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Chapitre Trois

En vous souhaitant une très belle année 2021 et une bonne lecture ♥


Quelques jours se sont écoulés depuis le bal et mon annonce pas si inattendue que ça. Des jours plutôt tendus, en particulier lors des dîners, même avec les tentatives joyeuses et naïves de Lilianna. Philippe a atteint son paroxysme de « je fais la gueule » et de « je déteste ma sœur ». Je n'en suis pas étonnée, je m'y étais même préparée. Je savais que son humeur serait exécrable après avoir appris ce que j'avais dit aux parents dimanche. Mais à quoi bon persister ? À quoi bon renoncer ? Il est clair que, dès le premier instant, il s'était fait une opinion de moi et je ne suis pas sûre que renoncer au trône aurait vraiment pu arranger les choses. Alors merde, je suis fatiguée de toute cette haine.

J'essaie de me calmer, mais c'est difficile. J'ai hâte de pouvoir quitter le palais pour arpenter les différentes provinces du pays. Voir du paysage, rencontrer des gens, ne pas être dans cette atmosphère bien lourde, c'est tout ce dont j'ai rêvé à l'heure actuelle. Il ne me reste plus que deux semaines à attendre avant de pouvoir commencer. Les rendez-vous du premier mois ont déjà été bouclés. Pour le moment, j'en suis à un événement un jour sur deux, sans compter le dimanche. Je n'ai pas réellement pu choisir avec précision les endroits où je me rends : grand-mère et maman connaissent mieux le pays que moi. Elles m'ont tout de même demandé les causes qui me tenaient à cœur et trois réponses ont été immédiates : les animaux, les enfants et la planète. Tous les événements ne seront pas liés ça néanmoins, pour grand-mère il est important que je diversifie mes points de vue et mes centres d'intérêt, et elle a raison.

Mon cerveau est en ébullition et je me sens prête à affronter les choses qui me gênent encore, comme les regards rivés sur moi où les intenses flashs qui me prennent sous toutes les coutures. J'ai peur de finir cette tournée avec des crampes aux lèvres à force de sourire.

Je suis interrompue dans mes pensées par l'arrivée de Lilianna, quelques minutes avant l'un de mes rendez-vous de la semaine.

— Est-ce que je peux participer ? me questionna-t-elle sans même me saluer.

— Participer ? À quoi donc ?

— À ta réunion d'aujourd'hui. Je veux voir ce qu'ils t'ont préparé... et voir grimacer parce ce n'est pas très à ton goût.

— Je commence à m'y habituer, ne t'en fais pas. J'ai bien conscience que mes propres choix ne seraient pas très bien vus si je visitais un hôpital ou... ce ne serait pas bien vu, qu'importe où je vais. J'ai saisi ! Et pour répondre à ta question, oui tu peux venir. Ça nous permettra de nous voir un peu avant mon départ.

Lilianna m'adresse un sourire avant de s'installer à mes côtés, sur le lit.

— Je ne t'ai pas demandé ce que tu pensais de ma décision.

— Laquelle ? me demanda-t-elle.

— Celle de l'ordre de succession.

— Oh... Je ne sais pas si j'ai vraiment d'opinion. J'ai toujours su que je ne serai jamais Reine, ça ne change pas vraiment pour moi. Mais je suis sûre que tu seras une reine très belle.

— Merci... Comment ça va avec Philippe ? Est-ce qu'il est gentil avec toi ?

Ces derniers mois, j'ai été plus focalisée par ma propre relation avec lui, ainsi que par le comportement qu'il avait à l'égard des parents, que je n'ai pas vraiment fait attention au lien qu'il y avait entre lui et Lilianna. Je ne sais toujours pas quelle relation ils entretiennent... A-t-elle changé depuis mon arrivée ? S'en prend-il à elle également ?

— Je ne le vois pas beaucoup, m'avoue-t-elle tristement. Mais ça va.

