Je pense à la poésie comme si elle m’avait embrassée une nuit.

Elle m’habite et me secoue dans chaque vibration de particule Je la cherche incessamment
quand je la sens me fuir du bout des doigts Elle est mon amante à la lueur d’un briquet Pourtant insaisissable je me demande de quoi elle se souvient.

Je l’aime comme si elle s’était enfuie dans le premier train. 
Je l’aime désespérément et elle me quitte sans crier gare J’essaie de dessiner son corps dans mon
esprit. de me souvenir d’une nuit illusoire où l’on se seraient unies. je l’aime comme si elle m’avait
tuée cent fois. 

Je compte toutes les nuits passées sans elle où mon coeur l’implore silencieusement de nous revenir. l’invoquant par milliers de mots insensés elle me hante comme une damnée elle brûle les parcelles sanglantes de mon corps et châtie les heures d’ignorance

si seulement elle pouvait m’apercevoir. un jour même à travers la vitre du train.
elle lutte contre mon sommeil qui cogne sous mes yeux je m’y accroche pour qu’elle acquiesce à mes mots de son sourire aveuglant qui m’a crié

que jamais je ne pourrais l’oublier.

Auteur : _vertige_