; je feins une conversation avec HoSeok. Mais si au début c'est pour éviter de tout laisser transparaitre, le brun a un don d'élocution, et je l'écoute me raconter des choses. J'apprends qu'il a un chien, dans le genre berger allemand. Qu'il est passionné de danse, aussi. Qu'il vous a rencontré en deuxième année de collège, et je lui demande comment tu étais à cette époque.

- Glacial, me répond-t-il ; je me dis que j'aurais aimé te connaître plus tôt. J'ai pris ta main dan la mienne et fais abstraction de ton regard sur nos doigts entrelacés.




J'ai autrefois détesté ces gens qui s'affichent sans vergogne aux yeux des autres. Ces baisers enflammés dans la rue, à la limite de copuler. Ces gens s'arrogeaient le droit de passer outre le bonheur des autres et d'étaler le leur au visage, sans considération autre que leur petite vie remplie. Je ne les comprenais pas, ni eux, ni leurs passions impudiques.

Je ne comprenais pas grand-chose.

Un jour, j'y ai repensé. Un couple s'embrassait violemment dans un parc, leurs lèvres se cherchant presque désespérément. Je n'avais pas ressenti de la pitié, ou de la colère. Juste une indifférence blasée, tandis que je me faisais la réflexion qu'ils pouvaient bien baiser entre ces arbres, le temps ne s'en arrêterait pas. C'est possible que j'ai recroisé la femme, au supermarché quelques jours plus tard. Les yeux éclatés, le visage pâle et le teint gris, elle paraissait pitoyable. 'Peine de cœur' avait fusé dans ma tête et elle s'était éloignée, serrant son petit caddie dans sa main frêle.

Un autre jour, j'ai vu une procession funéraire. Un tableau ornait le cercueil, et c'est possible que ce fut l'homme. Je ne m'étais pas interrogé sur la nature de sa mort, sur pourquoi, sur comment, sur ce qu'il pouvait laisser derrière lui. J'avais juste continué mon chemin, et sur la route humide, les pleurs de sa mère résonnaient dans le monde. Mais je trouvais ça égoïste, de l'embrasser si passionnément la veille et de mourir le lendemain. J'avais trouvé un homme mort égoïste.

Peut-être que ma conscience s'était manifestée dans la nuit, car je ne dormis pas, ou très peu. Des images, des cris, des pleurs, des ponts, une eau grouillante, un cortège, un mariage, des enfants, des sentiments, de la musique, une église, un prêtre vieux avec une calvitie. Et des flashs de toutes ces choses se mélangeaient dans ma tête, tournaient et retournaient mon cerveau, encore et encore. Mon oreiller mouillé et mes draps m'arrachaient la peau, et je vomis trois fois. Cette nuit-là, je vomis mon être et ma bêtise aberrante.

Pourtant, quand ce fut toi qui me plaqua contre le mur d'un immeuble, je me foutais de tout ce qui aurait pu se passer autour ; le monde se serait écroulé que nous n'aurions pas bougé. C'était un soir sombre où la nuit s'abattait sur la ville avec une force incongrue. Une nuit où les étoiles nous vrillaient les yeux et illuminaient plus que les lampadaires tagués. Un jour d'après des examens épuisants dans une salle comble et silencieuse. Une heure où nous n'étions plus trop nous-mêmes et pas complètement quelqu'un d'autre.

Tu étais maladroit et ton pied ricocha sur un renfoncement bétonné ; ton corps s'affaissa contre le mien. Nous en avions envie tout les deux, pourtant quand tu voulus rapprocher ton visage du mien, je posais ma main sur ton torse, juste sous ton pectoral droit.

« - NamJoon. J'ai besoin de te le dire maintenant. Je ne sais pas si je ne suis que Kim SeokJin pour toi, mais pour moi, Tu es beaucoup plus que Kim NamJoon. »

J'appuyai mon front contre le tien, doucement, et le souffle de ta bouche inonda mon visage.

« - Tu représentes tellement de choses... »

Je murmurais, et relevais les yeux, arrachant les tiens à la contemplation de mes lèvres mouvantes. Mes doigts retracèrent ton ventre par dessus ton tee-shirt et je te regardais. Ma voix se fit plus forte, plus douce aussi, malgré l'impression que je te criais que je t'aimais. Je l'ai répété tandis que mes mots se mélangeaient entre tes lèvres, et ils furent étouffés par ta langue dans ma bouche. Je gémissais, et tirais sur les cheveux à la base de ta nuque. Je me souviens à peine du reste, kaléidoscope de sensations, de sentiments, de tes bras, de nos bouches, de mes doigts sur ta peau, de tes lèvres sur la mienne, de cris qui enflaient dans nos gorges embrassées, mais quand je me suis réveillé le lendemain, j'étais dans ta chambre, dans ton lit, dans tes bras, et tu me murmurais que tu m'aimais, toi aussi, en caressant les courbes de mon visage.

Nous nous sommes embrassés, encore, car ça avait été mille fois mieux que dans mes rêves.

Je t'aime sans façades, sans les commérages des autres.

Je ne t'aime pas pour satisfaire leur jeu sans intérêt.

Je t'aime parce que tu as des cheveux roses, des mains qui épousent les miennes, que tu es beau sans conventions.

Je t'aime car tu es toi, moi et nous.









Merci.

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