Je n'arrive pas à être totalement convaincue par ses propos, mais je vois bien que le sujet de la discussion la met mal à l'aise, alors je décide de ne pas creuser plus profond. À la place, je lui propose de se mettre en route. Lilianna approuve d'un sourire avant de me précéder dans ma démarche. Nous arrivons au point de rendez-vous quelques minutes après l'heure et, avant que grand-mère n'ait pu m'en faire la remarque, je m'en excuse aussitôt. Je salue ensuite maman, la couturière et ses assistantes et nous prenons place dans le canapé, en face des quatre portants et nombreuses boîtes où se trouvent vêtements, chaussures, chapeaux, sacs ou encore foulards.

La présentation démarre peu de temps après notre arrivée et, bien que j'essaie de faire de mon mieux pour me concentrer sur la couturière, mon esprit est ailleurs. Il est encore encombré de questions et de doutes. Et si je n'étais pas à la hauteur finalement ? Et si j'avais fait le mauvais choix ? Et si le peuple ne m'aimait pas ? Je sais très bien que je n'aurais pas éternellement cette aura de « princesse miraculée » autour de moi. Elle ne me permettra pas d'échapper aux critiques et aux faux pas. Peut-être que la presse finirait par me tourner le dos, elle qui a toujours semblé plutôt bienveillante à mon égard ces neuf derniers mois. J'ignore leur fonctionnement ou ce que je dois faire pour rester dans leurs bonnes grâces. Et s'il prenait le parti de Philippe ? Comment pourrais-je prendre ce rôle sans le soutien de la presse et du peuple ?

Si cette année autour du pays est un fiasco, peut-être devrais renoncer à cette place qui est censée être la mienne.

Maman, assise à ma gauche, me donne furtivement un petit coup de pied avec ses chaussures, me ramenant à l'instant T. Je reprends le fil de la présentation en ayant zappé quelques tenues, comme l'indique le portant à droite que la styliste a délaissé pour se concentrer sur celui du milieu. Heureusement, j'aurais une assistante pour m'aider et me rappeler quelles tenues sont associées à quels événements. Je prends une profonde inspiration, fais naître un sourire émerveillé et me reconcentre.

— Pour l'hiver, nous avons préféré des couleurs unies et colorées, pour contrecarrer l'absence du soleil et le froid. Quant au printemps, des fleurs bien évidemment, mais aussi d'autres motifs et un peu de couleurs pâles.

— Et, bien évidemment, intervient grand-mère, nous agrémenterons certains de ces événements avec des bijoux de la collection royale.

Grand-mère vient d'éveiller ma curiosité. Leur collection doit regorger de pierres précieuses en tous genres et je dois avouer qu'une partie de moi n'a rien contre les choses qui brillent.

La présentation se termine sur le troisième portant avec des vêtements plus estivaux et donc moins de manteaux. Alors que je pensais que ma tâche ne consistait qu'à écouter, maman se tourne vers moi.

— Maintenant, il te faut choisir ta toute première tenue.

Elle m'indique le premier portant alors que je hausse les sourcils, étonnée. Je pensais que ces choix étaient déjà faits. Il y a sûrement tout un tas de règles et des tenus plus adaptés à certains événements, c'est bien un domaine que je ne précise pas encore, à l'inverse de grand-mère et maman. Malgré cela, je comprends que je ne peux défiler en voyant leur regard insistant. Je me lève donc et m'approche des vêtements destinés à ces quatre premiers mois. Je fais glisser mes doigts et mon regard sur les différentes couleurs et textures avant de me tourner vers maman.

— Quel est mon premier engagement exactement ? la questionné-je.

— L'inauguration d'une nouvelle aile de la bibliothèque universitaire, répond grand-mère à sa place.

J'aurais dû plutôt me tourner vers elle, je sais à quel point elle s'est investie dans mon agenda, prenant presque toutes les décisions et initiatives. Je redoute d'ailleurs la réunion de demain que j'ai avec elle. Au programme : présentation de mon agenda, petite révision du protocole et tout un tas d'autres choses que je redoute comme j'aspire à apprendre.

« Une bibliothèque » pensé-je alors que je me tourne à nouveau vers les vêtements. Y a-t-il seulement un mauvais choix ? Peut-être est-ce simplement une façon qu'a maman de me faire participer à ma tournée du pays avant que celle-ci ne démarre. Il est vrai qu'avec grand-mère dans les parages, je n'ai pas vraiment pu prendre de décisions. Pour moi, c'était mieux ainsi : elle s'y connaît mieux, en termes de royauté, de protocole, mais surtout en termes de pays. C'est pour le découvrir que je fais tout ça après tout. Je finis par me décider et décroche petite robe bleue toute simple.

— Excellent choix, ma chérie, approuve la Reine d'un sourire radieux.

— Le bleu, c'est ta couleur, me gratifie Lilianna.

— Et c'est aussi l'une des couleurs de notre drapeau, ajoute grand-mère. Cela donnera une touche très patriotique à ce premier engagement.

J'avoue ne pas avoir pensé à ce détail, mais je n'en dis rien : j'ai tapé dans le mille, autant rester sur cette note positive plutôt que de me rabaisser. Je dois prendre de l'assurance, et non en perdre.

— Tout est absolument ravissant, s'adresse maman à la couturière. Vous avez fait un excellent travail, comme à chaque fois. C'est un réel plaisir de travailler avec vous.

— Le plaisir est partagé, madame, lui répond son interlocutrice. Et si vous avez la moindre remarque ou un souci de dernière minute, nous sommes à votre entière disposition.

S'ensuivent des échanges cordiaux et polis entre les deux reines et la couturière, alors que je reste là, le dos tourné et le regard perdu sur tous ces habits. Je n'ai pas le temps de me perdre dans mes pensées que je suis à nouveau appelée pour saluer le départ de notre habilleuse.

— Tu sembles fatiguée, me fait remarquer grand-mère.

— Peut-être un peu, je l'avoue.

— Alors j'imagine que nous devons remettre à plus tard la visite de la collection privée des joyaux de la couronne ? dit-elle d'une voix faussement distraite.

— Je ne suis pas si fatiguée que ça, la contredis-je avec une pointe d'excitation.

— Comme c'est étonnant.

Grand-mère lève les yeux au ciel avec un sourire amusé avant de se diriger vers la porte et d'ouvrir cette dernière.

— Venez-vous, je ne vais pas rester debout toute la journée !

Lilianna nous précède avec une joie non dissimulée tandis que maman et moi, nous fermons la marche. J'entends ma jeune sœur s'extasier sur ma collection vestimentaire que nous venons de découvrir et cela me fait sourire. Sa joie de vivre est l'une des choses que j'apprécie le plus dans cette nouvelle vie. Elle m'aide à retrouver cette part d'innocence qu'on a tous au fond de soi et qu'on perd en grandissant.

— Nous avons pris l'initiative d'ajouter les bijoux qui t'ont été offerts pour ton dix-huitième anniversaire à la pièce aux éclats.

— « La pièce aux éclats » ? interrogé-je maman.

— C'est comme cela que nous nommons l'imposante salle blindée où nous entreposons les joyaux de la couronne et autres objets précieux. C'est bien plus joli, tu ne trouves pas ?

— Oui, ce n'est pas faux... Mais, attends, j'ai reçu des bijoux à mon anniversaire ?

— Oui, nous devions t'en parler. Le palais a fini d'ouvrir et de répertorier des cadeaux, la liste ne devrait pas tarder à arriver dans ta chambre. Tu pourras les voir dans la semaine et nous enverrons des mots de remerciements.

— Et j'ai reçu quoi exactement ? En termes de bijoux, je veux dire.

— Tu verras en arrivant là-bas.

Je suis peut-être bien naïve, ou peut-être mon esprit a été trop occupé pour se soucier de cela, mais je n'avais pas vraiment pensé aux cadeaux que je pouvais recevoir en dehors de ma famille et de quelques amis proches. Seule la soirée... enfin, le bal d'anniversaire m'avait importé. C'était un tel stress et une telle attente que ce genre de « détails » m'avait un peu échappé... Des détails qui devaient certainement valoir une petite fortune s'ils se trouvaient dans une salle blindée ! 

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